Mascotte, mon ami le renard de la Montagne de Lure, les 5, 6 et 8 juillet 2005 

Familiarités

Une semaine de vacances à la Montagne de Lure, début juillet, m'a permis de voir Mascotte à de multiples reprises : outre le samedi 2 juillet en compagnie de Jérémie (voir le chapitre précédent), j'ai retrouvé Mascotte le mardi 5 juillet, le mercredi 6 et le vendredi 8 juillet. En revanche, je l'ai vainement cherché dimanche soir 3 juillet et samedi soir 9 juillet : j'ai dû venir trop tôt, ou trop tard... je n'étais pas au bon endroit au bon moment. C'est tout le charme et l'incertitude de rencontres inévitablement aléatoires avec un animal sauvage.

Ces rencontres multiples de début juillet, quatre en une semaine, ont sans doute permis de resserrer encore les liens entre Mascotte et moi. Il fait désormais preuve de beaucoup de familiarité à mon égard, ne s'éloignant même plus pour bâiller ou se gratter.

Comme presque à chaque fois depuis quelques mois, Mascotte me gratifie maintenant à chaque rencontre d'un moment privilégié et que j'apprécie beaucoup, celui qui consiste à venir s'allonger près de moi pendant une quinzaine de secondes.

Pour la première fois le 6 juillet, Mascotte a adopté pendant quelques instants une attitude assez étrange, ses oreilles complètement plaquées en arrière et ses yeux apparaissant "bridés" : je pense que c'est seulement à cause de la séquence de photos en rafales que j'ai prises à moment-là, Mascotte n'appréciant pas le bruit de l'obturateur assez bruyant de mon appareil photo.

Le 5 juillet, j'avais apporté à Mascotte du raisin importé du Chili. J'étais curieux de savoir si ce raisin lui conviendrait, surtout en cette saison inhabituelle, lui qui n'est guère porté sur les fruits. Il a dédaigné le raisin, comme je le craignais. J'ai insisté, mangeant moi-même quelques raisins ostensiblement devant lui et tentant de le persuader que c'était bon pour lui. Rien à faire. Je suis revenu au même endroit le lendemain 6 juillet et j'ai constaté que ni Mascotte ni aucun autre animal n'avait mangé le raisin. J'ai montré à Mascotte que le raisin était toujours là sur le sol et j'ai accompagné mes gestes de commentaires énoncés sur le ton du reproche. J'ai alors été un peu surpris, amusé et aussi très satisfait de voir Mascotte s'attaquer au raisin et presque tout manger, comme s'il faisait un effort pour me faire plaisir...

Après quoi Mascotte est allé s'allonger dans l'herbe près de moi et m'a offert la joie d'un incomparable panorama sur l'intérieur de sa gueule grande ouverte.

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