Mascotte, mon ami le renard de la Montagne de Lure, le 14 août 2005 

Tout en souplesse

Il est assez rare que je parvienne à rencontrer Mascotte deux jours de suite, hors période de vacances. C'est donc avec une grande joie que j'ai retrouvé mon animal sauvage préféré dans sa forêt de Lure, en toute fin d'après-midi le dimanche 14 août 2005, seulement vingt-quatre heures après ma précédente rencontre avec lui. J'ai mis un peu de temps avant de le trouver et il est arrivé un peu fatigué, comme souvent lorsque je viens l'appeler un peu trop tôt en fin de journée. Je l'ai trouvé particulièrement calme et presque un peu somnolent.

Comme d'habitude, nous nous sommes promenés en lisière de la forêt. À un moment il s'est arrêté, sans raison apparente. Je l'ai attendu quelques secondes. En fait, il avait tout simplement envie de se gratter... il s'est assez longuement gratté derrière la tête, avec sa patte arrière gauche, avant que nous reprenions notre balade.

Un peu plus tard, Mascotte s'est allongé sur le ventre près de moi, au milieu des pommes de pin, très calme. C'est l'instant que je préfère lors de mes rencontres avec lui. Il ne m'a pas quitté du regard. Mais ces moments magiques ne durent jamais bien longtemps. Mascotte s'est levé, assez nonchalamment, puis nous sommes repartis tous les deux.

Mascotte a dû sentir lui aussi qu'il n'était pas bien réveillé. Il s'est arrêté et m'a donné une véritable leçon de gymnastique en réalisant d'amples et lents mouvements d'assouplissement. Il a ainsi étiré chacune de ses deux pattes avant, en courbant spectaculairement le dos, puis chacune de ses deux pattes arrière en commençant par la patte arrière gauche (Mascotte est-il gaucher ?).

Nous avons repris notre marche tranquille et nous avons longé le bord de la forêt. Soudain, Mascotte s'est arrêté. Je l'ai doucement appelé, en chuchotant son nom, puis j'ai recommencé à marcher. Mais il est resté à l'arrêt à une dizaine de mètres de moi et je me suis alors immobilisé à mon tour. Je suis resté près de Mascotte, caché derrière les arbres. Que se passait-il donc ? La réponse est venue quelques instants plus tard : à une trentaine de mètres devant nous, sur le petit sentier, derrière un rideau d'arbres, une femme est passée en marchant, promenant son petit chien tenu en laisse.

Nous avons attendu un moment puis notre promenade a repris et Mascotte a commencé sous mes yeux sa "tournée pipi" de marquage de son territoire. Je l'ai accompagné pendant quelques minutes puis nous nous sommes séparés.

Je ne suis pas prêt d'oublier cette rencontre, qui m'a permis de constater que Mascotte est un animal particulièrement souple et décidément magnifique.

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