TAUREAU
Le Taureau est la deuxième constellation zodiacale. Constellation
du ciel d'hiver, elle est marquée par l'éclat rougeoyant
de son étoile principale Aldébaran, littéralement "celle
qui suit" (comprendre celle qui suit les Pléiades). Cette étoile
rouge est située à quelques 65 années-lumière. Son
rayon est environ 36 fois plus grand que le rayon du Soleil, pour une
luminosité 150 fois plus importante. Sa magnitude apparente est
de m= 0.87.
Autour d'Aldébaran, vous pourrez constater la présence d'un amas
d'étoiles assez lâche : c'est l'amas des Hyades, dont le nom se
traduit explicitement en référence au joyeux temps automnal
par "les Pluvieuses" ou "étoiles de la pluie" ...
Mais c'est surtout un autre amas d'étoiles, très
célèbre, qui attire d'abord le regard : les Pléiades.
Ce brillant amas, qui couvre un peu plus de 2 degrés ressemble
à une petite casserole, réplique miniature des grand ou petit
Chariots (Grande ou Petite Ourse). Une bonne vue est capable de compter 6 ou 7
composantes bleutées (plus pour les chanceux qui ont une vue d'aigle).
Dans la mythologie, les Pléiades sont les sept filles du roi Atlas,
(Alcyone, Pléione, Mérope, Maia, Astérope, Taygeta,
Celaeno, Electra), transformées en étoiles pour échapper
aux avances du fougueux Orion (qui court toujours derrière elles), ou
par chagrin après la mort de leur père (suivant les versions).
C'est au mieux avec une paire de jumelles, ou avec un instrument à grand
champ, équipé d'un faible grossissement, que vous
apprécierez cette collection de joyaux bleutés. Une pose photo
longue montre quelques voiles de gaz diffus, preuves de la jeunesse de cet amas.
La constellation du Taureau renferme aussi à l'opposé de cette
jeunesse débordante, une relique de l'évolution des
étoiles : la nébuleuse du Crabe (M1), qui est un reste de
supernova. Les étoiles naissent et meurent, et parfois, en mourant,
elles éclatent en brillant comme des milliards de soleils, et laissent en testament
aux générations futures de nouveaux éléments
chimiques forgés en leur sein.
Ainsi en l'an 1054, les astronomes chinois ont rapporté la venue d'une
nouvelle étoile, à l'emplacement actuel de la nébuleuse.
Ils prédirent aussitôt longue vie à l'empereur, en accueillant
cette étoile hôte comme signe de prospérité
tant qu'elle brillerait. Malheureusement pour nos pauvres astrologues chinois,
la luminosité de l'astre a vite décliné au bout de quelques
semaines, ce qui n'a certes pas dû plaire à l'empereur ... (de
nos jours les astrologues vivent moins dangereusement mais continuent de dire
autant d'âneries pour les crédules ...)
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