div style="clear: both"> 1-transitional.dtd"> Les Cinq Sœurs -- l'astronomie en amateur -- Bidouilles

Un chercheur point rouge type quick finder comme celui qui est livré avec les Maksutov-Cassegrain de chez Skywatcher est un outil puissant. Sauf quand sa petite vitre est embuée, auquel cas, il devient parfaitement inutile. On retrouve ce problème d'embuage avec les chercheurs de type telrad.

À l'instar de ce qui a été fait pour prévenir la condensation sur la lame de fermeture (voir Pare-buée dans la même rubrique), nous pouvons protéger le chercheur du dépôt d'humidité en l'abritant dans un tube (comme ceux servant d'emballage à certains biscuits apéritifs). Par contre, la présence du pied de fixation (cf. schéma ci-dessous) empêche d'envisager un simple "emballage" comme il était possible pour faire le pare-buée du télescope lui-même. Mais, personnellement, j'ai préférer pencher pour une solution que je qualifierais de type Kendricks.

Schéma d'un chercheur
point rouge

Le concept est simple : à l'aide de résistances correctement disposées, nous allons chauffer légèrement la vitre du chercheur. Une fois que cette dernière aura atteint une température supérieure à celle de l'air ambiant, nous n'aurons plus de problèmes de condensation sur cette surface. Fixons-nous, arbitrairement, un objectif de chauffe d'un demi watt environ (ce qui suffit largement pour chauffer la dizaine de centimètres carrés de surface de la vitre du chercheur). Un autre critère pour choisir la valeur de la ou des résistances est l'autonomie que l'on souhaite avoir. En effet, il est hors de question pour moi d'utiliser une batterie d'automobile pour alimenter mon montage : quatre pile LR06 (1,2V - 1700mAh) doivent suffire pour empêcher le dépôt de condensation pendant un minimum de vingt heures théoriques, afin d'être bien sûr de ne pas avoir à changer les piles en cours de route pendant les longues soirées d'observations hivernales.

Chercheur point
rouge modifié vu de profil Chercheur point
rouge modifié vu de derrière

J'ai opté finalement pour trois résistances "quart de watt" de 18Ω chacune, que j'ai disposé en série, alignées le long du bas de la vitre du chercheur, fixées au moyen de scotch électrique noir. Avec les piles précédemment décrites, l'autonomie du montage est de 21 heures pour une puissance dissipée avoisinant les 0,67W, ce qui rentre très bien dans mon cahier des charges. Le montage final a l'allure que montre les deux photos ci-dessus.

A posteriori, je me suis rendu compte que ce montage se révélait aussi particulièrement efficace pour désembuer le chercheur (avec des piles neuves, le désembuage ne prend que quelques secondes en hiver). Comme prévu aussi, l'autonomie pratique est inférieure à l'autonomie théorique grossièrement calculée, et ce, de trois ou quatre heures. L'inconvénient majeur de cette bidouille : les fils qui peuvent gêner certains observateurs et le décollement du bloc résistif, si le ruban adhésif n'est pas de bonne qualité.

Flying Jacket