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Journal de bord
Octobre 2002


Lectures

Galaxies

Galaxies est une revue. Soit !

Il n'est pas rare que Stéphane Nicot, son rédacteur en chef, veuille faire sortir la science-fiction du ghetto et le clâme haut et fort dans ses éditoriaux. Soit !

On a pu dire ici ou là que certains auteurs francophones se trouvaient souvent au sommaire de Galaxies, alors que leurs textes ne resteraient pas dans les annales. Soit !

Le courrier des lecteurs est d'une telle richesse, d'une telle originalité que l'on trouve dans le dernier numéro, la lettre d'un abonné qui renouvelle son abonnement pour deux ans. Soit !

Mais à part ça, Galaxies a le mérite d'exister. Et que demander de plus ? Oui, on pourrait souhaiter trouver cette revue chez tout bon marchand de journaux, ou au moins chez le libraire du coin. Non, contribuer à faire sortir la S.-F. du ghetto, ça se mérite. Il faut montrer son audace en parvenant à s'abonner. La première solution, consiste à se procurer un numéro récent chez un ami et à découper la page concernée (mais attention, elle est bien cachée, par exemple c'est p142 sur 192 dans le numéro 26 !). La deuxième solution -et certainement la plus simple puisque vous lisez cette page- consiste à aller visiter le site www.galaxies-sf.com.

Et si vous vous perdez sur le site -ça m'est arrivé dernièrement !-, ne paniquez pas, mais allez plutôt lire le début de la nouvelle de Sylvie Lainé, Un signe de Setty, publiée dans le numéro 24. Vous aurez ainsi le décor de cette fabuleuse histoire où il est bien sûr question d'intelligence extraterrestre.

Il est également question de SETI dans le dernier numéro paru, le 26. Si, si... Dans sa Lettre d'Amérique, Gary K. Wolfe s'intéresse aux anthologies de nouvelles publiées outre-atlantique. Il mentionne un texte de Ian MacLeod intitulé New Light on the Drake Equation.

Mais heureusement, il n'y a pas que cela dans ce numéro là. Tout d'abord, un dossier consacré à Kathleen Ann Goonan propulse la science-fiction dans les hautes sphères artistiques. Tous les auteurs ne sont pas capables d'écrire une nouvelle autour d'un tableau de Van Gogh en s'inspirant des dernières découvertes scientifiques en matière de nanotechnologie !
Une autre bonne nouvelle est celle de Chris Lawson Les empreintes de Lacey. Elle a pour thème le clônage et les manipulations génétiques.

Les auteurs français font certes dans la fiction mais pas dans la science. Les Belmas s'amusent en faisant rencontrer Ulysse et le capitaine Nemo. A chaque fois qu'une question un peu intéressante sur le plan scientifique ou philosophique apparaît, elle passe à la trappe. Il ne reste qu'un modeste récit qui pourrait éventuellement servir de scénario pour les aventures de Nono le petit robot en dessin animé, et encore...
Laurent Genefort écrit tellement bien qu'on pourrait lui pardonner de donner le qualificatif de novella à ce qui aurait sans doute dû être le chapitre d'un de ses romans. Il faut un peu de temps pour se plonger dans son univers quand on n'a pas lu tout Genefort. Mais une fois ce cap franchi, quel bonheur !

E. Piotelat