Contribution: Maylis Lavayssière, Sylvain Rondi
Présentation |
Caractéristiques physiques |
Caractéristiques spectrales |
Exemple de spectre |
Catalogue de WR |
Les étoiles de type Wolf-Rayet - en abrégé WR - sont très facilement identifiables. Leur spectre est en effet caractérisé par la présence de raies d'émission très larges et très intenses de l'hélium, de l'azote, du carbone et de l'oxygène. Ces étoiles portent le nom des deux astronomes qui découvrirent leurs caractéristiques spectrales particulières dans trois étoiles de la constellation du Cygne en 1867, à l'Observatoire de Paris: Charles Wolf et Georges Rayet.
Ce sont des objets très chauds (Teff ~ 50000 K), très massifs et très lumineux (L ~ 3.105 L) qui éjectent d'importantes quantités de matière ( ~ 10-5 M an-1) avec une vitesse considérable (v ~ 2500 km s-1). L'énergie cinétique transportée par ce vent correspond à environ 10 % de la luminosité totale de ces objets. Intégrée sur la durée de vie d'une WR, l'énergie cinétique injectée par cette dernière est comparable à celle produite lors de l'explosion d'une supernova! L'apport de matière au milieu interstellaire par les WR, est intéressant car il apporte essentiellement des résidus de la fusion nucléaire de l'hydrogène ou de l'hélium. Ainsi, le vent des WR contribue de façon importante à l'enrichissement du milieu galactique en 4He, 12C, 17O et 22Ne, et, de façon plus modérée, à son enrichissement en 14N, 26Mg, 25Mg et 16O.
Caractéristiques spectrales Le spectre des étoiles de type Wolf-Rayet permet
de les répartir en deux catégories: les WN et les WC.
Dans
les WN les émissions dominantes sont des raies de HeI, HeII, NIII, NIV
et NV.
Dans
les WC ce sont les raies de HeI, HeII, CII, CIII, CIV, OIII, OIV et OV qui sont
les plus intenses.
Plus
récemment, une troisième catégorie a été
introduite: les WO, dont le spectre est caractérisé par des raies
très intenses de OVI. L'hydrogène ne semble présent que
dans quelques WN. Cette absence d'hydrogène constitue une des caractéristiques
notoires de ce type d'objet, de même que pour l'absence de raies d'absorption.
A l'intérieur de chacune des catégories,
on peut classer les objets selon une séquence d'excitation/ionisation,
les sous-types étant définis par le rapport des intensités
de certaines raies.
Pour
les WN, ce sont les rapports d'intensité de raies de l'azote (NIII 4634, 4640; NIV 4058; NV 4663, 4618) qui permettent de répartir les WN en WN2,
WN3, ..., WN9, les WN2 étant les objets dont le spectre présente
les caractéristiques de la plus forte ionisation/excitation.
De
même pour les WC ce sont, cette fois, des raies de carbone (CIII 5696, CIV 5801, 5812) et d'oxygène (OIII
5592) qui servent à la définition des sous-types, de WC4 à
WC9. Pour les WO enfin, ce sont les rapports d'intensité de raies de
OIV ( 3400) et OVI ( 3811, 3834) qui servent à la définition de la
séquence WO1-WO4.
Les caractéristiques spectrales particulières des WR résultent de la conjugaison de deux facteurs. D'une part, ces objets éjectent en permanence de grandes quantités de matière dans l'espace interstellaire, et ce, avec des vitesses considérables ( ~ 10-5 M an-1, v ~ 2500 km s-1). D'autre part, ces objets présentent une composition chimique particulière. Par rapport à une composition de type solaire, les WN présentent des abondances fortement renforcées de l'hélium et de l'azote alors que leur abondance en carbone et oxygène est à peu près solaire. Dans les WC, par contre, c'est l'hélium, le carbone et l'oxygène qui apparaissent en grande abondance, alors qu'on n'y trouve aucune trace d'hydrogène ou d'azote.
19h46m16s
| +28°16'19"
(type spectral WC7, mag.vis: 7.95)
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