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Description
poétique du ciel
d'été et du ciel d'hiver
Auteur des textes : Hubert F.
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Le
ciel d'été |
Le ciel d'hiver
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Le temps est venu, voici le ciel estival,
Surprenant, il prend l’allure d’un festival,
Etonnant il apparaît sous un nouvel angle,
Avec, en toile de fond, le fameux triangle.
Le
Cygne et Hercule sont les constellations
Dont nous attendons, chaque été,
l’apparition
Mais aussi à admirer, nous sommes conviés
L’Aigle, la Lyre, le Scorpion et le Bouvier.
Notre
galaxie se dévoile dans
l’été,
Donnant l’aspect laiteux d’un magnifique voile,
Totalisant deux cents billions, plus une Étoile,
Elle porte le joli nom de Voie Lactée.
Facilement
repérable au sud, le Scorpion,
Apprécié de Messier pour ses amas ouverts,
Admirez la belle Antarès, tel un lampion,
Rouge et double, dans ce surprenant univers.
Levez
les yeux et regardez là, tel un signe
Dans un célèbre tableau signé
Delacroix,
Cette gigantesque constellation du Cygne,
Qui dessine sur la voûte sa grande croix.
Deneb,
certes, détone par sa magnitude,
Dans ce milieu du règne de l’infinitude,
La webcam, pour en garder une vidéo,
Se tourne vers l’orange et double Albireo.
Dans
le Cygne, sans aucun doute la plus belle,
Messier vingt sept la nébuleuse de Dumbbell
En voisin, Messier vingt neuf un amas ouvert,
Un nouveau monde sous nos yeux est entrouvert.
Dans
le Petit Renard l'image nous envoûte
Près de huit degrés d'Albireo sur la
voûte
Repérable aux jumelles, un drôle de peintre
A osé reproduire l'esquisse d'un cintre
Sa
petite silhouette est facile à lire,
Reconnaissable par la brillante Vega,
Admirez la constellation de la Lyre,
Dont les couleurs rappellent celles de Degas.
Dans
la Lyre recherchez Epsilon la double
Dont chaque composante étoilée se
dédouble
Mais le plus merveilleux est dans ce lanterneau
La volute de cigare appelée l’Anneau.
Rapidement
quand s’estompe le crépuscule,
Entre la Lyre et la Couronne Boréale,
Apparaît le héros romain : le grand Hercule,
Souverain incontesté du ciel boréal.
Avec
Hercule, deux beaux amas globulair’s
Messier treize quasiment visible à l’œil
nu
Une petite lunette un bon oculaire
Quatre-vingt douze ne sera plus inconnu.
Positionné
entre la Flèche et le Dauphin,
L’aigle déploie dans la nuit ses jeux de
lumière,
Altaïr, éloignée de seize
années-lumière,
Du Système Solaire est en fait aux confins.
Le
Bouvier, une constellation fascinante,
D’étoiles doubles et géantes est si
riche,
Arcturus la géante est la plus surprenante,
A trente-cinq années-lumière elle
s’affiche.
Par
nuit claire sans Lune un mystère à percer,
A mi chemin entre Cassiopée et Persée,
Se cachent deux amas très proches H et Khi,
Par un si beau spectacle vous serez conquis.
Dans
la Grande Ourse offrez-vous un test d’acuité
En distinguant à l’œil nu Mizar et Alkor
Quatre avec un deux cents, six en réalité,
A quatre-vingts années-lumière ce
décor.
Un
repère fixe sur la voûte céleste,
Dans la Petite Ourse, vit l’Étoile Polaire,
Référencée par
Ptolémée dans l’Almageste,
Par les astronomes sur la sphère armillaire.
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Quel est ce monde si étrange, si divers,
Où se côtoient animaux, chasseurs et dieux,
Levez les yeux vers l’espace et soudain radieux,
Vous reconnaîtrez les constellations d’hiver.
Grandeur
prestance pour le chasseur Orion
Céleste image, par Artémis fut tué
Jamais ne chevauchera un hipparion
A sa géométrie sommes habitués.
Joliment
décrit par Camille Flammarion
Dans son Astronomie Populaire : Orion
Dans son baudrier renferme une nébuleuse
Pour nos visiteurs découverte fabuleuse.
Deux
étoiles opposées diagonalement
Bételgeuse la rouge avec Rigel la bleue
Qui au télescope se dédouble parbleu
Etonnante surprise dans le firmament.
Un
grand quadrilatère embrase le regard,
Les Gémeaux symbolisant Castor et Pollux
Ne laissent personne indifférent, ni hagard,
Leurs étoiles éblouissant par tant de lux.
Curieusement
Castor l’un des deux jumeaux
Se pare d’une étrange lumière
bleutée,
Et sans même en souffler à son frère un
seul mot,
D’un compagnon s’est assuré la
loyauté.
Blotti
au pied de ces majestueux jumeaux,
Repose sagement un des plus beaux émaux
Messier trente cinq un très large amas ouvert
Perceptible à l’œil par un ciel pur
d’hiver.
Ecrevisse
pour d’Alembert et Diderot
Aucun signe réel désignant un héros
D’étoiles insoupconnables est constellé
Ce secteur céleste Cancer est appelé.
Dans
ce théâtre étoilé le Cancer
est nu
Tant ses soleils demeurent chez nous méconnus
Osez les jumelles et cherchez y la Crèche
L’amas Messier quarante-quatre ouvre une brèche
Sirius
dans le Grand Chien ou Canis Major
Cité par Hergé dans deux albums de Tintin
Amplement mérite son titre de major
La plus brillante l’hiver du soir au matin.
Par
Zeus étoiles furent métamorphosées
Les sept filles d’Atlas composent les
Pléïades,
Aux jumellles se transforment en myriades
Par leur voile bleuté serez dépaysés.
Sur
la grande scène animalière des stars
Le Taureau s’est offert la céleste escapade
Aldébaran en rouge joue la superstar
Entre la nébuleuse du Crabe et des Hyades.
Entrez
comme pour la lecture d’un Utrillo
Dans la recherche profonde de l’au-delà
Dans le Cocher transperce seule Capella
Qui nous impose son aura de caudillo.
A
priori pourquoi regarder le Cocher
Mais pourtant aussi éloignés que
rapprochés
Les Messier trente huit trente-sept trente six
Apportent la touche d’espoir de l’oasis.
Imaginez
un tableau de Jean Hélion,
Qui à ses débuts fut attiré par
l’abstrait,
Et vous chercherez cet animal le Lion
Rêve d’un soir vous imaginerez ses traits.
Stella
Regina, nommé par Pline l’ancien
Alpha Lion éclaire notre Tumulus
Posé sur l’écliptique par un magicien
Porte le nom prédestiné de Régulus.
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Deux autres poèmes vous sont
proposés : le premier sur l'imagination avec un peu
d'audace, le deuxième sur la voie Lactée
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