Saviez-vous qu'il est possible d'observer les étoiles brillantes et certaines planètes en plein jour ? Saviez-vous que Vénus et Mercure sont plus intéressantes à observer de jour que de soir ou le matin ? Saviez-vous que le Soleil et la Lune peuvent servir de points de repères pour rechercher certains objets célestes ? Saviez-vous que Jupiter, Vénus, Aldébaran, Capella, Sirius sont visibles au jumelle en plein jour ? Saviez-vous que Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne peuvent toutes être observés en plein jour ? Saviez-vous qu'il est possible d'observer des occultations d'étoiles ou de planètes par la Lune en plein jour ? Saviez-vous que la planète Vénus est visible à l'oeil nu en plein jour ?

Imaginez que vous êtes en ville et que vous voulez promouvoir l'astronomie par une activité ouvert au public. Vous êtes dans un stationnement d'un centre commercial avec vos jumelles et vos télescopes et vous êtes en plein jour. Les gens passent près de vous, regardent vos instruments et vous demande: "VOYEZ-VOUS QUELQUE CHOSE ?" Vous leur répondez, "OUI, JE VOIS LA PLANÈTE VÉNUS !", ou "OUI, JE VOIS LA PLANÈTE MERCURE !" ou encore "OUI, JE VOIS UNE ÉTOILE !", imaginez combien vous pourriez piquez leur curiosité ou leur étonnement en leur faisant voir de tels objets dans vos instruments en plein jour de surcroît.

Tout cela est possible même avec de petits instruments. Personnellement, je fais ce genre d'observation régulièrement et ça devient un défi vraiment intéressant et passionnant à relever. Evidemment, il faut utiliser certaines techniques et mettre ses chances de son bord. Le présent dossier explique comment procéder. Vous pouvez vous aussi, même en pleine ville, vous adonner à ce genre d'observation et je vous assure que vous serez emballé. Vous vous étonnerez vous-même et vous étonnerez le public à votre cause si vous planifiez des journées d'observations d'objets célestes en plein jour parmi vos activités.

Pour réaliser ce genre d'observation, vous devrez trouver à l'aide des éphémérides ou d'un logiciel adéquat les meilleurs moments où les planètes et les étoiles brillantes seront bien placés pour l'observation de jour et planifier vos séances d'observations en conséquence. Personnellement, mon choix est sans contredit le logiciel Coelix de Jean Vallières. Ce logiciel, très peu dispendieux, simple d'utilisation est un outil extraordinaire pour l'astronome.

Les meilleurs moments pour observer les planètes en plein jour sont au voisinage des PLUS GRANDES ELONGATIONS pour les planètes inférieures Mercure et Vénus ou lorsque celles-ci sont visibles en plein jour loin du Soleil. Plus le diamètre apparent des planètes sera grand, plus il sera facile de la repérer de jour. Il en est de même si la magnitude (brillance) de l'astre est grande. Voilà, ce qu'il faut tenter de rechercher dans les éphémérides ou les logiciels de planétarium. Le meilleur moment pour observer ces objets durant la jour seront aussi lorsqu'ils seront très proche du MÉRIDIEN et haut dans le ciel. Le méridien est la ligne Nord-Sud du lieu où l'astre passera à son plus haut dans le ciel.

Nous pouvons aussi nous servir d'un point de repère comme la Lune, Vénus ou le Soleil. Evidemment, il faut faire TRÈS ATTENTION si on se sert du Soleil de se munir d'un bon filtre solaire. Par contre, la Lune est le meilleur point de repère car elle est facilement visible en plein jour et se déplace rapidement. On peut donc facilement repérer les meilleurs moments où la Lune sera situé très près d'une planète ou d'une étoile brillante. Le logiciel Coelix permet de trouver les rapprochements des planètes et des étoiles brillantes avec la Lune.

Commencez par essayer de repérer la Lune ou la planète Vénus en plein jour

Au début, il vaut mieux commencer par repérer des objets célestes brillants comme la lune ou la planète Vénus en plein jour. Pratiquez-vous avec la Lune pour commencer. Le ciel devra être très clair et pur donnant un beau bleu foncé. Il faut éviter au début les ciels brumeux ou humides bien que souvent ce genre de ciel est excellent pour l'observation planétaire. Commencez avec une bonne paire de jumelle fixée sur un trépied ou un bon support. Si Vénus est situé très près de la Lune ( distance inférieure à 7°), vous devriez être capable de voir les deux astres dans le même champ. Assurez-vous que votre foyer soit parfait. Si vous n'êtes pas certain que le foyer est correct, faites-le avec un objet situé très loin à l'horizon. Il est très important à ce que les jumelles soient fixes. Commencez par repérer la Lune et essayez de repérer la planète Vénus selon la position qu'elle doit être par rapport à celle-ci. Vous serez emballé lorsque vous aurez trouvé Vénus dans vos jumelles pour la première fois. Une fois repéré, essayez de la voir à l'oeil nu sans vos jumelles en visant dans la direction de vos jumelles. Encore là, vous serez étonné de l'apercevoir à l'oeil nu. Cet exercice vous convaincra de tenter de relever d'autres défis.

Bien que Vénus et la Lune soient les astres les plus faciles à repérer en plein jour, vous pouvez vous attaquer à d'autres défis comme de tenter de repérer d'autres planètes ou certaines étoiles brillantes situées loin du Soleil. Faites toujours attention à ne jamais regarder directement le Soleil. Il vaut toujours mieux se cacher derrière un obstacle pour être à l'ombre afin de mieux diminuer sa lumière et de nous aider à mieux chercher nos cibles.

(NOTE: Pour les notions de systèmes de coordonnées célestes, méridien, magnitude, diamètre apparent, etc qui s'en viennent, je réfère le lecteur au dossier INITIATION A L'OBSERVATION DU CIEL dans la bibliothèque)

Pour repérer les autres objets célestes en plein jour, l'utilisation de cercles horaires ou de système GOTO sur les télescopes est une nécessité. Les télescopes de type Schmidt-Cassegrain genre Meade ou Celestron sont en général équipé de système de monture équatoriale motorisée. Ils possèdent aussi des cercles horaires digitaux. Ceux qui sont équipés de télescope à monture azimutale genre DOBSON peuvent aussi s'installer des cercles gradués en degrés sur leur monture. On peut alors utiliser deux systèmes de coordonnées pour retrouver nos objets. Le plus simple est le système de COORDONNÉES AZIMUTALES qui tient compte uniquement de la position de l'objet en azimut par rapport au Nord (0° ou 360°) et de l'altitude de l'objet au-dessus de l'horizon. L'azimut se mesure vers l'Est de 0° à 360°. Ainsi, l'azimut à l'Est vaut 90°, au Sud (180°), à l'Ouest (270°) et au Nord (360° ou 0°). C'est la même chose qu'une boussole. L'altitude se mesure à partir de l'horizon (0°) jusqu'au zénith (90°). On peut donc trouver n'importe quel objet visible au-dessus de l'horizon par ce système de coordonnée. Il est très pratique et tous les instruments équipés de monture azimutale genre DOBSON doivent utiliser ce système de coordonnée. Le chercheur du télescope devra aussi être parfaitement au foyer pour votre oeil et parfaitement aligné avec le télescope principal de manière à ce qu'un objet centré dans le chercheur le sera également au centre de l'oculaire du télescope. Le télescope doit aussi être parfaitement au niveau.

Les télescopes équipés de montures équatoriales orientées parfaitement sur le PÔLE NORD CÉLESTE ou PNC doivent utiliser les COORDONNÉES ÉQUATORIALES. Les coordonnées équatoriales sont données en ASCENSION DROITE ou AD en heures, minutes et secondes et en déclinaison (DECL). L'origine 0h ou 24h correspond à la position du Soleil au point vernal soit le point d'intersection entre l'écliptique et l'équateur céleste à l'équinoxe du printemps (21 mars). L'ascension droite augmente de l'Ouest vers l'Est de 0h à 24h. La déclinaison se mesure à partir de l'équateur céleste. A l'équateur céleste, elle vaut 0° et augmente positivement jusqu'au pôle nord céleste ou elle atteint le maximum +90°. Si la déclinaison descend sous l'équateur céleste, les valeurs seront négatives de 0° à -90° jusqu'au pôle Sud céleste.

Les bons logiciels de planétarium donnent en général les deux systèmes de coordonnées lorsqu'on clique sur l'objet à observer et il suffira de choisir celui correspondant à nos besoins. Pour pouvoir utiliser nos systèmes de coordonnées, il nous faut CALIBRER notre instrument sur la coordonnée d'un objet connu comme le Soleil, la Lune ou Vénus. Le télescope équipé d'une monture azimutale doit être parfaitement au niveau et celui équipé d'une monture équatoriale motorisée doit être placé parfaitement sur le PNC. Il suffit ensuite de centrer dans notre oculaire du télescope notre objet (idéalement, on choisira un oculaire à longue focale comme 26mm ou 30mm offrant le plus grand champ possible). On fera ensuite une mise au point parfaite sur cet objet puis on calibrera nos cercles horaires sur la coordonnée de cet astre. Il suffira ensuite de trouver les coordonnées de l'objet que l'on désire chercher et de déplacer le télescope sur cette coordonnée.

Si le télescope n'est pas motorisé comme c'est le cas des montures azimutales, il faut faire vite car les objets se déplacent constamment dans le ciel. On déplace le télescope sur l'altitude et l'azimut de l'objet à chercher en se servant des graduations des cercles horaires. On commence par regarder dans le chercheur au cas où l'objet serait visible puis on regarde soigneusement dans l'oculaire. Il faut ensuite balayer TRES LENTEMENT le secteur car parfois l'objet est très faible ou très petit. Regardez en vision indirecte. Il faut se mettre à l'esprit que cette pratique demande de la PATIENCE et de la PERSÉVÉRANCE.

A noter que si votre télescope à monture azimutale n'a pas de cercle horaire ou de coordonnées, il est très facile de s'en fabriquer. Il suffit simplement de numériser un rapporteur d'angle de 360° comme l'image de gauche. On imprime cette image selon la grandeur désirée (15cm ou plus) puis on découpe soigneusement le cercle gradué. On colle ensuite le cercle gradué sur un support de bois que l'on installe sur notre télescope. Un des cercles s'installera sur l'axe d'altitude et l'autre sur l'axe d'azimut. On vissera une petite tige métallique qui servira de pointeur. Il est TRES IMPORTANT à ce qu'on puisse ajuster le cercle gradué pour calibrer le télescope sur un objet dont on connaît ses coordonnées azimutales. Une fois ajusté, les cercles gradués doivent demeurer en position et fixe. Seul le pointeur fixé sur la monture se déplacera avec la monture pour pouvoir être amené vis à vis les coordonnées azimutales de l'objet recherché. Personnellement, je me suis fabriqué de tels cercles horaires pour mon petit télescope 15cm F4 Dobson et je trouve facilement (avec la pratique) tous les objets célestes voulus en plein jour.

Les instruments équipés de monture équatoriales motorisées ou de système GOTO sont plus favorisés pour ce genre d'observation. Il suffit de centrer la Lune ou le Soleil, de calibrer la monture sur les coordonnées de cet objet et de déplacer le télescope vers notre objet cible.

Par exemple, le logiciel COELIX m'indique dans la VUE DU CIEL que le 23 avril 2004, la Lune, Vénus et Mars seront très proches entre eux et que le trio passera au méridien de mon site d'observation de Val-des-Bois vers 14h30 HNE. En cliquant sur la Lune, je choisis de voir la VUE AU TÉLESCOPE. Je sélectionne un grossissement de 5X, ce qui me donne un champ de 7° soit identique à ce que l'on voit dans une paire de jumelle. Je remarque que la Lune présente un petit croissant qui devrait être visible facilement au jumelle ou dans un chercheur. Je remarque que Mars apparaît dans le même champ de la Lune.

Si je reviens à ma VUE DU CIEL et que je clique sur la LUNE, j'obtiens plusieurs informations dont l'ÉLONGATION (distance angulaire par rapport au centre du Soleil), le DIAMÈTRE APPARENT (dimension angulaire de l'objet dans le ciel) et ses coordonnées ÉQUATORIALES et AZIMUTALES. Il me suffit de repérer la Lune dans le ciel et de la centrer dans l'oculaire à grand champ de mon télescope. J'ajuste mes cercles horaires sur les coordonnées équatoriales (pour une monture équatoriale parfaitement orientée sur le PNC) ou azimutales de la Lune (monture à deux axes altitude et azimut parfaitement au niveau). Si j'utilise les coordonnées azimutales et que la coordonnée de la Lune que m'indique le logiciel au moment de l'observation (l'heure du logiciel doit être ajusté à l'heure où vous observez) est AZIMUT: 153.5°, ALTITUDE: 68.62°, la lune étant placé au centre de l'oculaire, je tourne le cercle gradué des azimuts vis à vis la tige du pointeur sur la coordonnée 153.5° environ et celui de l'altitude sur le pointeur à 68.6° environ. Je ne touche plus au cercle gradué. Les pointeurs (tiges métalliques) sont fixés sur la monture. En déplaçant le télescope, le cercle gradué de l'altitude tourne (voir photos ci-bas) alors que celui de l'azimut demeure fixe.

Je clique ensuite sur la planète Vénus dans la VUE DU CIEL et j'obtiens les informations la concernant incluant ses coordonnées. Par exemple, j'obtiens les coordonnées suivantes: AZIMUT: 164.74°, ALTITUDE: 70.86°. Sans toucher à mes cercles horaires, je déplace la monture de mon télescope et j'arrête quand mes pointeurs sont vis-à-vis les coordonnées correspondantes à Vénus sur mes cercles horaires. Je devrais être dans le secteur où se situe Vénus. Comme celle-ci est facilement visible , je regarde dans le chercheur. Je devrais apercevoir facilement Vénus dans le chercheur. Je regarde ensuite dans l'oculaire du télescope. Si le chercheur est bien aligné, Vénus devrait être centré dans le télescope. J'améliore si nécessaire ma mise au point et je recalibre au besoin mes cercles horaires sur les coordonnées de Vénus pour plus de précision.

Je clique ensuite sur la planète Mars dans la VUE DU CIEL du logiciel Coelix afin d'obtenir les informations la concernant incluant ses coordonnées. Sans toucher à mes cercles horaires, je déplace ma monture de mon télescope jusqu'à ce que mes pointeurs soient vis-à-vis les coordonnées correspondants à Mars sur mes cercles horaires. Je devrais être dans le secteur où se situe Mars. En balayant très lentement le secteur en vision indirecte, je devrais la trouver.

Voilà la technique que j'utilise personnellement avec mon petit télescope 15cm F4 Dobson. J'utilise un oculaire à très grand champ et je m'assure que le télescope est au niveau, la mise au point parfaite et le chercheur parfaitement aligné.

Si la Lune est absente, je me sers du Soleil (avec un filtre). Il faut s'assurer de bloquer l'entrée de lumière dans le chercheur en y mettant un filtre ou un bouchon. Pour trouver le Soleil sans utiliser le chercheur, je pointe mon télescope dans sa direction jusqu'à ce que l'ombre projetée au sol soit au minimum. En général, le Soleil est dans l'oculaire. Je fais la mise au point et je calibre mes cercles horaires avec les coordonnées du Soleil. Je trouve ensuite à l'aide de mon logiciel les coordonnées de mon objet cible et je déplace mon télescope jusqu'à ce que les pointeurs soient vis à vis les coordonnées de l'objets sur mes cercles horaires. Je regarde ensuite dans le chercheur puis dans le télescope en balayant très lentement le secteur. Si je trouve l'objet, je recalibre mes cercles horaires sur les coordonnées de cet objet. Avec un télescope non motorisé, il est recommander de recalibrer très souvent les cercles horaires pour plus de précision. Pour les montures équatoriales motorisées, c'est plus facile car la monture compense la rotation terrestre.

Vous pouvez par cette technique trouver toutes les planètes et les étoiles les plus brillantes en autant qu'elles soient assez éloignés du Soleil. Cela demande de la pratique au début mais une fois que l'on maîtrise la technique, ça devient de plus en plus facile. Je vous conseille de vous procurer le logiciel COELIX de Jean Vallières qui permet de ressortir à tous les mois les rapprochements planétaires avec la Lune ou certaines étoiles brillantes. Lorsque vous aurez ce logiciel, voici comment trouver les rapprochements planétaires:

Utilisation du logiciel Coelix pour trouver les rapprochements planétaires au cour des mois de l'année

La première chose à faire avec Coelix est d'entrer les coordonnées géographiques de votre lieu et l'heure exacte du lieu d'observation. Vous allez dans le menu GUIDE DE L'OBSERVATEUR au tout début et vous choisissez AJOUTER UN NOUVEAU SITE D'OBSERVATION. Vous entrez vos coordonnées et vous mettez votre site comme SITE COURANT. Dans la même section plus bas, vous avez la section LES PHÉNOMÈNES À NE PAS MANQUER, choisissez A NE PAS MANQUER DANS LE MOIS COURANT. Décochez tous les paramètres sauf ceux indiqués dans l'image de gauche et exécutez la fonction:

Exécutez le programme pour chacun des mois de l'année pour connaître les rapprochements des planètes ou de quelques étoiles brillantes proches de la Lune.

Pour voir à quoi ressemblera le phénomène, vous cliquez sur l'heure du phénomène dans le tableau de Coelix et vous choisirez VOIR LE CIEL AU MOMENT DU PHÉNOMÈNE. A l'aide de l'ANIMATION, avancez la VUE DU CIEL jusqu'à ce que la Lune soit proche du MÉRIDIEN. Choisissez les rapprochements qui seront visibles de jour et notez l'heure où le phénomène sera le mieux visible.

Par exemple, le 23 Avril 2004, la Lune sera située à 2.3° de la planète Vénus et à 1.9° de la planète Mars. En examinant la vue du ciel et en faisant avancer le ciel jusqu'à ce que la Lune soit proche du méridien, on s'aperçoit que le phénomène sera bien placé vers 14h HNE comme le montre l'image de gauche. Pour voir a quoi ressemblera le phénomène au télescope ou au jumelle, vous cliquez sur la Lune dans la carte du ciel et dans le menu, choisissez OBSERVER AU TÉLESCOPE. Sélectionnez ensuite un grossissement de 5X et vous constaterez que Mars est dans le même champ que la Lune au jumelle. Vénus n'est pas très loin non plus. Cliquez sur Vénus dans la VUE DU CIEL et cliquez sur OBSERVER AU TÉLESCOPE. Vous verrez l'aspect que devrait avoir Vénus au télescope au moment où vous l'observerez.

Une autre méthode pour trouver les dates des rapprochements planétaires ou les plus grandes élongations de Vénus et Mercure au cours de l'année, c'est d'aller dans la section LE SYSTÈME SOLAIRE et de choisir l'option: CONJONCTIONS, OPPOSITIONS, ÉLONGATIONS. Cochez la case CONJONCTIONS à gauche et faite exécuter le programme pour la LUNE et la planète VÉNUS qui sont les plus faciles à trouver dans le ciel. Vous obtiendrez un tableau semblable à ceci:

Encore ici, en cliquant dans la case de l'HEURE du phénomène dans le tableau de Coelix, on choisit la VUE DU CIEL et on peut sélectionner les meilleurs moments pour observer la planète ou l'étoile brillante durant le jour.

Personnellement, j'aime beaucoup faire défiler le ciel à partir du 1^er Janvier jusqu'à la fin de l'année en cours en plaçant l'heure à midi (12h00) et en mettant le pas de l'animation sur 1 jour solaire. Je décoche tous les paramètres sauf les planètes et le méridien. En cliquant dans la case de la date au bas de la carte du ciel, on peut obtenir un menu pour changer la date et l'heure. On fait défiler lentement le ciel et on observe le déplacement des planètes, du Soleil et de la Lune dans le ciel. On observe une sorte de ballet qui est assez amusant. Lorsque la Lune est proche d'une planète, je note la date et l'heure au bas de la vue du ciel. Egalement, en cliquant sur la planète ou la Lune, on peut voir l'aspect de l'astre au télescope selon divers grossissements. Si vous mettez le grossissement sur 5X, vous avez l'apparence qu'aurait l'astre dans une paire de jumelle 7 X 50 fixe. Vous serez étonné mais surtout vous trouverez très amusant cette danse de planètes afin de sélectionner visuellement les rapprochements planétaires au cour de l'année.

A titre d'exemple pratique, en faisant défiler la vue du ciel, j'ai constaté que le 22 Mai 2004 à 12h00 HNE, la Lune, Saturne et Mars seront très proches à l'Est du méridien. En cliquant sur la planète Mars et en choisissant la VUE AU TÉLESCOPE à 5X, j'ai constaté qu'on verrait les trois objets dans une paire de jumelle fixe. Evidemment, cela risque d'être difficile car Coelix m'indique de Mars brille à la magnitude +2 et possède un petit diamètre apparent de 4" d'arc. Quant à Saturne, elle brille à la magnitude +1 mais possède un diamètre apparent de 16" d'arc. En principe, avec un bon télescope, on devrait voir Saturne mais Mars représenterait un bon défi. Par contre, comme ces astres sont proches de la Lune, on devrait les repérer avec de bons cercles horaires gradués.

Vous pouvez procéder aussi même si vos objets sont assez loin de la Lune ou du Soleil. La facilité auquel vous trouverez vos objets célestes en plein jour dépendra de la précision de votre instrument et de votre patience et persévérance. Avec la pratique, vous découvrirez une nouvelle dimension de l'observation astronomique et cela même si vous êtes situé en ville. Vous pourrez ajouter ce genre d'observation à votre agenda d'activité pour vos membres ou pour une activité publique. Essayez de repérer par vous-même avec vos instruments les planètes et étoiles brillantes est une activité vraiment passionnante.

Utilisation des cercles horaires graduées (rapporteur d'angle 360°) avec une monture azimutale Dobson