J'ai personnellement débuté l'astronomie avec, comme seul instrument m'appartenant, une paire de jumelles 10x30 (comprendre par là grossissement 10x pour 30mm de diamètre des objectifs). Cela nous donne une pupille de 3mm : combiné à la petite ouverture, ces jumelles n'arrivaient qu'à me montrer des objets très lumineux (typiquement, les satellites galiléens de Jupiter m'étaient invisibles). Et comme une bonne paire de jumelles est une précieuse alliée en astronomie, je me suis rapidement rendu à l'évidence : il me fallait des yeux pour voir plus loin, des yeux de Vaudou...

Mes critères de choix étaient peu nombreux et simples :

  • un diamètre d'objectifs d'au moins 50mm
  • une pupille de 5mm (inutile de prendre plus passé l'âge de 12ans)
  • un chromatisme le plus faible possible
  • une bonne planéité
  • une obstruction au niveau des prisme quasi-nulle
  • un prix raisonnable (moins de 200€)

Bref, six points faciles à évaluer et donc une simplification extrême des choix qui s'offraient à moi. Un petit critère supplémentaire qui ne fait que figure de détail à mes yeux : le poids.

Au bout de quelques recherches, mon dévolu s'est finalement jeté sur les jumelles Perl Vermont 10x50, lesquelles me semblent répondre au mieux à toutes mes exigences (prismes bak4,traitement anti-reflets et tout le tintouin). En fait pour être tout à fait honnête, je trouve le chromatisme un peu trop prononcé : sur des étoiles très brillantes, comme Sirius, je me retrouve avec une image que je qualifierai de "patriote" (c'est-à-dire bleu-blanc-rouge). Cela dit, je ne rencontre ce problème que pour des points lumineux intenses.

D'un point de vue technique, j'ai un champ d'une dizaine de degrés (comme avec mes 10x30), mais par contre, au niveau lumineux, j'en prends plein les mirettes : mine de rien, j'ai un collecteur de lumière 2,8 fois plus vaste. Moralité, la Lune devient difficile à regarder, mais par contre les satellites galiléens de Jupiter se voient très bien (de même que la forme oblongue de Saturne).

Ayant pris l'habitude d'observer avec des jumelles dans les mains et non montées sur un pied, j'arrive (ou du moins mon cerveau y arrive) à compenser en grande partie mes vibrations normales (j'entends par là celles qui ne proviennent pas d'un grelottement dû au froid, par exemple). Cela dit, le poids "plume" des yeux de Vaudou aide : elles pèsent le même poids que mes 10x30 à peu près ! Bref, cette paire de jumelles ne me quitte plus, sauf pour le week-end pendant lequel je vais au salons du Bourget, tous les deux ans, où là, les jumelles 10x50 ont plutôt tendance à faire pleurer (surtout pendant les démonstrations en vol...).

Flying Jacket