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Affichage du contenu le plus aimé le 02/04/2019 dans Messages

  1. 12 points
    Salut tout le monde... me voici donc dans la Drôme pour une semaine d'astro intensive, en compagnie de 3 autres Astrams Les nuits de samedi et dimanche ont été magnifiques, ce qui m'a permis de tester les caméras Altair. La nuit de lundi était nettement moins bonne avec beaucoup de passages nuageux. On croise les doigts pour le restant de la semaine qui s'annonce pas terrible... Quelques photos de notre gîte et du matos : Les 2 Dob 400 et 500 : Le gîte : La lulu Voici quelques premières images traitées rapidement sous SiriL... Matos : FSQ106ED sur EM200 Temma2 Caméra Altair Hypercam 183M pro Tec pour les prises de vue Caméra Altair GPCam3 290M pour le guidage derrière diviseur ZWO AOG Le tout piloté par Sharpcap pro 3.2 (livré avec les caméras) et PHD2 pour le guidage M51 : 72x 60 secondes (voiles d'altitude en fin de nuit qui ont provoqué le halo sur les étoiles) : M58 et les Siamoises : 30x 60 secondes NGC4725 et ses copines : 63x 60 secondes Le trio du Lion : 55x 60 secondes M101 : 57x 120 secondes Comme quoi on peut aussi faire de la galaxie avec seulement 530mm de focale
  2. 10 points
    Hell hello Cela a été chaud chaud chaud la semaine dernière. J'ai continué à imager les belles du post http://www.astrosurf.com/topic/125448-vivement-que-je-puisse-aller-revoir-les-belles-ngc5907-ngc3628-ngc4565-ngc4631-m97-ngc2392-ngc2261-m63/?tab=comments#comment-1645185 et j'ai débuté d'autres belles Voili voilou des échantillons provisoires A+ David 200% 200% 200% Version couleur provisoire en attendant la planche finale avec la couleur mon dealer JB. Merci merci 200% Version couleur provisoire en attendant la planche finale avec la couleur mon dealer JB. Merci merci 200% Je verrais le traitement finale car j'aime pooooooo 200% 200%
  3. 10 points
    Bonjour a tous. Hier soir la météo avait annoncé de la pluie des la soirée, mais j'ai constaté que la nuit est tombée avec un ciel clair, je me suis rappelé qu'il y avait un super passage de l'ISS a 21H49 (heure d'été) J'ai donc essayé la capture couleur avec la camera qhy5III224c. J'ai eu des soucis à la poursuite, seuls quelques passages ont été "traitables", ce qui ne me donne que trois images, mais on voit des modules et un peu de couleur. Ca me fascine toujours autant d'imaginer qu'elle est a plus de 400km... et qu'elle file a prés de 28000km/h... Marrant, on la voit devenir un peu plus rose à l'approche de "son crépuscule ". Les lueurs rougeatres du soleil couchant. Flextube305, televue 1,8, qhy5II224C et poursuite manuelle au viseur Avec ces trois images, un petit gif qui montre la rotation de la structure. Bonne journée! En bonus, une photo de Sirius A et B avec le meme montage (camera couleur224): le seeing etait très bon
  4. 10 points
    Voici donc M97 avec le C11 Edge HD avec Red. 0,7 pour un F/D résultant de 7 (et une focale résultante de 2000mm). Compositage LRGB avec : 49x150s en L 10x150s en R, G et B Prétraitement avec Siril et quasiment aucun post-traitement (juste un ajustement des niveaux et une réorientation de l'image sous Photoshop).
  5. 8 points
    Salut à tous Voici la toute dernière image du CTA320, un objet que l'on ne présente plus... Image réalisée en février dernier avant démontage de la monture pour révision complète (peinture, graissage, réglage....) Résolution assez bonne pour la luminance grâce aux petits pixels de la 183 même en 2x2, et toujours étonné de l'excellente sensibilité de ce capteur même avec 150 secondes de poses unitaires, elle me fait oublier assez facilement ma brave ST10 Données techniques : CTA 320 f/d 4 (correcteur Wynne Keller) Caméra ZWO ASI183mm Luminance : 65x150 sec (2x2) Couleurs : R 7x300sec, G 11x300 sec B 11x300 sec à -15°c (2x2) @+ Christian
  6. 8 points
    Bonjour à tous... Ces dernières belles nuits ont été profitables sur plein de points D'abord j'ai ressorti le newton 200/1000 qui dormait depuis plus d'un an bien au chaud. Ensuite quelques corrections de ça et là , ça fait pas de mal quand on reprend un tube ! Quelques soucis notamment un guidage bien délicat vers le nord.... chiant a regler!!!! De l'humidité sur le secondaire lors des prises de Coma B et des rafales de vent lors de M51...ça a pas aidé pour l'autoguidage d'ou la "tête " des étoiles .... Mais bon je partage, faut pas avoir honte des résultats, meme si ça reste largement améliorable! Set up: EM200 temma 2, Moravian G2 8300, newton SW 200/1000 + baader mpcc MKIII ( un pret ... j'attends un meilleur correcteur sous peu) entre 24 et 35X 300" à chaque fois. traitement PI Une petite astrométrie en prime histoire de mieux se reperer ! on commence par M51, Coma B ( bonjour l'humidité ) et NGC4490 avec un crop 100% dessus il me reste encore quelques couches couleurs a gerer pour M51..... Bon ciel à tous!
  7. 8 points
    Salut les astrams, la dernière production de cette période de beau temps qui nous a fait du bien. Un petit groupe que j'aime bien en raison du contraste entre la petite spirale et les grosses lenticulaires. Au T 350 f/3,6 avec l'ASI 294 MC Pro. Il y a 2,5 heures (50 x 180 sec.). Seeing moyen puis bon. Traitement SIRIL et CS. BAIN DE FULL PAR ICI : Edit pour un crop, mais toujours plus petit que la full : Bon ciel, JF
  8. 6 points
    13 heures de luminance et 3 heures de RGB La full est ici https://www.astrobin.com/398653/0/?nc=user Une version png plus conforme à l'original (48Mo). https://www.dropbox.com/s/ygjp9z6y6o7fp2j/TrioV7 2.png?dl=0
  9. 6 points
    Rebonsoir tout le monde c'est toujours moi J'ai voulu profiter de cette dernière nuit claire avant le retour du mauvais temps. Cette fois j'ai jeté mon dévolu sur cette superbe galaxie du Tournesol Toujours à l'Intes M809 de 200mm F10 mais avec le réducteur Celestron 6.3 et la caméra SXV-H9 avec sa roue à filtres LRGB Baader. J'étais pourtant sorti de bonne heure après la soupe pour faire un max d'images, mais Murphy s'était invité à ma soirée Tout a merdé ! ! ! PHD2 et ma monture n'en ont fait qu'à leur tête et j'ai dû jeter pas mal d'images. Je crois que tout mon répertoire de gros mots a dû y passer Enfin, j'ai quand même réussi à avoir 36 brutes L de 180 sec, 12 R et 12 B de 180 sec également. J'ai même assisté en direct au changement d'heure Au traitement j'ai fait un vert synthétique en mixant R et B. Le traitement n'a pas été simple non plus, sans doute pas assez de prises pour bien faire ressortir les extensions. J'ai donc fait au mieux, un LRGB sous AstroArt, visu log et finitions PSP. Je vous la montre quand même, je pense que c'est ma dernière pour quelque temps Avec naturellement les rayures de ma caméra que j'ai préféré laisser pour ne pas empirer la situation Bonne soirée à vous, AG
  10. 6 points
    Bonsoir à tous et toutes , Suite de la soirée ( le 30 ) avec les potes , Alain ( le gréolois )….. Serge ( Phénix ) ……..Gilbert ……. Michel ………. Philippe ( Chtit Bilou ) WA ……. Christophe , après une soirée très sympa il me restait encore du boulot ……….. debout à 2h et la " grosse " me faisait déjà de l' œil et suivait la belle Saturne Newton maison de 400 , miroir SkyVision de 400 F/D 4 en Zérodur , capture avec Genika Astro , traitement avec AS!3 et R6 , Iris et PS . un petit GIF de 15 images , le 31/03 de 02h53 à 03h54 TU , pas super...super mais bon……… Barlow APM 2.7 + ADC PA MK2 + caméra ASI 224MC . la une à 02h54 TU . à 03h15 TU . Jupiter en IR642 , à 04h10 TU , caméra ASI 290MM + ADC PA , image à la taille de capture . Michel
  11. 5 points
    Bonjour à tous, Les bonnes prévisions météo pour ce WE ont été l'occasion d'une escapade dans le massif vosgien au Champ du Feu pour retrouver et titiller le ciel profond. Les astres étaient alignés ce vendredi soir, comme quoi tout arrive à force de patience ; en vrac, le WE, le ciel dégagé toute la nuit, pas de lune, pas de vent, la possibilité d'anticiper et de préparer tout le matos! Les batteries chargées et qq munitions dans le véhicule, me voici en route à 100km de là pour le parking de la Serva, 1100m d'altitude. L'équipement : Lunette Takahashi TSA 102/800mm avec flattener sur monture em 200/FS2, Nikon D810A, guidage par lunette Takahashi GT40/240mm et caméra Sbig STI en parallèle, traitement Image Plus L''image d'une nuit de pose sur le couple de la grande ourse, M81/82 et de ses voisines, température entre 6 et 8°C, 58poses de 300s à 800iso La full en cliquant sur l'image comme d'hab, attention grande taille J'espère que l'image vous plaira, bon ciel à tous, Martial
  12. 5 points
    Bonjour, Messier 63 en poses courtes. 1200*6'' à la lunette apo 102 5.1 TS J'ai galèré plusieurs soirs avec des étoiles qui ressemblaient à des traits en poses de 6'', c'était curieux. J'ai changé d'optique, du newton à la lunette, refait 20 fois l'équilibrage, la Map, essayé de guider et j'en passe... rien à faire. Si, des bordées de jurons. Pour finalement, hier midi, avoir remarqué comme un tac tac toutes les secondes dans la monture. Une fois un peu secoué le transfo, miracle plus de bruit et remiracle plus de trait durant la nuit. C'était juste un ptit pb d'alim sur la monture....Me suis traité de tous les noms. La prochaine fois avant d'essayer tout et n'importe quoi, jme pose et je réflèchi... Enfin je dis ça....
  13. 5 points
    Bonjour, encore une belle et chaleureuse sortie pleines de rencontres et de découvertes. Mais ce coup ci en compagnie de mon petit Mak et de mon Apn également Beaucoup de visuel au programme et curieusement mon petit instrument ne ma point déçu bien au contraire, après une mise en station plus sûre me voilà parti sur celle qui je vous l'avoue m'a beaucoup touché la première fois. M42 était juste magnifique à cette altitude, évidement petite balade sur les autres oculaires du coin histoire quand même d'en prendre pleins les mirettes, papotage en tout genres et hop direction m81 & M82 pour voir ce qu'il en ressort. Le Meade plossl 26mm C'est voulu très bien jusqu’à présent sauf qu'ici j'ai du les séparées pour pouvoir en profiter pleinement. En effet celle-ci ce retrouver en périphérie limite hors champ dans l'oculaire, ben pas grave ça reste très beau Du coup reprise de papotages et petit emprunt d'un 40mm au passage, ah, c'est mieux je vous l'avoue, ce couple est juste magnifique ( va falloir invertir je crois) Bref je regarde et re regarde en me délectant du suivi, c'est tout de même incroyable de pouvoir observer, partir et revenir tout en constatant que la cible est toujours là Bien c'est pas tout, reprise du mode curiosité, M13, très chouette! , M101 visible mais manque du détails . Passage sur Mars, trop mimi, toute pitite mais quelques détails apparaissent, Mizar et Alcor et j'en passe.... Top, top, top! Sans compter les nombreuses autres observations sur d'autres tubes et également prise de vues de NGC 4525 et bien plus encore..... Bien c'est pas tout mais il est 4h du matin, faudrait penser à rentré, une bonne grosse 1/2 heures plus tard que vois-je? Juju, Saturne et miss Moon plus très loin Heu.... Je fait quoi la? Oui c'est ça, deuxième tournée, deuxième mise en station et direction la grosse Bon là grosse déception, à part une boule blanche et ses satellites aucun détails apparaît Map super difficile, essai du 10mm, avec et sans Barlow. Le 25mm, rien à faire ça veux pas Je tente donc Saturne, ouch! une tache légèrement ovale! Une olive! Pareil, impossible d'en voir plus Je me rabat sur sélène il est tard, non tôt! (6h20)Je remballe et vais me reposer . Contrarié voir un peu frustré malgré tout par Juju et Sat le sommeil n'aura duré que 2h. Je joins 4 Images, une du site du Hautacam, le pitit Mak de Jojo, le Dobson 400mm d'Henri, le chapelet Juju joue aux billes et pour Sature, je vous épargne de l'olive! A bientôt les amis (es) Joel
  14. 4 points
    Enfin la CCD reçue, j'ai pu la tester hier, pas les conditions optimum comme tout le monde a eu, mais j'étais en congés à Prague ! Pour le setup c'est fait avec une petit lunette Perl80 qui a pas mal de chromatisme... j'ai utilisé un filtre jaune (merci Matthieu Conjat) pour essayer de le réduire au maximum. Bon la lunette est petite donc pas évident d'avoir du flux sur ces objets hors M13. Voilà les images. Ce qui il y a de super sur M13 ce sont les 2 étoiles de magnitude ~7 de part et d'autres de l'amas, c'est comme ça qu'on le reconnait avec des jumelles ! Ca rend bien je trouves. A+
  15. 4 points
    bonjour à tous, un remake d'une nébuleuse dans Orion que j'avais déjà tentée l'an dernier mais dont j'ai refait quelques poses en luminance le 31 Décembre dernier depuis l'observatoire sirene. Toujours pas transcendant (elle n'est pas facile la bougresse!), surtout qu'il y avait une grosse rotation par rapport aux poses de l'an dernier d'où un recadrage drastique ! Par contre, j'ai gardé la taille réelle. sinon C8/GP-DX + réducteur 0.5 optec + filtres LRVB astronomik + atik16HR autoguidage en // avec fs60c et dmk41 avec phd guiding L : 37 x 300s avec artemiscapture en binning 1x1 RVB : 6 x 180s avec artemiscapture en binning 2x2 prétraitement imageviewCA, DSS traitements iris (ddp), photoshop, noiseware a+ stéphane
  16. 4 points
    Bonjour ben voila, une de plus bonne chance je vous aide, elle est très basse
  17. 3 points
    Bonjour à tous, peu de turbu hier soir et pas de vent... Humidité bien présente et très forte pollution lumineuse, donc j'ai utilisé un filtre Ha/OIII baader booster, histoire de couper un peu j'ai essayé d'équilibrer les couleurs au mieux (le bleu est un peu coupé...) Je referai tout cela dans un mois en hte Ariège sous un ciel d'enfer et sans pollution lumineuse !!! Newton "maison" optique et méca de 410 mm F/5.6 + Paracorr 2 sur Sony A7S Astrodon à 3200 iso. Traitements sous Siril, Astra image et CS6. Monture AP900 GTO. Messier 51 : 80 poses de 30 sec. Messier 106 : 60 poses de 30 sec. Messier 63 et 64 : 60 poses de 30 sec. Phil
  18. 3 points
    Bonjour, NGC3718 en 750*12'' newton 203 f/d 3.8 Initialement, j'avais prévu deux nuits de plus, mais comme je le raconte avec M63, je les ai perdues à rechercher le pourquoi du parce que du comment : des traits au lieu des ronds... Du coup, bin j'ai fait un tri moins sévère sur les poses. Faut que je me fasse une check liste.
  19. 3 points
    J'aime bien le cratère gauche Wurzelbauer car suivant l'éclairage apparaît pendant une courte période une tête de gorille ou d'orang outan. En penchant la tête à droite de 45° vous la verrez plus facilement. A droite c'est le cratère Gauricus. Image récupérée du 14/02/2019 le film était pas terrible mais comme ces cratères ne sont pas souvent imagés... Je vous l'avais déjà présenté dans ce post : http://www.astrosurf.com/topic/112709-petit-délire-le-visage-dans-wurzelbauer-03-et-040717-clavius-au-625-mm/ Bonne journée. Luc CATHALA
  20. 3 points
    Oui, je vois bien quelque chose qui ressemble à une tête de gorille Mais ma femme me prend pour un timbré
  21. 3 points
    Comme je ne désire pas que cette information soit détournée de son usage original par ceux qui prennent tout au premier degré (et il y en a beaucoup) je me dois de préciser ceci. Si si j'y tiens... :
  22. 2 points
    Bonjour à tous, En 2017 j'avais commencé cette galaxie mais sans pouvoir la finir alors profitant des qq jours de beau temps j'ai pu compléter le travail. Je vous laisse juge du résultat. Bon ciel jérôme
  23. 2 points
    Bonjour, Voici une image de ngc 2841, prise dans la nuit du 25 au 26 mars. Une balade dans la full (clic-clic), notamment en haut à gauche de l'image, vous permettra de voir un joli groupe de galaxies, dont une de face très sympa Il y a 3h de luminance en bin1 et 40mn par couleur en bin2, le tout par 5mn unitaire. Fwhm 2.3" sur l'empilement. Newton 253/934 (asa x0.73) et CCD ICX814 Nathanaël
  24. 2 points
    Bonsoir, Ce week end j'ai tenté 2 objets : St15 et CIT6 Observation de St 15 St 15 est une candidate nébuleuse planétaire. Les différentes images des surveys optiques indiquent la présence d’un objet rond et assez faible. Rien dans l’infra-rouge moyen, ce qui n’est pas bon signe pour une NP. Cette candidate n’est pas facile à placer dans la fente du spectro, par manque d’étoile dans son environ proche. J’ai fait 3 poses de 20 minutes en décalant la fente pour être sûr de ne pas la louper, mais ça n’a rien donné. Si le signal dans le visible était concentré dans une raie particulière (Ha ou [O III]), je l’aurai très probablement détectée. Pour moi c’est un objet à spectre continu, mais je n’ai pas d’idée particulière sur sa nature, peut être un galaxie faible ou lointaine ? Après quelques recherches l’objet est en effet identifié comme galaxie dans cette publi : http://simbad.u-strasbg.fr/simbad/sim-ref?bibcode=2009AJ....138..338S Quelques images de l'objet en question dans les surveys optiques (DSS2, PanStARRS, SDSS9) : Observation de CIT 6 Dans la même soirée je suis passé sur une possible proto NP autour de l'étoile CIT 6 (RW Lmi). CIT 6 est une étoile variable carbonnée en fin de vie, entourée d'une épaisse couche de poussières qui absorbe et filtre les radiations émises par l'étoile centrale. CIT 6 est un véritable phare cosmique dans l'infrarouge comme on peut le voir sur l'image WISE dans l'IR moyen (en bas à droite), c'est assez impressionnant. Voici une image dans l'infrarouge proche du disque de poussière entourant l'étoile mourante (imageur NICMOS embarqué sur le HST). Source : http://simbad.u-strasbg.fr/simbad/sim-ref?bibcode=2002ApJ...576..429S Le cycle de l'étoile est d’environ 2 ans et son amplitude de ~2 mag (on vient de passer l’intensité max). En ce moment sa magnitude devrait être d’un peu plus de 12. Voici le spectre que j'ai obtenu en seulement 5x5 minutes de poses avant que le tube ne tape sur le pied de colonne : Mon spectre est finalement très proche de ceux obtenus lors des phases de haute luminosité de l'étoile en 1977, 1979, 1998 et 2000. Je crois qu'i n'y avait pas de nouveaux spectre dans le visible depuis 18 ans ! Lors de cette phase on voit bien la raie Ha en émission et qui indique le présence d'éjection de matières autour de l'étoile. Evolution du spectre de CIT6, Source : http://simbad.u-strasbg.fr/simbad/sim-ref?bibcode=2002ApJ...576..429S. Quelques infos supplémentaires ici. Voilà c'est cool la spectro, à chaque nouvel objet observé on entrouve une porte vers un domaine inconnu. lionel
  25. 2 points
    Bonjour, je n'avais jamais imagé cet objet pourtant assez connu à cause de sa ressemblance dans certaines conditions à une tête de Hibou. C'est maintenant chose faite, l'image a nécessité 55 poses de 5 minutes en Luminance bin1, assemblés avec 3 x 15 poses en RVB bin 2. J'avais fait quelques poses en ha que je n'ai pas utilisé. Astrosib 360 + moravian G4-16000, acquisitions Maxpilote en automatique, FWHM sur brutes avec suivi : 2.8", ce qui correspond à un seeing d'environ 2,4", c'est en amélioration voici l'image du champ complet, réduite pour le forum : Version full à la taille d'acquisition, c'est un plaisir de voir tous ces objets dans le fond de ciel : http://astro.equinoxe.free.fr/images/images_constelations/grande_ourse/M_97_full.jpg Un crop sur le Hibou à la taille d'acquisition : Un crop sur un groupe de galaxie sympa (à gauche sur le bord de l'image) que j'ai nommé "la farandole", là on est far far away : jc Mario.
  26. 2 points
    Coucou NGC3628 - La "galaxie du Hamburger" - Tube - LX200 acf 12" - Reduce x0.75 Astro Physics (f2250mm) - Sony A7S Astrodon - 240x30s soit 2h00 au total (3200 iso) - Guidage ZWO 224mc sur DO - Traitements SIRIL (DOF) Photoshop CS6 Je trouve le résultat plutôt correct malgré une turbulence bien présente avec deux heures seulement. Pas de trace de la grosse "virgule" sur cette galaxie mais bon, Il faudrait deux à trois fois le temps je pense J'espère avoir le même cliché à minima pour les frangines qui formeront le Triplet du Lion (d’où le cadrage) Première tentative d'une petite mosaïque pour moi J'attends une percée dans le ciel avant l'arrivée de la lune....... Merci pour vos avis... (J'ai un doute sur le traitement des couleurs) ARNO
  27. 2 points
    Well, it's not supposed to land on the moon, I guess...
  28. 2 points
    et un newton avec un triplet çà n'existe pas? comme çà pas de chromatisme ni de collim
  29. 2 points
  30. 2 points
    Retour sur les bouffées de méthane martien et avancée significative dans l'analyse du phénomène. Sur une observation de décembre 2014 par Curiosity : http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2014/12301420-curiosity-results-from-agu.html Je vous donne à lire la fin d'un message de Daniel concernant cette détection de méthane par Curiosity, qu'il avait posté le 2 janvier 2015. Vaufy : "... Affaire à suivre donc.. sachant que la détection du méthane et de son origine demandera beaucoup de temps et d'investissement à l'équipe et au rover. Pas gagné donc, d'autant que jusqu'ici cette recherche n'était pas vraiment un élément de recherche prioritaire et que le rover a beaucoup de travail par ailleurs.. Pour mémoire et comme évoqué plus haut, on a cru pouvoir déceler du méthane dans l'atmosphère martienne dès 2003 : Le méthane avait été repéré par "Mars Express" et son spectromètre PFS (entre 10 et 30 parties par billion), puis plus tard en 2009 une équipe américaine du "Goddard Space Flight Center" de la Nasa confirmait en utilisant trois télescopes spectrométriques de l'observatoire de Hawaï durant trois années martiennes (soit sept années terrestres). Mais, comme signalé plus haut sur la page précédente, ces découvertes ont été accueilli pour le moins avec une certaine suspicion. Autant dire que les scientifiques qui ont publié ces résultats contestés suivent certainement l'affaire de près .. Le spectromètre laser TLS de Curiosity a été précisément développé pour mesurer la concentration des gaz dans l'atmosphère de Mars. En revanche il fait la mesure à 1 m du sol, tandis que les sondes font leurs mesures sur toute l'épaisseur de l'atmosphère martienne. Perso je demeure dubitatif sur la capacité de Curiosity à établir une mesure de taux de méthane atmosphérique pour l'ensemble de la planète. Sur ce plan, l'orbiteur de la mission ExoMars espéré pour 2017 , "Trace Gas Orbiter", sera sans doute bien plus déterminant." Ce petit extrait pourrait donné l'envie d'aller lire l'intégralité du message qui se situe à la page 45 de ce topic. Datée du 1er avril (en espérant que ce ne soit pas une mauvaise farce), une annonce de l'ESA confirmerait les détections faites par Curiosity par des observations de sa sonde Mars Express. Ce serait ainsi la première détection d'un pic de méthane dans l'atmosphère martienne réalisée conjointement par un rover opérant in-situ et une sonde orbitale. Une nouvelle méthode d'analyse des données explique cette annonce, que certains pourraient considérer un peu tardive. L' événement est d'importance et justifiait cette intervention. http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Mars_Express/Mars_Express_matches_methane_spike_measured_by_Curiosity On peut dire que l'on avance dans l'étude de cette question cruciale. De nouveaux résultats d'observations faites par TGO seraient les bienvenus...
  31. 2 points
    Merci Polo! Oui, ce n'est pas facile, j'ai perdu 90% des images, au moins! mais il suffit de la garder dans le champs pendant 2 secondes et on se retrouve avec 300 images, et si les images sont nettes sans trop de trainée, c'est exploitable. Là il y avait beaucoup de perte. Elle passait quasiment au zenith, et pour la monture altaz c'est beaucoup plus dur, car il faut une rotation rapide du telescope à ce moment là, pas facile à gérer, du coup j' ai perdu le meilleur. C'est plus facile a suivre avec une équatoriale je pense ou alors un peu moins a zenith.
  32. 2 points
    Bonjour Atteint grave le Shaihulud mais quelle série. Bon maintenant il faut travailler le traitement puisqu'il fait pas beau. Je t'ai fait une petite démo sur M66 genre de gain comme en a connu Hubble dans ses débuts. Et encore à partir de la jpg c'est pas le mieux. Bonne journée et encore bravo. Luc
  33. 2 points
    ça y est j'ai un torticolis , merci luc ! bon je vois bien une tête de gorille , bravo luc ! polo
  34. 2 points
    Merci Kaptain, c'est mieux comme ça pour mes vieux yeux
  35. 2 points
    Alain, monte la luminosité de ton écran à fond.
  36. 2 points
    Le dithering ça veut dire que tu décales ton cadre de quelques pixels à chaque pose. Comme ça après réalignement informatique, ta trame et tes pixels chauds ne tomberont pas à chaque fois à la même place. Et avec une moyenne itérée, les mauvais pixels seront mis en minorité partout où ils tombent et seront exclus de la moyenne rapidement.
  37. 2 points
    Le Point a sorti du très lourd.... https://www.lepoint.fr/societe/decouverte-de-la-premiere-espece-intelligente-qui-s-est-autodetruite-01-04-2019-2304985_23.php De l'énorme, même...
  38. 2 points
    L'actualité est décidemment très riche en ce mois d'avril ! En particulier dans le domaine des OG. Après une longue période d' arrêt pour améliorer les dispositifs, les deux observatoires américains LIGO et l'européen VIRGO reprennent aujourd'hui leur prise de données pour une période d'un an (Run O3) Avec des capacités nettement augmentées, cela promet de nombreuses détections de fusion de TN et d'étoiles à neutron... Communiqué sur le site de VIRGO : Virgo et LIGO joignent leurs forces pour une année à l’écoute de l’Univers Les détecteurs de Virgo et LIGO sont prêts pour débuter la nouvelle prise de données, appelée O3, qui va durer une année. La chasse aux ondes gravitationnelles va commencer le 1er Avril quand le détecteur Européen Virgo, situé en Italie à l’European Gravitational Observatory (EGO) et les 2 détecteurs identiques de LIGO, en Louisiane et dans l’état de Washington (États-Unis) vont commencer à prendre des données ensemble. Pendant une année les collaborations LIGO et Virgo vont enregistrer des données en continu et les trois détecteurs vont fonctionner comme un seul observatoire, le plus sensible jamais construit. "Comparé à la précédente prise de données O2, la sensibilité de Virgo a augmenté d’un facteur 2, ce qui veut dire que le volume d’espace observé a été multiplié par 8", explique Alessio Rocchi, chercheur à l’INFN (Italie) et responsable des opérations de Virgo. "La qualité des données enregistrée par les détecteurs est cruciale pour retrouver le signal d’une onde gravitationnelle noyé dans le bruit et remonter à ses propriétés" précise Nicolas Arnaud, un chercheur du CNRS en détachement à EGO et coordinateur de la caractérisation du détecteur. "De nombreux progrès ont été fait depuis O2 dans ce domaine, en particulier grâce à l’implication de toute la collaboration, des expérimentateurs jusqu’aux gens faisant l’analyse de données." Les résultats scientifiques de O3 vont être nombreux et potentiellement de nouveaux signaux peuvent être découverts comme la fusion d’un trou noir et d’une étoile à neutrons. Les données de O3 vont aussi servir à la recherche de sources de très longue durée comme les étoiles à neutrons asymétriques qui tournent sur elle-même. Mais la détection de tels signaux est un énorme défi que la collaboration Virgo-LIGO va relever. Par contre, les signaux venant de la fusion de trous noirs vont devenir des événements très courants, avec peut-être une détection par semaine. Les chercheurs s’attendent aussi à enregistrer plusieurs fusionS d’étoiles à neutrons. "Un nouveau système d’analyse que nous avons implémenté va permettre d’envoyer des alertes publiques dans les 5 minutes" détaille Sarah Antier, une post-doctorante à l’Université Paris Diderot et responsable des alertes rapides pour la collaboration Virgo. "Cela va permettre le suivi de l’onde gravitationnelle avec des détecteurs de neutrinos et/ou dans le spectre électromagnétique, pour une même source vue avec de multiples messagers. Ce type d’observations pendant O3 va nous garantir un recensement des rémanents d’étoiles et une meilleure compréhension des phénomènes violents de l’Univers. Depuis Septembre 2017, les détecteurs LIGO et Virgo ont été améliorés et testés. En particulier Virgo a remplacé ses fils en acier qui ont été utilisés pendant O2 pour suspendre les quatre miroirs formant les deux bras de 3 km de long de l’interféromètre. Les miroirs sont maintenant suspendus avec de fines fibres de silice, une installation qui a permis d’augmenter la sensibilité dans le domaine des basses fréquences, ce qui a un impact important sur la capacité de détection des signaux d’objets compacts binaires. Une seconde amélioration majeure a été l’installation d’un laser plus puissant qui permet d’augmenter la sensibilité à haute fréquence. Enfin, les propriétés de la lumière au niveau quantique sont modifiées au niveau de la détection grâce à une collaboration avec l’Institut Albert Einstein. Cette technique permet d’améliorer aussi la sensibilité dans les hautes fréquences.
  39. 1 point
    Merci pour vos commentaires et remarques. Concernant le fait qu'il n'y ait pas beaucoup de rouge ... j'avoue que c'est la première impression que j'ai eu en voyant ce que donnait l'assemblage RGB ... et puis je m'en suis tenu à ma démarche : ne pas bricoler l'image (il n'y a quasiment aucun post-traitement) ... après tout s'il n'y a pas beaucoup de rouge, c'est que la nébuleuse est comme ça ... ou plutôt c'est comme ça que le voit mon tube avec la caméra et les filtres utilisés. D'ailleurs, concernant les couleurs, je que mon image est très "bleue", alors que pour moi elle était "sensée" être plus verte (et plus rouge sur l'extérieur). Sans doute que pour bien régler les couleurs, il faudrait pouvoir faire une calibration photométrique sur les étoiles du champ, mais je n'ai pas trop creusé la question et j'attends que Siril le propose
  40. 1 point
    Bravo pour cette série, très bonne malgré les débiles de l'éclairage! Et oui, je crois qu'avec plus de poses tu iras plus profond. Ce type de filtre coupe quand même bien la PL. Évidemment, il ne laisse pas non plus passer tout le signal qu'on voudrait, mais c'est un compromis acceptable quand c'est tout ou rien! Daniel
  41. 1 point
    Superbe! quelle richesse dans l'arriere plan! On peut pas opposer poses longues /rapides pour repondre à Raphael_OD , les deux sont complementaires . Une chose est sure par contre c'est qu'avec un echantillonnage plus serré on obtiens de biens meilleures resulats en poses rapides dans nos ciels communs. En tout cas Nathanel ,ton image est magnifique! Bravo Stephane
  42. 1 point
  43. 1 point
  44. 1 point
    Je n'ai pas de G11 mais le jeu aux extrémités dont tu parles n'est pas normal, à ta place je la démonterai entièrement nettoyage, graissage, réglage etc.. ça te permettra aussi de mieux la connaitre. J'ai failli remplacer mon eq6 pour une G11sans goto, mais je crois que vais garder l'eq6. N'ai pas peur de plonger tes mains dedans ce n'est que de la mécanique il faut prévoir un WE la première fois A+
  45. 1 point
    II- Sur des nuées de vapeurs Episode précédent : http://www.astrosurf.com/topic/124994-lumières-des-terres-arides-épisode-i-compagnons-des-bords-du-monde/ Le Dieu était au sommet du ciel et son oeil fixe m'interpellait : "Qu'as-tu fait de tes nuits ?" et le son de sa voix était de millions d'étoiles de cristal s'entrechoquant. Tombant à genoux je m'écriai : "J'ai dormi ! Une nouvelle fois j'ai dormi !" Quelques étoiles filantes se détachèrent du ciel comme des larmes de cristal et j'entendis un rugissement tectonique : "Alors cette fois tu seras condamné à ne rien trouver. Tu erreras sans but entre les constellations. C'est ta pénitence." -"Nooon !' m'écriai-je en m’éveillant. Car j'avais dormi et me réveillai en sueur. Ainsi suis-je revenu une troisième fois jouer à la marelle dans les constellations australes, au rythme des braiments de l’âne et des jappements du renard. Il y a la montée vespérale à la colline-observatoire, montée symbolique aux étoiles car il s’agit d’une ascension vers le ciel, mais aussi grimpette physiquement un peu raide après un abondant dîner souvent arrosé, il faut le dire, au Carménère qui est endémique dans le coin. La nuit est établie et je marche dans mon souffle à la lueur d’une frontale rouge. Des cailloux peints en blanc bordent le chemin. Excellente idée pour le retour, car si à l’aller on trouve forcément le chemin du sommet, au retour il y a plusieurs moyens de se perdre un peu dans la descente, surtout quand on a le nez en l’air. Autrefois la chatte Grisette jouait à m’effrayer en bondissant de buisson en buisson dans la nuit d’encre. Désormais seule la voix du renard sera audible dans le silence minéral de la redescente, comme le jappement de quelque chien de Gabriel dans les lointains. Je monte guidé par Rigil Kentaurus. Alpha et beta du Centaure sont des feux nets et qui ne scintillent pas. A l’ouest le Scorpion plonge derrière la montagne, les pinces en avant, sa fausse comète comme un jet de diamants. Il faut s’habiller chaudement car en toutes saisons les nuits sont au minimum fraîches : nous sommes à 1500 m d’altitude. Et cette fois ce n’est que le printemps. Après la relative chaleur des jours succède vite le froid des nuits. Le ciel de diamant ne les réchauffe pas. On monte au théâtre des contemplations comme le pénitent va au pèlerinage. Il y a quelque chose de la cérémonie. Chacun a ses rituels. Xavier arrive toujours frais et dispo après l’un de ses désormais mythiques cycles de sommeil. Bruno règle ses écrans rougeâtres. Je trébuche sur un caillou pourtant peint en blanc. Tout est bien. Il y a une belle heure, quand le ciel se pare de teintes sombres. Le bleu a viré au violet puis à la violine. La nuit arrive rapidement, elle prend le pas sur le jour avec force, avec puissance, implacablement. Le vent qui souffle ici régulièrement en journée tombe d’un coup, une histoire d’inversion des températures semble-t-il. Un silence absolu se fait alors, sans bruissements d’insectes, sans aucun des bruits résiduels auxquels on est habitué. C’est un silence où le son lui-même pourrait ralentir, s’engluer, se figer. On pourrait entendre battre son coeur. Alors dans l’atmosphère ultra-stable, les étoiles s’allument vraiment. Sans aucun scintillement. Nettes, même au ras de l’horizon. Elles brillent fixement dans un silence spatial. Une angoisse se fait. Sentiment d’être un primate égaré sur un grain de sable en orbite autour d’une étincelle perdue en bordure de cent milliards d’éclats de cristal. Ce n’est pas un environnement conçu pour l’humain, on le sent, on le ressent intimement par toutes les cellules du primate destiné à ramper. Sur le terrain, le sentiment est d’être dans un cirque lunaire ou sur le piton central de quelque cratère, à la surface en tout cas d'un astre sans atmosphère. Encore une fois les étoiles brillent d’un éclat fixe. Les nuits ici ne sont pas romantiques, mais stupéfiantes, hypnotiques et implacables. Le ciel n’est désormais plus sombre mais comme fait de matière noire, de cette qualité de noir connue uniquement des lieux oubliés. Ce n’est que plus tard, quand la voie lactée sera levée, que nous retrouverons même nos ombres dans une nuit toujours sans diffusion mais éclairée de millions de soleils. Xavier est venu avec un programme millimétré, méthodique, une vraie machine. C’est “la máquina”. Bruno semble venu avec un programme assez souple, mais un programme. Quant à moi je n’ai absolument aucune idée de rien, comme souvent. Je retrouve l’observatoire à toit roulant, qui abritait un C14 sur une Gemini 41, dans un triste état. Des indélicats ont saccagé les lieux alors qu’ils étaient cependant mandatés pour en être les gardiens. La monture a été pliée sur sa base par un choc avec le toit roulant. Le tube optique, qui était véritablement au-dessus du lot de la production industrielle et qui m’avait si souvent enchanté par ses images découpées au rasoir, gît démonté dans un coin. Rien d’irréparable probablement, mais une tentative idiote de démontage de la lame de fermeture et de recollimation dont il n’avait absolument pas besoin a parachevé le saccage. Il est inutilisable pour cette fois. Je me souviens qu’il reflétait une voie lactée si brillante qu’on aurait dit que des gouttes de cristal ruisselaient sur son tube d’aluminium. Plus tard dans le séjour nous tenterons de réparer une partie des dégâts mais sans y parvenir totalement : l’appairage de la lame de fermeture avec le miroir primaire est perdu. Il faudrait un banc optique. Grand dommage pour ce tube vraiment exceptionnel qui j’espère trouvera une deuxième vie, mais pas pour ce séjour. Seul le lit est intact dans l’observatoire. Ce n’est pas l’accessoire d’astronomie le moins utile. Nous y pratiquons de temps à autre une sorte de régime de la couchette chaude, comme dans les bateaux, partageant les siestes non pas en fonction des coups de tabac mais des coups de millions de soleils. AH, se perdre à nouveau dans les constellations éclatantes, surchargées ! Reprendre contact avec ce ciel sauvage qui danse une ronde de lumière autour du pôle Sud. En cette saison le navire Argo émergera de la montagne en deuxième partie de nuit, en marche arrière, la Poupe la première, rapidement suivie de la Carène puis des Voiles. En 2011 j’avais écrit : “Ici le ciel est sauvage, dévorant et fou ; chaque soir il prend la terre et l’étreint dans un accès de beauté” (1). C’est toujours vrai. Le C14 étant aux fraises faute aux barbares, je m’empare du 406 (TN 406/1827). L’idée d’utiliser un escabeau pour accéder à l’oculaire me paraît incongrue, ah ces Newton sont étranges. Je fais ma révolution culturelle et me retrouve vite perché à des hauteurs vertigineuses, le bazar est branlant sur le sol inégal, le gros Dobson en revanche est dur sur ses axes, du coup il faut tirer et pousser avec force mais douceur tout en même temps, enfin je vous jure, mais où est l’axe de déclinaison, ah oui il n’y en a pas. Pour couronner le tout Xavier me met en garde : “ne tombe pas dans le trou du Dobson”. Me prend-il pour un benêt, effectivement je manque plus d’une fois tomber la tête la première sur le primaire, manquerait plus que ça, sûrement sept ans de malheur en perspective ? Au moins sur les SC y’a-t-il une lame de fermeture, on ne risque pas de tomber dedans, mais qui a été m’inventer un truc pareil je vous le demande. Un Monsieur Dobson, moine de son état, ben voyons. Il aurait mieux fait d’inventer une marque de bière. Et où est l’axe de déclinaison ? Ah mais c’est qu’il n’y en a toujours pas, et justement le trou du Dobson ce n’est pas ça me dit-il, mais le croisement des deux axes au zénith, du coup plus rien ne bouge ou à peine. Mouais, me dis-je, ça bouge à peine ça je m’en étais rendu compte, sauf l’escabeau qui a la danse de saint-Guy. Ca s’annonce folklorique. D’ailleurs le dieu accroché au sommet du ciel m’avait prévenu : tu accoucheras dans la douleur. Ce que je fis. Rétrospectivement ces quatorze nuits se rassemblent en une nuit unique où je tâtonnai pour tenter de retrouver des chemins, bravant la malédiction. Pour le fun je pointe Mercure dans le couchant. Au 406 avec les Naglers 16 puis 9, quoique très brillante elle ne révèle pas grand-chose et, à la réflexion (c’est le cas de le dire), rien du tout. Saturne au Nagler 9 est en revanche très fine. C’est une très belle vision, avec la division de Cassini bien sûr mais également celle de Encke, l’anneau de crêpe, l’ombre des anneaux sur le disque, l’ombre du disque sur les anneaux, les pôles assombris donnant une sensation de relief à l’ensemble. Trois satellites sont visibles. Bref, c’est la quasi totale saturnienne. Mars, au Nagler 9. Fine, des détails et formations sont perceptibles contrairement à juillet où le confetti orange était noyé sous une tempête de poussière globale. La calotte polaire, brillante, donne du relief à l’ensemble. On voit la sphère. Mars est une orange, si j’osais. Xavier m’invite à observer NGC 6496 dans le Scorpion, avec son flying Strock (TN 254/1200). C’est un amas globulaire ovale. Etonnant. Non résolu, il est discret mais une poignée d’étoiles apparaît au centre. Dans le Scorpion toujours et en revenant de M7 pour le plaisir, je tombe sur NGC 6441 ou “amas des pépites d’argent”. Le petit globulaire apparaît assez concentré, mais comme entouré d’un léger halo au Nagler 7. Mais tout s’enfuit rapidement à l’ouest, la fausse comète sombrant derrière la montagne dans un ultime jaillissement de diamants. Pour renouer avec le ciel austral je pointe Rigil Kentaurus : deux composantes dorées apparaissent. Il est toujours émouvant de contempler ce système, triple en fait, dont le troisième larron ici invisible est l’étoile la plus proche. Plus à l’ouest les nuages de Magellan sont éclatants. Perchée au bord du grand nuage, la Tarentule attend. Il me semble que ses yeux luisent. Au gros Dobson j’appelle Bruno, qui me demande s’il y a un filtre… Mais non. Avec le Nagler 9 elle explose. Le grand nuage déborde largement du champ. La Tarentule brille. Ses petits yeux sont perçants. Son corps est tourmenté de volutes, de nodules, de filaments verts et maléfiques. Elle est complexe et tourmentée, filandreuse. Au Panoptic 41 elle tient cette fois intégralement dans le champ. Impressionnante, menaçante, elle rayonne d’un vert empoisonné. Oméga du Centaure est absent en cette saison. Je me souviens que c’était un bouillonnement d’étoiles parfaitement résolues. Une flambée de soleils. Par un effet optique l’oeil le faisait s’animer, bouillonner. L’étalement de soleils sur une si grande surface était impressionnante. On aurait pu palper ou lécher ce miel stellaire. Mais cette fois il est absent et restera perpétuellement juste sous l’horizon, au désespoir de Bruno. Mais un autre amas globulaire perce le ciel. Dense, il est à la fois énorme et très brillant. C’est un phare. C’est 47 Toucan. Au gros Dobson avec le Nagler 16 c’est un puits de lumière granuleux. La perspective se renverse et je vois distinctement des billes, comme des bulles de lumière mousseuse qui en éclabousseraient les rives obscures. La Croix du Sud se lèvera bien plus tard et je revisiterai d’ailleurs les classiques avec un plaisir toujours intact, même si je n’en ferai plus l’énumération détaillée ici. D’ailleurs en cette saison la voie lactée se lève tout aussi tardivement, paresseusement. Mais elle émerge de la montagne dans une gloire de lumière. Très contrastée, tourmentée de nébuleuses obscures qui lui donnent relief, épaisseur et volume. Une belle Capricornide raye le ciel d’un trait de diamant. Puis Eta Carène apparaît au ras de la montagne. Je m’en empare avec avidité et le gros Dobson. L’hypergéante explosée montre clairement deux lobes avec un Ethos 13 : la nébuleuse de l’Homoncule. C’est un double champignon atomique, l’un au-dessus, l’autre en-dessous, l’étoile au centre. L’ensemble est vu de trois quarts, j’ai l’impression d’être positionné au-dessus. Le lobe supérieur est saillant, tandis que l’inférieur, plus petit et partiellement masqué, donne une profondeur et met l’ensemble en perspective. Le double champignon, atomique au sens littéral du terme, est stupéfiant de relief. Dans les deux lobes sépia des détails sont visibles. Oui il y a des détails, quand bien même l’ensemble émerge au ras de la montagne et ne doit pas encore dépasser 10 degrés de hauteur. Je remplace l’Ethos 13 par tous les Naglers à ma disposition, successivement les 16, 9, 7, 5. Mais c’est au 13 mm qu’elle reste définitivement la plus belle. Les deux lobes sont finement détaillés. Des structures complexes y sont visibles. Il y a des zones sombres et de densités différentes. L’ensemble reste petit à l’oculaire, mais les deux lobes donnent une impression de relief irrésistible qui restitue profondeur et perspective. J’assiste en direct à l’explosion d’une supernova. Pour rire je tente un filtre OIII. L’étoile vire au rouge sombre, certaines nébulosités gagnent un tout petit peu en densité, mais globalement l’ensemble s’éteint : c’est définitivement nature qu’elle est la plus belle. Je reprends mes esprits après une longue contemplation. Le silence est opaque. Ahh si, vers le fond du cratère, enfin du terrain, le bruissement très étouffé de quelque engrenage repositionne un instrument automatique. On pourrait presque s’attendre à capter, par un micro resté ouvert sur l’autre bout du monde, le grésillement nasillard d’un journal de 20h sur TF1 ou autre émission d’infotainment. Je n’ai jamais trop compris cette pratique en chambre, si j’ose dire, mais enfin c’est ainsi. Et puis d’ailleurs, on n’entend rien. Sinon le battement de son coeur. Je m’étais fait la promesse de ne plus acheter de matériel : trop d’instruments dorment au placard, dont les miens. Trop peu d’occasions d’observer, entre les obligations typiques de l’agitation boréale, la météo rarement favorable et les grandes fatigues vespérales. Exit les achats de matériel, donc, mais s’offrir du ciel ça oui. Raison de ma présence ici. J’ai néanmoins et pour une fois fait une entorse à cette règle (car toute règle n’existe que par ses exceptions, n’est-ce pas), en raison justement de ce voyage : je me suis offert une paire de jumelles Omegon 2,1*42. J’ai longuement hésité avec les nobles Vixen, mais ces dernières étaient notablement plus lourdes et surtout plus chères : normal, il doit y avoir plus de verroterie dedans. Et je ne suis pas déçu, je gagne facilement une magnitude, avec un champ gigantissime style 20 degrés. J’ai des yeux de lémurien. Je suis un lémurien dans le désert. Ces petites jumelles droites n’ont de sens que sous un ciel d’exception, je reste donc quelque part cohérent avec mon propre raisonnement. Il n’y a pas de petites satisfactions. J’alternerai ainsi les 2,1x42 et les plus classiques 15x70 pour revisiter les riches amas ouverts qui se bousculent une fois la voie lactée levée. Car remonter la voie lactée, de la Croix du Sud à Sirius, c’est remonter des rivières de perles sur un fleuve de lumière ! Dans la Poupe, NGC 2451 est microscopique aux 2,1x42, petit aux 15x70. Quelques étoiles bleutées accompagnent un solitaire orangé. L’ensemble est discret mais a le charme des lointains. Juste à côté NGC 2477 est étendu, peuplé, riche. Tout à la fois étendu et compact. On dirait un amas globulaire, mais complètement résolu. Ouvert, en somme. Un des plus beaux amas du ciel austral, à mon sens. Dans la Carène NGC 2516, “The Diamond Cluster” le bien nommé, est plus spectaculaire. Plus clinquant aussi. Aux 2,1x42 c’est à peine un petit paquet d’étoiles serrées. Aux 15x70 les gemmes colorées se révèlent. Etendues sur du velours noir, c’est une explosion de couleurs, de lumières. Des étoiles oranges contrastent avec les bleus et les blancs purs, francs et frais, des étoiles alentours. Dans la Carène toujours, NGC 3532, ou “football cluster”, est beaucoup plus dispersé. Il exhibe quelques dizaines d’étoiles blanches, mais une poignée d’étoiles jaunes contrastent comme des opales de feu sur un lit de diamants. Dans les Voiles IC 2391 est une petite chose qui exhibe sept ou huit aigues-marines blanc-bleutées Bien regroupées, elles sont d’aspect semblable, et forment un petit trapèze éclatant et frisquet. Plus loin mais toujours dans les Voiles, NGC 2547 montre une trentaine d’étoiles dispersées, comme une poignée de poussières de quartz bleu. Aux 2,1x42 c’est un fleuve de perles. La voie lactée, nuit après nuit, montre des volutes tourmentées, les nébuleuses obscures plus noires que le noir du ciel. L’impression de relief, de densité et de profondeur est magnifiée par ces petites jumelles de théâtre. Mais le théâtre est cosmique, et je reviendrai au fil des nuits en longues contemplations sur le fleuve des perles. En attendant je repasse au gros Dobson. Vite, au sud-ouest je retrouve NGC 253 : la galaxie du Sculpteur. Evidente, vue de profil ou plutôt de trois quarts elle apparaît en diagonale et exhibe ses spires ostensiblement. Un reste de pudeur l’empêche de se montrer de face, mais ce profil vu de trois quarts restitue une sensation de profondeur. Fine et évidente au Panoptic 41, elle emplit le champ oculaire au Nagler 19. Je distingue facilement des différences de densité dans la matière et les gaz environnants. Dans le Sculpteur toujours et infiniment plus discrètes, NGC 7507 et NGC 7513. Au gros Dobson elle sont dans le même champ avec le Panoptic 41. La première m’apparaît comme une galaxie elliptique vue de face. La seconde, plus loin, est une spirale vue de trois quarts. Au Nagler 19 j’en discerne la barre, en diagonale, mais même ici sous le ciel de diamant et avec un grand diamètre les spires sont difficiles. L’ensemble reste discret. Dans la Dorade, NGC 1566. La galaxie se devine dès le Panoptic 41, mais elle est détaillée au Nagler 16. J’essaye le 9 mm mais elle s’assombrit. Je repasse au 16, qui est définitivement le meilleur ici. La galaxie, vue de face, est brillante, bien structurée. Deux spires sont détaillées, avec des différences de densité perceptibles. L’ensemble baigne dans des volutes de gaz. J’ai l’impression d’observer un flocon de neige figé dans un voile de givre. Un peu plus bas, NGC 1596 est bien perceptible au 16. Vue par la tranche et en diagonale, elle est nettement moins spectaculaire mais le fuseau est évident en vision directe. Par un effet de perspective et de reconstruction cérébrale sans doute, j’ai l’impression au bout d’un moment qu’elle s’enfuit. Une âme en fuite, me dis-je. Non loin et toujours dans la Dorade, NGC 1553 et 1549 sont deux petites choses vue par la tranche, la première me semble horizontale et la seconde presque de face, comme de trois quarts. Deux tachouilles figées dans l’éternité. Dans le Grand nuage de Magellan, NGC 2080 ou nébuleuse de la tête de fantôme, est brillante mais irrégulière. Un coeur baigne dans des voiles de gaze. On sent les énergies à l’oeuvre, on devine des processus physiques sûrement complexes. Il y a un côté vivant et dynamique. Mais hormis la curiosité, peu d’émotion pour moi au final. Toujours dans le GNM, NGC 2077. Ouh voilà qui est bien complexe. On dirait des traces de pattes de chat, Grisette qui aurait marché dans de l’encre verte. Le PSA indique aussi 2078 et 2079. Je veux bien le croire. Il y a un entrelacs de nébulosités, l’encre verte a été projetée entre les traces de pattes. De très fins filaments sont perçus directement. Il y a comme des voiles de fumée, des fumées vertes bien entendu. Il y a à la fois du spectacle et de la finesse. Intéressant à détailler en prenant son temps. Mais je plains les dessinateurs. Plus tard, en bordure de la Dorade, dans le Centaure, IC 2944 ou “Nébuleuse de la Poule qui court”. Je ne discerne aucune poule, et encore moins au galop. L’ensemble est plutôt diffus et, pour tout dire, tient plutôt du rond de fumée céleste. Il faut y passer du temps et utiliser la vision décalée, même ici sous le ciel andin et au gros Dobson. Alors apparaissent des zones de contrastes différents. Des brumes de vapeurs. Des souvenirs de fumées. Dans les Voiles, je trouve NGC 3132. La nébuleuse planétaire exhibe ses pétales de fleur vus de face. Il y a en fait, autour du résidu d’étoile bien visible, un rond de fumée. Celui-ci semble se diffuser sur les bords, formant ainsi trois pétales. En prolongeant l’observation je vois des différences de luminosité dans ces pétales, qui apparaissent mouchetés. Il y a un effet pommelé. Bien que petit, l’ensemble est délicat, à la fois contrasté et doux. Intéressant et beau, à condition de s’y attarder un peu. Bien plus à l’est, je m’échine à chercher le casque de Thor. Tout est difficile, ça freine, ça grippe, j’accouche dans la douleur, le dieu n’avait pas menti. Mais tout de même, s’acharner à ce point ! Xavier qui passe par là me le trouve en 5 secondes d’un air désinvolte. J’en suis comme deux ronds de flan. Le Casque de Thor est ici magnifique. Bien que discret, même avec le gros, il se révèle au filtre OIII. Au Panoptic 41 je distingue 2 extensions, Xavier en voit directement 3. Evidemment. Le centre forme une bulle bien structurée. La partie située à l’avant est plus brillante. Assez brillante, même. A la contemplation, il y a des différences de luminosité maintenant évidentes dans la bulle. J’y passe un moment. C’est tout de même la transfiguration de l’objet aperçu sous le ciel boréal des Vosges moyennes du nord. “Sculptorides” et “Carénides” abondent. Elles laissent des sillages de fumée verte qui se mettent rapidement à onduler, en une sorte de danse au rythme des turbulences de la haute atmosphère. Il pleut des météores danseurs. Mais dans la nuit résonnent des coups sourds, comme un martèlement rythmique, antique. Xavier s’est redressé et frappe lourdement le sol de ses pieds. Il s’agit là de quelque danse ancienne, me dis-je, la vivante réincarnation de rituels indiens sous le ciel hypnotique. Et d’ailleurs il émet maintenant une sorte de psalmodie : “houlà houlà, làà, houlà houlà làà... !”, en rythme. Il est toujours déconcertant de constater les effets de l’indicible sur les gens. Un peu plus et, mais oui, il se roulerait au sol façon crise d’épilepsie. Les effets du ciel-qui-rend-fou, sûrement. Peut-être va-t-il même falloir se dire adieu, ah mourir ici sous des larmes de cristal ! Mais la litanie se mue très vite en quelque chose de bien plus prosaïque : “Merde, meeerdeeuh !” et je dois sortir de ma transe. Non cette fois c’est sûr : il a dû casser un crayon. Au moins. ...Et c’est tout de même moins pire en réalité, car il est victime d’une invasion de fourmis. Type sud-américain, piquantes quoi. Attirées par les victuailles qu’il trimballe dans son sac à dos, sans doute. Ah la gourmandise. Et puis aussi quelle idée, me dis-je, planter son Dobson sur une fourmilière. Je retourne à mes observations. Vite dans le Paon avant qu’elle ne disparaisse, NGC 6744 : vue de face, faible et diffuse au 16, allongée dans le sens nord - sud au 9, à force d’observation j’y perçois des zones de densité différente et, mais oui, plusieurs spires ou au moins des départs de spires ! J’en ai noté 4, peut-être 5 mais sans certitude. Tout est dilué dans des voiles de brumes vertes sur des rivages phosphorescents. A proximité il y a un petit globuleux brillant, NGC 6752. Résolu et bleuté il semble néanmoins s’étendre dans quatre directions. Une petite croix de diamants. A côté brille une étoile, comme un compagnon d’éternité. Une éclatante Carénide griffe le ciel, Xavier marmonne qu’il a failli crier “lumière”, ça devait être une magnitude -3 ou -4. Elle laisse une longue traînée verte persistante. D’ailleurs de retour dans la Carène, qui en a profité pour bien monter, et après bien des errements, je retrouve NGC 3324. La Nébuleuse Gabriela Mistral. Née justement ici, dans la vallée de l’Elqui, la poétesse chilienne révèle son profil aquilin dès 16 mm. Un peu plus bas brille un amas ouvert que j’identifierai plus tard comme NGC 3293. En son centre repose une gemme orange. Mais c’est avec un filtre OIII que la poétesse se dévoile complètement. L’ensemble est curieusement assez compact et brillant, je peux passer au 9 mm. Mais je préfère toujours le 16 qui donne évidemment plus de champ et de lumière, et restitue au final mieux l’ensemble dans son jus, si j’ose dire. Le profil aquilin est tout à fait évident, et ce visage vu de profil se dilue dans une traînée de brumes. Un fantôme dans la nuit. Mais la danse de Saint-Guy de mon escabeau s’amplifie et soudain un déséquilibre se fait dans l’équilibre précaire des forces qui composent d’ordinaire le trio échelle - Dobson - observateur. Des pensées s’enchaînent rapidement : ne pas perdre l’objet très laborieusement trouvé, mais je renonce vite et dois choisir entre tomber sur le Dobson et choir au sol. La première option est inenvisageable, je risquerais d’endommager le primaire, alias le Précieux. La seconde est moins enquiquinante, je risque juste de me casser la jambe. Mais le dixième de seconde de réflexion est passé et je chute en épargnant le Dobson, au péril de mes membres. Une dernière pensée stupide me traverse l’esprit : Xavier va crier “lumière !”, mais non c’est idiot puisque c’est de bruit qu’il va s’agir. Donc el escabadem : patatras ! Le tout dans un fracas d’aluminium qui se replie. “Ne vous inquiétez pas, je n’ai rien !”, m’empressai-je de dire. Mais personne ne répondit. Je n’entendais que le frottement du crayon sur le papier. Plus loin une exclamation étouffée du genre “meerdeuh j’ai pas le fmvh” provint du secteur des écrans rougeâtres. Heureusement je n’ai que quelques égratignures, bande de sans coeurs. L’univers lui-même s’en fout, qui continue sa ronde de diamant dans un silence opaque. Je me remets de mes émotions lorsque plus tard, à l’est, M42 émerge de la montagne. Ce classique parmi les classiques du ciel boréal mérite la visite ici, sous le ciel parfait, avec un instrument de compétition. M42 montre de grandes ailes de feu vert. Leur extrémité est d’une belle teinte saumonée rouge brique. Mais les ailes sont ici renversées, hémisphère austral oblige. Au centre, dans le trapèze, je distingue une poignée de minuscules points rouges qui deviennent, au Nagler 16, six petites étoiles pourpres. Je reviens au 41 et les ailes de feu renversées forment une coiffe étendue, une sorte de chevelure faite de fibres et de volutes entrelacées. Alors sous la coiffe émerge une forme. Un contour se dessine. C’est le crâne d’un animal. J’y reviendrai souvent et j’aurai toujours la même vision. Ce n’est pas l’effet de mon imagination. Sous les bois étincelants, il y a un crâne, le crâne d’un cerf mort. Au fond de son orbite gauche brille une étoile du champ. C’est une vision insensée mais qui se reproduira pourtant à chaque fois. Je regrette de ne pas avoir osé à ce moment-là mon premier dessin d’astronomie. J’ai même été tenté de le reconstituer a posteriori, mais ce serait erroné et vain. Les ailes renversées sont en réalité des bois de cervidé resplendissants, brûlants. Dessous émerge le crâne, vu de face, comme sorti du néant. Son contour est net. La mâchoire est ouverte sur le vide. Au fond de son oeil gauche une étoile brille. J’ai chevauché un cerf mort sur des nuées de vapeur. En fin de nuit il flamboiera au zénith. [à suivre] (1) C’était ici : http://www.astrosurf.com/topic/6103-croa-fragments-de-vide-au-bord-du-monde-episode-i-vers-lhorizon/
  46. 1 point
    Bien détaillée ta 109 David, is't good Vivement la couleur pour toutes ces belles Bonne journée, AG
  47. 1 point
    Qu'est-ce que j'aimerais raté des images a ce point, un peu jaloux car même quand je crois avoir réussi j'ai pas sa
  48. 1 point
    Merci camarades. Enfin quelques belles nuit. Le ASA10 envoie du paté. Ou du hamburger
  49. 1 point
    Et comme ça tu ne perdras jamais le nord, quelle que soit la direction pointée, toujours droit devant !
  50. 1 point
    L'attente est insoutenable mais ça ne devrait plus trop tarder (?) En attendant cette fameuse image, un autre réseau de radiotélescopes, plus "modeste" que l'EHT, le GMWA (dans lequel figure ALMA) a permis à une équipe de publier les résultats d'observations qui datent aussi de 2017. Il s'agit de l'image la plus résolue à ce jour de la source radio qui entoure Sgr A* Et les enseignements à tirer semblent très significatifs… "ça se passe là-haut" explique tout cela : http://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2019/01/nouvelle-image-tres-detaillee-de-la.html extrait : La très bonne qualité des images nettoyées a laissé apparaître une surprise : la taille et la forme de la source radio paraît plus compacte et plus symétrique que ce que les spécialistes avaient envisagé. Plus précisément, cette forme presque ronde apporte des contraintes sur les modèles théoriques décrivant le gaz entourant le trou noir supermassif qui produit ce rayonnement radio. L'essentiel de l'émission radio cartographiée par le GMVA s'étend de façon symétrique sur 300 microarcsecondes. Cela peut indiquer qu'il n'y aurait pas de jets aujourd'hui émanant du trou noir supermassif. Mais cela peut également indiquer que nous ne voyons pas le trou noir dans la direction de son équateur, mais plutôt par l'un de ses pôles ! Ce qui voudrait dire que l'étendue de la source radio, réduite et très symétrique, serait directement le disque d'accrétion du trou noir, et que son jet de plasma et de particules se situerait dans notre axe de visée ! Au passage, cela indiquerait que l'axe de rotation du disque d'accrétion et peut-être du trou noir lui-même seraient différents de l'axe de rotation de la galaxie... Etonnant, mais possible. Cela est d'autant plus possible qu'une étude différente publiée il y a à peine quelques mois par la collaboration GRAVITY avec les télescopes du VLT avait montré elle aussi que le disque d'accrétion de Sgr A* devait être vu de face, seule façon d'expliquer la cinématique de gaz qui était observée… En haut : images simulées à 86 GHz sans puis avec les défauts de résolution et de diffusion, en bas : images obtenues avec le GMVA (avant et après traitement de la diffusion)