UN SPECTROGRAPHE A PRISME
L'usage d'un prisme plutôt qu'un réseau comme disperseur
permet d'accroitre très sensiblement la luminosité du système.
En effet, avec un prisme la lumière n'est pas diluée dans
des ordres de diffraction. Il faut cependant réserver le prisme
pour des applications à faibles résolutions spectrales et
prendre bien conscience que la dispersion n'est plus du tout linéaire.
Ce dernier point ne facilite pas l'exploitation et complique la calibration
en longueur d'onde, d'autant plus que l'on ne dispose plus de l'ordre zéro
du réseau, bien pratique pour cela. C'est un handicap important
lors de l'utiliser d'un prisme dans un spectro-imageur visant l'étude
des supernovae et autres comètes.
La lumière qui traverse un prisme
de verre est réfractée d'un angle différent suivant
sa longueur d'onde. En observant un paysage à travers un tel prisme
il s'irise des couleurs de l'arc-en-ciel.
Pour accroître la dispersion d'un
spectrographe à prisme on peut utiliser un train de prisme (ici
des prismes équilatéraux qui envoie à 90° le faisceau
d'un laser Hélium-Néon.
Une adaptation du spectrographe haute-résolution
avec un disperseur à prisme. Après réfraction, la
lumière est envoyé dans l'objectif par l'intermédiaire
d'un petit miroir plan supplémentaire. On voit ici une étape
du réglage optique, qui est facilité grâce à
l'usage d'un laser HeNe (mais il n'est pas indispensable de posséder
un tel dispositif).
Le spectre de l'étoile Véga
réalisé avec le spectrographe à prisme. La particularité
de ce type d'appareil est donner une dispersion supérieure dans
la partie bleu du spectre par rapport à la partie rouge. Les raies
Hbet Hg sont très
écartés dans ce document alors que dans l'infrarouge les
raies sont très tassées (comparez
avec un spectre réalisé avec un réseau).
L'étoile P Cyg observée
avec le spectrographe à prisme. Les raies émissions de l'hydrogène
sont bien visible.