Le collage à la PU

Frédéric Géa


Comme pour tout type de collage, les surfaces doivent être propres, exemptes de graisses et sèches. Un passage au papier émeri moyen (ex. grain 120) et un coup de brosse pour éliminer les poussières suffisent. On prend également soin de marquer l'emplacement des pièces, surtout si elles sont de taille réduite.

Une protection par des gants fins en plastique n'est pas un luxe, dans la mesure où tout contact de la peau avec la colle se solde par des taches noires persistantes (quelques jours) et une désagréable perte de sensibilité tactile... On dépose un mince filet en prenant appui sur la pièce réceptrice (ici, l'index sert de guide le long du tasseau a coller)

Etant donné l'expansion de volume non négligeable de la colle pendant son séchage, et sa forte propension à "mousser", son étalement en fine pellicule à l'aide d'un morceau de tasseau (ou mieux, un bout de polystyrène). De la sorte on évite un étalement grossier par "écrasement" de la pièce, et sa mise en place n'en est que plus aisée.

Suivant l'importance du travail et les surfaces à fixer, le temps de séchage peut varier: de 3 heures pour les petits projets, à 24 voire 48 heures pour les grandes pièces. Dans tous les cas, on assurera une forte pression par l'emploi de serre-joints et/ou de poids les plus lourds possibles. Ceci évite non seulement un déplacement des pièces (la colle "travaille" et peut parfois occasionner des écarts de mesure importants en fin de séchage), mais assure également une forte résistance ultérieure (ex. certaines marques certifient une résistance de traction de 70kg/cm2 après durcissement complet.

Mettre du papier journal aux endroits critiques pour éviter d'abîmer les pièces lors de leur retrait. En effet, la colle peut migrer et solidariser le montage avec le plan de travail, les serre-joints, etc.. Il vaut donc mieux poncer le journal ici et là que retirer les pièces au burin...

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