Nom Sa vie...
La Caille (abbé Nicolas Louis de)Astronome français ( Rumigny, Champagne, 1713 - Paris 1762).
De 1750 à 1754, au cap de Bonne-Espérance, il procéda à une révision générale du ciel austral, observant environ 10 000 étoiles groupées dans 14 constellations et dressant la première liste systématique de nébuleuses; il fit des mesures méridiennes importantes, et, conjointement avec Lalande à Berlin, effectua la première détermination précise de la parallaxe de la Lune.
La Hire (Philippe de)Astronome et mathématicien français (Paris 1640 - 1718).
Avec J. Picard, il détermina les coordonnées géographiques de plusieurs villes de France (1679-1682); puis, en 1683, il entreprit avec J.D. Cassini la mesure de l'arc de méridien traversant la France de Dunkerque à Perpignan. Il installa le premier instrument méridien de l'Observatoire de Paris.
Lagrange (Joseph Louis de)mathématicien français (Turin 1736 - Paris 1813).
Il publia en 1788 un volumineux traité de Mécanique analytique réunissant notamment les résultats de ses calculs sur la stabilité du système solaire, montrant que les inégalités progressives remarquées dans les mouvements des planètes sont en fait des variations à très longue période, dues aux perturbations mutuelles des planètes. Ces perturbations ont un caractère périodique de sorte qu'à longue échéance, le système reste stable.
Lalande (Joseph Jérôme Lefrançois de)Astronome français ( Bourg-en-Bresse 1732 - Paris 1807).
Il participa en 1751 à la vaste opération de triangulation conçue pour déterminer la distance moyenne de la Lune : il fut envoyé à Berlin pour mesurer la parallaxe lunaire, tandis que La Caille opérait au cap de Bonne-Espérance. La comparaison des résultats obtenus par les deux astronomes fournit une excellente valeur de la parallaxe cherchée, 57' 11", la valeur moyenne admise de nos jours étant 57' 2". Reçu membre de l'Académie de Berlin, et élu en 1753 à l' Académie des sciences, il effectua ensuite des travaux de mécanique céleste. En 1761 et en 1769, il joua un rôle important dans les opérations internationales menées pour observer le passage de Vénus devant le Soleil et déterminer ainsi la parallaxe solaire. En 1762, il succéda à Delisle comme professeur au Collège de France. De 1795 à 1800, il fut directeur de l'Observatoire de Paris, délégué par le Bureau des longitudes. Il publia en 1801 une Histoire céleste française, groupant les observations qu'il avait effectuées, avec son neveu (en fait, probablement son cousin) Michel de Lalande, entre 1789 et 1798, et qui indique la position de 50 000 étoiles jusqu'à la magnitude 9, comprises entre le pôle et la déclinaison 20°. Il s'illustra aussi comme vulgarisateur de l'astronomie.
Lallemand (André)Astronome français ( Cirey-lès-Pontailler, Côte-d'Or, 1904 - Paris 1978) .
Il a mis au point des photomultiplicateurs très sensibles pour la photométrie stellaire et inventé la caméra électronique (1936).
Langley (Samuel Pierpont)Astronome et physicien américain (Roxbury, Massachusetts, 1834 - Aiken, Caroline du Sud, 1906).
Ses travaux astronomiques les plus importants se rapportent au domaine infrarouge du spectre solaire, qu'il étudia à l'aide du bolomètre, qu'il inventa en 1881.
Laplace (Pierre Simon, marquis de)Astronome , mathématicien et physicien français (Beaumont-en-Auge, Normandie 1749 - Paris 1827).
Fils d'un cultivateur, il fut nommé à vingt ans, grâce à d'Alembert, au poste de professeur de mathématiques à l'École royale militaire. Professeur à l'Ecole normale, puis examinateur a 1'Ecole polytechnique, il fut nommé ministre de l'Intérieur au lendemain du 18-Brumaire; mais, peu doué pour la politique, il fut bientôt remplacé à ce poste par Lucien Bonaparte. Entré en 1799 au Sénat, dont il devint le vice-président en 1803, comblé d'honneurs par Napoléon, qui le nomma comte de l'Empire en 1806, il vota cependant en 1814 la déchéance de l'Empereur, et se rallia à Louis XVIII, qui le fit marquis et pair de France. l' oeuvre astronomique de Laplace concerne la mécanique céleste. Son Exposition du système du monde (1796) contient sa célèbre hypothèse cosmogonique, selon laquelle le système solaire serait issu d'une nébuleuse en rotation; le refroidissement des couches extérieures joint à la rotation aurait engendré dans le plan équatorial de la nébuleuse des anneaux successifs, tandis que le noyau central aurait formé le Soleil. La matière de chacun de ces anneaux aurait donné naissance, par condensation en un de ses points, à une planète qui, par le même processus, aurait engendré à son tour des satellites. Cette hypothèse connut un immense succès et les théories actuelles de la formation du système solaire s'en inspirent encore. Dans sa Mécanique céleste (1798-1825), Laplace a synthétisé les travaux de Newton, de Halley, de Clairaut, de d'Alembert et d'Euler sur les conséquences de la loi de l'attraction universelle.
Lassell (William)Astronome anglais (Bolton, Lancashire, 1799 - Maidenhead 1880).
Il découvrit le premier satellite de Neptune, Triton, en 1846, le septième satellite de Saturne, Hypérion, en 1848 (deux jours après G.P. Bond, qui l'avait observé à Cambridge, Etats-Unis), et les deux premiers satellites d'Uranus, Ariel et Umbriel, en 1851.
Le Verrier (Urbain-Jean-Joseph)Astronome français ( Saint-Lô 1811 - Paris 1877).
Après sa sortie de l'Ecole polytechnique, il travailla d'abord au laboratoire de chimie de Gay-Lussac, puis obtint un poste de répétiteur de géodésie et d'astronomie, qui l'amena à se consacrer à la mécanique céleste. En 1845, Arago l'incita à tenter de résoudre l'énigme posée par le désaccord entre les positions observées et les positions calculées de la planète Uranus. L'année suivante, il foumit les éléments orbitaux d'une planète hypothétique susceptible de produire sur le mouvement d'Uranus les perturbations observées. Il écrivit à l'astronome berlinois Galle pour lui préciser la position éventuelle de la planète inconnue : le 23 septembre 1846, jour même où la lettre lui parvint, Galle découvrit la planète cherchée, à l'emplacement prévu. Cette découverte constituait un remarquable succès pour la mécanique céleste et connut un grand retentissement.
Dès janvier 1846, Le Verrier avait été admis à l'Académie des sciences. Sa notoriété lui valut de faire de la politique : en 1849, le département de la Manche l'envoya siéger à l'Assemblée législative. Rallié ensuite au second Empire, il fut nommé sénateur en 1852, puis inspecteur général de l'enseignement supérieur. En 1854, il fut désigné comme directeur de l'Observatoire de Paris - un poste qu'il convoitait - avec les pouvoirs étendus qu'il souhaitait. Son oeuvre majeure fut d'élaborer des théories cohérentes aptes à rendre compte des mouvements des planètes. Il organisa aussi de façon sérieuse les observations méridiennes (dotant l'Observatoire d'un grand cercle méridien en 1863) et créa les Annales de l'Observatoire de Paris. Il eut enfin le mérite d'organiser le service météorologique, tant en France qu'en Europe: à son initiative, les informations reçues des stations météorologiques furent centralisées et diffusées par télégraphe; un bulletin quotidien indiquant la pression atmosphérique, la température et la direction du vent relevées dans les stations commença à être publié en 1858; un service des avertissements aux ports fut inauguré en 1863; le réseau s'étendit à l'étranger; un réseau d'observation des orages se mit en place, etc.
Cependant, Le Verrier s'aliéna la sympathie des Astronomes par son caractère autoritaire et ses manières hautaines. De nombreux incidents avec ses collaborateurs, qu'il considérait comme de simples exécutants, amenèrent finalement le gouvemement à le relever de ses fonctions en 1870. Il retrouva néanmoins son poste trois ans plus tard et, malade, put alors achever paisiblement avant de mourir des Tables de Satume et la théorie du mouvement de Neptune.

Pour plus d'information :
Urbain Le Verrier, 1811 - 1877 : http://www.astropolis.fr/articles/Biographies-des-grands-savants-et-astronomes/Urbain-Le-Verrier/astronomie-Urbain-Le-Verrier.html

Leavitt (Henrietta Swan)Astronome américaine ( Lancaster, Massachusetts, 1868 - Cambridge, id., 1921) .
En étudiant à l'observatoire Harvard, en 1912, les céphéides du Petit Nuage de Magellan, elle montra que la magnitude absolue de ces étoiles est liée à la période de variation de leur luminosité. Comme il existe une relation simple entre la magnitude apparente et la magnitude absolue, cette découverte foumit une méthode très précieuse pour évaluer la distance des amas stellaires et des galaxies proches par mesures simultanées de la magnitude apparente et de la période des céphéides qu'on y observe.
Lemaître (Mgr Georges Henri)Astrophysicien et mathématicien belge ( Charleroi 1894 - Louvain 1966).
Prêtre en 1923, professeur à l'université de Louvain, spécialiste des conséquences astronomiques de la relativité et de l'histoire des sciences physiques et mathématiques, il fut le premier à envisager, en 1927, un Univers en expansion, dans le cadre de la théorie de la relativité. Cette hypothèse fut confortée par les découvertes de Hubble, Il formula alors l'hypothèse dite « de l'atome primitif » (1931), aux termes de laquelle toute la matière de l'Univers aurait été initialement concentrée dans un très petit volume et serait entrée en expansion à la suite d'une gigantesque explosion.
Lepaute (Nicole Reine, née Étable de la Brière)Mathématicienne française, épouse de J.A. Lepaute (Paris 1723 - Saint-Cloud 1788).
En 1758, avec Lalande, elle aida Clairaut à calculer la date de retour au périhélie de la comète de Halley en tenant compte pour la première fois des perturbations apportées au mouvement de la comète par l'attraction de Jupiter et de Satellite.
Levy (David H.)Astronome canadien et écrivain scientifique (Montréal, Québec 1948).
Il est surtout célèbre pour avoir co-découvert la comète Shoemaker-Levy 9, qui percuta la planète Jupiter en 1994.
Levy a découvert 21 comètes, soit seul, soit avec Gene et Carolyn S. Shoemaker et a écrit plus de 30 livres, essentiellement sur des sujets ayant trait à l'astronomie.
Les comètes périodiques co-découvertes comprennent 118P/Shoemaker-Levy, 129P/Shoemaker-Levy, 135P/Shoemaker-Levy, 137P/Shoemaker-Levy, 138P/Shoemaker-Levy et 145P/Shoemaker-Levy.
L'astéroïde Levy (3673) porte son nom.

Pour plus d'information :
David H. Levy : http://fr.wikipedia.org/wiki/David_H._Levy

Lindblad (Bertil)Astronome suédois (Örebro 1895 - Stockholm 1965).
Auteur de nombreuses publications sur le rayonnement et le spectre du Soleil et des étoiles, les distances et le mouvement des astres, il détermina en 1927, en même temps que J. Oort, les principales caractéristiques du mouvement de rotation de la Galaxie.
Lockyer (sir Joseph Norman)Astronome anglais (Rugby, Warwickshire, 1836 - Salcombe Regis, Devon, 1920).
Spécialiste de la spectroscopie solaire, il imagina, indépendamment de J. Janssen, une méthode pour l'observation des protubérances solaires en dehors des éclipses. Il découvrit la chromosphère, en 1868, dans le spectre des protubérances, une raie spectrale qu'il attribua à un nouvel élément, alors inconnu sur la Terre, pour lequel il proposa le nom d'"hélium", et qui fut isolé seulement en 1895. Il fut aussi l'un des premiers à s'intéresser à l'évolution des étoiles et le fondateur de la revue scientifique Nature (1869). Enfin, il s'intéressa à l'orientation astronomique des mégalithes et des pyramides antiques, fondant ainsi l'archéoastronomie.
Lorentz (Hendrik Antoon)Hendrik Antoon LorentzPhysicien néerlandais (Arnhem, Pays-Bas, 18 juillet 1853 - Haarlem, Pays-Bas 4 février 1928).
Il reçut en 1902 le prix Nobel de physique et en 1908 la Médaille Rumford. Il fut lauréat de la Médaille Franklin en 1917 pour ses travaux sur la nature de la lumière et la constitution de la matière. Il reçut également la Médaille Copley en 1918.
La majorité de ses travaux portèrent sur l'électromagnétisme. Il a laissé son nom aux transformations de Lorentz qui sont à la base de la théorie de la théorie de la relativité restreinte. Elles ont été présentées par Lorentz dans le but d'expliquer les résultats de l'expérience de Michelson par une contraction réelle des longueurs dans le sens du mouvement, ce qui n'est pas compatible avec l'interprétation moderne de la théorie de la relativité restreinte qui parle de perception et où le concept de réalité perd son sens. La théorie de Lorentz implique également l'existence d'un référentiel absolu, le seul où les lois de l'électromagnétisme seraient applicables et d'un milieu, l'éther, qui servirait de support à la propagation des ondes électromagnatiques et qui serait fixe dans ce référentiel absolu.

Pour plus d'information :
Hendrik Antoon Lorentz : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hendrik_Lorentz

Lowell (Percival)Astronome américain (Boston 1855 - Flagstaff, Arizona, 1916).
Il se consacra surtout à l'étude de la planète Mars. En vue de confirmer l'hypothèse de l'existence de canaux à la surface de cet astre, il fonda à ses frais, en 1894, un observatoire dans les environs de Flagstaff. En perfectionnant la méthode utilisée par U. Le Verrier qui aboutit à la découverte de Neptune, il fut conduit à envisager la présence d'une planète transneptunienne, et, en 1915, il indiqua l'orbite probable de cette nouvelle planète, ainsi que la région du ciel où elle devait se trouver. Le 13 mars 1930, Clyde William Tombaugh découvrit, à Flagstaff, la planète Pluton, à six degrés de la position prévue par Lowell.
Luther (Karl Theodor Robert)Astronome allemand d'origine polonaise (Swidnica, 16 avril 1822 - 15 février 1900).
Il étudie la philosophie, les mathématiques et l'astronomie à Breslau et Berlin. Il travaille à partir de 1848 à l'observatoire de Düsseldorf dont il devient le directeur en 1851. En 1855 il est nommé Dr. honoris causa de l'université de Bonn.
Tandis qu'il travaille à Düsseldorf il découvre 24 petites planètes entre 1852 et 1890. Deux de ces astéroïdes sont maintenant connus pour avoir des propriétés inhabituelles : Antiope (90) est un astéroïde binaire et Glaucé (288) possède une des période de rotation les plus longues des objets composant le système solaire.
L'astéroïde Luthera (1303) et un cratère sur la Lune portent son nom.
Il a découvert 24 astéroïdes :

Pour plus d'information :
Karl Theodor Robert Luther : http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Theodor_Robert_Luther

Lynden-Bell (Donald)Astrophysicien britannique (Douvres 1935).
Spécialiste de l'étude de la structure et de la dynamique des galaxies, il est le premier à avoir émis l'hypothèse, communément admise aujourd'hui, de la présence d'un trou noir extrêmement massif au centre des quasars (1969).
Lyot (Bemard)Astronome français (Paris 1897 - Le Caire 1952).
Assistant de Pérot à l'École polytechnique, il entra à l'observatoire de Meudon en 1920. I1 se consacra à l'étude de la polarisation de la lumière diffusée par la Lune et les planètes et réalisa, dans ce but, un polarimètre de haute sensibilité. Ensuite, il inventa et construisit en 1931 le coronographe, qui permet d'observer la couronne en dehors des éclipses totales et grâce auquel il réalisa en 1935 le premier film montrant le mouvement des protubérances. En 1933, il inventa un filtre monochromatique polarisant, qui sélectionne les radiations propres aux différentes structures du Soleil et en fournit les premières images monochromatiques. En 1948, il réalisa, grâce aux progrès de l'électronique, le polarimètre photoélectrique, dont il avait indiqué le principe dès 1924. Il mourut au retour d'une mission à Khartoum pour l'observation d'une éclipse totale de Soleil. Il est l'un de ceux qui ont le plus fait progresser, avant l'ère spatiale, notre connaissance du Soleil et des surfaces planétaires. Son nom a été donné au télescope de 2 m de l'observatoire du Pic du Midi.