Mercure est la planète la plus proche du Soleil. Elle croise à une distance moyenne de 57 910 000 km du Soleil et ne s'en écarte jamais plus de 28°, lors des élongations maximales. Elle décrit en 88 jours, l'orbite la plus excentrique de toutes les orbites des planètes principales. Vu de la Terre, Mercure paraît osciller de part et d'autre du Soleil en un peu moins de 4 mois, et n'est visible à l'oeil nu, le soir ou le matin, qu'au moment de ses élongations, et si le ciel est particulièrement pur. C'est un astre très difficile à apercevoir, brillant peu, orangé au voisinage de l'horizon, sur un fond de ciel lumineux. Les meilleurs dates sont celles de ses plus grandes élongations. Mercure atteint son éclat maximal lors de la conjonction supérieure (voir le dessin à gauche). Sa magnitude est alors de -2. Aussi sa luminosité dépasse-t-elle celle de l'étoile la plus brillante du ciel : Sirius. Pour trouver Mercure, il faut fouiller le ciel à une dizaine de degrés au-dessus de l'horizon. L'aspect télescopique de Mercure n'offre aucun détail apparent digne d'intérêt pour l'observateur. Toutefois, l'évolution de ses phases retiendra l'attention. La phase augmente dans le ciel du matin et elle décroît dans celui du soir. Les observations du matin devront être tentées près de l'horizon une heure avant le lever du Soleil. Aux élongations favorables, Mercure se présente sous l'aspect d'une demi-lune de 9" de diamètre au ras de l'horizon. Rappelons que le diamètre de ce petit monde mesure 38/100 de celui de la Terre. C'est la plus petite des huit planètes principales de notre système. Couverte de cratères et de cirques, Mercure est physiquement un sosie de la Lune. Le diamètre de Mercure (4878 km) n'est que les 4/5 de celui de la Lune. Le diamètre apparent du disque mercurien varie donc de 12,9" à 4,7" au fil des jours. La densité de Mercure est de 5,45; elle est donc du même ordre de grandeur que celle de la Terre (5,52). On ne connaît pas de satellite de Mercure. Il faut utiliser un télescope de 150 mm pour pouvoir distinguer parfois quelques vagues taches grises sur son disque. L'observation des phases est la seule qui puisse se faire facilement. L'analyse des échos radar envoyés sur Mercure ainsi que toutes les observations visuelles et photographiques des taches de sa surface solide ont récemment montré que l'astre tourne sur lui même dans les 2/3 du temps de sa révolution sidérale (88 jours), soit en 59 jours. Cette valeur tient à un effet de résonance mécanique sous l'effet des marées solaires. De la combinaison de la rotation de Mercure sur lui-même en 59 jours (rotation sidérale) et de sa révolution autour du Soleil en 88 jours, il résulte que la durée du jour solaire mercurien vaut 2 années mercurielles, soit 176 jours. La faible pesanteur qui règne sur Mercure explique que l'astre n'ait retenu qu'une atmosphère extrêmement ténue. UNE PLANETE INHABITABLELa sonde américaine Mariner X, qui a survolé Mercure à basse altitude en mars 1974, a retransmis vers la Terre de nombreuses photographie qui montrent un relief composé de cratères, de montagnes et de plaines, très semblable à celui de la Lune et de Vénus, comme l'avaient prévu les observations terrestres faisant appel à la photométrie et à la polarimétrie. Mercure possède une atmosphère d'hélium très ténue malgré sa très faible pesanteur, et un champ magnétique dont l'intensisté est le centième de celui de la Terre. La température de l'hémisphère éclairé atteint 400°C (point de fusion de l'étain) et celle de l'hémisphère obscur, -200°C. Sans atmosphère ou presque, soumis à des écarts considérables de température entre le jour et la nuit, Mercure est un monde aride sur lequel n'a pu se développer aucune forme de vie organique analogue à la nôtre. OBSERVATION DE MERCUREMercure est une planète dominée par le volcanisme. En effet, en juillet 2008, six mois après le survol de Mercure par la sonde Messenger, les scientifiques dressent un nouveau portrait de la plus proche planète du Soleil. Contrairement à ce qu'ils pensaient, celle-ci est largement façonnée par le volcanisme. Oubliée des grands programmes d'exploration du système solaire, Mercure est « redécouverte » par la sonde Messenger et les images prises lors des derniers survols font l'actualité. On a ainsi trouvé autour de Caloris - le plus vaste bassin d'impact - des volcans qui ne ressemblent en rien à leurs homologues terriens. De la même façon, on continue de s'interroger sur la présence de glaces cométaires aux pôles et sur les conséquences du gigantesque impact qui marqua la physionomie de l'astre il y a des milliards d'années. Planète de fer, enfer de planète, Mercure n'a pas encore livré tous ses secrets. Le 14 janvier 2008, en survolant pour la première fois la face cachée de Mercure, la sonde Messenger a repéré une intrigante structure géologique en forme d’araignée. La structure mise à jour est formée d'une centaine de tranchées étroites irradiant d'un point central, telles les pattes d'une araignée. C’est pour cette raison qu’elle a été baptisée «The Spider» par les chercheurs. Son réseau de fractures rayonnantes suggère qu'un gonflement de chambre magmatique a eu lieu, au point de craqueler la surface. Le cratère Rembrandt possède des signes similaires. «Cette formation géologique en araignée a un cratère (de 41 kilomètres de circonférence) près de son centre mais il est impossible de déterminer s'il est lié ou non à cette formation ou s'il s'est formé ultérieurement», a souligné James Head de l'université Brown (Etats-Unis). «Cette formation géologique constitue un véritable mystère » estime Louise Prockter, une autre membre de la mission: «nous avions déjà observé des bassin d’impact dans le système solaire, mais nous n’avons jamais rien vu de tel en leur centre». «The Spider» se trouve en effet au centre du bassin Caloris de Mercure; un bassin de 1.600 km de diamètre formé il y a 3,9 milliards d'années par l'impact d'un énorme astéroïde et que Messenger vient de cartographier en totalité. Messenger (Mercury Surface, Space Environment, Geochemistry and Ranging) s'est approchée le 14 janvier 2009 à près de 200 kilomètres de la surface de Mercure, marquant le premier survol depuis 1975 de la planète la plus proche du Soleil. Messenger a pu aussi photographier des bassins de plus de 2.000 mètres de profondeur, des montagnes culminant à près de 5.000 mètres ainsi que de nombreux cratères ayant résulté d'impacts très anciens d'astéroïdes ou de volcans.
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Pour plus d'information :
Mercure, la plus proche du Soleil : http://www.astropolis.fr/articles/etude-du-systeme-solaire/Mercure/astronomie-mercure.html
Planète Mercure / Site de Jean-Michel : http://jmm45.free.fr/planetes/mercure/mercure.htm
Mercure : http://www.solarviews.com/french/mercury.htm
Mercure : http://www.neufplanetes.org/systeme_solaire/mercury.html
Photos : http://www.neufplanetes.org/systeme_solaire/mercury_photos.html
SCIENCES POUR TOUS Mercure : http://perso.libertysurf.fr/spt06/mercure.htm
Mission Mercure : Mariner 10 : http://spacehole.free.fr/normal/webspace/Missions/mercure/mariner10.html
USGS - Astrogeology Research Program :