LES COMETES
Une comète est un petit corps rocheux recouvert d’une épaisse couche de glace sale, tournant autour du Soleil sur une orbite très elliptique, qui peut aller au delà de l’orbite de Pluton. La durée d’une orbite de comète peut être de 10 ans, 76 ans comme la comète de Halley, voire plus de 1000 ans (exemple : la comète Hale Bopp avec 2 400 ans environ), mais certaines ne mettent que 1 ou 2 ans à revenir près du Soleil. Lorsqu‘une comète se rapproche du Soleil, les rayonnement (en particulier infra-rouges) dégagés par celui-ci réchauffe la glace. Dans l'espace la glace ne fond pas mais se transforme en gaz (en vapeur d'eau quand il s'agit de glace composée d'eau). Puis le mélange gaz et poussière, repoussé par les vents solaires, forme la chevelure de la comète. Celle-ci peut atteindre des distances considérables, celle de la comète Hale Bopp a été estimée à 100 millions de km. La chevelure d’une comète, est toujours opposée au soleil comme le montre le schéma suivant, ce qui est compréhensible puisqu'elle est modelée par les vents solaires (les rayonnements émis par le Soleil).

La taille d’une comète est variable, le diamètre de la comète de Halley est d’environ 15 km. Quant au diamètre du noyau de Hale Bopp, il a été estimé entre 40 et 50 km. Hale Bopp avait deux chevelures bien distinctes, l'une composée de matière solide (de poussières), l’autre était formée par le dégazage de Hale Bopp. A chaque passage d’une comète près du Soleil, celui-ci lui arrache de la matière jusqu’au jour, l'enveloppe de glace ayant disparu, il ne restera plus de cette comète que le noyau rocheux.

En Août 1994, se produisit un phénomène fabuleux pour les observateurs ; en effet, il fut annoncé que la comète Schumaker et Levy, qui avait frôlé Jupiter, avait été pulvérisée en de nombreux fragments dont le plus gros, avait un diamètre d’environ 1,5 km, et qu'elle allait entrer en collision avec la planète géante. Le spectacle fut grandiose, 21 morceaux de la comète brisée foncèrent vers Jupiter, pour s’écraser à sa surface, l'un après l'autre. Cette collision entre Jupiter et Shumaker et Levy, laisse à penser que la théorie sur la disparition des dinosaures peut s’être produite de la même manière (la collision entre une grosse comète et la Terre).

les fragments de la comète Schumaker Levy en route vers Jupiter
Le spectacle était au rendez vous

Dès les premiers impacts, les observateurs ont été grandement surpris et ébahis par l’ampleur du "spectacle". Ces "choses" en explosant dans la haute atmosphère de Jupiter, du 16 au 22 juillet 1994, ont produit différents effets visibles ou décelables par l’instrumentation scientifique, notamment des boules de feu géantes, des panaches s’élevant à 3300 kilomètres d’altitude, des retombées de débris créant des taches sombres gigantesques dont les dimensions atteignaient parfois QUATRE FOIS CELLES DE NOTRE TERRE, sans oublier les effets dans l’infrarouge, l’ultraviolet, les rayons X et d’autres observations moins spectaculaires mais non moins importantes.

Mais la plus belle comète de ces 25 dernières années reste Hale-Bopp
La sonde cométaire Rosetta et la comète Churyumov-Gerasimenko

Les équipes du Centre européen d’Opérations spatiales (ESOC) de l’ESA, à Darmstadt (Allemagne), peuvent pousser un soupir de soulagement. Aux toutes premières heures de la matinée, les contrôleurs de vol, les experts en mécanique orbitale, les ingénieurs et les scientifiques ont pu assister à une séquence de « billard cosmique ». Entre 3h13 et 3h40 (heure de Paris), la sonde cométaire Rosetta est en effet passée à seulement 250 kilomètres de Mars, ce survol lui imprimant une toute nouvelle trajectoire qui lui permettra d’aller au-delà de l’orbite de Jupiter.
Lancée par une Ariane-5 le 2 mars 2004, Rosetta n’atteindra sa destination finale, la comète Churyumov-Gerasimenko, qu’en 2014, au terme d’un périple d’environ 6000 millions de kilomètres. La sonde va maintenant se diriger vers le Soleil. Deux nouveaux survols de la Terre sont programmés pour novembre prochain et novembre 2009.
Une fois arrivée dans le voisinage de Churyumov-Gerasimenko, Rosetta commencera par larguer – depuis une altitude d’environ un kilomètre - un petit atterrisseur particulièrement complexe qui se posera sur la comète. Ce module, comparable à un laboratoire chimique miniature équipé d’instruments très élaborés, procédera à des analyses de la surface et du noyau. Puis la sonde continuera sa mission en pourchassant la comète pendant un an, observant sans relâche son noyau à mesure que celui-ci se rapprochera de l’intérieur du système solaire à une vitesse de l’ordre de 135 000 km/h.
Malgré le long chemin restant à parcourir, tout semble aller pour le mieux jusqu’ici. Commentant le survol de Mars avec des chercheurs et avec les équipes chargées de conduire les opérations à l’ESOC, David Southwood, Directeur du Programme scientifique à l’ESA, précise que les missions interplanétaires supposent de gérer des liaisons de télécommunication extrêmement complexes et que le centre d’opérations spatiales de Darmstadt accomplit ici un travail remarquable. «Je me joins aux scientifiques de la mission Rosetta», déclare David Southwood, « pour remercier les experts de tous soins dont ils entourent notre précieuse sonde. Et ce n’est qu’un début. La tension sera à son comble lorsqu’il s’agira de viser la cible et de larguer l’atterrisseur pour qu’il se dépose sur le noyau de la comète. Nous venons aujourd’hui de franchir une nouvelle étape de ce projet qui devrait nous permettre de dire si les comètes ont contribué à l’apparition de la vie sur Terre ».
« Ce survol de Mars a été l’étape la plus délicate de la mission depuis son lancement », déclare Manfred Warhaut, Chef du Département Conduite des missions. « La sonde a maintenant remis le cap sur la Terre, qu’elle atteindra en novembre prochain. A l’occasion de cette prochaine manœuvre d’assistance gravitationnelle, Rosetta prendra un nouvel élan qui lui permettra de rejoindre les astéroïdes et la comète ».
A l’approche de Mars, les instruments embarqués sur Rosetta – et sur son atterrisseur - ont été mis sous tension à plusieurs reprises pour prendre des clichés de la planète. En septembre 2008 et en juillet 2010, lorsqu’elle sera plongée au cœur de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, Rosetta en profitera pour observer également de près les astéroïdes Stein et Lutetia

Communiqué de presse de l'ESA DU 25 février 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

____ La sonde Rosetta en orbite autour de la comète _________Le module largué par la sonde ancré sur la surface de la comète

ASTEROIDES ET METEORITES
Les astéroïdes sont situés sur une orbite comprise entre Mars et Jupiter. les astéroïdes sont aussi appelés planétoïdes (petites planètes). Les plus grands d’entre eux peuvent avoir un diamètre compris entre un kilomètre et un millier de kilomètres. Par exemple Gaspra dont les mensurations sont 20 x 12 x 11 km, et qui a la forme d'une cacahuète, Cérès, lui, est plus rond ; son diamètre est de 1000 km environ.
Les météorites sont des corps bien plus petits. Ils sont, en grande majorité, le reste de la chevelure d’une comète qui a coupé l’orbite de la Terre. Quand ils entrent en contact avec l’atmosphère de la Terre à la vitesse de 70 km/s, ils s’échauffent, brûlent, en laissant derrière eux une traînée de gaz et de poussière brillante. Mais parfois certains sont gigantesques, le plus gros connu à ce jour, c'est la météorite de fer HOBBA decouverte en NAMIBIE qui pèse 60 tonnes.
La Terre traverse régulièrement, chaque année, des nuages de poussières et petits débris rocheux qui tournent autour du Soleil. Pendant ces périodes, on peut voir la nuit des "pluies" d’étoiles filantes. Les plus connues sont les Perséides car ils semblent provenir de la constellation de Persée. Cette période des Perséides se situe entre le 10 et 15 Août de chaque année.

En 1908 d ans le village de Nizhne-Karelinsk, distant de 360 km de Tunguska, les paysans ont observé un objet très brillant et blanc bleuté, trop brillant pour être observé à l'oeil nu, voler assez haut au-dessus de l'horizon nord-ouest. Le ciel était clair excepté un petit nuage sombre près de l'horizon vers lequel se dirigeait l'objet.  L'atmosphère était chaude et sèche. L'objet tomba verticalement durant dix minutes. Il avait une forme cylindrique. Quand il approcha du sol on aurait dit qu'il fut pulvérisé et à sa place se forma un immense nuage de fumée noire. 

Une explosion comme jamais on en avait entendu de mémoire d'homme retentit. Son écho fut perçu jusqu'à 1000 km de distance ! Au même instant, à exactement 0h14m28s TU un séisme très important par sa durée et de magnitude 5 fut enregistré jusqu'au Etats-Unis, dont l'épicentre se situait en plein coeur de la Sibérie orientale.

Les paysans de Nizhne-Karelinsk entendirent un bruit sourd, pas un bruit comme le tonnerre, mais comme si de grosses pierres dévalaient une pente ou comme des coups de feu. Toutes les habitations furent secouées et au même moment, une langue fourchue de flammes perça les nuages. La vielle femme pleura, tous imaginaient que la fin du monde approchait. Sur les lieux, une bonne partie de la forêt d'Irkoutsk sur 45 km 2 avait été bouleversée et en l'espace de 2 semaines 2000 km 2 de bois disparurent en fumée! 60 millions d'arbres furent couchés radialement sur le sol, brûlés comme des allumettes, autour d'une zone centrale où tout fut pratiquement incinéré. A quelques kilomètres de là, les arbres étaient décapités ou carrément éclatés comme de vulgaires pailles

La collection de météorites du Muséum National d'Histoire Naturelle

La plus ancienne

Les météorites de la collection sont classées selon leur ordre d'entrée dans cette collection. Celle d'Ensisheim (Haut-Rhin), porte le numéro un. Tombée le 7 novembre 1492, elle a longtemps été la météorite la plus " ancienne ", non par son âge, mais par celui de sa chute. Celle-ci a été décrite et illustrée, et constitue le premier témoignage complet relatif à une chute de météorite (d'autres sont tombées longtemps avant, mais on ne possède aucun témoignage sur leur chute). La météorite d'Ensisheim a été détrônée il y a une dizaine d'années, quand a été retrouvée, dans un sanctuaire japonais, une météorite avec une inscription datant la chute du 19 mai 861.

Les plus grosses

" La Caille " est une météorite de fer pesant 625kg. C'est l'une des plus grosses météorites du Muséum. Lors de son identification comme météorite en 1828, elle servait de banc devant l'église, sur la place du village de Caille, dans les Alpes-Maritimes. Celle de Saint-Séverin est une météorite de pierre de près de 271 kg. Elle a été retrouvée en Charente, où elle est tombée en 1966.

 

La plus précieuse

Il est difficile de définir laquelle, de toutes les météorites de cette collection, est la plus précieuse. Peut-être la météorite d'Orgueil, et pas seulement à cause de son nom; il s'agit d'une chondrite carbonée d'une classe très rare, trouvée dans le Tarn et Garonne. On ne connaît que sept météorites de ce type en tout dans le monde: cinq d'entre elles ne pèsent que quelques grammes, une 700 grammes, tandis que celle du Muséum pèse près de 11 kg. Ces météorites sont très primitives, et leur composition chimique est très proche de celle du soleil; ce sont celles que l'on utilise pour déterminer la composition de la nébuleuse primitive qui a donné naissance au système solaire, il y a 4,5 milliards d'années.

La plus singulière

La plus singulière est sans doute la météorite de Chassigny (Haute-Marne), tombée en 1815. Alors que la quasi-totalité des autres météorites sont des morceaux d’astéroïdes, celle-ci, avec ses 376 grammes, aurait pour origine la planète Mars.

La plus célèbre

C'est une chondrite carbonée, la météorite d'Allende, qui est la plus célèbre de toutes les météorites du Muséum. Elle est tombée au Mexique en 1969, l'année où l'homme a marché sur la Lune. C'est dans de petites inclusions de cette météorite, qui sont les plus vieux témoignages du système solaire que l'on connaisse (4,566 milliard d'années), qu'ont été trouvées pour la première fois des anomalies isotopiques Cette découverte a fortement modifié les idées que l'on se faisait sur la formation du système solaire.

Traces d'impacts en Europe
 

Ries le cratère mis en évidence avec la carte géologique de cette région d'Allemagne

Le cratère français de Rochechouart, vieux de 250 millions d'années très érodé

Le cratère de Steinhein, découvert avec la photo aérienne

NOMS

PAYS

TAILLES en KM

Boltysh

Ukraine

24

Chiyli

Kazakhstan

5.5

Dellen

Suède

19

Gardnos

Norvège

5

Granby

Suède

3

Ilumetsä

Estonie

0.08

Ilyinets

Ukraine

8.5

Iso-Naakkima

Finlande

3

Kaalijärv

Estonie

0.11

Kärdla

Estonie

4

Karikkoselkä

Finlande

1.5

Keurusselkä

Finlande

30

Lappajärvi

Finlande

23

Lockne

Suède

7.5

Logoisk

Belarus

15

Mien

Suède

9

Mizarai

Lituanie

5

Mjølnir

Norvège

40

Morasko

Pologne

0.1

Neugrund

Estonie

8

Paasselkä

Finlande

10

Ries

Allemagne

24

Rochechouart

France

23

Sääksjärvi

Finlande

6

Saarijärvi

Finlande

1.5

Shunak

Kazakhstan

2.8

Siljan

Suède

52

Söderfjärden

Finlande

5.5

Steinheim

Allemagne

3.8

Suvasvesi N

Finlande

4