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Journal de bord
Octobre 2002

HOLISME ET PUTREFACTION
Par Karim Saadi

Comme on fait son lit on se couche...

L'évolution humaine devrait recevoir une médaille toute fétichiste : l'argent moteur engendre tant d'injustices, dans un système d'organisation financier et social tel que le nôtre, que l'Humanité aurait dû disparaître...
C'est à croire en l'instinct animal qui est en nous : la sauvegarde de la race, est plus importante que l'autosatisfaction du pouvoir et de la reconnaissance psycho-sociale par la possession matérielle...

Je suis optimiste. Tout me pousse à l'optimisme. L'humanité a besoin de se sentir en danger pour réagir.
Elle se force donc à être réactive lors de soucis majeurs. Elle se créé des soucis majeurs au lieu de les prévenir... Laisser se detruire pour reconstruire de manière sûre ; même aux frontières du vital !
C'est une certaine logique implacable pour une prise de conscience globale... une logique de pensée humaine conditionnée par le test, comme un enfant qui apprend le bien et le mal en testant sa liberté d'action.

Mère-Maman-Terre acceuille pour l'instant ses rejetons égoïstes qu'elle regarde grandir.
Les rejetons s'auto-conditionnent lentement pour le partage des ressources mais n'en demeure pas moins des rejetons humains plus analytiques que les autres... L'équilibre se trouverait entre le souci d'avoir des "destructions" pour réflechir à une approche logique vitale et organiser un communauté mondiale évolutive basée sur l'égoïsme identitaire. Le bien de tous passe donc logiquement par des transitions "catastrophes" pour un partage conditionnant : l'acceptation d'une situation d'entraide sociale pour bénéficier d'une protection par le phénomène global de la race que l'on représente...

C'est aussi valable pour les humains que tous les mammifères.

La solidarité viendrait donc que d'une réaction d'égoïsme conditionnée pour sa propre sauvegarde inconsciente imprimée dans un reflexe de visualisation conceptuelle mondiale de la race des mammifères.

Ce besoin de logique transitionnelle serait propre aux mammifères. Les insectes et bien sûr les fourmis ont une tendance à l'organisation sociale d'emblée basée sur le groupe.

Je pense que :

Ma conclusion revient toujours au même point : la continuité et l'évolution de la race humaine ne peuvent que passer par des transitions plus ou moins longues à notre échelle "par des temps de tests" pour une organisation humaine orientée vers l'adaptabilitée future. Les outils developpés nous pousseront vers d'autres lieux que la terre. La raison se trouve dans l'identité, l'individualité, la notion axiale de mobilité, l'abnégation du lieu de naissance pour une optique altruiste et identitaire puérile : les lieux sont saints pour la continuité de ce qui m'a donné naissance...

L'Humanité ne se comporte pas comme des spores. Elle a ce surcroït d'adaptabilité par la sélection des domaines où elle se pense. La Terre-refuge-Maman-Terre est un exemple de tests pour "le grand départ" le premier vol et la façon dont on peut harmoniser les ressources aux besoins bipôlaires de l'égoïsme humain canalisé, et de la survie de la race.

Je suis optimiste.
Après la passation de ce monde à nos enfants qui seront les veritables assesseurs de l'évolution (il me semble que nous ne sommes qu'en phase pré-transitionnelle par rapport à un phénomène majeur de resséssion énergétique) il existera logiquement une période d'évolution basée sur les statistiques réelles des ressources à partager.

Cela va sans dire : le véritable pouvoir est celui de la connaissance scientifique et des acteurs qui tentent d'unifier la connaissance en réduisant la complexité en une compréhension unilatérale dans tous les domaines : la tendance à l'unification des sciences (un holisme conceptuel) n'est qu'une faculté transitoire à atteindre pour élaborer une conscience réaliste de l'Univers.

Je suis personnellement appolitique mais orienté vers une "philosophie" donnant le pouvoir d'organiser la vie des individus (8 milliards pour l'heure) à un conseil de sages scientifique et à des jeunes chercheurs en science. J'y entrevois une capacité déjà décrite dans le processus que j'ai abordé, mais aussi tout l'esprit d'inovation auto-contrôlé par des "utopistes" adolescents. ces derniers ont une énergie positive si au-delà des acquis rapides ils engendrent une optique logique et novatrice tout en sachant combiner les connaissances en cours.

Pour certain l'option de vie est l'option de sa mort :

Moi je pense que nous sommes un rouage d'un processus flagrant. Nos atomes se transforment et qu'importe la manière d'être et de ne plus être : un déterminisme prend en charge nos vies pour en faire un moment unique.

Les dieux ça n'existe pas, les croyances ça n'existe pas, la haine ça n'existe pas... nous sommes dans la vie et réagissons pour produire d'autres réactions sous-jacentes dans le futur selon une complexité évolutive des interactions chroniques entre notre conscience, notre conditionnement et les aléas de l'environnement.

C'est un sourire qui me vient...
J'aime vivre... et ce petit apéro égoïste sur la terrasse de ma maison de camapagne ; le regard féerique de ma compagne lisant la vie d'un peintre ; la carresse miaulée d'ami-chat ; et l'oiseau qui passe prendre son dîner de moustiques sur la margelle du puit...

Saclay, Arecibo, le VLA, la sonde Voyager... tournent, nous tournons, tout tourne autour de tout et nous, dans une pensée, nous cristallisons l'avenir sur l'espace restreint de nos propres passés : l'individualité et l'identitée du passé ont une somme qui est la science pour le profit de tous et au profit de tous. Nous ne vivons pas pour rien et à chaque niveau d'implication sociale de nos vies nous sommes l'unité d'une somme évolutive et transitoire de l'évolution globale...

La vie est la plus fabuleuse des aventures personnelles et partagées. Dure et aussi rigolote, elle est au lieu de n'être pas ! La mort n'est que l'appel à la réalité de ce charme vital ; et l'évolution de nos descendances, La projection inconsciente de nos possibilitées sans limites. Sans limites ? Les seuls facteurs dangeureux sont les religions qui détruisent l'esprit critique et donc l'harmonie et l'épanouïssement de la connaissance.

Mais que pouvons nous dire de nous-mêmes sans un miroir ?
La recherche SETI est formatrice et pousse à l'évolution, à faire des efforts (exobiologie, receptions, portation magnétique...) et vouloir communiquer c'est vouloir vivre.

Que penser lorsque un avion passe au dessus d'un village qui meure de faim ?

Que penser lorsqu'une baleine est tuée pour fabriquer des produits cosmétiques ?

Que penser lorsque des bombes ou des intégristes tuent des innocents pour des "monopôles" financiers ?

Que penser tout simplement de nous et de notre action pour nos descendants ?

Karim Saadi