Les enfants d'Orion

Glossaire :

albédo
astrologie
chromatisme
ciel profond
collimation
conditions d'observation
confinement gravitationnel
cratère d'impact
écliptique
épistémologie
équinoxe
étoiles
étoiles filantes
fission
fusion
horizon cosmologique
illusion de la lune
infini
ionisation
monture azimutale
monture équatoriale
optique adaptative
paradoxe d'Olbers
parallaxe
planétarium
planètes
précession
principe anthropique
principe cosmologique
rasoir d'Occam
sphère céleste
symboles (Zodiaque et planètes)
turbulences
Zodiaque

Quelques glossaires très biens sur le net :

Ciel des hommes : l'actualité de l'astronomie en français et en clair
L'étoile des enfants, site suisse : des questions et des réponses pour les enfants
Club M51 du pays de Gex
Orion Club d'astronomie du pays de Gex : un grand frère...


Albédo :

Capacité d'un corps à réfléchir et diffsuer la lumière qu'il reçoit.
Un corps noir théorique, c'est-à-dire encore plus noir que le charbon, aurait un albédo de 0 (zéro).
Les parties sombres de la Lune ont un albédo de l'ordre de 0.07 Les parties claires de la Lune ont un albédo de 0.24. La neige a un albédo de 0.7. Les bandes réfléchissantes des vêtements de pompiers ont un albédo proche de 1.

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Astrologie :

Vieille soeur de l'astronomie, pas vraiment méchante, mais, sur le plan scientifique, devenue complètement sénile et radoteuse...
Voir également Zodiaque et symboles (Zodiaque et planètes)

Pendant longtemps, astronomie et astrologie se confondaient plus ou moins. Par exemple, la prévision des éclipses jouait, dans les civilisation antiques, un double rôle.
Au fur et à mesure que l'astronomie est devenue une vraie science, l'astrologie s'est coupée de la réalité et enfoncée dans une folie douce.
On parle généralement et à juste titre de l'astrologie comme d'une "pseudo-science" : elle prend de la science le langage (d'il y a quelques siècles), des sortes de tics verbaux qui habillent un discours vide.
Il est toujours curieux de constater la fascination que l'astrologie continue d'exercer sur une grande quantité de gens, quelquefois même comme simple jeu.
L'astrologie joue sans doute un rôle de "révélateur" psychologique et sociologique. Gaston Bachelard (selon l'Encyclopaedia Universalis) a écrit que le Zodiaque serait "le test de Rorschach de l'humanité-enfant".

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Chromatisme :

Défaut optique inhérent à la réfraction. Ce défaut touche donc les lunettes astronomiques (objectif à lentille : réfraction), mais pas les télescopes (objectifs à miroir : réflexion).

La lumière circule moins vite dans le verre que dans l'air.
En conséquence, pour la lumière, le chemin le plus court (en temps) est un chemin dévié.
C'est cette propriété qui est exploitée dans les loupes et les objectifs des jumelles ou des lunettes astronomiques.
Mais la lumière bleue circule plus vite dans le verre (et est donc moins déviée) que la lumière rouge.
Résultat : les images des étoiles apparaissent irisées de rouge, jaune et bleu.

Même les lunettes les plus sophistiquées (et chères), associant des lentilles de matériaux différents ("flint" et "crown"), ne sont pas complètement exemptes de ce défaut.

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Ciel profond :

Ensemble des astres peu lumineux, donc nécessitant une longue pose photographique ou(et) un télescope de grand diamètre pour être observés dans de bonnes conditions (ou même tout simplement détectés !).
Cela n'a pas forcément à voir avec la distance...

Typiquement : nébuleuses gazeuses, amas globulaires, nébuleuses planétaires, galaxies

Le Soleil, la Lune, les planètes, les étoiles visibles à l'oeil nu ne font pas partie du ciel profond.

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Collimation :

La collimation est l'art de régler un télescope, c'est-à-dire d'aligner ses éléments optiques : miroir primaire, miroir secondaire, porte coulaire.
Ce n'est pas facile. Mais c'est vital si l'on ne veut pas être déçu en mettant l'oeil à l'oculaire.
Un télescope mal réglé donne des images avec des queues lumineuses, en particulier sur les objets très lumineux (planètes..),
et une perte de contraste et de piqué sur les objets du ciel profond.
Ciel et Espace n° 198 d'avril 1984 vous donnera toutes les explications nécessaires pour aborder cette question.
Pour ceux qui n'auraient pas la collection complète, les Enfants d'Orion veillent : vous pouvez nous en demander une copie.
Quelques sites Internet sont fort utiles sur le sujet. Nous avons aimé :
Legault/Astrosurf sur la collimation
l'ABC de la collimation

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Conditions d'observation :

L'observation astronomique nécessite un ciel calme, clair et sombre.
Calme : ni vent, ni turbulences
Clair : Ni nuages, ni voile nuageux, ni poussières en suspension.
Sombre : pas de lumière parasite. Ni artificielle (lampadaires, maisons...), ni naturelle (maudite Lune !)

Tous les astronomes savent que les meilleures conditions d'observation se rencontrent dans des hauts plateaux, par exemple du Chili.
La Bretagne n'est pas le Chili !
Un astronome irlandais disait de l'Irlande : Il y a deux sortes de temps : soit il pleut, soit il va pleuvoir !
Le Finistère-nord étant la soeur méridionale de l'Irlande, on peut dire avec un peu plus d'optimisme qu'il fait beau plusieurs fois par jour.
Donc : Etre patient est la première qualité de l'astronome amateur breton.

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Confinement gravitationnel :

Dans une centrale nucléaire, le "confinement" consiste à empêcher les matières radioactives et les rayonnements de se répandre dans l'environnement.
Tout en permettant d'exploiter l'énergie dégagée. Un poêle constitue un moyen de confinement pour le feu comme source de chaleur :
Il empêche l'incendie de la maison... tout en permettant le chauffage par rayonnement.

Dans une étoile, les réactions nucléaires de fusion tendent à faire exploser l'étoile.
La gravité de l'étoile sur elle-même tend au contraire à empêcher cette explosion.
Il y a donc bien confinement gravitationnel.

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Cratère d'impact :

Cuvette à la surface d'une planète suite à un choc provoqué par l'impact d'un objet céleste arrivant à grande vitesse.
Son diamètre peut aller de quelques millimètres à quelques centaines de km.
Même quand l'objet céleste arrive obliquement, le cratère est quasi-circulaire.

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Ecliptique :

C'est le plan de l'orbite de la Terre autour du Soleil.
Du coup, c'est aussi, vue de la Terre, la ligne de passage du Soleil dans la "sphère céleste".
L'écliptique traverse les constellations du Zodiaque.
Comme toutes les planètes (sauf Pluton) ont des orbites dans des plans très proches de l'orbite terrestre, les planètes sont toujours à proximité de l'écliptique. Les planètes sont donc toujours dans les constellations du Zodiaque.

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Epistémologie :

Etude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (source : Le Petit Robert)

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Equinoxe :

Un des deux moments de l'année où, en tout point de la Terre, la nuit a une durée égale au jour.
C'est ce que dit l'étymologie.
Plus astronomiquement, et plus précisément, c'est le moment précis où le Soleil est sur l'équateur céleste.
C'est-à-dire les moments précis du printemps et de l'automne.
Les points équinoxiaux sont les points du ciel où ceci se produit
C'est donc aussi l'intersection de l'équateur céleste et de l'écliptique.

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Etoiles :

Centrales nucléaires à confinement gravitationnel... et exportation de l'énergie principalement par rayonnement.
La source d'énergie des étoiles est une réaction nucléaire de fusion.
Au contraire des centrales nucléaires pour l'instant fabriquées par les humains, qui mettent en oeuvre des réactions de fission.

Pour se faire une idée de la puissance des étoiles :
Le Soleil, étoile moyenne, a une puissance de
1 400 000 000 000 000 000 000 000 000 kWh/h (en unités scientifiques 4*10^23 kW)
Si l'on considère qu'une centrale nucléaire a une puissance de l'ordre de 1000 MW,
le Soleil a une puissance de l'ordre de 400 000 000 000 000 000 centrales nucléaires.

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Etoiles filantes :

On dit souvent que les étoiles filantes sont des poussières qui "brûlent" en rentrant dans l'atmosphère, en général à 100 km d'altitude.
Ce n'est pas tout à fait exact.
En rentrant dans l'atmosphère, les poussières de comètes s'oxydent effectivement en dégageant de la chaleur : elles "brûlent"...
Cependant la chaleur dégagée par cette réaction est négligeable par rapport à celle dégagée par le frottement de la poussière dans l'atmosphère.
C'est ce frottement qui "ionise" l'air environnant, c'est-à-dire qui excite ses molécules (voir : ionisation).
C'est cette ionisation qui illumine le ciel de façon disproportionnée par rapport au brûlage strict de la poussière entrante.
Il faut dire que les vitesses de rentrée de ces poussières sont de l'ordre de 100 000 km/h !

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Fission :

Exemple : Un noyau d'Uranium 235 se scinde ("fissionne") en deux atomes plus légers (Xenon et Strontium)
Mais Xénon + Strontium sont plus légers que le noyau d'Uranium d'origine.
Selon la formule bien connue d'Albert Enstein E=mc²,
cette perte de masse s'accompagne donc d'un dégagement d'énergie.
Les réactions de fission sont utilisés dans les réacteurs nucléaires jusqu'ici fabriqués par les humains.
En attendant les réacteurs à fusion ?

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Fusion :

Un exemple abrégé : quatre atomes d'hydrogène fusionnent pour donner un atome d'hélium...
qui pèse seulement 3,97 fois plus lourd qu'un atome d'hydrogène.
Selon la formule bien connue d'Albert Enstein E=mc²,
cette perte de masse s'accompagne d'un dégagement d'énergie.
La réaction de fusion d'hydrogène en hélium est la principale source d'énergie des étoiles, leur feu primordial.
A chaque seconde, le soleil brûle 500 millions de tonnes d'hydrogène, et convertit ainsi 4 millions de tonnes de masse en énergie.
Beaucoup d'autres réactions de fusion, ont lieu à l'intérieur des étoiles.
La maîtrise des réactions de fusion dans une centrale nucléaire offrirait (offrira ?) une nouvelle source importante d'énergie à l'humanité.

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Horizon cosmologique :

La Terre étant "ronde" (sphérique), notre regard est limité par l'horizon.
Si nous allons vers cet horizon, il fuit, révélant un nouvel horizon.
L'horizon n'est pas une limite physique. Il est une limite de notre perception.

Quand l'univers était très jeune(moins de 500 000 ans), il était très chaud, mais opaque : un brouillard de particules de plus de 3000°K (2700 °C).
Poursuivant son expansion, et donc se refroidissant, il est alors devenu "transparent" : les étoiles devenaient visibles (mais sans doute personne pour voir cela à ce stade...).
Aujourd'hui, de l'ordre de 18 milliards d'années plus tard, nous ne pouvons pas voir les astres plus lointains que 18 milliards d'années-lumière : leur lumière ne nous est pas encore parvenue
C'est un horizon dû à un phénomène cosmologique : l'horizon cosmologique.

Cette question a à voir avec une autre question rendue célèbre par Mr Olbers astronome du début du XIX° siècle : pourquoi le ciel (le fond du ciel) est-il noir ?
Voir : paradoxe d'Olbers.
Voir aussi un lien Internet très bien sur l'expansion de l'Univers : Université de Lausanne

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Illusion de la lune :

Le ciel a pour tous les terriens l'apparence d'une voûte surbaissée.
Un même astre nous paraît plus proche au Zénith qu'à l'horizon. Ceci est dû au fait qu'à l'horizon, nous avons des éléments de comparaison.
Dans le cas du Soleil ou de la Lune, notre cerveau "fait le rattrapage", et nous dit que, puisque l'horizon est loin, la Lune que nous voyons si petite doit bien pourtant être grosse. C'est bien uniquement notre cerveau qui "voit" la Lune plus grosse à l'horizon. Les mesures objectives, par exemple au travers d'un tube en carton, montrent l'inverse.
Pour une explication plus détaillée de cette illusion, voir notre page sur l'illusion de la Lune, (article publié par le Bulletin de l'Union des professeurs de physique et chimie).
Une fois soustrait l'effet d'aplatissement, et en observant tout au long des nuits, le ciel apparaît alors comme une sphère vue de l'intérieur (voir sphère céleste)

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Infini :

L'Univers est-il infini ? Question très ancienne et très populaire chez les astronomes et les philosophes.
D'abord : ne pas confondre "infini" et "très grand". Ce qui est infini est encore plus grand que ce qui est très grand.
D'une certaine façon, on peut pas "définir" l'infini : il dépasse les bornes ... de la compréhension.
Sauf que quelques philosophes et mathématiciens ont su le domestiquer : Giordano Bruno et Georg Cantor sont de ceux-là
Même sans vraiment le définir, le délimiter, on peut résoudre certains paradoxes qu'il soulève.

Pour revenir à l'Univers, supposons qu'il soit fini, alors il a un bord. Qu'arrive-t-il si Achille, se trouvant près du bord, lance une flèche vers l'extérieur ? Il y a contradiction. Donc l'Univers est infini...
On sait aujourd'hui que ce raisonnement n'est pas tout à fait valide : La surface d'une sphère n'a pas de bord, elle est pourtant finie !
Mais il y a d'autres arguments philosophiques plus profonds en faveur de l'infinité de l'Univers, même si c'est un peu compliqué...

Plus concrètement, l'idée que l'on se fait de la taille de l'Univers accessible à l'observation n'a cessé de grandir depuis que l'homme fait de l'astronomie.
Dans l'Antiquité et au Moyen Age, on pensait que les étoiles fixes se trouvaient à quelques centaines de milliers de km.
A la fin du XIX°, on a estimé la distance des étoiles à quelques centaines d'années-lumière, en se demandant s'il existait des objets plus lointains.
Aujourd'hui, la distance estimée des astres les plus lointains accessibles au télescope est de l'ordre de 15 milliards d'années-lumière.
15 milliards d'années-lumière, c'est peut-être grand (quoique !), mais ce n'est pas l'infini !
Au delà, nous sommes limités par "l'horizon cosmologique"... et nous en sommes réduits à des spéculations philosophiques.

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Ionisation :

Un atome a un noyau chargé positivement et plusieurs "couches" d'électrons chargés négativement. Les charges électriques s'équilibrent : l'atome est neutre.
Quand la température est de l'ordre de quelques milliers de °C, ou quand l'atome est soumis à un rayonnement X ou UV, les électrons extérieurs absorbent l'énergie et sont arrachés. L'atome devient alors chargé positivement : il devient un ion. Il y a ionisation.
Quand les électrons reviennent autour de l'atome, ils ré-émettent sous forme de photons l'énergie précédemment absorbée.
Et ça brille... comme une flamme.
Eh oui, les flammes d'un bon vieux feu de bois proviennent de l'ionisation du gaz carbonique, de la vapeur d'eau, et quelques impuretés.

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Monture azimutale

On dit qu'un télescope est à "monture azimutale" quand il est fixé à un axe vertical. C'est-à-dire pointant vers le zénith.
Pour fixer une étoile en continu (cas de la pose photographique), il faut effectuer en permanence trois corrections :
- Faire tourner le télescope autour de l'axe vertical.
- Augmenter (quand l'astre est à l'est) ou diminuer (quand il est à l'ouest), la hauteur de la visée par rapport à l'horizon.
- Faire tourner le télescope sur lui même (ou plus facilement la plaque photographique...) dans les très longues poses, sinon l'image de l'astre tourne dans l'oculaire.

Tout cela était extrêmement délicat... jusqu'à ce qu'on puisse le gérer par informatique.
Aujourd'hui, les montures azimutales équipent tous les nouveaux télescopes professionnels.

La monture Dobson est une monture azimutale simplifiée, robuste et stable, sur patins de Téflon. Avec une telle monture sur un télescope amateur, on peut suivre les étoiles "à la main".

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Monture équatoriale

La Terre tourne sur elle-même autour d'un axe imaginaire pointé vers le pôle nord céleste (très près de l'étoile Polaire).
On dit qu'un télescope est à "monture équatoriale" quand il est fixé à un axe parallèle à cet axe imaginaire (c'est-à-dire perpendiculairement à l'équateur céleste).
Dans ce cas, une fois une étoile pointée, il suffit de tourner le télescope autour de cet axe (à la bonne vitesse !) pour continuer à fixer précisément la même étoile pendant plusieurs heures.
Cela a été longtemps indispensable pour obtenir de bonnes images du ciel profond. Même si, pour un télescope géant (donc lourd !), une monture équatoriale est vraiment très chère.
Du fait des développements informatiques, les concepteurs de télescopes géants préférent maintenant se tourner vers des montures "azimutales".

Les montures équatoriales équipent valablement de nombreux télescopes d'amateurs.
Un des problèmes majeurs de ces montures est leur "mise en station" : Elles doivent être sur un plan horizontal, orientées précisément vers le nord, et l'axe incliné précisément selon la latitude du lieu (vertical au pôle nord, horizontal à l'équateur).
Une fois la mise en station effectuée, en avant pour les photos !

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Optique adaptative

Système permettant de corriger des images perturbées par les turbulences de l'atmosphère. Ce système modifie la surface du miroir de façon à corriger les déformations d'images.
D'après l'Encyclopaedia Universalis :
"Le principe de fonctionement d'un système d'optique adaptative est basé sur trois élements :
- Un capteur sophistiqué permettant de mesurer la déformation de l'onde : l'analyseur de surface d'onde (A.S.O.)
- Un miroir déformable comportant des actionneurs dont le nombre détermine la finesse de la correction
- Un calculateur rapide et un logiciel spécialisé traduisant les mesures de déformation du front d'onde en correction à appliquer".
Voir schéma d'optique adaptative tiré de l'Encyclopaedia Universalis

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Paradoxe d'Olbers

Pourquoi le ciel est-il noir ? Heinrich Olbers, astronome (1758-1840), a reformulé et rendu célèbre cette question en forme de "paradoxe". Question passée inaperçue, bien que déjà posée par un astronome du XVIII° siècle : Jean-Philippe Loys De Chéseaux
SI les étoiles sont globalement et à peu près uniformément réparties,
SI la luminosité moyenne des étoiles est constante dans le temps,
SI l'univers est infini dans l'espace et le temps...
ALORS le nombre d'étoiles visibles d'un point donné de l'univers croît comme le cube du rayon observé.
Même si la luminosité d'un astre décroît elle comme le carré de la distance d'observation, le ciel devrait être infiniment lumineux quelque soit la direction observée...
Ce n'est pas le cas.
Il y a donc quelque chose qui cloche là dedans, comme dirait Boris Vian.

Faut-il donc éliminer les SI ? Faut-il penser que l'univers ne serait pas infini, ou que notre univers aurait des lois changeantes avec le temps ou l'espace ?
Ce serait restaurer la vieille idée d'une place particulière du système solaire (et pourquoi pas de l'homme) dans l'univers !
Il n'est pas si facile d'abandonner ces "SI" là.
Voir principe cosmologique

En fait, ce paradoxe n'a été résolu qu'à partir de l'introduction du "Big Bang", et donc de la notion d'horizon cosmologique, qui limite l'univers observable à de l'ordre de 18 milliards d'années-lumière.

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Parallaxe

Selon le Petit Larousse illustré :
"Parallaxe d'un astre : Angle sous lequel on verrait, de cet astre, une longueur conventionnellement choisie (rayon équatorial de la Terre pour les astres du système solaire ; demi-grand axe de l'orbite terrestre, pour les étoiles)."

Dans la vie quotidienne, vous pouvez vous faire indirectement une idée de ce qu'est la parallaxe :
L'astre choisi est votre index ; La longueur conventionnelle est la distance entre vos deux yeux
Viser un objet lointain avec votre index en fermant un oeil ;
Changer l'oeil servant à la visée (sans bouger l'index !) ;
L'index n'est plus dans la ligne de visée de l'objet lointain ;
L'angle ayant pour sommet l'oeil et, pour côtés, les lignes de visée de l'index et de l'objet lointain est une approximation de la parallaxe de l'index

Les astronomes ne peuvent jamais mesurer directement la distance des astres.
En mesurant les angles entre les astres, ils accèdent indirectement aux distances... à condition de :
- connaître avec précision la longueur entre les deux bases de visée,
- surtout mesurer précisément de toutes petites différences d'angle.
La précision nécessaire pour mesurer la distance des étoiles situées à moins de 100 années-lumière est de l'ordre de 0,01" (soit 1/36000 de degré).
Voir notre page sur la parallaxe

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Planétarium

"Représentation de la voûte céleste, des astres, etc. sur une voûte." (Petit Robert)
Un planétarium est comme une salle de cinéma avec un écran en dôme.
La simulation du ciel et de ses mouvements doit être comprise dans un sens très large :
A n'importe quel moment historique (hier, après-demain, du temps des égyptiens)
Avec un mouvement accéléré ou non (ce qui permet de bien visualiser la rotation diurne (en une journée) du ciel.
Depuis n'importe quel lieu sur la Terre (ce qui permet de mieux comprendre que la Terre est ronde)
Aujourd'hui des planétariums (voir Planétarium de Pleumeur-Bodou ) disposent de fonctions qui permettent un voyage dans les étoiles. Ceci permet de visualiser la profondeur du ciel étoilé.
Les logiciels d'astronomie permettent aujourd'hui d'avoir à la maison, ou à l'école, la fonction pédagogique des planétariums
Mais un planétarium public avec un grand dôme a quelque chose de magique qui vaut toujours le détour.

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Planètes

Planète signifie "astre errant" en grec : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne à l'époque ancienne.
Ces astres se déplacent en effet sur la "sphère céleste".
Aujourd'hui, le mot "planète" est utilisé pour tout objet d'une certaine taille, ne brillant pas par lui-même et tournant autour d'une étoile.
Et donc aussi pour la Terre !

Planètes géantes :
Planètes solaires les plus lointaines du soleil : Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune
Ces planètes ont un volume plus important et une densité plus faible que les planètes terrestres

Planètes terrestres :
Planètes solaires les plus proches du soleil : Mercure, Vénus, Terre, Mars
Ces planètes sont analogues à la Terre sur quelques points importants : dimension restreinte, densité élevée, sol ferme

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Précession des équinoxes :

Conséquence du fait que la Terre est une sorte de toupie :
Son axe de rotation sur elle-même est incliné par rapport à l'orbite autour du Soleil.
L'axe pointe une direction (le pôle nord) changeante, et effectue un cercle dans le ciel en 25800 ans.
Ce mouvement lent a pour conséquence un déplacement également lent des points équinoxiaux (voir équinoxe) dans les constellations du Zodiaque. C'est ce déplacement qui est appelé précession des équinoxes : chaque année, la position qu'occupe le Soleil à l'équinoxe de printemps (le point vernal) se déplace de 50".

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Principe anthropique :

Thèse selon laquelle l'humanité n'est pas là par hasard. L'univers aurait un "sens"... pas seulement parce que le temps s'écoule dans un sens. Mais bien parce que l'Univers serait fait "pour" que l'humanité émerge.
Deux variantes du principe anthropique se côtoient :
La variante "faible" s'émerveille du coup de chance qui rend possible la complexité, la vie et l'intelligence.
On constate en les mesurant que les constantes de l'univers (gravitation, de Plank, charge de l'électron, masse des particules) ont des valeurs qui font que nous sommes là, ici et maintenant. Une légère différence dans ces constantes et l'univers aurait évolué ou trop vite, et la vie n'aurait pas eu le temps d'apparaître, du moins la vie intelligente, ou trop lentement et la terre n'aurait jamais connu de conditions si favorables.
La variante "forte" n'hésite pas à ressusciter un avatar du "Dieu horloger" des 17° et 18° siècles. Et même à voir dans ce coup de chance une preuve "scientifique" de l'existence de Dieu et de sa volonté de créer l'homme.
Par exemple , Trinh Xuan Thuan, astronome, cité par JM Pelt, écrit que " la notion de création, écartée avec dédain par Laplace et ses successeurs, trouve ainsi un support scientifique au moment où l'on s'y attendait le moins".

Discussion :
La variante faible elle-même est très discutable.
Premièrement, les cosmologistes ne comprennent pas aujourd'hui pourquoi les constantes de l'univers sont ce qu'elles sont, ni un lien éventuel entre elles. L'émerveillement des partisans du principe anthropique faible vient d'abord de cette incompréhension. Bâtir un principe sur une incompréhension, qui plus est pas forcément éternelle, est douteux.
Deuxièmement, on pourrait s'émerveiller de toutes les merveilles que contient l'univers. Bernard d'Espagnat écrit :
"Émettrions-nous la conjecture que l'Univers a été créé peu ou prou dans le but que les cristaux de neige soient aussi complexes et beaux qu'ils le sont ? Il est permis d'en douter et, du coup, je me dis que la plausibilité que nous accordons au principe anthropique pourrait bien n'avoir sa source que dans le fait que nous y sommes nous-mêmes partie prenante, alors que, en ce qui concerne l'existence des cristaux de neige, nous ne sommes pas impliqués." (Citation tirée d'un débat de l'Asmp sur le principe anthropique)
Troisièmement, le fait que, dans un univers où l'humanité existe, les constantes de cet univers ne sont pas incompatibles avec son existence... relève de la tautologie.
Conclusion provisoire : D'une certaine façon, les partisans de la variante faible, sans oser franchir le pas de considérer l'humanité comme le chouchou de Dieu, alimentent ceux de la variante forte... qui, eux, vont jusqu'à l'anthropocentrisme plus que douteux.
Nous avons tous le sentiment qu'exister, et avoir conscience d'exister, est merveilleux.
Ce sentiment peut sans doute faire l'objet d'un débat philosophique.
Il est certainement une des sources du questionnement métaphysique propre à l'humanité.
Mais l'invocation d'un principe anthropique qui trouverait sa source dans la cosmologie est une chimère.
Accord complet avec : Metastro par Dominique Proust et Christian Vanderriest, dans "Lesgalaxies et la structure de l'Univers", Le Seuil

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Principe cosmologique :

Version "officielle" tirée de Encyclopaedia Universalis :
" Il est clair que, pour comprendre l'Univers, nous devons comprendre ce qui se passe dans les astres les plus éloignés, en connaître la physique pour interpréter les résultats d'observations. Ce qui exige de postuler que les lois physiques sont partout les mêmes ; que les lois de la gravitation, de l'électromagnétisme, de la physique quantique, etc., sont identiques en tout point de l'Univers (et éventuellement à tout instant, encore que cela mérite davantage discussion).
En fait, il est relativement naturel d'aller plus loin et d'énoncer que l'Univers présente le même aspect en chacun de ses points, c'est-à-dire qu'il est homogène. Cette homogénéité s'énonce sous la forme du principe cosmologique. Ce principe ne repose pas sur les observations, si fragmentaires par rapport à la démesure du cosmos qu'elles ne sauraient permettre d'établir sa validité. Il constitue bien un présupposé à toute étude physique de l'Univers. Sa raison d'être tient à son caractère, indispensable à toute cosmologie scientifique, et peut-être à une certaine réaction par rapport à l'ancienne vision géocentrique ou héliocentrique : il est désormais évident qu'aucun lieu n'est privilégié dans le cosmos !"

Tentative de version plus imagée :
Le principe cosmologique est une simple supposition, mais très, très efficace...
Donc très probablement vraie !

Les astres éloignés sont un peu comme des voisins chez qui on ne pourrait pas aller parce qu'ils habitent trop loin, mais qu'on pourrait regarder de très près avec un gros télescope (comme si on était voyeur par obligation).
Même s'il y a des différences, le "principe cosmologique" nous dit que, sauf preuve manifestement contraire, la vie chez ces voisins, dans le fond, "ne doit pas être si différente" de la nôtre.
Par exemple, pour ce qui concerne la physique : même loi de l'attraction universelle, même vitesse de la lumière, mêmes règles d'émission de la lumière, etc.

Premier argument en faveur de ce principe : sans lui, on ne peut rien "connaître"... même si ce n'est pas un "bon" argument, il est obligatoire.
Connaître, c'est faire des comparaisons, c'est-à-dire établir des différences... sur la base des similitudes.

Deuxième argument en faveur du principe cosmologique : quand on a commencé à comprendre (en fait à "supposer") que la Lune était un globe de même "nature" que la Terre, que les étoiles étaient de même "nature" que le Soleil, que la lumière subissait les mêmes lois ici et à des milliards d'années-lumières, etc., les explications que les humains cherchaient sont devenues plus simples.
Cet argument a à voir avec le rasoir d'Occam.
Bref quand on a commencé à ne plus prendre l'humanité pour le nombril du monde, donc à appliquer le principe cosmologique en question, notre compréhension du monde est devenue beaucoup plus efficace.

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Rasoir d'Occam :

Le « rasoir d'Occam », du nom du philosophe qui l'a énoncé au XVème siècle n'est pas un rasoir, mais un principe tranchant.
Il coupe tout ce qui dépasse !
« La pluralité ne doit être envisagée qu'en cas de nécessité» (« pluralitas non est ponenda sine necessitate »).
C'est le principe de simplicité.
La citation latine d'origine est fort plaisante.

Hervé Dumez , dans le cadre d'une lettre de l'Ecole Polytechnique, précise le contexte historique de la naissance, et la portée de ce principe important en sciences.
Extraits :
"Guillaume d'Ockham naquit à Ockham en 1285. Il étudia à Oxford, puis y enseigna.
Franciscain, il se méfiait de l'apparente richesse des mots abstraits, des raisonnements qui enchaînent les vocables sans renvoyer à rien qu'à d'autres mots, à l'infini. Il croyait en la sécheresse du réel, en la Révélation peut-être, en tout cas pas dans les tentatives de penser Dieu à partir de pseudo-démonstrations.
Le pape Jean XXII le convoqua à Avignon, le fit condamner et enfermer. Il s'échappa, s'installa en terre d'empire et mourut à Munich vers 1347 ou 49. Ses disciples le surnommèrent Doctor Invincibilis (Docteur Invincible) ou encore Venerabilis Inceptor (Vénérable Défricheur).
C'est en 1670 que Leibniz cite l'idée en la reformulant à sa façon, limpide et simple, ou cite textuellement une formulation antérieure.
En physique, le rasoir a été manié pour se débarrasser de concepts métaphysiques.
L'exemple canonique est la théorie de la relativité restreinte d'Einstein comparée avec la théorie de Lorentz selon laquelle les règles se contractent et les horloges ralentissent lors d'un mouvement dans l'éther. Les équations d'Einstein de transformation de l'espace-temps sont les mêmes que les équations de Lorentz transformant les règles et les horloges, mais Einstein et Poincaré ont montré que la notion d'éther n'apportait rien en elle-même et devait donc être éliminée.
Pourtant, il ne faut manier le rasoir qu'à bon escient.
Il faut en effet savoir trouver un équilibre : laisser pousser, de manière un peu désordonnée, exploratoire, voire exubérante, le matériau, les références, les notions, les hypothèses. Puis tailler, couper (sabrer même…) pour ne laisser que le pertinent. Pas plus, pas moins.
Il convient notamment de ne pas couper trop tôt ce qui pourrait s'épanouir en concept ou théorie." Fin de citation.
L'article complet de H Dumez vaut le détour.

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Sphère céleste :

Grosso modo (voir illusion de la lune), le ciel apparaît comme une sphère vue de l'intérieur, sur laquelle sont piquées les étoiles, et devant laquelle errent les planètes.
Cette sphère imaginaire tourne d'un peu plus d'un tour complet en 24 H autour d'un axe pointé vers l'étoile polaire.
Selon l'astronomie ancienne, jusqu'au Moyen âge, cette sphère des fixes avait une réalité physique.
Aujourd'hui, la sphère céleste est utilisée comme support imaginaire de repérage par des coordonnées (en fait des angles).
Systèmes utilisés : coordonnées écliptiques, coordonnées locales, coordonnées galactiques.

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Symboles (Zodiaque et planètes) :



Il faudrait y ajouter le symbole de la Terre (symbole renversé de Vénus)
La plupart de ces symboles ont été inventés dans l'antiquité : Zodiaque, et planètes visibles à l'oeil nu (sauf la Terre qui n'était pas considérée comme une planète). Les symboles des planètes plus récemment découvertes (Uranus, Neptune, Pluton) et celui de la Terre, sont d'invention moderne.
Ils ne sont pratiquement plus utilisés par les astronomes.
On les rencontre couramment (les anciens uniquement...) dans les vieux documents d'astronomie, ou sur les horloges astronomiques, les cadrans solaires, etc.
Les astrologues (voir astrologie) les utilisent, probablement pour donner une impression d'hermétisme ("science" destinée à des initiés, avec un langage incompréhensible pour le commun des mortels.)

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Turbulences :

Mouvements d'air dûs à des différences de températures, donc de densité.
Les différences de densité provoquent des différences de propriétés optiques, qui distordent les images astronomiques.
Tout le monde connaît les "mirages" à la surface d'une route surchauffée.
De très faibles turbulences peuvent gâcher un très beau ciel ; surtout au téléscope.
Décidément, les astronomes, même amateurs, sont des gens difficiles.

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Zodiaque :

Ensemble des constellations semblant traversées par le Soleil au cours des saisons.
L'astrologie a fixé les signes du Zodiaque (le zoo du ciel) vers le II° siècle avant JC. Voir symboles (Zodiaque et planètes)
A l'époque astronomie et astrologie parlaient un langage proche.
En tout cas, les astrologues et les astronomes (souvent les mêmes...) étaient d'accord sur les étapes du voyage du Soleil autour de la Terre.
Depuis, la précession des équinoxes a joué un vilain tour aux astrologues.
Quand l'horoscope annonce que le Soleil entre dans le signe du Bêlier, il entre en fait dans celui des Poissons !

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mise à jour 12 mai 2007