Quand on choisit son premier instrument, c'est souvent assez peu évident, pour la bonne et simple raison qu'on n'a pas toujours eu l'occasion de tout essayer avant d'acheter. Pour ma part, le problème était nettement différent : un très bon ami avait investi dans un Newton 114/900, ce qui m'a permis de faire mes premiers pas en astronomie (comme, par exemple, être déçu par les premières taches floues que j'y ai vu). Deux-trois années plus tard, j'investissait à mon tour dans un instrument. Les critère de sélection :

  • pas un newton
  • sur une monture équatoriale
  • un diamètre au moins égal à 114mm
  • un instrument de "planéteux"
  • un prix accessible pour un étudiant...

Bilan des courses : j'ai opté pour un Maksutov-Cassegrain 127/1500 de facture chinoise (ie Skywatcher). Avec une telle focale et moi qui n'ai jamais regardé que dans un Newton, j'opte immédiatement pour un oculaire de grande focale afin de bénéficier d'un "petit" grossissement pour un champ relativement grand (37x pour 1° de champ en prenant un oculaire de 40mm). Aujourd'hui, si une telle situation se présentait de nouveau à moi, j'opterais plutôt pour un oculaire de 32mm (pour un champ équivalent, on a un peu plus de grossissement). Côté instrument lui-même, en voici une rapide description en quelques chiffres :

  • Ouverture : 127mm
  • Focale : 1500mm
  • Obstruction : 8,95% en linéaire
  • Ouverture virtuelle : 102mm
  • Diamètre : 143mm
  • Longueur : 361mm
  • Poids du tube : ?kg
  • Monture EQ3-2
  • Poids total : ?kg

Un premier constat est net : c'est lourd, très lourd pour un petit instrument. En contre-partie d'un tel poids, la stabilité de l'instrument est clairement accrue. Deuxième constat, après sa première lumière : la lame de Maksutov est un élément infernal mis en place sur ce télescope pour forcer ses utilisateurs à rentrer au bout de deux heures d'observations (enfin, en automne en tout cas...). Pourquoi ? Tout simplement parce que ce morceau de verre s'embue à une vitesse phénoménale. Cela ne constitue pas une tare en soi pour le télescope, puisqu'un pare-buée est une chose aisée à fabriquer, mais ce dernier à tendance à allonger le tube et à augmenter sa prise au vent. Au final, le pélescope est toujours plus stable qu'un Newton les jours venteux, mais il l'est moins que sans pare-buée. Il est parfois des choix difficiles à faire...

intérieur d'un tube de
Maksutov-Cassegrain
Flying Jacket