Humour juif...


J'ai fait mes études secondaires dans un lycée parisien, aux confins des quartiers de Belleville et du Sentier.

Les classes que j'ai fréquentées étaient composées, moitié-moitié, de juifs et de non-juifs. Certains de mes bons copains m'ont initié à leur humour bien particulier. Si par hasard, Claude G.(1), Michel K. ou Daniel C. lisent ces lignes, peut-être se reconnaîtront-ils ?

Je ne citerai pourtant qu'une seule blague juive, à titre d'exemple, attribuée à Serge Gainsbourg : "qui a coulé le Titanic ? Eisberg ? Encore un Juif !"

Pourquoi aucune autre blague sur cette page intitulée "humour juif", penserez-vous peut-être ? (Si vous ne le pensez pas, tant pis, je vais vous le dire quand même)

Parce que l'humour juif est un produit strictement cachère : les goys (2) (les goyim pour les puristes hébraïsants) peuvent en consommer sans danger pour la santé, mais ils ne peuvent pas en produire. Tout l'humour juif réside en effet dans l'auto-dérision et toute tentative d'imitation flirterait dangereusement avec l'antisémitisme.

A quoi reconnaît-on l'intelligence ? Pour moi, c'est à la capacité à se moquer de soi-même... Mais chacun est libre de choisir d'autres critères.

 

 

 

 

(1) Qui m'a appris quelques phrases d'Hébreu, notamment "vé takhat chéli, zé tarnegolet, o mortadella ?" ce qui ne manquera pas de m'être fort utile en cas de déplacement à Tel-Aviv.
(2) J'ai dit goys, pas gays. Ne mélangeons pas tout !