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Dessin de Mars du 17/10/2005

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Quel beau mois que fut cet octobre 2005 ! Je pensais avoir vu le meilleur de la planète rouge au cours du week-end du 9, mais grâce à l'impulsion d'un ami astronome habitant à deux pas de chez mes parents nous avons pu contre toute attente profiter de la nuit exceptionnellement stable du dimanche 16 au lundi 17. La nuit était très brumeuse et donc humide, ce qui avait valu à la pleine lune de nous gratifier d'une curiosité de l'atmosphère : un arc de brume nocturne, sorte d'arc-en-ciel très dilué de source lunaire.
A moins qu'il ne s'agît d'un hasard, la légende selon laquelle les nuits brumeuses sont parfois exceptionnellement stables n'en est peut-être pas une, de légende. Quoi qu'il en soit, nous avons eu cette nuit-là des images d'un sagesse exemplaire : à 400 fois au T300, la mise au point était un jeu d'enfant. Un trou de turbulence le temps d'une nuit, entrecoupé ici ou là de quelques périodes de légers frémissements. Saturne était tout aussi exceptionnelle.

Les formations de Mars présentes sur ce dessin sont principalement et de gauche à droite Sinus Meridiani (Baie du Méridien), formation très sombre arquée vers le bas, Mare Erythraeum (Mer d'Érythrée), grande zone globalement sombre et rectangulaire occupant le centre de l'image, ainsi que Solis Lacus (Lac du Soleil) et sa région, dont vous trouverez les détails sur le dessin précédent.
A l'opposé des restes de la calotte polaire Sud entourée d'une Mare Australe (Mer Australe) peu contrastée, on pourra remarquer une zone blanche assez étendue recouvrant le pôle Nord. Cette zone correspond certainement à des brumes polaires, d'ailleurs cette hypothèse est confirmée par la continuité d'une formation sombre assez contrastée qui traverse la frontière. Il s'agit de la région de Niliacus Lacus (Lac Nasser) qui se prolonge au Nord par Mare Acidalium (Mer d'Acidalie), laquelle correspond peut-être au petit trait noir qui marque l'extrémité Nord de la formation. Il est possible qu'une brume trop épaisse masque en grande partie Mare Acidalium, plus particulièrement au voisinage du pôle. A droite de Niliacus Lacus, en bordure des brumes polaires, on peut apercevoir une formation en pointe rebiquant vers le Sud ; ce doit être Achillis Fons (Fontaine d'Achille), prolongée par un Gange peu contrasté mais scindé en deux bras rejoignant le Nord de la Mer d'Érythrée.
La Mer d'Érythrée contient de nombreuses formations intéressantes. Au niveau de l'embouchure du Gange, immédiatement à gauche de la longue formation d'Aureus Chersonesus (Chersonèse d'Or), j'ai pu apercevoir le premier d'une suite plus ou moins définie d'appendices sombres : Juventae Fons (Fontaine de Jouvence). Malheureusement la buée a commencé à envahir le miroir primaire, ruinant le contraste de l'image, alors que j'essayais de placer avec précision ces appendices à la limite de la détectabilité ; c'est donc les formations dont je suis le moins sûr, en tout cas pour ceux de gauche. En prolongeant ce chapelet d'appendices vers la gauche, Mare Erythraeum forme une espèce d'entonnoir rebiquant vers le Nord, formation à laquelle on a donné le nom d'Oxia Palus (Delta de l'Oxus) ; il est vrai que cette formation évoque le delta d'un grand fleuve...
Revenons un peu sur nos pas. Un peu au-dessus des appendices sombres bordant la Mer d'Érythrée au Nord on peut voir une espèce de presqu'île un peu plus claire et parallèle à l'équateur qui doit correspondre à Eos. La bande un peu plus sombre que la moyenne qui court juste au Sud d'Eos dans le prolongement de Chersonèsedoit être ce qu'on appelle Aurorae Sinus (Baie du Levant).
C'est à peu près tout ce que j'ai réussi à nommer. Si vous avez des remarques concernant l'interprétation de mon dessin, vous pouvez me contacter en cliquant sur l'envloppe du menu à gauche.

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