Pratique

Voici une description des différentes étapes que je suis lors d'une séance de prise de vues.
(mise à jour le 31/10/2009)


la lunette doit être mise à la température ambiante

l'ensemble doit être orienté vers le nord avec la bonne latitude
 1. L'équilibrage
 2. La mise en station
 3. Le pointage automatique
 4. Le cadrage
 5. L'autoguidage
 6. La focalisation
 7. L'acquisition
 8. Flat, dark et offset
 9. Pré-traitement et traitement
10. Liste d'objets du ciel profond en grand champ

1. L'équilibrage


l'équilibrage en ascension droite (A.D.)
Pour réaliser l'équilibrage de la lunette, il est important d'installer tous les éléments : optiques et capteurs, le tout branché, comme pour une séance de prise de vue.
Cette opération permet d'éviter les contraintes au niveau de la motorisation qui pourraient jouer sur le suivi et mettre à rude épreuve la monture. L'équilibrage s'effectue sur les deux axes (A.D. et Dec.) avec les freins desserrés.

Comme j'utilise souvent la même configuration, j'ai noté une fois pour toute, l'emplacement des éléments qui servent à l'équilibrage : contrepoids et queue d'aronde.
Ici, le dernier contrepoid est à 6cm de la fin de la tige à contrepoid, et la queue d'aronde mâle (fixée à la NP 101) à 1,5cm en avant de la queue d'aronde femelle (fixée à la monture).

l'équilibrage en déclinaison (Dec.)
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2. La mise en station


le niveau à bulle de l'EM-200
Une fois que le materiel est installé, que la lunette est à température et orientée vers le nord, on peut procéder à la mise en station (MES). Cela consiste à aligner l'axe A.D. de la monture, à celui à l'axe de rotation de la voute celeste.

Dans un premier temps avec la EM-200, il faut mettre à niveau la monture en utilisant le niveau à bulle. Puis, aprè avoir dévissé les caches du viseur polaire, on doit faire correspondre le cercle intérieur des heures et le cercle exterieur des mois/jours, à la date et heure du moment (il faut retirer 1 heure l'hivers et 2 l'été, à l'heure indiquée par votre montre pour avoir l'heure TU).

Une fois la correspondance faite, on doit amener l'étoile polaire (que l'on doit voir dans le viseur, si on est bien orienté au nord avec la bonne latitude) dans le petit rectangle gradué en année, en jouant sur les 2 molettes noires droite/gauche situées à l'avant du socle et la vis de latitude (haut/bas) située sous le viseur polaire.

Si tout est Ok, la MES est terminée et on peut mettre en route les moteurs de la monture et remettre les caches du viseur.

le viseur polaire et les molettes et vis de réglages
 
les cercles du viseur polaire
 
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3. Le pointage automatique


l'initialisation du pointage : viser le zénith
Le pointage automatique consiste à pouvoir viser les différents objets du ciel en utilisant le logiciel de pilotage de la monture. Cela nécessite un calibrage sur 2 ou 3 étoiles.

Avec l'EM-200, il faut tout d'abord orienter la lunette vers le zénith, puis en informer le logiciel de pilotage de la monture (Telescope Tracer 2000a), en cliquant, dans le menu du haut, sur le bonton [Init]. La croix verte se positionnera alors automatiquement au zenith.
On peut alors choisir, sur l'écran, une première étoile de référence (Véga, par exemple), en faisant un clic droit dessus, puis choisir l'option [Go...]. Les moteurs de la monture se mettent alors en route et on peut suivre à l'écran, la croix verte se déplaçant vers l'étoile selectionnée (bouton [Sync] du menu). Il faut alors centrer l'étoile dans l'oculaire de la lunette, en utilisant la raquette de la monture. Une fois l'étoile centrée, on l'indique au logiciel avec un clic droit sur l'étoile et en choisissant l'option [Adjust].

On peut répeter l'opération sur une ou deux étoiles supplémentaires pour affiner la précision du pointage. Après cela, on peut pointer l'objet que l'on souhaite photographié.

le logiciel Telescope Tracer 2000a
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4. Le cadrage


cadrage à -64°
En visuel, à travers l'oculaire, on peut s'assurer que l'objet pointé est bien centré, mais il arrive souvent que sa faible magnitude nous oblige à effectuer cette opération en mettant en place l'APN au foyer de la lunette.
Pour cela, après avoir fait une MAP "dégrossie" (mesure du point de focalisation de référence avec le pied à coulisse), on prend un cliché d'une à trois minutes selon la magnitude de l'objet pour voir s'il est bien centré. Si ce n'est pas le cas, on joue avec la raquette de commande de la monture pour ajuster le centrage, puis on reprend un cliché...on répète l'opération jusqu'à satisfaction.

Pour faciliter et surtout pouvoir mémoriser l'angle de cadrage, j'ai fixer à l'aide d'adhesif transparent une echelle graduée en papier autour de l'adaptateur 2", ainsi qu'un repère sur le porte oculaire.
On peut utiliser le programme gratuit WorldWide Telesecope de Microsoft, qui permet de prévoir l'angle de cadrage sur un objet. Cette fonctionnalité est accessible par le menu [View], via le setup dans l'onglet [Overlays].

l'aide au cadrage avec WorldWide Telsecope
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5. L'autoguidage


la recherche de l'étoile guide
Une fois le cadrage effectué, on recherche une étoile guide à l'aide de la lunette guide avec un oculaire à grande focale pour avoir un champ assez large. Ici, j'utilise un oculaire Baader de 35mm de focale qui me donne un champ environ de 4°. En jouant avec les molettes de décentrage de l'anneau avant, on essaie de centrer l'étoile la plus brillante disponible dans le champ.
Puis, j'utilise un oculaire réticulé pour améliorer le centrage de l'étoile guide, afin qu'elle soit le mieux centrée possible pour la webcam qui possède un capteur dont la surface est petite (4,5mm de diagonale).

Une fois la webcam mise en place, on focalise l'étoile et on doit la voir apparaître dans la fenêtre du logiciel Guidemaster. Si ce n'est pas la cas, il faut jouer avec les paramètres image de la webcam : je conseil une fréqence image à 15fps, vitesse obturateur au minimum, gain au maximun et luminosté, contrast et gamma au 2/3.
Ensuite, il faut connecté la monture (menu [Telescope]) et procéder au calibrage (j'utilise la recherche automatique de l'étoile). Enfin, il suffit de cliquer sur [Guide] pour lancer l'autoguidage.

Pour une description plus détaillée, je vous conseil d'aller voir le tutorial réalisé par Serge SCHITTLY "Autoguidage avec Guidmaster".

le fameux logiciel Guidemaster
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6. La focalisation


le pré-réglage du foyer
J'effectue la focalisation ou mise au point (MAP) à l'aide du logiciel DSLR Focus.
Le principe est de faire des prises de vues de quelque secondes d'une étoile préalablement selectionnée, à intervalle régulier, et d'obtenir la meilleur netteté sur cette étoile. Pour cela, le logiciel affiche l'étoile à chaque prise en indiquant le FWHM (full width at half maximum) qui est calculé en horizontale et verticale. Le FWHM est la mesure de la largeur à mi-hauteur.

Dans la pratique, je fais une MAP "dégrossie" à l'aide du pied à coulisse puis j'utilise le logiciel DSLR Focus pour affiner la MAP. Je paramètre les prise entre 4 à 6 secondes à 800iso avec un intervalle de 8 secondes. J'effectue une première prise pour selectionner une étoile puis je lance la prise de vue automatique (il faut verifier que le verrouillage du miroire de l'APN soit désactivé). Entre chaque prise de vue, j'utilise le moteur de mise au point afin d'obtenir le FWHM le plus petit possible. Une valeur entre 4 et 3 me parait satisfaisant.

le logiciel DSLR Focus
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7. L'acquisition


le DslrSTAR Controller
Dans cette étape, il faut choisir le temps de pose et la sensibilité. Cela dépend avant tout du type d'objet et du téléscope utilisé. De manière générale, je conseille d'utiliser une sensibilité entre 400 et 800 iso, passer au-delà risque de diminuer le rapport signal/bruit et d'avoir un temps de pose plus long sur les galaxies (au moins 300 secondes).

Pour automatiser l'acquisition, j'utilise comme le boîtier DslrStar qui se connecte directemet sur le Canon EOS 350D. Il permet de programmer le nombre de prise, l'intervalle entre chaque prise et le temps de pose. Il gère egalement le basculement du miroir, juste avant les prises. Les logiciels fournis avec le le EOS 350D, ZoomBrowser EX et EOS Capture, permettent de piloter l'APN et de récuperer les prises sur le PC. Avec EOS Capture, on choisit le mode Manuel, la sensibilité, la balance des blancs à lumière naturelle (indispensable si on veut bénéficier du filtre Baader IR-Cut ) et le format RAW (ou RAW + jpeg si on veut rapidement visualiser le résultat). L'activation du mode longue pose (bulb) et le verrouillgage du miroir se fait directement sur sur l'APN.

Avant de lancer l'acquisition proprement dite, il est toujours bon de faire une première prise pour contrôler que tous les règlages effectués donnent un bon résultat. Si 'est la cas, on peut alor lancer l'acquisition automatique, en mettant en route la séquence programmé du DslrStar...c'est parti !

l'acquisition avec ZoomBrowser EX et EOS Capture
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8. Flat, dark et offset


la boîte à flat "maison"
Ces trois types d'mages seront utilisées lors du prétraitement. Le dark permet d'éliminer les points chaud (signal thermique) qui peuvent apparaître sur les prises de vue, l'offset de faire disparaître le bruit de fond induit par le capteur et le flat de suppimer le vignettage et les poussières éventuelles sur le capteur de l'APN et l'optique du téléscope.

En général, je fais ces images en fin de séance, en commençant par les flats. Un flat (ou encore PLU, plage de lumière uniforme) consiste à réaliser une image d'un écran blanc éclairé uniformément, en conservant la même orientation du boîtier et de l'instrument. Pour cela j'utilise une "boîte à flat", de fabrication maison, que je fixe à l'entrée de la lunette, en effectuant des prise (5 au minmum) à une vitesse de quelques fractions de secondes.

Ensuite, pour les darks, il suffit de mettre le cache de la lunette, et de poser avec le même temps de pose et sensbilité qu'à l'acquisition. Il faut prévoir un minimum de 7 à 9 darks. Puisque le signal thermique est lié à la température extérieure, il faudrait s'assurer que l'écart de température ne soit pas trop important avec celle de début de scéance. L'idéal, dans ce cas, serait d'alterner avec des prises de dark durant l'acquisition.

Enfin, pour les offsets, on garde le cache sur la lunette, en faisant des poses avec la même sensibilité mais avec la vitesse la plus rapide (habituellement à 1/4000ème). Il faut prévoir un minimum de 7 à 9 offsets.

dark et offset avec la cache
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9. Pré-traitement et traitement

L'étape de pré-traitement consiste à compiler toutes les images obtenues lors de la scéance d'acquisition. L'images finale ainsi obtenue reste souvent à améliorer (couleurs, contrast, fond de ciel, étoiles, ...) : c'est l'étape de traitement.

Pour cela j'utilise le programme Iris ou le programme Deepskystacker pour le pré-traiement, et Photoshop CS2 pour le traitement.

Ces deux étapes sont très bien expliquées par Jérôme Rudelle (le fameux Astrojéjé !) sur son site : cliquer ici.
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