Les cages secondaires

Il s'agit de la partie la plus complexe de l'instrument. On doit faire tenir dans un espace réduit le réglage de l'écartement des yeux et de la mise au point. Je ne suis pas totalement satisfait de mes cages secondaires actuelles. Je pense les refaire d'ici quelque temps, mais jevais tout de même les décrire telles qu'elles existent car même s'il est imparfait le montage actuel fonctionne et permet même de belles observations.
On peut décomposer chaque cage en 4 parties :
- la structure de la cage
- l'araignée
- le porte-oculaire crayford pour le réglage d'écartement des yeux
- le dispositif de mise au point

La structure de la cage

La structure est très classique. Il s'agit de 2 anneaux de contreplaqué de 10mm reliés par des tiges en alu carrées de 10 mm. L'ensemble est fermé par du contreplaqué de 3mm. Je crois qu'il serait plus simple de faire une simple boite en contreplaqué de 5mm. Cela ne serait pas beaucoup plus lourd mais beaucoup plus simple à réaliser avec de meilleures chances d'avoir un équerrage correct.

L'araignée

Le miroir secondaire doit accompagner le porte-oculaire pendant la mise au point. Ce qui veut dire que l'araignée n'est fixée que d'un côté. J'ai opté pour une araignée à 2 branches. Les branches sont découpées dans de la cornière d'alu de 1,5mm d'épaisseur et 25 mm de côté. Le support dumiroir seondaire a été découpé dans la mêmecornière. Le miroir secondaire est collé à la siliconesur l'alu. Le réglage de l'orientation du miroir est fait en desserantles 2 écrous et en poussant le support du miroir dans la bonne direction.Quand le réglage est bon, on bloque. Le support est très simpleà réaliser. J'ai quand même fait une erreur : il n'ya pas assez de place pour passer une clef pour serrer l'écrou. Sivous optez pour ce type de support, pensez-y !

Le centrage de l'araignée dans le tube est fait en desserant les 3 boulons indiqués par les flèches rouges. Les trous sont plus grands que les boulons (trous de 10mm et boulons de 4mm) ce qui permet de faire des ajustements. Là encore, une fois que le miroir secondaire est bienpositionné, on bloque les 3 boulons.

Le porte-oculaire crayford


Ces deux  porte-oculaires (un par cage) sont là pour régler l'écartement des oculaires (qui doit correspondre à l'écartement des yeux soit environ 64mm). Ils ne sont pas destinés au réglage de la netteté de l'image, même s'ils jouent bien sûr sur la mise au point. Il s'agit plutôt d'un effet indésirable. En effet, quand on change l'écartement des yeux, on doit refaire la mise au point. C'est le principal défaut de ce prototype, mais je réfléchis à d'autres solutions.
Pour ce porte-oculaire, je voulais une réalisation simple, sans usinage et avec des matériaux faciles à trouver. Le tube est donc en PVC (raccord de plomberie) avec un diamètre intérieur de 50mm avec un réducteur 50 vers 32 mm. Les renvois coudés qui se glissent dedans font 31,75mm de diamètre extérieur. Il suffit de rajouter une épaisseur de feutrine pour avoir une bonne tenue. Les roulements sont des roulements de roller. On en trouve dans tous les magasins de sport. On peut faire plus léger en utilisant des roulements plus petits (qu'on peut trouver dans les magasins de modélisme). Le voici en photo. Notez que j'ai eu très peu de temps disponible pour réaliser cette partie du téléscope. Ce n'est pas vraiment un montage soigné, mais l'idée est là.

Les axes des roulements sont simplement des boulons de 8mm (là encore, c'est lourd). Les roulements et l'axe d'entrainement sont écartés à 120 degrés. Au départ, j'avais fait un premier prototype avec un écartement plus faible, mais ça ne donnait pas une stabilité suffisante avec des oculaires lourds (ou un renvoi coudé plus un oculaire). L'axe en alu passe à travers un bout de tuyau d'arrosage en plastique pour augmenter la surface de contact et l'adhérence. Il n'est paut-être pas indispensable (à vrai dire je n'ai pas essayé sans).

Le dispositif de mise au point

Pour la mise au point, l'ensemble oculaire, renvoi coudé, porte-oculaire, miroir secondaire se translate sur un axe parallèle à l'axe du tube optique. La photo suivante montre la réalisation :

Un "écrou" est solidaire de la plaque qui supporte le porte-oculaire et l'araignée. Cet écrou est en fait une pièce d'alu taraudée. Pour bien faire, il faudrait faire le taraudage sur une plus grande longeur. Quand on tourne la molette en bas, la tige filetée de 6mm tourne librement dans des trous de 7mm qui traversent des pièces en bois. La tige filetée n'avance pas (elle est bloquée par 2 butées) et c'est l'écrou qui se déplace. A chaque tour, l'écrou se déplace d'un millimètre. C'est trop peu pour être confortable. Il faudrait un déplacement d'au moins 7 ou 8mm par tour je pense. Bref le dispositif est à améliorer. Pour pouvoir coulisser sur un axe, la plaque support du porte-oculaire est montée sur des glissières à tiroir qu'on trouve dans tous les magasins de bricolage. La partie intérieure des glissières à été coupée. A l'origine, elle fait la même longueur que la partie extérieure et elle dépasse en haut ou en bas dés qu'on la fait glisser. Ces glissières font presque 30 cm de long, ce qui veut dire qu'on peut assez facilement les monter parallèlement aux axes des tubes.