div style="clear: both"> 1-transitional.dtd"> Les Cinq Sœurs -- l'astronomie en amateur -- Bidouilles

À mon sens, l'un des plus gros problèmes des télescopes présentant une lame de fermeture (ie les télescopes de type Maksutov-Cassegrain ou Schmidt-Cassegrain, pour ne citer que les plus répandus), est que cette dernière a la facheuse tendance a s'embuer rapidement. Et pour avoir déjà observé dans des télescopes embués (Maksutov-Cassegrain, mais aussi Newton (si, si, c'est possible...)), je peux vous assurer que l'on y perd beaucoup en luminosité et en piqué... Il faut donc remédier à ce problème, sous peine de devoir faire ses observations astronomiques en l'espace d'une demie-heure en moyenne, ce qui est passablement sportif, reconnaissons-le.

Pour cela, rien de plus simple : il suffit de faire un tube prolongeant le télescope. Cependant ce tube ne doit pas être trop long, sous peine d'entraîner un vignettage de l'image. Après quelques recherches sur l'Internet, il apparaît que la longueur maximale de notre pare-buée doit être de 2,5 fois le diamètre de l'instrument.

Une autre considération technique apparaît alors : quel matériau choisir ? Je dirais que cela dépend de vous et de votre vision des choses : vous pouvez aussi bien utiliser du papier-buvard que du plastique, sachant que dans le premier cas il vous faudra renouveler régulièrement votre pare-buée, tandis que dans le deuxième cas vous vous trouvez avec un accessoire encombrant. Personnellement, j'ai choisi un tapis de sol automobile, sur lequel j'ai disposé quatre bandes Velcro. Ce qui donne au pare-buée l'allure suivante :

Pare-buée démonté Pare-buée monté sur le
pélescope

Jusqu'à présent, ce pare-buée n'a que rarement été mis en défaut (essentiellement dans des conditions d'humidité extrêmes, comme un champ un soir d'automne avec deux mètres d'humidité visible au dessus du sol). De plus, je tiens à préciser que je compare deux choses d'ordres de grandeur différents : sans pare-buée, je considère que l'observation est impossible quand la lames est complètement recouverte d'une couche d'humidité à la limite de commencer à former des gouttes d'un millimètre de diamètre, tandis qu'avec pare-buée, je considère que le télescope est embué à partir du moment où de la condensation commence à se former.

Une autre bonne solution pour lutter contre l'embuage de la lame de fermeture est de recourrir à une résistance de type Kendricks (cf. schéma ci-dessous, la résistance Kendricks y étant représentée en orange ; elle s'enfile sur l'extrêmité du télescope, de façon à entourer la lame de fermeture). Le principe est relativement simple : comme la condensation ne peut se former que sur une surface plus froide que le gaz condensant, il suffit de faire en sorte que la-dite surface soit légèrement plus chaude que le gaz environnant pour éviter le phénomène de condensation. La résistance Kendricks sert donc à chauffer légèrement la lame de fermeture, afin que cette dernière soit plus chaude que l'air environnant. Un différence de température d'un demi degré suffit largement. Pour fonctionner, la résistance est généralement reliée à une batterie d'automobile.

Schéma d'utilisation
d'une résistance Kendricks

À vous de choisir le système qui vous convient le mieux, sachant que le système à résistance a une efficacité de 100% tant que la batterie qui l'alimente n'est pas déchargée, tandis que le système à base d'un simple tube est incontestablement beaucoup plus économique et plus facilement transportable. Tout dépends de votre vision de l'astronomie : nomade ou pseudo-sédentaire.

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