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Rubrique Astro-Web consacrée au site Internet www.astrocam.org ainsi que la mail liste http://fr.groups.yahoo.com/group/astrocam/ Par Erwan Guillou:

Cette fois-ci, la rubrique astroweb va s’intéresser à l’usage de Quick-Cams (habituellement utilisée pour la vidéo conférence sur le net) comme capteur CCD pour l’astronomie. Nous en avons déjà fait quelques séances au sein de l’association d'astronomie de Cornouaille Loar Gann, nous disposons d’une Quick-Cam Express, Noël Jégou à une Quick-Cam VC, et Gildas une Caméra CCD, une Starlight Mx7C. L’association comporte deux «astrocamés », Noël Jégou et Erwan Guillou.
Le webmaster d’astrocam, Michel Collart (ou Colmic), 36 ans, est passionné d’astronomie depuis l’age de 10 ans et il s’y est plus sérieusement attaqué en 1990 avec l’achat d’un C8. Pendant 6 ans, il fit de la photo argentique, mais ça lui «  prenait la tète » de guider l'oeil rivé à l’oculaire pendant près d’une heure, et  puis en planétaire, ses résultats étaient assez décevants.
En 1996, il a revendu le C8  pour acheter une lunette 102 Fluo Takahashi qui lui donne pleine satisfaction. Étant informaticien et électronicien de métier, il a pensé depuis bien des années se mettre à la CCD, mais le prix excessif des caméras  l'a toujours arrêté. Il dit : << En janvier 98, au boulot, on me donne une Quick Cam N&B à dépanner, et quand je l'ouvre, je constate que le capteur est un TC255, le même que sur les ST5, Pictor, et autre Pixcel 255 du commerce (j'avais déjà eu l'occasion de me servir d'une CCD chez Pierre Bourge), mais à plus de 8000 balles la caméra. Là ça fait tilt, pourquoi ne pas faire des images avec la WebCam, après tout si le capteur est le même, les résultats doivent  approcher ? Pourquoi ne pas retirer l’optique de la webcam et adopter ensuite la caméra au télescope ? Je me rencarde alors sur le Web pour savoir si d'autres ont eu la même idée. Je trouve deux sites à l'époque qui traitent du sujet, mais les images sont rares. Je décide alors de faire mes propres essais, et c'est là que je découvre l'idée de la boite de pelloche, collée sur la WebCam. Je pense que le succès vient en partie de là ! : -) Sitôt  l'installation terminée, je suis allé au plus simple: J’ai filmé pendant une minute quelques cratères de Lune, en position automatique, comme un débutant. Ça a été la grosse surprise: des images d'une qualité exceptionnelle ! >>
L’usage de la quick-cam est intéressant : La webcam cumule en effet  pas mal d’avantages. Tout d'abord, elle a besoin de peu de lumière pour saisir les objets (ce qui est utile). Ensuite, elle est très rapide: sur les trente images prises à chaque seconde, quelques-unes arrivent à éviter les turbulences atmosphériques. (sources de flou sur l’image) Enfin, son plus grand avantage,  elle ne coûte que quelques centaines de francs !
De février à mai 98, il fait divers essais sur la Lune dans un premier temps, puis sur Jupiter et Saturne vers fin juin.  M. Collart poursuit ses tests pendant quelque temps avant de montrer ses photos sur une liste de discussion d'astronomes amateurs francophones de haut niveau. Là, il se fait rabrouer: « Ces gens-là mettaient, des mois ou des années à faire  des images convenables avec des caméras à 20000 francs, très complexes à utiliser. Ils me traitaient de rigolo, en expliquant qu'en astronomie il n'y a pas de place pour le bricolage. »
Comme à l'époque Michel Collart était rédacteur de la revue Éclipse, ce dernier fait tout naturellement un article sur ce sujet, mais Éric Marquis le patron d'Éclipse lui dit qu'il ne peut pas passer l'article dans le numéro de Juillet-Août. Il sortira donc en Septembre-Octobre 98, entre-temps dans Sky & Telescope (autre magasine sur l’astronomie, Américain)  paraît un article similaire. <<Arghhh, ils nous ont volé l'exclusivité du sujet !  s’exclame Colmic ! , Dommage, on aurait pu être les premiers à en parler. Quoi qu'il en soit, l'article va faire un tabac en France, et on va être submergés d'appels pendant plus de deux mois pour essayer de dégotter la QuickCam N&B indisponible en France.>>
 En août 98, en rentrant de son séjour annuel au col de la Chavade avec Pierre Bourge, il revient le PC chargé d'images. Comme son article ne paraît qu'en Septembre, il décide alors de créer un site Web pour y placer son article et ces dernières images qu'il à faites en exclu. C’est comme ça que le site est né, pour faire connaître sa découverte au plus grand nombre de personne. Il Continue : << En septembre, comme on a énormément d'appels, et que moi je reçois plein de mails, je décide de créer une mail-liste pour me décharger un peu de la masse de boulot (je gérais aussi le site Web de la revue Éclipse et la liste Éclipsa). On débute la liste avec une trentaine d'inscrits, en fait tous ceux qui m'avaient contacté sur le sujet, et aussi JP Godard qui avait créé son propre site à peu près en même temps que moi. On va vivre comme ça jusqu'en janvier 99, où là on ne trouve plus du tout de QuickCam N&B, il faut donc se rabattre sur des modèles couleurs, la QuickCam VC en particulier, la QC pro et la Creative WebCam II. Ce sont les seuls modèles existants à l'époque en France. Le site Quikcam devient alors le site AstroCam (www.astrocam.org) puisqu'on n'y traite plus d'une seule caméra, mais 4 modèles y figurent désormais. Le site et la liste font doucement leur chemin pendant un an jusqu'en 2000 où les WebCam commencent à en intéresser de plus en plus.>> Cette fois, il entre en contact avec d'autres amateurs, moins riches ou plus ouverts aux innovations informatiques, qui adoptent sa technique et font une commande groupée de webcams auprès d'un fabricant américain. << On décide alors sur la liste de présenter nos travaux dans les diverses réunions et rassemblements astro de France, on va faire un tabac à chaque présentation, à Buthiers, à Mortagne au rassemblement de Pierre Bourge, à la Chavade, à Chinon, à l'Eclipsia-party, à Toulouse, à Carcassonne, dans la Drôme, etc...>>
<< En mars 2000, je sors le Cd AstroCam qui va être distribué uniquement par Internet et dans les différentes représentations d'amateur. Plus de 250 ont été vendus à ce jour (sans bénéfice pour ma part) !!! Voilà, on est en 2001, on a parlé de nous un peu partout, dans les revues astro, scientifiques, à la télé, on a des softs (ndlr : logiciels) créés spécialement pour nos webcams, les gens de Aude, et autres astronomes professionnels  commencent enfin à ne plus nous cracher dessus, et on va bientôt monter l'association Astrocam (crée depuis) qui permettra des achats groupés, la vente légale des CD, des T-shirts, etc... et surtout de protéger la liste et de déposer le nom AstroCam pour ne pas nous le faire voler...>> conclut Michel Collart.
Aujourd'hui, la liste comporte plus de 680 personnes et parmi lesquelles quelques astronomes professionnels, fréquentant assidûment sa liste de discussion. Ils partagent leurs plus belles images. Le mois de Juin denier, ils avaient  élaboré un projet commun: filmer ensemble, la rotation complète de la planète Mars, en opposition avec la Terre.

La liste Astrocam à été crée à la demande des utilisateurs de webcam le 13 septembre 1998. Cette liste a pour but d'aider les nouveaux possesseurs de  caméras à réussir leurs premiers pas, informer de l'existence de sites intéressants, des revendeurs où l'on peut encore dénicher cette caméra, des essais de chacun sur d'autres modèles de caméras. Bref, cette liste est là pour tous ceux qui ont quelque chose à dire sur les Webcams Astro.
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© Textes  tous Copyright E. GUILLOU, Juin 2001

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