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L'Astrophotographie

Peut on encore se permettre de vouloir donner des conseils en matière d'astrophotographie alors que bien des ouvrages spécialisés en traitent ? Peut-être pas, mais peut-être également, qu'un débutant qui trouvera ce site web sera intéréssé de connaître quelques bases sans se sentir obligé de passer par des indications plus ou moins complexes. Sachez qu'ici nous ne vous parlerons que d'astrophotographie classique. Il faut entendre par là que la CCD n'y fera guère d'apparition bien que nous devons tous reconnaître que l'avenir ( et même maintenant le présent ) se tourne vers ce procédé. Malheureusement la CCD n'est encore pas accessible à tout un chacun. Il faut compter à l'heure actuelle environ 1500 euros pour une caméra simple, mais cela peut être bien plus élevé selon la performance de la caméra et atteindre des sommes non négligeable de l'orde de plus de 3000 euros et même encore plus, sans compter l'investissement informatique. Je pense donc, mais je me trompe peut-être, que la photographie classique a encore de l'avenir dans le domaine de l'astronomie.

Cela dit, ne pensez surtout pas que je suis un anti CCD, tout au contraire et d'ailleurs j'en utilise. Venons en au fait. Il faut savoir que tout possesseur d'appareil photographique, que nous appellerons "boîtier" par la suite, est tout à fait en mesure de réaliser de très beaux clichés du ciel. Certes quelques règles élémentaires doivent être respectées. A commencer par le boîtier lui-même. Celui-ci devra posséder la pose B et sera de préférence un réflex. Le format 24 x 36 est le plus utilisé mais les grands formats 6 x 6 ou 6 x 9 donnent d'étonnants résultats. Tout type d'APN peut convenir. De nos jours, même les téléphones portables sont utilisés Un appareil léger et d'utilisation "manuelle" sera le bienvenu.

Pour photographier le ciel, point n'est besoin de posséder un instrument d'observation sophistiqué. Point n'est même besoin de posséder d'instrument. Il suffit d'un trépied photographique stable pour faire ses premières armes. Supposons donc que nous sommes en possession de ce matériel élémentaire.... Généralement, le boîtier acheté dans le commerce, est muni d'un objectif de 50 mm de focale. C'est bien. Dans certains cas, nous verrons qu'il est bon de posséder une plus large gamme d'objectifs allant du grand angle au téléobjectif. Là aussi, c'est une affaire d'investissement. Mais commençons avec notre boîtier et son objectif de 50 mm. Installons notre trépied sur lequel nous fixons notre appareil. La nuit est bien dégagée, sans Lune, les conditions sont donc favorables pour notre premier cliché. Comment procéder ? C'est simple! En premier lieu nous allons adapter un déclencheur souple sur le bouton de prise de vue. Il s'agit d'une sorte de petit câble flexible qui ne coûte pas très cher et qui se trouve aisémment, même en grande surface. Ce dispositif évite de manipuler directement le boîtier. On trouve de plus en plus de boîtiers dont on peut relever le miroir avant la prise de vue, ce qui est très utile pour éviter les vibrations. Mettons-nous en mode "pose". Maintenant il va falloir pointer un endroit du ciel. Il est donc intéressant de connaître la voûte céleste et ses constellations. En effet, avec un objetif de 50 mm ou plus, le champ sera assez large pour photographier certaines constellations dans leur totalité. Si vous n'êtes pas familiarisé avec le ciel, vous pourrez toujours vous procurer une carte "tournante" dans le commerce. Elles coûtent environ 15 euros. Passons à la suite. Vous avez choisi votre champ d'application, ou du moins votre champ photographique. Pointez-le correctement au travers de votre viseur. Déclenchez pour prendre la photo. Il est bon de chronométrer le temps de pose. Dans ce cas là, il ne devra pas exéder 3 à 4 minutes. Au-delà vous risquez d'avoir un "bougé". C'est-à-dire que les étoiles seront déformées. En effet, n'oubliez pas que si votre installation est fixe, la Terre tourne.

Du reste une autre expérience pour s'en rendre compte donne de très beaux clichés; Si vous avez la chance d'habiter dans un lieu éloigné de lumières parasites, maintenez votre pose pendant 10, 20 voire 30 minutes. Vous verrez que les étoiles présentent alors des arcs de cercle. C'est très joli. De plus, vous pourrez même en apprécier les couleurs. Et oui, les étoiles sont de différentes couleurs. Certaines sont bien discernables à l'oeil nu. Bien sûr, dans le cas que nous venons de voir, la prise de vue est assez limitée. C'est ensuite qu'un instrument devient nécessaire.

Celui-ci devra de préférence posséder une monture "équatoriale" qui permettra un bon suivi des astres après une mise en station correcte. On raccorde le boîtier au porte-oculaire par l'intermédiaire d'une bague T, en fonction de la marque de l'appareil photo. Il est possible de réaliser des clichés avec ou sans oculaire. Les accessoires sont nombreux et offrent une large gamme de possibilités. Pour un excellent suivi, on peut utiliser une lunette-guide, fixée "en parallèle" à l'instrument principal. Muni d'un oculaire guide réticulé et éclairé, on peut alors surveiller les dérives de l'astre visé ou d'une étoile brillante proche.

Pour effectuer les corrections il sera bon d'avoir une monture motorisée pourvue d'une "raquette de commande" afin d'éviter toute vibration. Pour réaliser des poses longues en ciel profond sur des objets faibles (galaxies, nébuleuses ....) il devient impératif de posséder un instrument motorisé pour compenser le mouvement de rotation de la Terre. Bien entendu, dans ce cas là la mise en station devra être soignée.

Voilà les bases posées. Nous venons de parler d'un boîtier classique. Mais de nos jours, les astronomes amateurs, comme d'ailleurs beaucoup d'autres, utilisent des appareils photo numériques (APN). Les reflex à objectifs interchangeables sont les plus performants mais les compacts et les bridges peuvent parfaitement être utilisés, bien que présentant certaines limites par rapport aux reflex.

La grandeur du capteur est aussi importante que le diamètre d'un instrument. Plus sa surface est importante et plus il collectera de lumière. Bien souvent, la plupart des gens font "la course" aux pixels. Ce n'est pas forcément primordial. Avec ce type d'appareil, on gagne en temps de pose ce qui permet d'accéder à des clichés qu'il est difficile de réaliser avec un boîtier argentique. Pour exemple, en milieu urbain, la nébuleuse M42 d'Orion s'obtient en quelques dizaines de secondes, alors qu'il faudra poser de longues minutes avec un boîtier argentique, avec bien sûr, le risque de "voiler" son cliché. Il suffira souvent de quelques dixièmes de secondes pour photographier la Lune et de quelques petites secondes pour les planètes en général.

Par contre, il faut savoir qu'en règle générale, les APN sont moins sensibles dans la couleur rouge. Les réflex numériques de bonne facture possèdent une télécommande (en option) qui permet d'éviter de toucher le boîtier pour prendre la photo. Par ailleurs, certains permettent le verouillage du miroir avant le déclenchement, ce qui évite les vibrations. L'avantage des objectifs interchangeables permet une fixation en parallèle sur l'instrument principal, avec un large choix de focales. Pour le reste, ils s'utilisent à peu près comme tous les autres boîtiers.

 

350 1ds

 

Ci-dessus, deux reflex numériques canon : à gauche le 350D, très largement utilisé en astrophotographie, et à droite le 1D Mark II, de qualité professionnelle.

Ensuite, il est presque toujours nécessaire d'appliquer un traitement aux photographies, afin de faire ressortir les informations qu'elles possèdent. Plusieurs logiciels le permettent dont Iris, Paint shop pro, photoshop, pixinsight,..... qui sont des logiciels très souvent utilisés par les astronomes amateurs. Mais cette liste n'est pas exhaustive.

Il existe un autre moyen de faire de l'astrophoto en utilisant une webcam. Ces petites caméras pour le web ont été détourné de leur application d'origine et ça marche très bien, surtout pour le planétaire. Un logiciel d'acquisition est nécessaire. Iris convient parfaitement mais il en existent d'autres. Le principe est d'installer la webcam sur le porte-oculaire de l'instrument via une petite bague adéquate, généralement fournie chez les spécialistes. Reliée à un PC portable, on indique différents paramètres et un petit film se crée selon le temps de pose choisi. Ce film est une succession de photos qu'il faut traiter afin de conserver les meilleures prises de vue. Le résultat, pour qui maîtrise bien ce procédé, donne des résultats assez surprenant et quelquefois proches d'une caméra CCD. Attention, le disque dur de l'ordinateur devra être assez conséquent car le stockage d'un tel film prend beaucoup de place.

 

webcam

 

Ici par exemple, la webcam de Philips, la toucam pro III.

Vous trouverez plusieurs site parlant des webcams pour l'astronomie, si vous voulez les modifier vous même par exemple. Bien sûr, nombre de webcam sont utilisés pour faire de l'astrophotographie, c'est à vous de trouver celle qui vous convient. Il est important de noter que c'est la Toucam de chez Philips qui est une des plus prisée dans le domaine. Cependant, ce type de caméra tend à disparaître chez les astrophotographes.

En ce qui concerne quand même la CCD qui est de nos jours très utilisée je vous propose de vous rendre sur le site de notre hébergeur astrosurf. C'est très bien fait; alors cliquez ICI