Le verre

Le verre à vitre dit "float" (rechercher "float glass") est un verre sodocalcique (soude et chaux) à 70% de silice. Il a une relative basse température de travail. Il est facile à trouver puisqu'il sert à tous les usages courant; verre feuilleté, double vitrage ou sécurit (trempé). Il est très standardisé et offre des caractéristiques stables. C'est un bon candidat pour faire des essais. Son coef de dilatation élevé, vers 9.10^-6 le rend toutefois sensible à la fissuration au refroidissement.
Le borosilicate (ex-Pyrex) est un verre au bore de coéf de dilatation 3 fois moindre à 3,25.10-6. On le trouve sous l'appellation Borofloat
®, ou Duran® suivant la présentation. Il fera l'objet d"essais dès que je passe sur Paris (VIO)

Ajout (avril 2016); Après consultation et passage chez VIO, j'ai été bien refroidi. La plaque sans découpe de 850x1150mm en épaisseur 6 est a 600€HT (120€/litre). Sur le site de glass-goths.com on serai à 120€TTC + transport (~20€/l) même en achetant des bruts chez  stathis-firstlight.de on obtient un disque de Ø460x25mm à 285€ soit 70€/l. Je ne comprend pas le tarif de VIO. Si l'on se tourne vers du Suprax®, on est quasiment 2 fois moins cher pour un coef de dilatation de 4,2.10-6/°C. Donc pour l'instant et pour quelque temps encore je poursuis avec le classique verre à vitre Planilux®


Comportement du verre à vitre à la chauffe.
Je suis toujours à la recherche des températures de travail pour ce verre.
Quand l'on trouve des valeurs, si le verre qui s'y rapporte n'est pas indiqué, elles sont inutilisables. On trouve de nombreuses valeurs pour du verre pour les artistes qui font du "fusing". Par exemple les verres décoratifs "Bullseye" qui sont plus fusible. Il ne faut pas les utiliser! Le verre à vitre le plus commum est le Planilux® de St-Gobain® mais je ne trouve aucune valeur en direct du fabriquant contrairement au verre de chez Schott® (par exemple ici).
Fin du recuit: Température de tension. viscosité = 10^13,5Pa/s - temps de relaxation = 4h. Les atomes du verre sont figés dans la matrice. Par précaution je prend 430°C mais on trouve souvent 470°C. Si c'est vrai, je perd du temps. Dans cette thèse on trouve 520°C!
Début du recuit: viscosité = 10^12Pa/s - Température pour laquelle le temps de relaxation des efforts est de 15-30min. Je débute le recuit à 550°C qui est probablement une valeur élevée. Cela fait perdre du temps. J'ai trouvé 500°C pour un temps de relaxation de 15min mais je préfère prendre de la marge. Dans cette thèse on trouve pourtant 560°C!
Température de bombage: Une plaque en appuis sur les bord se creuse sous son propre poids. Début à 640°C. A 660°C cela descend en quelques minutes.
Vers 680°C les rayures faites sur le verre disparaissent = polissage du verre.
Température de soudage: Liaison intime de deux pièces, cicatrisation d'une fissure. Vers 700°C
Température de début de dévitrification: apparition progressive (1-2h) de cristaux réfractaire. Difficile à connaitre je prend 730°C bien que j'ai trouvé 800°c pour "un verre industriel"  dans ce document tandis que dans cette thèse on trouve 680°C!
Température de fin de dévitrification: maintien indéfiniment de tous les éléments en solution. Vers 1050°C d'après ce document ce que je n'atteint pas, mais seulement 730°C dans la thèse précédente.
Entre ces deux températures, il faut être assez rapide pour limiter la formation des cristaux qui fragilise le verre et lui fond perdre sa structure homogène à petite échelle (~nm). La croissance des cristaux vers 850-900°C est donné vers 5µm/min.

Illustration
Moule rempli avec les fragments d'un plateau de verre trempé en 12mm d'épaisseur. Environ 1,6kg de verre.





Après 5h de chauffe on est à 730°C. Les grains sont déjà collés entre eux. On ne peut plus les déplacer avec une baguette.
Photo 13min plus tard à 760°C. Peu de changement, à part un léger tassement.




à 25min.
810°C au fond et 800 en surface. Four à fond.
Toutes les arrêtes s'arrondissent, les vides entre grains se comblent.


A 40min.
870 au fond et 850°C en surface. Four à fond.
Il n'y a plus qu'un seul bloc de mélasse. Cela donne une impression de "riz au lait". L'air prisonnier au dessous ne peut s'échapper que par la porosité du moule.



A 1h05min.
930 au fond et 910°C en surface. Four à fond.
C'est presque fini. La surface reflète les résistances du plafond. Il doit rester des bosses de 1-2mm au dessus des plots.


A1h20min.
960 au fond et 930 en surface. Le four commence à réguler.
La surface se terni. Il y a un début de dévitrification en surface. Il est temps d'arrêter et d'ouvrir le couvercle du four pour accélérer le refroidissement.




A 1h25min.
Une fois les résistances coupées, le fond du moule étant plus chaud, on voit les nervures plus claires se dessiner entre les plots hexagonaux.






Plateau de verre.
Acheter le verre à la découpe (4€/kg) pour le faire fondre est un peu abérant, et vouloir acheter les
chute et un chalenge et c'est prendre le risque d'avoir mélange.
Chez les revendeurs de meuble d'occasion j'ai trouvé ce meuble avec deux plateaux de verre en épaisseur 12mm. A 20€ les 34kg, me voila prêt pour un bon nombre d'essais. C'était du verre trempé, en voulant le couper j'ai obtenu des petits blocs de verre finalement plus pratique que des morceaux de plat.


Vue du plateau trempé entre deux verres polariseur. Les motifs révèlent les contraintes du verre. J'aurais dû faire l'essai avant de vouloir le couper!





Coupe de verre plat.
Jusqu'à une épaisseur de 6mm cela se coupe facilement. Inutile de perdre du temps avec une pointe carbure comme  je l'ai fais. Cela casse en tout sens sauf sur la trace. Une bonne roulette carbure change la vie.
L'empilement de couche de verre plat entraine l'emprisonnement de fin film d'air entre les plaques. Pour permettre leur évacuations il faut ralentir la chauffe entre 650°C début de soudage et 720°C début de la zone de dévitrification où il faut aller vite. Les adeptes du fusing appellent cela le "squeeze air".
On prend les différents morceaux dans la même vitre pour avoir un verre homogène.





Verre de recyclage - Calcin
Quand on a la poubelle à verre remplie, il est difficile de ne pas vouloir en tirer partie plutôt que de l'amener à la déchetterie. C'est
malgré tout une relative mauvaise idée. Les verres à bouteille marron, blanc ou à bocaux sont formulés en fonction du procédé de fabrication. Ils sont très variés en composition et surtout en coef de dilatation. Pour limiter les problèmes de casse au refroidissement, il faut les concasser assez fin (<10mm). J'en ai toutefois fait des outils réussit.

Ci-contre un disque trop épais de Ø240mm (janvier 2016). Il me sert actuellement de polissoir.



Et ici un disque de Ø320mm fait en sept 2014. Il me sert d'outil de doucissage.









mise à jour: 14 mars 2016                                                Retour à la page mère: page mère                              La boutique de l'hébergeur: AstroShopping.com
 
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