Le 1er août, le Soleil se cache en Asie
Totale en Sibérie, Mongolie et Chine, l'éclipse de Soleil du 1er août peut être aperçue depuis l'Europe; comme un phénomène partiel. Dans l'Hexagone, il sera même très partiel. Dans l'extrême nord du pays, le Soleil ne sera en effet masqué qu'à 6%. Plus on ira vers le sud, moins l'encoche faite par la Lune sur le disque solaire sera profonde. Et, en-dessous de la ligne passant par Bordeaux et Nice, il n'y a pas d'éclipse de Soleil.En France, l'éclipse de Soleil commence entre 8 h 40 TU et 9 h 40 TU, selon les régions. Le maximum se produit à 9 h 10 TU à la pointe de la Bretagne, et après 9 h 30 TU pour l'extrême sud-est.
Il peut être intéressant de se trouver sur la ligne Bordeaux-Nice pour observer la Lune effleurer à peine le disque solaire et ne l'entamer que de ses reliefs situés sur son bord. Et puis, c'est l'occasion, à l'aide d'un instrument d'Astronomie, de jeter un coup d'oeil sur les éventuelles taches solaires.
Vers 19 h 15 TU, observez le Soleil se coucher dans l'axe de l'Arc de triomphe, depuis le rond-point des Champs-Elysées.
L'astéroïde Steins sous l'oeil de Rosetta
La sonde européenne Rosetta a commencé ses observations de l'astéroïde Steins, qu'elle doit survoler à 800 km le 5 septembre. Avec son « Optical, Spectroscopic and Infrared Remote Imaging System » (Osiris), Rosetta va prendre deux photos par semaine d'ici le 25 août, puis une par jour jusqu'au survol de l'astéroïde à la vitesse relative de 8,5 km/s. la destination finale de Rosetta est la comète 67/P Churyumov - Gerasimenko, qu'elle doit rejoindre en 2014.
Neptune au plus près
Neptune passe à l'opposition, elle est au plus près de la Terre pour 2008. C'est donc la période la plus favorable pour l'observer. Elle croise toutefois à plus de 29 fois la distance Terre-Soleil et, malgé un diamètre 4 fois supérieur à celui de notre globe, elle n'est pas visible à l'oeil nu.Vous n'aurez cependant pas de difficulté pour la repérer aux jumelles comme un point parmi les étoiles. Mais l'observation la plus intéressante se fait au télescope : en grossissant 300 à 500 fois, l'observateur découvre une émouvante tête d'épingle bleutée, posée sur le firmament. Mais, avant de profiter de cette image venue des confins du système solaire, il faut arriver à la centrer dans le télescope...
Une fois cette observation effectuée, mettez le cap sur Uranus, située non loin de là, et au plus haut depuis le début des années 1970 ! Elle est plus brillante que Neptune et présente un diamètre apparent légèrement plus important.
Eclipse lunaire
Deux semaines après l'éclipse solaire, c'est au tour de la Lune de s'éclipser. Le soir du 16, au moment où l'astre du jour disparaît derrière l'horizon, une Pleine Lune, déjà dans la pénombre de la Terre, se lève à l'est. Il est aux alentours de 19 h TU et la baisse de luminosité de la Lune n'est pas encore perceptible. Le spectacle commence réellement à partir de 19 h 38 TU, lorsque le bord inférieur gauche de notre satellite entre dans l'ombre de la Terre. La partie sud de l'océan des Tempêtes s'assombrit rapidement. Le phénomène est perceptible à l'oeil nu et aux jumelles sans difficulté. Il vous permet de constater que la Lune tourne autour de notre planète, d'ouest en est, puisqu'elle pénètre dans l'ombre en arrivant de votre droite (autrement dit de l'est). Une éclipse lunaire est un éloge à la lenteur. Sa progression s'étend sur des heures. C'est aussi un événement très "démocratique" dans le sens où plus de la moitiée des habitants de la planète, ceux qui sont du côté nocturne, peuvent l'observer simultanément. C'est tout le contraire d'une éclipse solaire, dont la phase totale se limite à une étroite bande de 100 à 200 km de large et pour une durée de quelques minutes !Cette fois, l'éclipse lunaire est partielle. Au plus fort du phénomène, autour de 21 h 10 TU, la Lune sera éclipsée à 80%. Seule sa partie la plus au nord matérialisée par la mer du Froid et une portion de la mer des Pluies, demeurera éclairée partiellement par le Soleil. Toutefois, sa partie située à l'ombre aura un aspect légèrement cuivré, dû à la diffusion d'une partie des rayons solaires (ceux de couleur rouge), déviés par l'atmosphère terrestre. Un spectacle à observer aussi bien à l'oeil nu qu'aux jumelles ou au télescope !
