Mise en température


La mise en température des miroirs est cruciale pour obtenir de bonnes images, or on constate souvent que la température baisse régulièrement au cours de la nuit et que le miroir n'arrive jamais à être à la bonne température. Les étoiles brillantes s'empâtent et les plus petites s'évanouissent. En fonction de la masse du miroir, de la forme du tube ou de la caisse primaire, le temps mis pour que les températures s'équilibrent peut être très long particulièrement sur les miroirs épais. On trouve toutes sortes de solutions pour remédier à ce problème, sortir le télescope longtemps à l'avance en est une, efficace lorsque les températures sont stables, elle est peu efficiente quand la température varie rapidement en cours de nuit. Depuis longtemps on utilise des ventilateurs pour forcer le brassage d'air et améliorer les échanges thermiques. Ventilateurs soufflant sur le dos du miroir ou aspirant l'air, un deux voire trois ventilateurs etc...

Dans Sky & Telescope de Janvier 2001, Alan Adler a écrit un article complet sur la mise en température avec un ventilateur latéral qui pousse l'air sur la surface réfléchissante. Pour surprenant que cela puisse paraître, il explique les raisons de ce système. Il part de l'idée qu'outre la mise en température, la couche d'air "chaud" qui se trouve sur la surface réfléchissante perturbe l'image en créant une couche inhomogène d'une densité différente de l'air ambiant. D'où l'idée de pousser cette couche pour l'évacuer par des orifices à l'opposé du ventilateur. Il note une grande amélioration de l'image dès le début de l'observation, alors même que la mise en température n'est pas encore faite. Bien sûr la mise en température est accélérée par le ventilateur et l'image n'en sera que meilleure plus tôt en soirée. Il faut noter qu'il utilise le ventilateur durant toute sa session d'observation, en réduisant sa vitesse quand la mise en température semble atteinte.

J'ai voulu essayer ce principe sur mon 500 mais je n'ai pas voulu faire des modification inutiles ou risquées sur la caisse primaire. J'ai donc utilisé deux ventilateurs "extracteurs" en partie haute de la plaque arrière du barillet pour "vider" la boîte des calories superflues et générer un flux d'air autour du miroir.

 

 

 

 Pour être fidèle à l'idée de départ d'Alan Adler, j'ai placé un ventilateur de telle manière qu'il souffle sur le miroir. L'air pulsé par ce ventilateur est en partie "tiré" par les deux extracteurs, mais en partie seulement.

 

 

Les premiers essais sur le ciel sont plutôt concluants. Le miroir se met en température plus rapidement que lorsque deux ventilateurs soufflaient sur la face arrière du miroir. Pendant toute la période de mise en température, les images sont plus "propres", plus piquées, les détails planétaires sont beaucoup plus évidents à voir. Malgré tout, il me semble que l'on peut faire mieux en augmentant la puissance des ventilateurs qui aspirent. Je trouverais logique que le rendement s'améliore si on pouvait évacuer l'intégralité de l'air brassée par le ventilateur soufflant et de plus ça limiterait les remous indésirables. En effet le ventilateur qui pousse a tendance à créer des turbulences lorsque la mise en température est presque bonne mais si on le coupe carrément, l'image se détériore aussitôt. Il faut que j'utilise un potentiomètre bobiné pour pouvoir réguler son flux et le réduire en fin de mise en température. Je vais donc essayer d'équilibrer le mieux possible le flux entrant avec le flux sortant, il me semble que cela devrait permettre de mieux stabiliser l'image surtout quand les conditions météo font chuter la température régulièrement au cours de la nuit.

à suivre....

 


 


 


 


 

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