cpselect.txt - La sélection des objets du ciel profond les plus faciles Cette liste a pour but de répertorier les plus faciles des objets du ciel profond. Elle répond à deux objectifs : - Compléter le catalogue Messier en ajoutant les objets qu'il a loupés et les objets du ciel austral. - Fournir une liste d'objets à afficher sur les cartes de constellations que je prévois de créer en utilisant 'star-m6.txt' > Les données : - Nom de l'objet - Ascension droite J2000 au format I2 ' ' F4.1 (hh mm.mm) - Déclinaison J2000 au format [+-]I2 ' ' I2 (dd mm) - Constellation - Type d'objet - Magnitude V (par défaut : B ou p) - Magnitude de surface par minute d'arc (moyenne). - Dimensions (en secondes d'arc ou en minutes d'arc) - Magnitude des étoiles (plus de détail ci-dessous) - Distance en pc, kpc ou Mpc selon l'objet Le nom de l'objet utilise les codes courants : M (Messier), NGC (New General Catalogue), Mel (Melotte)... Le type d'objet est décrit à l'aide des lettres suivantes : - AO : amas ouvert - AG : amas globulaire - ND : nébuleuse diffuse - NP : nébuleuse planétaire - G : galaxie Les lettre suivantes indiquent le type d'amas ouvert, le type d'amas globulaire, le type de nébuleuse diffuse, le type de nébuleuse planétaire ou le type de galaxie de la façon suivante : - Amas ouverts : type de Trumpler. Le code décrit la concentration (I à IV), la disparité des éclats (1 à 3) et la richesse de l'amas (p, m, r). - Amas globulaires : classification de Shapley et Sawyer, qui indique la concentration par un nombre de I à XII, du plus au moins concentré. - Nébuleuse diffuses : on donne le type (E = émission, R = réflexion), la forme (Ir = irrégulière, E = elliptique, C = circulaire) et la structure (A = amorphe, F = filamentaire). - Nébuleuse planétaires : type de Vorontsov-Velyaminov. Le code indique : 1 = stellaire ; 2 = disque uni (a = plus brillant au centre, b = uniforme, c = traces de structure en anneau) ; 3 = disque irrégulier (a = très irrégulier, b = traces de structure en anneau) ; 4 = annulaire ; 5 = forme irrégulière (similaire à une nébuleuse diffuse) ; 6 = forme anormale. - Galaxies : classification de De Vaucouleurs. Je ne la décris pas ici car elle est complexe. La magnitude V est celle de l'objet dans sa globalité. La magnitude de surface provient : - pour les nébuleuses planétaires du site de Doug Snyder ; - pour les amas globulaires du catalogue de Webbink ; - pour les galaxies du "Night Sky Observer's Guide (G. Kepple, G. Sanner) ou, pour les galaxies les plus australes, du RC3 (le catalogue donne la brillance de surface en magnitude B mais indique aussi les indices de couleur B-V, ce qui m'a permis de calculer la magnitude de surface en magnitude V). Remarque : il s'agit de la magnitude de surface moyenne calculée sur tout l'objet, sauf pour les amas globulaires où c'est la magnitude de surface de la zone centrale. La magnitude des étoiles n'a pas la même signification selon le type d'objet. - Pour un amas ouvert, c'est la magnitude de la 20è étoile la plus brillante, à 1/2 près, obtenue par consultation du diagramme HR donné par le WEBDA. - Pour un amas globulaire, c'est la magnitude moyenne des 25 étoiles les plus brillantes donnée par le catalogue de Arp. Ce catalogue donne une magnitude B que j'ai transformée en magnitude V en utilisant le B-V apparent de l'amas, donné également (lorsqu'il n'est pas donné, j'ai utilisé le Sky Catalogue) ; ce n'est pas tout à fait rigoureux, mais ça donne une bonne idée de la magnitude des étoiles les plus brillantes). - Pour une nébuleuse planétaire, c'est la magnitude de l'étoile centrale. - Pour une nébuleuse diffuse ou une galaxie, rien n'est donné. La distance est tirée du WEBDA (amas ouverts), du catalogue de Harris (amas globulaires), du "1992 Strasbourg-ESO Catalogue of Galactic Planetary Nebulae" (via le site de Doug Snyder) et de la NED (galaxies). On ne donne pas plus de deux chiffres significatifs. Pour les nébuleuses diffuses, faute de source j'ai indiqué la distance des amas ouverts associés, lorsqu'il y en a, sinon j'ai consulté des articles récents à l'aide de SIMBAD. Les distances référencées dans la NED sont souvent très disparates pour un même objet. Lorsque c'est le cas, j'ai choisi d'afficher la moyenne des plus récentes distances. Lorsqu'une distance utilise les céphéides, c'est elle qui a été retenue. Lorsqu'elles varient du simple ou double, je n'ai pas tenu compte des valeurs trop éloignées. Dans certains cas, j'ai regardé la méthode utilisée pour choisir une des distances possibles mais ce n'est vraiment pas précis, et le signe ':' indique de tels cas. Dans la plupart des cas, il faut considérer ces distances comme juste des ordres de grandeurs. Références : - Sky Catalogue 2000.0 (Cambridge) - WEBDA : http://www.univie.ac.at/webda/navigation.html - A catalog of parameters for globular clusters on the Milky Way, Harris W.E. - Globular-Cluster Catalog, Arp H.C. - Structure Parameters of galactic Globular Clusters, Webbink, R.F. - Planetary Nebulae Observer's Home Page (Doug Snyder), http://www.blackskies.org/text_dex.html - NED : http://nedwww.ipac.caltech.edu/ - RC3 : Third Reference Catalogue of Bright Galaxies (RC3), de Vaucouleurs G., de Vaucouleurs A., Corwin H.G., Buta R.J., Paturel G., Fouque P. - SIMBAD : http://simbad.u-strasbg.fr/simbad/sim-fid > Comment a été établie cette sélection : Cette sélection doit contenir les objets que Messier aurait pu cataloguer s'il avait eu l'occasion de scanner tout le ciel. Ainsi, le Double Amas de Persée ou NGC 2362, ou encore NGC 2903, NGC 3521... doivent figurer dans cette liste. J'ai donc regardé les magnitudes limites des objets de Messier afin d'étendre la sélection à tout le ciel (ciel austral compris). Remarque : parmi les objets de déclinaison négative à peine visibles depuis Paris, certains n'ont pas été catalogués par Messier en raison de la perte de magnitude due à leur faible hauteur, alors qu'ils l'auraient été si leur déclinaison avait été plus grande. Ici, ces objets sont retenus, puisque la liste est destinée à tous les observateurs, y compris ceux de l'hémisphère sud. Par exemple NGC 55 est suffisamment brillant pour avoir été sélectionné, bien qu'il est quasiment impossible de le voir depuis Paris car il n'émerge que de quelques degrés. 1) Les amas ouverts. La magnitude globale n'est pas un critère pertinent. Sur ma page Web, j'avais établi une liste d'amas ouverts en indiquant (dans la colonne des notes) leur visibilité à l'aide du code suivant : - une lettre (A à E) indiquant leur appréciation ; - la magnitude (à 1/2 près) qui permet de résoudre l'amas, obtenue par une inspection de tous les amas ouverts à l'aide du logiciel 'Guide'. Tous les amas ouverts Messier ont une appréciation A à C (à l'exception de M18 et M29), et même presque toujours A à B, et ils sont tous résolus à partir de la magnitude 12.0. J'ai donc retenu tous les amas ouverts notés A à B résolus à partir de la magnitude 12.0 ou moins, plus les amas ouverts C qui sont résolus à partir de la magnitude 11.0 après examen au cas par cas. Les amas ouverts faisant partie des Nuages de Magellan n'ont pas été listés. 2) Les amas globulaires. Messier semble avoir tout catalogué sous la magnitude 8.0, et est allé parfois au-dessus, mais pas toujours. Je me suis donc fixé la magnitude limite 8.5. 3) Les nébuleuses diffuses. Les nébuleuses marquées 'vB', 'B' dans le NGC ont été retenues. Pour les nébuleuses ayant une appréciation 'pB', j'ai cherché des comptes-rendus d'observation sur le site de l'IAAC ( http://www.visualdeepsky.org/search.html ). Certaines nébuleuses retenues réclament l'utilisation d'un filtre interférentiel pour être bien visible à petit diamètre. Les nébuleuses diffuses faisant partie des Nuages de Magellan n'ont pas été listées, à l'exception de la Tarentule. 4) Les nébuleuses planétaires. Leur magnitude et leur magnitude de surface sont les deux critères à prendre en compte. Messier n'a pas catalogué les petites nébuleuses planétaires bril- lantes comme NGC 6543 ou NGC 7662, peut-être faute de grossissement suffisant. Elles sont comprises dans cette liste. Le critère de sélection a été établi afin que les quatre nébuleuses planétaires du catalogue Messier soient listées. J'ai retenu les nébuleuses plus brillantes que 10,0 dont la brillance de surface est plus brillante que 12,0 (par minute d'arc carrée) - c'est le critère que j'avais utilisé pour rédiger le "Complément Messier". J'ai éliminé les nébuleuses planétaires dont le diamètre est plus petit que 15". 5) Les galaxies. Pour le "Complément Messier", j'avais utilisé la magnitude limite de 9.8. Ici je suis allé jusqu'à 10.0, histoire d'avoir un nombre rond. J'ai ensuite éliminé les galaxies de faible brillance de surface (comme NGC 4236 ou IC 342). > Remarques diverses : Remarque 1 : les objets Messier qui ne passent pas ces critères (M72, M97) ont malgré tout été retenus (sauf M40 et M73, bien entendu). De même, j'ai vérifié après coup tous les objets du catalogue de Lacaille (ciel austral) et j'ai ajouté un amas ouvert pour qui j'hésitais (IC 2395) du fait que Lacaille l'a catalogué (mais tous les objets de Lacaille ne sont pas listés, notamment plusieurs amas ouverts trop lâches). Remarque 2 : après avoir longtemps estimé qu'on ne devait pas nommer NGC 5866 sous le numéro M102 (puisque Méchain a dit que c'était une réobservation de M101), j'ai changé d'avis après avoir lu plusieurs textes à ce sujet. Remarque 3 : M24 est ici désigné comme étant un amas ouvert. Ce n'est pas le cas, c'est juste une fenêtre de transparence dans la Voie Lactée. J'ai indiqué 'AO' afin que la liste puisse servir à fabriquer un atlas des constellations, sans cet artifice M24 ne serait pas affiché (ou bien il faudrait lui inventer un nouveau symbole...) > Les fichiers : 'cpselect1.txt' : liste rangée par constellations. 'cpselect2.txt' : liste rangée par ascension droite. --- Bruno Salque 2009