Au tout début du 19e siècle, une rumeur se répand dans Marseille : on a aperçu les Pyrénées depuis la colline de Notre-Dame de la Garde ! Encore une galéjade marseillaise, pense-t-on, car ces gens-là sont réputés pour leur tendance à l'exagération.
Pourtant, le baron François de ZACH (1754-1832), astronome hongrois installé à Marseille, confirme le phénomène et le décrit avec précision le 8 février 1808.
Très vite, une vive polémique éclate entre les partisans du phénomène et ses détracteurs. Des astronomes réputés se penchent sur la question, comme LE VERRIER et FABRY. Peu à peu, les calculs confirment l'hypothèse.
Alors la fièvre retombe, l'indifférence s'installe et le phénomène entre peu à peu dans le patrimoine marseillais (il est même mentionné dans le Guide Vert Michelin). Chaque année quelques fidèles se retrouvent aux mêmes dates sur le parvis de Notre-Dame de la Garde, pour un rendez-vous programmé avec la mécanique céleste.
Et voilà qu'en 1997, deux astronomes de l'Observatoire de Marseille consacrent un article au phénomène dans la revue culturelle de la Ville de Marseille. Se doutent-ils qu'ils vont relancer la machine ? En effet, suite à cet article, de nouveaux observateurs acharnés se joignent aux fidèles, avec une forte envie d'en découdre avec le Canigou.
Leur traque inlassable ne s'est pas interrompue depuis, et ils multiplient les calculs et les observations. Ce site présente une partie de leurs travaux.
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