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Affichage du contenu le plus aimé le 11/10/2019 dans toutes les zones

  1. 16 points
    Salut Ce coup-ci, je vous propose une nouvelle cible! Arp 78 en LRVB. Un groupe de galaxies dans le Bélier. Avec comme galaxie principale NGC 772. CT16 f4 sur EQ8. QSI683wsg à moins 35 degrés. Filtres Astrodon LRVB=150-15-15-15 minutes. Sub de 10mn en L et 5mn pour le RVB. Autoguidage. ASI120mm sur diviseur optique. Avec PHD2. prétraitement CCDSoft. Traitement final PS CS6. Bon visionnement. Martin
  2. 10 points
    Bonjour les amis Quelques nouvelles d'ici bon il fais doux mais j'ai pas toujours du soleil ou du bon seeing mais je vous partage quand même ces images moins résolu Tous d'abord avec mon C8 dont j'avais sortie histoire d'avoir un tube a coté de celui en test j'ai commencé avec un ciel encore bleu mais pas autant que le c5 Le Gif black et white obligatoire dérotation par 3 images Les Saturnes bien moins bien que la dernière fois seul trois ser et encore celle du dessous déroté est trop échantillonné pour le seeing apres c'est tous partie poubelle bio barlow 1.8 x Alors ce C5 même jour tous le reste est au c5 sauf l'Iss non c'est pas pour moi, je suis allez a Bastia le chercher puisque j'ai rater l'annonce de Guillaume plus intéressante il etait vachement dans les choux niveau collimation et j'attend un bon seeing pour peaufiné Donc c'est le cadeau d'une amie de mon fils qui a fais une collecte au près des amis commun et qui est passionné d'astronomie et qui voudrais travaillé dans ce domaine je lui souhaite bonne chance et espère que ce cadeau lui donnera encore plus de passion pour ce domaine Bon Juju comme l'azimutal Celestron C5 se etait plus a l'ouest j'ai du et commencer plus tot grace a l'alignement sur système solaire qu'on a pas sur skywatcher ( pointage centrage lune et goto juju) une idée du contraste 1er image et petit resultat car j'ai arrêter occultation toit et il faisait encore jour Sur Saturne c'etait deja plus noir c'est du bio 224 mc b 2x ou 2.5x (je sais plus) j'en ai plusieurs j'ai choisi deux au plouf plouf a la 178 mm La lune ca bouillonnais quand même cliquez pas c'est mieux réduis puis ca lise le bruit a la 178 Une mosa pour me rappeler la difficulté avec une azimutal et expliqué Bon et hier j'ai essayer au Sony même un peu de cp mais la map sur la lune n'as pas suffit faut que je fasse un masque de Bathinov La lune au Sony turbu bien présente mais la video est sympa a voir quand même je vais la conservé pour lui montré quand elle viendra pour les explications lune d'hier et Saturne bien moins bonne bon et j'ai essayer le moustique qui passais près de Saturne et pour avoir la position d'occultation il faillait etre en montagne pas trop de route a coté (montagne corse et assez loin) en bas c'est Saturne lulu 80 Sony a7s du coup c'est petit. j'ai louper le cadrage a la 178 et le c5 avec réducteur de focale dommage bonne soirée et bon ciel
  3. 9 points
    Salut à tous, Me revoilà avec une belle galaxie bien grande dans le capteur avec cette focale. Lieu : Observatoire remote @ Deep Sky Chile – Chili Equipement : RC12,5" f9 : diamètre 317.5mm-focale 2857 mm, échantillonage 0.65" par pixel, champ 0°49' x 0°72' SBIG STL11000M à -15° Filtres HaRVB Gen2 Astrodon Monture Losmandy Titan, Gemini IV fw1.05 Guidage par SBIG Guiding Head en bin3 via AO-L - acquisition 0.4 sec L’exposition : Ha : 68 x 15 min = 17h R, V, B : 22 x 5min = 1h50 FWHM - entre 0.86 et 0.98 pour la luminance - entre 0.89 et 1.29 pour les couleurs Acquisition, autoguidage : The Sky X Prétraitement : PixInsight Traitement : Photoshop CC 2019 Les brutes sont disponibles sur Insight Observatory...
  4. 7 points
    Bonsoir petit souvenir d'il y a 6 ans ( 8 octobre 2013 ) , j'avais eu la chance d'observer cette gigantesque éruption solaire il y avait un peu plus d'activité sur notre étoile à l'époque vivement que tout cela revienne !!!! Lorsque l'on voit notre " petite Terre" à l'échelle , cela devrait nous faire réfléchir un minimum sur notre vulnérabilité Lunette Solaire H-Alpha 230mm F/D9 + PST MOD seeing ( 3/10 )
  5. 7 points
    Au lever de Lune, je fouine un peu à la 90mm (sans filtre serré cette fois et trop poussé à f/25 je pense) Certaines formations et rainures sont impressionnantes : la déformation de la Lune avec la sortie de Tycho donne à réfléchir. En dessous un classique assez détaillé : La mer des Humeurs et Gassendi. Dommage, j'ai pas capté sur la photo/post-traitement les rainures d'Hippallus Je ne voyais pas ce type de relief précédemment, devant la vallée. -------------------------------------- ajout recoupé, réorienté
  6. 7 points
    Bonjour les amis, Je voudrais partager avec vous cette image "one shot" de la Lune prise ce 8 octobre dernier lors d'une session-essai de ma nouvelle caméra refroidie CP basé sur le capteur IMX294 (une Altair Hypercap 294C PRO TEC). Juste pour le fun, j'ai fait un clip de 2000 images (pose elementaire de 10ms, camera était @ -15C ) avec mon C8 @ f/6.3, sans aucun filtre ni barlow, suivi par un traitement rapide 100% AstroSurface Daphnis II. Voici le resultat: Je débute dans l'imagerie lunaire, mais le niveau de détails me paraît assez surprenant (on distingue par exemple Catena Davy et Rima Birt sur la full, pour un échantillonnage modeste de 0.76’’/pixel ). Vos remarques et commentaires sont très bienvenues. Bon ciel!
  7. 7 points
    Ah non, on n'est pas tout seuls en fait.
  8. 7 points
    Notez que 51 Per b est à la portée des amateurs. J'ai ainsi reproduit la manip de Mayor et Queloz dès 2009, soit 14 ans seulement après la découverte, en utilisant un Celestron 11 (28 cm) et un spectrographe sous un toits bien chaud à Toulouse : A gauche l'observation originale de Mayor et Queloz (courbe de vitesse radiale), à droite mon observation. Cette dernière est évoquée ici : http://www.astrosurf.com/buil/exoplanet2/51peg.htm C'est une des choses chouette que j'ai fait en astronomie, mais cela dit, je n'ai pas eu le prix Nobel pour autant ;-) Quant à l'observation simultanée d'une exoplanètes en photométrie et en vitesse radiale, j'ai fait aussi. Cela concerne HD189733b (toujours en 2009, il y a donc 10 ans déjà !). Voir sur ce lien : http://www.astrosurf.com/buil/extrasolar/obs.htm (noter que l'observation photométrique est faite avec un APN et un petit tléobjectif à l'époque). Qu'est-ce que vous faites les gars !? Christian Buil
  9. 6 points
    Salut les Amis, De retour du pic du midi, voici qqs photos prises au canon EF400 f5.6 et canon 6D. Je l'avais mis en piggy sur le T60 (à l'astrotrac, ans vent et avec une trés bonne mise en station, je tiens 1min30 au sud avec des étoiles ponctuelles) Au passage, je peux dire que c'est un super objectif Sure ce post des photos d'ambiance : Les dentelles : 35 poses de 2min à 6400 Les pleiades : 18 poses de 2 min à 6400 Mosaique de 2 images d'orion : total de 45 poses de 2 min à 4000 iso Le double mas : 6 poses de 60s M31 : 29 poses de 2 min à 3200 iso
  10. 6 points
    @AlSvartr bon encore un peu de patience, mais si ça se passe comme ce projet NewThom, tu risque de ne pas être déçu du résultat, c'est tout ce que je te souhaite. @rvastram80 NON NON et NON ce tube n'est pas à vendre ... c'est pour les 20 années qui viennent qu'il m'accompagnera ;-) Par contre si tu veux le même appelle Axis Instrument j'ai déblayé le terrain, il faut juste que tu trouves une optique à la hauteur de la mécanique Merci à tous les autres :@Kaptain @Alexandre EGON @Chris277 @exaxe17 @ALAING @astrogatel Et puisque le voyage vous plaît, on continue avec la Troisième image. Mais avant ça, il faut bien le dire, là-haut, au Restefond, les nuits sont belles mais les journée sont looooonnnnngues alors on s'est laissé aller à diverses activités plutôt manuelles : Un peu de Mölky Des bonhommes de neige : Et on oublie pas la petite toilette pour sentir bon toute la nuit... sympa cette salle de bain : Mais quand la nuit tombe on se remet au boulot. Alors là attention c'est un test en Binning 1 avec cette caméra donc un échantillonnage de 0.49 arcsec/pixel... pour voir s'il y a quelque chose à gagner. Autant le dire d'emblée, la turbu du ciel m'a plutôt inquiété pendant les poses mais j'ai poussé l'expérience jusqu'au bout pour voir. Il s'agit d'une jolie nébuleuse souvent éclipsée par sa monstrueuse voisine : RUNNING MAN NEBULA - conditions de prise de vue : Tube : NewThom 250mm f/4 Monture : 10micron Hps1000 camera : ASI183mm pro en imagerie - ASI 120mini en guidage pour la luminance : gain 53 - binning 1 - échantillonnage 0.49"- refroidissement -20°c - offset 25 pour les couleurs : gain 53 - binning 1 - échantillonnage 0.49" - refroidissement -20°c - offset 25 logiciel : prism v10 (session+pré-traitement) - siril - photoshop poses : L (20x180 sec) R (10x180sec) V (10x180sec) B (10x180sec) La voilà.... mais comment fait la nature pour faire des choses si belles ??? On voit bien que sa voisine M42 éclaire les nuages de gaz par le Sud...
  11. 5 points
    ça fait maintenant un bon moment que je veux imager la nébuleuse Helix et que le ciel se couvre tous les soirs , aujourd'hui miracle ça se découvre mais la lune gibbeuse est vraiment trop près de ma cible . Je change de coin et je fais 10 poses de 2mn sur M27 pour me consoler . Si je veux poser plus il faut que je passe au guidage parceque j'ai du déchet. J'aurais sans doute pu faire quelque chose sur Helix avec ce filtre mais comme je n'utilise pas de goto , encore aurait-il fallut la trouver dans cette lumière éblouissante! Canon 7D défiltré refitré astrodon + fitre duo narrow band Ha OIII sur MAK intes 150\1500 avec red 6.3 célestron (merci Alaing) sur AZEQ6. Les couleurs sont palottes sur cet écran, ce sera peut-être mieux sur le votre! je vais voir pour une autre version si j'ai le temps. Bon ciel!
  12. 5 points
    Merci @sebseacteam pour les conseils et les encouragements. Bien vu pour le vert! J'ai du zapper l'étape de balance des blancs! Merci Paul et Sauveur! On s'amuse comme on peut; la première lumière de cette caméra ciel profond était lunaire, il fallait que je shoote quelque chose Merci Alain, j'ai toujours une tendance à sous-exposer mes photos... Voici une version corrigée, tenant en compte egalement les remarques de @sebseacteam: Bon ciel!
  13. 5 points
    Ouai, heureusement que toi et moi sommes là pour raconter des conneries parce que sinon ça finirait par ressembler à un colloque du Collège de France
  14. 5 points
    Luminet et Barrau ont abordé quelque peu cette question et d'autres dans un débat sur France-Culture qui date de … 2011 ! Il me semble toujours pleinement d'actualité. Comme il m'a paru intéressant je m'étais donné la peine d'en faire la transcription écrite.. Le thème de l'émission : Comment des univers parallèles pourraient-ils exister ? Barrau travaillant entre autres sur la gravité quantique à boucles, il est donc plutôt versé à imaginer des univers multiples en nombre infini. Sur son approche des "conséquences" des théories, je suis plutôt de l'avis de Luminet, il ne faut pas tout avaliser sous prétexte qu'une théorie le prédit. Même si Luminet semble prêt à le suivre pour sortir un peu du "carcan" popérien, il me paraît nettement plus prudent.. Au final, c'est un débat plus philosophique que scientifique, mais il semble qu'on en restera là pour longtemps encore compte tenu des difficultés d'expérimentation.. Aurélien Barrau : Nous créons une nouvelle mythologie, la différence avec les précédentes, ce n'est pas le « mythos » qui est en premier, c'est le » logos », la raison. Dès les origines de la pensée, dès les grecs, les liens s'articulent très profondément entre le mythe et le « logos » qui est à la fois la parole et aussi la rationalité et ici, il semble effectivement que l'ordre s'inverse, que ce n'est plus le mythe qui est le premier, mais que c'est au contraire à partir d'un enchevêtrement de raisonnements et de déductions purement rationnels, en particulier dans les théories physiques contemporaines qu'apparaissent des univers invisitables et qui, quelque part, touchent donc au mythe. Et c'est ça qui caractérise les univers parallèles que nous allons évoquer. Ils ne sont pas « inventés de toute pièce » dans un geste épistémique ou esthétique, mais ils sont là, présents dans nos théories, et de façon remarquable, ils permettent de répondre à un certain nombre de questions. J.P. Luminet : Le terme « univers parallèle » est plutôt emprunté à la littérature de science-fiction. Ce qui est fascinant, c'est que l'hypothèse des univers multiples, ou multivers, n'est pas mise « à la main » au départ comme retrouver un fantasme « science-fictionnesque » ou utopique, elle est issue d'une réflexion beaucoup plus profonde sur des théories éventuellement unificatrices de la gravitation et de la physique quantique qui font émerger de façon relativement naturelle l'idée de mondes possibles avec des propriétés physiques différentes. Etant entendu qu'il existe plusieurs approches possibles dans ces voies exploratoires actuelles : – Multivers de certaines interprétations de la physique quantique (théorie d'Everett, bourgeonnement continu d'univers) – Multivers de la théorie des cordes – Multivers de l'inflation chaotique – Multivers de la gravité quantique à boucles C'est passionnant pour un physicien théoricien d'explorer ces voies, même si ça pose de très sérieux problèmes épistémologiques. Aurélien Barrau : Les univers multiples, on les trouve chez les épicuriens, Démocrite, Lucrèce, on les retrouve à la renaissance avec Nicolas de Cuse, Giordano Bruno, Rabelais, ensuite avec Leibniz, en philosophie contemporaine avec David Lewis, Nelson Goodman... Dominique Leglu : La résistance à d'autres mondes, c'est une blessure narcissique de plus, après Copernic, après Freud, après Darwin... et la matière non atomique.. Platon se demandait pourquoi s'encombrer d'autres mondes alors que l'on a déjà du mal à déchiffrer le nôtre ? Pour Aristote, pourquoi aurait-on deux chaussures dont l'une ne sert pas ? Aurélien Barrau : Ça s'inscrit dans le sens de l'histoire. Notre pensée est ancrée dans le mythe de « l'un » et le mythe de « l'ordre ». Je crois que c'est une très bonne occasion de tenter de les déconstruire. Le fil de l'histoire, c'est un peu celui-là : On a eu une ère géo-centrée sur la terre, puis hélio-centrée sur le soleil, puis galactico-centrée sur notre voie lactée, et cosmo-centrée, et on entre peut-être dans une ère d'a-centrisme absolue, une nouvelle blessure narcissique. Notre Univers déchu de son piédestal, qu'on revient à interpréter comme un ilot dérisoire et contingent dans un vaste multivers. Nous « n'inventons » pas le multivers, nous n'avons pas de motivations suffisamment fortes pour permettre se saut ontologique et conceptuel absolument faramineux. Si le multivers existe probablement, le gain est considérable pour une raison simple : Les lois physiques semblent extrêmement finement ajustées pour l'existence de la complexité. Si on change un tout petit peu une quelconque constante fondamentale, on se retrouve dans un monde pauvre, un monde sans chimie, morne et uniforme, pas diapré et foisonnant comme celui que nous observons.. Il y a trois solutions : – Soit on a eu une chance extraordinaire, faramineuse sur le « coup de dés » initial, et les lois de la physique sont figées dans cet ilot absolument improbable, permettant la complexité. – Soit les lois ont été orientés par une intelligence, donc Dieu pour ne pas le nommer, hypothèse théologique finaliste. – Soit les dés ont été lancé un grand nombre de fois, explication assez tentante. Notre planète est singulière et n'est pas du tout représentative de l'Univers. Si notre Univers n'est pas du tout représentatif du multivers, ce problème d'ajustement fin tombe de lui même, indépendamment du processus de création. Il y a beaucoup d'erreurs et d'incompréhensions autour du principe anthropique. Dans le cadre scientifique, il ne s'agit en aucun cas d'expliquer les lois à partir de l'existence des êtres humains, c'est un contre-sens absolu. Le principe anthropique dit en fait le contraire, c'est en fait un principe d'humilité qui dit simplement : N'oublions pas que le simple fait que nous observions est – en soi – une observation. C'est simplement une manière de tenir compte que s'il existe une distribution d'Univers, par modestie, il faut se souvenir que l'Univers que nous habitons n'a pas vocation à être « moyen », à être aléatoire, dans cet ensemble de multivers. Il ne peut pas être représentatif de l'ensemble. Dans ce contexte, le principe anthropique est simplement un rappel d'une évidence pour tout scientifique, à savoir ce que l'on appelle le « biais de sélection ». L'échantillon dont on dispose n'est pas n'importe quel échantillon, c'est celui sur lequel on se trouve. Dans le modèle d'Einstein décrit par la relativité générale, il se trouve qu'au moins dans les topologies les plus simples, pour 2 ou 3 des géométries compatibles avec notre cosmologie, l'espace est strictement infini. S'il est infini, tout ce qui peut arriver arrive, c'est une nécessité. Donc en particulier on doit trouver des copies strictement identiques à chacun de nous.. J.P. Luminet : L'espace infini ne suffit pas, il faut un temps infini, éternel, et toutes combinaisons ne sont pas nécessairement réalisées. Aurélien Barrau : Concernant l'image du «coup de dés » initial, il provient d'un concept très clairement défini en physique des particules appelé « brisure spontanée de symétrie. Deux règles pour faire un monde : La première, c'est de sur-déterminer les invariances, ce que l'on appelle les « jauges » en vocabulaire savant. Ce qui signifie simplement les « symétries », c'est à dire tout ce qui ne change pas quand quelque chose se translate ou se déplace. L'ennui, c'est que ceci permet d'unifier, or notre monde n'est pas unifié, fort heureusement ! Il est même extrêmement diversifié. Et donc, pour réhabiliter cette diversité en dépit de l'unification conceptuelle, il faut briser les symétries. C'est là qu'intervient un processus aléatoire. A ce niveau, il faut faire une taxinomie des multivers. J'en dénombre au minimum cinq : – L'espace infini. En ce sens restreint, il constitue déjà un multivers.. – Le multivers de la mécanique quantique où chaque fois que quelque chose se passe, l'Univers s'embranche en univers multiples.. – Le multivers associé aux termes « inflation » et « théorie des cordes », cette infinité d'Univers bulles, chacun avec des lois physiques différentes. – Le multivers très curieux associé aux trous noirs, mais qui a un rôle historique, c'est à dire que l'intérieur des trous noirs, on ne sait pas très bien si c'est un artefact mathématique ou si ce sont des indices « d'arrière monde », mais il semble même en relativité générale, de façon tout à fait banale, faire apparaître d'autres univers. – Les univers temporels, associés par exemple aux effets de rebond, aux univers cycliques que l'on voit apparaître aussi bien en théorie des cordes qu'en gravité à boucles et qui est une très élégante approche de plus en plus étudiée. J.P. Luminet : Ces différentes approches ne sont pas toutes conciliables. On peut peut-être en concilier deux ou trois, il faudra bien un jour tenter d'en réfuter l'une ou l'autre si c'est possible. L'un des problèmes majeurs, de nature épistémologique, est : Comment trancher entre ces théories. La voie ordinaire de la physique, c'est de confronter à l'expérience. Ça s'est souvent passé comme cela dans toute l'histoire de la science, mais pas toujours. Prenons par exemple la simple histoire de l'hypothèse héliocentrique de Galilée, Copernic etc.. De leur vivant, on n'avait aucune possibilité de vérification expérimentale de la validité de leur hypothèse. Aujourd'hui, le problème s'est largement aggravé, nos modèles théoriques vont tellement au-delà de nos possibilités de vérifications expérimentales, en tout cas de vérifications directes, que commence à se poser le problème de la réfutabilité. Epistologiquement, si on s'en tient à certains critères de ce que prétend définir la science au sens énoncé par Karl Popper : « Ce qui est scientifique doit être réfutable ». Or, certaines hypothèses ne sont pas nécessairement réfutables.. On va trouver deux courants différents chez les physiciens, ceux qui s'en tiennent à Popper et qui vont dire qu'au-delà de ce cadre, c'est de la métaphysique, d'autres (comme moi) qui vont dire que ce qui est précisément intéressant , c'est de sortir du cadre de définition habituel de ce que doit être un modèle scientifique. Aurélien Barrau : Je voudrais faire trois commentaires. Le premier, c'est que par rapport à ce que vous évoquiez tout à l'heure, il faudra choisir entre certaines choses, entre théorie des cordes et gravité quantique à boucles, certainement aussi.. Mais tous les modèles qui mènent à des multivers ne sont pas incompatibles. On peut très bien envisager une structure gigogne, une structure de multivers en poupées russes. Le multivers est testable, je voudrais vraiment y insister, pourquoi ? Parce que ce n'est pas une théorie, c'est le point nodal, c'est une conséquence des théories. Ce qu'on teste, ce n'est pas le multivers en tant que tel, c'est la théorie qui lui donne naissance. Or cette théorie, quelle qu'elle soit, des cordes, des boucles, de la relativité générale, elle a lieu ici et maintenant, on peut la tester dans notre Univers. Le multivers est une de ses conséquences. Si la théorie a été suffisamment corroborée pour que nous l'adoptions comme paradigme, il est tout à fait légitime et même nécessaire d'accepter toutes ses conséquences, y compris celle du multivers. J.P. Luminet : Toute théorie physique est fondée sur un système d'équations mathématiques qui, lorsqu'on les résout, engendrent une infinité de solutions possibles qui ne sont pas réalisées dans l'Univers. Un exemple tout simple : La théorie de Maxwell de l'électro-magnétisme a prédit la propagation d'ondes vers le futur et vers le passé, pour des raisons « bêtes » de symétries temporelles. Dans l'Univers que nous connaissons, il n'y a pas vraiment d'ondes qui se propagent vers le passé. Donc, toutes les solutions mathématiques ne correspondent pas à une réalité physique. Sur la relativité générale, on sait très bien que dans les années 60 à 70, il y avait tout un jeu pour trouver des solutions exactes des équations avec tout un tas d'hypothèses. Il y a des livres entiers de 600 pages sur les solutions de la relativité générale. Combien il y en a t'il qui peuvent correspondre à de véritables solutions physiques ? Trois, quatre, cinq ?... Le foisonnement des solutions d'équations ne répond pas à un foisonnement du réel. Aurélien Barrau : Je défends deux choses : La première, c'est qu'on peut tester le paradigme du multivers. C'est très simple l'idée : On a un seul échantillon, c'est notre Univers, mais un seul échantillon suffit déjà pour corroborer à un certain niveau de confiance une théorie. On vérifie la relativité générale dans notre Univers, si elle est suffisamment bien vérifiée pour devenir notre modèle dominant, il faut accepter ses conséquences, y compris celle d'un multivers. Le deuxième point, c'est que quand bien même le multivers ne serait pas si facilement testable que ça suivant les critères de Popper, comme l'a mentionné J.P. Luminet, il faudrait interroger ce même critère. Je ne comprends pas pourquoi les scientifiques sont si timides par rapport aux linéaments de leur propre discipline.. Tous les champs disciplinaires se transforment de l'intérieur. Pourquoi les scientifiques devraient-ils s'interdire la capacité à auto-transformer leur propre jeu. Le critère de Popper est à mon avis très faible et très caricatural. J.P. Luminet : Il y a plusieurs formes de testabilité. Je ne suis pas tout à fait d'accord sur l'idée que si on teste la théorie de base, toutes les conséquences que l'on peut en tirer en découlent nécessairement. En tout cas, il peut y avoir des résistances au moins psychologiques à cela. Je prends l'exemple de la relativité générale : Einstein lui-même a été extraordinairement réticent devant deux conséquences qui, avec le recul, nous paraissent aujourd'hui incontournables, les trous noirs et l'expansion de l'Univers. Aurélien Barrau : Du point de vue conceptuel, le critère poppérien fonctionne encore, du point de vue pragmatique, ça me semble très difficile. Tester la théorie des cordes, c'est très difficile mais pas impossible. Cette théorie n'a pas mes faveurs, je travaille sur le modèle concurrent, la gravité à boucles. Il n'en demeure pas moins que la théorie des cordes qui est une tentative de sujonction, c'est à dire d'unification de toutes les interactions élémentaires à partir d'une unique plage de cordes. Selon les modes de vibration des cordes, on génère toutes les particules, comme une corde de violon, selon la position des mains sur le manche, on génère toutes les notes de la gamme chromatique. Elle n'est pas absolument infalsifiable : Elle prédit des violations du principe d'équivalence, elle nécessite l'existence de la supersymétrie (qui ne prouverait pas sa véracité), mais de toute façon, on ne peut jamais prouver qu'une théorie est vraie. On peut juste prouver qu'elle est fausse.
  15. 5 points
    Tant qu'il dit que le télescope et le spectrographe sont Français, c'est bon, mais les Suisses sont fourbes, depuis le coup des Rafale ya quelques années, je me méfie.
  16. 4 points
    Bonjour, Voici la Lune que j'ai capturée avec des paramètres que je croyais être bons. Qu'en pensez-vous ? Temps de pose : 1/640 ISO : 6400 Apex 127/1540 sur monture azimutale Vixen Porta 2, Canon T5I Rebel 18 mégapixels directement dans le tube, Barlow 2 X. One shot. Traitement Photoshop. Mardi, 8 octobre 2019, vers 19h50, Québec, QC. Vos commentaires sont les bienvenus P.S. En plus, Saturne.
  17. 4 points
    Bonjour à tous, une petite dernière issue d'une série fort sympathique obtenue le printemps dernier... Encore un film passé à la trappe dans une série importante...c'est du bonheur d'y revenir Image réalisée par forte humidité et brume importante. Newton 410 mm F/5.6 de construction perso (optique et méca) / monture AP 900 GTO. Barlow 3x + Basler 1920-155 + filtre rouge Atik + tirage 50 mm. 350 images retenues, sous AS3, CS6 et Astra image. Phil
  18. 4 points
    Bonjour tout le monde Ben toujours sur le pont, on s'accroche ... Hier soir, comme le début d'une bonne nouvelle, que vois-je ?...rêve-je ?....des fins détails apparaissent au liveview du 600D ! Moi qui m'apprêtais à déclencher mes 35 images, clic clac dans la boite en me tournant les pouces et puis au lit, ben non ! Le N158/1220 est chaud...euh non froid...enfin à température et zou la série de 35 images au foyer, et puis plein de tests frénétiques en barlow x1,5 en mode vidéo cropx3. Du coup, j'ai mis tout le monde à la couleur forcée, avec en prime un magnifique décalage bleu en haut et rouge en bas pour la version au foyer... Vous faites comment pour les recaler, ces maudites couches tout en restant en couleurs...parce que PIPP me les extrait bien, mais en niveau de gris...ce qui me contrarie (c'est pour la rime) Voilacétoualaprochaineléamis
  19. 4 points
    Voici NGC 6956 une galaxie spirale barrée peu imagée située dans la constellation du Dauphin de magnitude 12.4 et de 1.9 x1.9 ' Nous l'avons imagé lors de notre dernière mission AstroQueyras au mois d'Août avec le T500(RC20") F/D:8(4m de focale) -Camera ZWO ASI 1600 mmc -200 x 10s gain 350 non autoguidés - Seeing 7/10 - (crop ) Elle fait partie d'un petit trio avec UGC11623 à gauche et UGC11620 en bas sur l'image visible à ce lien en bin 2x2 http://www.astrosurf.com/pixiel/AQ2019NGC6956bin2x2traitRobert.htm et en bin 1x1 full(grosse image !) http://www.astrosurf.com/pixiel/AQ2019NGC6956bin1x1traitRobert.htm
  20. 4 points
  21. 4 points
    Bonsoir Mes tous premiers clichés réalisés L'année dernière au foyer du C8 avec canon 750D prise unique à chaque fois . Je ne me suis pas encore lancé à l'imagerie avec caméra car il y a du choix et je ne sais pas quoi choisir pour du planétaire pour le débutant que je suis
  22. 4 points
  23. 4 points
    On va grossir un peu... Lucien
  24. 4 points
    bonjour à tous et toutes ! toujours à main levée et en mode manuel ! ce sont des crop bien sur ! 100iso 1/500: 3200 iso 1/80s 19h39loc bonne soirée ! polo
  25. 4 points
    Quartier de lune du 7/10 au 150/600 SIGMA S à 600. J'ai essayé de faire disparaître un très disgracieux liseré bleu dû je pense au fait que le SIGMA est un télé disons de bas de game ( c'est pas un 600 blanc à 13 000 boules! ). C'est pas du grand art mais je fais avec ce que j'ai! Affichée en petit pour cacher la misère!
  26. 4 points
    Si j'avais pas peur que certains qui se croivent plus intelligents que les autres me disent que j'ai pompé la citation, je te répondrais bien "Je suis moi, je viens de chez moi et j'y retourne".
  27. 4 points
    Vous vous rendez compte du niveau de ce Forum, quand même ? A partir d'une débilité, et malgré l'intervention insistante de, euh, comment dire, euh, nan, rien, bref, malgré l'insistance, disons, des ovnistes, le post se termine avec des contributions brillantes de fusées, sur des problématiques cosmologiques, philosophiques, métaphysiques. J'en conclue que le Forum est quand même pas mal, et que les ovnis, on en a réellement rien à f.....
  28. 4 points
    Oui, je me souviens de cette période, j avais d ailleurs fait une petite peinture à l huile d après une de tes images. J ai retrouvé cela sur un ancien disque , est ce cette année la? bruno
  29. 3 points
    Bonjour à tous, Voici le tour de Arp273, un de ces couples du catalogue Arp consacré aux galaxies en interaction. Au passage, je vous conseille la page de Christian Dupriez et Alain Amsaleg dédiée à ce catalogue : www.astrosurf.com/arp Avec un ciel variable et une Lune légèrement présente, je n'ai retenu qu'environ la moitié des images acquises pour garder une résolution finale correcte. C11 EdgeHD à F/D 7 et caméra Atik 4000M 22x300s sans filtre et 6x300s par couche R, V et B Comme l'objet n'est pas très gros, pour ceux qui ont la flemme de cliquer sur l'image pour la voir à 100%, voici un crop sur les 2 galaxies en interaction :
  30. 3 points
    Bonjour à tous ! Avec un peu de retard par rapport à "l'autre côté" je ne suis pas peu fier de vous présenter l'aboutissement d'un assez gros projet : trois nuits complètes sur le célèbre Quintette de Stephan en poses courtes. Le traitement m'a demandé beaucoup de temps, et je n'en suis pas totalement satisfait, mais tant pis, j'en ai marre Alors je sais, c'est déjà la troisième fois que je rends visite à cette cible, mais je pense que ce petit groupe en vaut la peine. Et puis comme c'est mieux à chaque fois... Le seeing était très bon, estimé entre 1.0" et 1.8" selon les périodes ; j'arrive à environ 1.3" après empilement. J'avais prévu 2 nuits pour le N&B et une nuit pour la couleur, malheureusement j'ai dû me contenter d'1h par couche au total à cause de soucis mécaniques et météorologiques Donc au final 13600x2" pour la couche noir et blanc, 500x4" pour le bleu et idem pour le rouge, vert synthétique. T250/1300 maison , QHY290 refroidie à -10°C, correcteur GPU 4 lentilles... qui dépasse dans le tube ce qui explique la forme bizarre des étoiles ( c'est un problème en voie de résolution pour les prochaines sessions ) Sans plus attendre, les images présentées à 140% si vous cliquez vers la full : Bon alors comme j'aime bien les chiffres, sur une telle image j'ai voulu chercher ses limites. Les catalogues venant à manquer au delà de la magnitude 21, je me suis basé sur le catalogue GAIA pour caractériser quelques étoiles entre magnitude 20 et 21, puis j'ai mesuré la brillance d'un petit groupe d'étoiles faibles au centre du champ pour en déduire leur magnitude comparativement aux étoiles caractérisées précédemment ; les étoiles ont été "vérifiées" ensuite sur une image pro. On dépasse allègrement 23 et on approche 24... En terme de séparation, je me rapproche des limites de l'instrument Un crop à 200% anoté : Et puis comme j'aime bien les comparatifs, j'ai voulu aller voir ce qui se faisait chez les pros. Bon pas Hubble, il triche lui non, j'ai plutôt trouvé une image acquise en 2004 par le télescope GEMINI North ; 8m de diamètre quand même le bestiau. https://www.gemini.edu/gallery/media/stephans-quintet Alors c'est clair qu'en sensibilité l'image parle d'elle même ( d'autant que c'est fait en 18mn chrono ), mais... Comme je l'avais fait pour M51, j'ai réalisé une petite animation afin d'observer d'éventuels changements. L'image GEMINI datant de 2004, on y voit quelques étoiles qui se baladent. Mais ce qui m'étonne le plus dans tout ça, c'est de voir à quel point j'en suis proche en résolution. Certes mes détails sont brouillés dans le bruit, mais ils sont bien présents ; c'est particulièrement évident sur les zones brillantes. Avec quelques milliers d'heures de pose en plus, j'aurais peut être un résultat comparable... Copyright : "Gemini Observatory/Association of Universities for Research in Astronomy" Alors certains diront que ouiiiiiiiiii, mais c'est faciiiiile, t'as un peu réduit l'image de geminiiiiiiii, et puis toi tu rajoutes de l'accentuationnn... Certes. Mais d'abord, je m'en fous, na. Bon pour terminer, je ne suis pas vraiment satisfait de mon traitement, je trouve que la réduction du bruit "bouffe" trop de trucs, mais je n'arrive à rien de mieux avec ce que j'ai... donc si quelqu'un veut s'amuser avec un TIFF, je peux fournir ! Bons cieux Romain
  31. 3 points
    Tout à fait intéressant oui, merci Daniel ! Pour ma part, je suis plutôt du côté de la prudence de J.-P. Luminet... Dans le discours d'AB, une chose me gêne aussi ceci dit, c'est un détail et pas. C'est la proposition étrangement naïve philosophiquement et anthropologiquement avec laquelle il commence : Bon, ça ressemble davantage à du bon gros bon sens qu'à une réelle pensée sur cette question. Bien évidemment, vu d'aujourd'hui, les mythes anciens (SF, Daniel, nan, nan, on se retient de répondre en citant ce bout de phrase pour en faire un truc que je vois venir à dix kilomètres..... ) ont l'air de verser dans l'irrationalité. Bien sûr. Mais en réalité, ils sont une construction rationnelle du monde, déjà, à hauteur de l'époque où ils ont été inventés. Cf. tous les travaux de Lévi-Strauss, quand même aujourd'hui (et déjà en 2011 hein...), ce n'est pas possible de proposer s'agissant de ces époques une distribution aussi simpliste entre muthos et logos....
  32. 3 points
    En vision polaire, les effets relativistes sont moins évidents pour des raisons évidentes de symétrie. Vous verrez le disque, avec un diamètre angulaire supérieure à ce qu'on aurait sans distorsion (c'est un effet de lentille gravitationnelle). Très proche de la silhouette du trou noir, verrez une image secondaire du disque, mais vue de dessous, exactement comme dans la vue de biais postée plus haut, mais en plus symétrique. L'effet est plus marqué à inclinaison modérée, c'est pourquoi ce sont ces simulations que l'on montre. Pour M87*, le disque est quasiment vu en incidence normale. Au passage il y a une erreur (regrettable) dans un des termes fréquemment employés : on ne voit pas l'ombre d'un trou noir. Ce terme n'a pas de sens. Si vous éclairez par une source de lumière ponctuelle un trou noir d'un côté et mettez un écran de l'autre, vous ne verrez jamais d'ombre. Depuis n'importe que point de l'écran il existe un rayon lumineux issu de la source lumineuse qui parviendra à l'écran. En fait, c'est même le contraire : le point de l'écran où la luminosité sera maximale est... celui est est exactement sur l'axe source-trou noir : celui-ci a focalisé la lumière, l'inverse même d'une ombre. Par contre, la situation inverse a un sens : si vous entreposez un trou noir entre un écran lumineux (étendu) et vous, il y a des directions dans lesquelles aucun rayon lumineux ne provient de l'écran. On ne voit donc pas l'ombre du trou noir, mais sa silhouette. L'effet de lentille gravitationnelle sur du noir, c'est noir. Donc sans disque d'accrétion, rien de spectaculaire, sauf si vous êtes près et qu'il peut alors y avoir suffisamment d'étoiles and dans le voisinage angulaire du trou noir. Dans Interstellar, il y a un trou de ver sans disque d'accrétion, et au moment de l'approche c'est ce qu'il se passe (peu importe que ce soit un trou noir ou un trou de ver, vous avez dans les deux cas des effets de lentille et de déflexion). Pour ce qui est de l'axe de rotation du trou noir par rapport à celui de la galaxie hôte, Sgr A* vous indique que ce n'est pas le cas puisqu'on le voit quasiment en vision polaire. Selon que la croissance du trou noir est, récemment, dominée par celle du gaz du disque galactique, ou du gaz du bulbe, ou alors des fusions successives de trous noirs d'autres galaxies, alors l'axe de rotation a plus ou moins de chances d'être aligné avec celui de la galaxie hôte.
  33. 3 points
    En 2011 quand j'ai acheté mon C11 j'avais pris un filtre verre pleine ouverture Thousand, c'est une véritable m......... , map impossible , donc ne jamais acheter ce type de filtre . Je l'ai rapidement explosé !! Par contre ça fait un excellent support pour monter de l'Astrosolar :-))) Par ailleurs, j'avais monté de l'Astrosolar 3.8 , mais même avec un continuum + un filtre rouge foncé, avec les caméras actuelles j'avais trop de sauce d'une part , et comme à moment donné on peut être amené à zieuter on se crame les yeux rapidos J'ai donc remonté en janvier dernier sur le C11 , sur la 80ED et les chercheurs de l'Astrosolar d 5 et c'est impeccable ça ne change d'ailleurs pas les ultras courts temps de poses de nos caméras actuelles . Et on trouve des feuilles de 100 * 50 cm chez l'Astronome à Lorient https://www.astronome.fr/produit-feuilles-astrosolar-baader-planetarium-Prix-0-euro-id-81.html C'est vrai qu'en ce moment les filtres restent dans les placards Bernard_Bayle
  34. 3 points
    Merci à tous, ça va être terrible sur Mars l'année prochaine ! Ce télescope est extra...😁 Et dire que j'ai taillé le miroir il y a 30 ans déjà ! J'avais 20 ans...
  35. 3 points
    Me souviens d'une conference donnée par M.Mayor, une question concernant la potentielle nobélisation de leur découverte avait été posée. Sa réponse était très intéressante: en gros disait qu'il serait très content de l'avoir, mais que cette découverte étant en partie due à de la chance de regarder au bon moment la bonne cible etc..., il n'était pas certain de le mériter. Une belle leçon de modestie!
  36. 3 points
    Cela fait pas mal de temps que j'utilise le CMOS dans une application assez exigeante, comme la spectrographie. Ici le faible bruit de lecture est particulièrement apprécié. Je suis un vieux du CCD (certains connaissent l'histoire), mais je ne suis pas un nostalgique. La petite taille des pixels en CMOS est un problème potentiel car il est difficile d'adapter le design des spectrographes aisément. Cependant, cela ma forcer à voir si finalement les petits pixels ne pouvaient pas être un avantage en techniques CMOS. Finalement, j'en arrive à la conclusion que oui (!). Actuellement, avec les capteurs que l'on a sous la main, on ne peut faire que du binning logiciel. Mais comme le bruit est faible, en faisant un binning 2x2, c'est aussi bien, sinon sensiblement mieux, qu'un binning analogique en CCD. D'autres l'on dits. Mais on peut aussi être plus main... Un fort sur-échantillonnage avec les petits pixels autorise un traitement numérique avant binning. Par exemple un filtrage médian est fort efficace pour éliminer le bruit dit "télégraphique" qui empoisonne encore en CMOS (des pixels "baladeurs" montrant une sur-intensité aléatoire, une sorte de bruit qui n'est pas gaussien pas "agréable" et que l'on ne connait pas en CCD). Donc, filtrage, puis ensuite binning. Si le sur-échantillonnage est assez élevé, on peut constater que l'opération de filtrage est neutre (ou quasi) vis à vis de la finesse des images. Et on gagne encore en bruit, typiquement de 15 à 20% (avec une caméra ASI183MM, je tombe par exemple sous l'électron de bruit après ce type de traitement, ce qui est assez impressionnant). J'ai mis au point cette fonctionnalité sous le logiciel ISIS (qui peut servir à autre chose que la spectrographie...). Par exemple, vous pouvez consulter celle page : http://www.astrosurf.com/buil/UVEX_soft/ , et en particulier la partie où je cause de la fonction CMOS_FULL. C'est une avancée importante, qui transcende l'usage du CMOS dans certaines circonstances ... et qui fait encore moins regretter le CCD. Christian Buil PS : noter encore sur cette page, cependant, les types de flat-field assez spéciaux que l'on rencontre en CMOS et qui demandent de la vigilance. Il y a d'autres joyeusetés comme l'électroluminescence, mais on n'a plus vraiment le choix, le CCD vivant ces dernières heures. Et comme les progrès vont vites en CMOS (ca va avec)...
  37. 3 points
    Merci @candrzej Christian, ouai l'asi 183 fonctionne bien. J'ai fait un test aussi en bin1, tu verras, c'est pas mal mais je ne suis toujours pas convaincu, avec le seeing qu'on a eu là-haut, que ça vaut vraiment le coup d'alourdir tout le process pour binner à la fin. Il faut que je mesure pour en avoir le coeur net. J'ai plutôt prévu le bin1 en poses courtes et avec ma FS60 et ses 350mm de focale. D'ailleurs voici la deuxième image test parce que le traitement continue chaque nuit pour vous envoyer la série d'image jour après jour histoire de battre le fer tant qu'il est chaud. Sur cette image (en bin 2) je voulais raccourcir le temps de pose en couleur, alors comme je bosse en bin 2 en luminance, j'ai voulu essayé de jouer plutôt sur le gain. Du coup j'ai fait des poses de 180sec gain 53 en luminance et 120sec gain 178 en couleurs... pas bête le mec et ça fonctionne plutôt pas mal et ça m'a fait économiser 1minx30 poses = 30 minutes. Galaxie du sculpteur - NGC 253 de son petit nom, conditions de prise de vue : Tube : NewThom 250mm f/4 Monture : 10micron Hps1000 camera : ASI183mm pro en imagerie - ASI 120mini en guidage pour la luminance : gain 53 - binning 2 - échantillonnage 0.93" - refroidissement -20°c - offset 25 pour les couleurs : gain 178 - binning 2 - échantillonnage 0.93" - refroidissement -20°c - offset 25 logiciel : prism v10 (session+pré-traitement) - siril - photoshop poses : L (25x180 sec) R (10x120sec) V (10x120sec) B (10x120sec) C'était l'occasion de lui tirer le portrait là-haut, parce que chez nous dans le Nord, ben elle passe pas ou alors là-bas tout au fond, le long de l'horizon. Autant dire que même au Restefond, les conditions de transparence et de turbu étaient rock & roll, mais bon ça fait un souvenir. Le guidage a été sportif, le tri des images pas trop regardant... mais le résultat est plaisant même si on est loin de la haute définition. Et voilà la bête :
  38. 3 points
    La planète tournant en quatre jours, depuis 25 ans, elle a fait à la louche 2000 tours de son étoile, et a été observée par d'autres équipes, bien sûr. On a surtout découvert des centaines de "51 Peg b" autour d'autres étoiles, il n'y a aucun doute sur leur existence. Le top du top du top a même été, une nouvelle fois, réalisé à l'OHP il y a une douzaine d'années avec l'observation simultanée d'une exoplanète par photométrie (éclipses) et par spectroscopie (mouvement radial).
  39. 2 points
    Bonjour, Tout d'abord un grand merci au Forum pour toutes les infos que j'ai pu glaner ces dernieres annees, je ne m'en serais pas sorti sans vous ! Une premiere image solaire prise avec DERF - AP130 - Telecentric TZ4 - Daystar Quantum - Zwo ASI174MM (mono). AVI de 30 secondes d'images au 1/10eme. Alignement et stack avecAS2, Wavelets avec Pixinsight. Beaucoup de mal a trouver les bonnes distances pour la mise au point (merci Sebastien pour ton aide), puis 1 mois dans la fumee des feux environnants (incendies en Indonesie) ... on est maintenant en mode pluie ... mais, surprise, une eclaircie cet apres midi, j'en ai profite pour faire quelques images! A suivre ... Bon week end a tous! Jean-Yves (Singapour)
  40. 2 points
    Bonjour, Toujours en mode expérimental, je vous présente deux lunes aux données inhabituelles, à savoir des temps de pose de 1/100 et des ISO de 1600. On remarque que le temps de pose est précisément 10 fois plus long que sur l'autre poste, j'ai fait exprès pour fin de comparaison. Apex 127/1540 mm sur monture azimutale Vixen Porta 2 azimutale, Canon T5I Rebel 18 mégapixels EOS, barlow 2X. One shot. Traitement Photoshop. Mardi, 8 octobre 2019, vers 19h50, Québec, QC. Vos commentaires sont les bienvenus.
  41. 2 points
    Salut les amis, une nouvelle opportunité avec une lune un peu moins basse, séance écourtée par l'arrivée des nuages. J'ai quand même tenté la powermate 2X pour des conditions qui ne le permettaient pas. J'étais parti pour tenter une animation d'ombres sur Aristarque, interrompu par les nuages, je vous poste quand même un gif de 3 images, on voit quand même un début de libration il me semble. C8 avec ASI120MC au foyer puis avec powermate 2X. - Région du Golfe des Iris (ASI au foyer ) : 5 sers de 3000 images environ, 300 images retenues dans AS3, traitement VV dans Iris. Mosaïque à la taille de 100% : - Aristarque ( Powermate 2X ) : ser de 4500 images environ, 400 images retenues dans AS3, traitement VV dans Iris. Image à la taille de 100%. C'est la meilleure image des 3 constituant le gif : Le gif de 3 images sur environ 20 minutes, la déformation d'Aristarque témoigne probable ment de la libration :
  42. 2 points
    J'ai enlevé le canal bleu qui est flou, on aperçoit des rainures d'Hippallus côté droit.
  43. 2 points
    Bonjour, Je vous présente quatre lunes qui ont des temps de pose extrêmement courts (1/1000) et des ISO extrêmement hauts (12800). J'ai expérimenté ces données dans le but de n'avoir aucun bougé en échange de bruit. Apex 127 mm sur monture azimutale Vixen Porta 2, Canon T5I Rebel 18 mégapixels directement dans le tube, barlow 2X. One shot. Traitement Photoshop. Mardi 8 octobre 2019, vers 19h50, Québec, QC. Vos commentaires sont les bienvenus.
  44. 2 points
    bonsoir et merci les infos sont là bonne soirée
  45. 2 points
    C'est un point trrrrrès important… Merci dg2. Le bouquin de Luminet et Lachièze-Rey de 2005 a donc été revu en 2016... mais pas totalement "corrigé" on va dire En effet, dans le laïus du débat Luminet/Barrau de 2011 que j'ai posté plus haut, J.P. Luminet a déclaré ceci - je le cite : "Ce qui est fascinant, c'est que l'hypothèse des univers multiples, ou multivers, n'est pas mise « à la main » au départ comme retrouver un fantasme « science-fictionnesque » ou utopique, elle est issue d'une réflexion beaucoup plus profonde sur des théories éventuellement unificatrices de la gravitation et de la physique quantique qui font émerger de façon relativement naturelle l'idée de mondes possibles avec des propriétés physiques différentes" C'est un tantinet contradictoire avec - je cite l'extrait du livre du même Luminet et de son co-auteur que Motta nous livre : "la facilité de certains à poser la question du multivers "comme s'il s'agissait d'un fait établi" et "les idées mal ficelées" .. En vérité, c'est bien sûr dg2 qui a raison.. Ils nous parlent beaucoup du multivers surtout parce qu'ils savent que le public s'y intéresse beaucoup.. quitte à se contredire parfois… pas grave, on salive. C'est le côté hyper exotique de la cosmo.. Les planètes c'est bon hein, on en a trouvé plus de 4000.. Les trous noirs aujourd'hui on les prend en photo, et ils prennent la pause.. Et les ondes gravitationnelles nous révèlent les évènements violents de notre part d'Univers, que c'en est même impudique !.. Donc maintenant? Assez !.. Raz le bol !!! Ce qu'il nous faut, c'est pas bien compliqué.. c'est un autre Univers !!!
  46. 2 points
    Bonsoir à tous , à l'arrache , 1 pose unique , 100 ISO , 1/320 e Ph
  47. 2 points
    Hello Je me suis dit la même chose en prenant NGC7000 récemment avec un 135mm aussi. Dans la 1ere version le rouge ne ressort pas : Je me suis aperçu que mes flats n'étaient pas homogènes alors je les ai retirés. Dans les 2 cas j'ai utilisé SIRIL que je trouve bien fichu, rapide et efficace. Sans les flats ça ressort mieux, il me semble avoir traité de la même manière. Mais c'est vrai que comparé à d'autres le rouge est moins vif. La lune était présente à 18% et 2 lampadaires oranges à 20 mètres chacun 😭
  48. 2 points
    Pffff.. C'est un petit peu plus compliqué que ça.. Et puis au travers de ces propos iniques (ta mère) et blasphématoires (n'ayons pas peur des mots), je suis scandalisé que l'on puisse remettre en question la vocation d'A.B. de "Guide Suprême" de l'Humanité depuis qu'il s'est voué corps et âme à la sauvegarde la planète !!!.. Mais revenons à nos moutons, il convient de le citer sur ce sujet du multivers : Il est fondamental de ne pas omettre que les théories physiques les plus simples et les plus élégantes aujourd’hui considérées conduisent génériquement – en quelque sorte par défaut – à l’existence d’un multivers. Le multivers n’est pas en lui-même une théorie. Il est la conséquence de théories élaborées pour répondre à des problèmes concrets de physique des particules élémentaires. Pour dénier l’existence des univers parallèles, il faudrait être prêt à accepter des modèles plus complexes et plus artificiels, ajouter des postulats ad hoc, réfuter les prédictions des théories fonctionnant ou inventer des asymétries ontologiques. La valeur incroyablement faible (120 ordres de grandeur en dessous de sa grandeur « naturelle ») mais non nulle de la constante cosmologique est qualifiée par Léonard Susskind de « problème-père » de toute la physique. Cette incroyable situation où l’énergie du vide ne présente ni la valeur gigantesque prévue par le calcul quantique, ni une valeur égale à zéro comme un petit miracle mathématique de compensation de tous les termes pouvait le laisser espérer, est très troublante. Il semble qu’un processus annule exactement les 119 premières décimales de ce terme mais pas la 120ème ! Exactement comme nécessaire pour l’apparition d’un univers favorable à la vie… Un paradoxe sans précédent qui trouve évidemment une solution simple si le paysage des cordes permet de générer un très grand nombre de valeurs d’énergie du vide au sein du multivers. Nous nous trouvons alors naturellement dans une de ces vallées – peu nombreuses mais propices à la chimie et à la complexité – où la constante cosmologique est très petite. Contingence-émergence des grandeurs dites « fondamentales ». La question de l’existence d’autres univers émerge donc dans le strict cadre de la physique « poppérienne » usuelle. Elle n’est pas un désir métaphysique ou une résurgence théologique mais une prédiction explicite et inévitable de théories nécessaire à la compréhension de notre univers. Aucun scientifique ne prétendrait que prédiquer sur des galaxies dont le décalage vers le rouge vaut 10 environ n’est pas autorisé par la physique au prétexte qu’elles sont aujourd’hui inobservables. L’idée des mondes multiples n’est vraisemblablement qu’un pas supplémentaire dans cette direction. Résiste-t-elle néanmoins au critère de falsifiabilité (que satisfont en droit si ce n’est en fait les propositions sur les objets lointains de notre Univers) ? Comme précédemment mentionné, il existe différents mécanismes de création de multivers. Inflation éternelle, rebonds dans les trous noirs, dimensions supplémentaires branaires, structures mathématiques différentes, etc. Chaque scénario est attrayant et cohérent. Mais tous sont évidemment spéculatifs. Clairement, c’est une théorie quantique de la gravitation, autorisant une description détaillée de l’Univers primordial, qui permettra d’aller plus avant dans cette voie. Mais le point clé tient à ce que si cette théorie, qui devra être testée dans notre univers où elle sera évidemment falsifiable, prédit l’existence d’univers multiples, il n’y aura aucune raison de ne pas prendre leur existence au sérieux et de ne pas les considérer comme entrant de plein droit dans le champ de la science. Une théorie est « validée » parce qu’un certain nombre de ses conséquences sont observées et, lorsque tel est le cas, elle peut être mise à contribution pour investiguer des situations qui ne peuvent (ni ne doivent) être toutes vérifiées. C’est même, en un sens, la raison d’être du modèle. C’est déjà ainsi que procède la physique contemporaine, sans choquer qui que ce soit : les théories connues et avérées (par exemple mécanique quantique et relativité générale) sont aussi utilisées pour prédiquer sur des situations non observées – voire non observables – comme les quarks ou l’intérieur des trous noirs. Il n’a jamais été nécessaire que toutes les prédictions d’une théorie soient vérifiées. Un certain nombre d’entre elles sont soumises à l’épreuve de l’expérience et, lorsque le modèle a ainsi acquis suffisamment de crédibilité, il peut être utilisé « hors champ ». C’est exactement de cette démarche que procèdent le multivers. FIN DE CITATION Avant que la science permette d'ouvrir la connaissance à une part du réel , elle a souvent à côtoyer.. comment dire.. "l’inchoatif de l’ineffable" .. Car malheureusement la nature n'offre pas vraiment à l'observateur des faits bien propres, rangés, étiquetés, absolus. Dans ce cadre, les théories scientifiques sont des "constructions" provisoires, classées en termes de probabilités plus ou moins hautes. Néanmoins les théories dominantes installent un paradigme, c'est à dire un modèle explicatif qui s’installe dans la conscience collective des scientifiques d’une époque et devient une référence commune. Jusqu'à ce qu'un nouveau paradigme plus abouti le supplante et le remplace. Mais pendant un temps, deux ou plusieurs paradigmes peuvent se chevaucher et se concurrencer. Le fait que la science produise des théories inachevées doit rendre l’être humain plus humble et donc plus lucide quant à ces théories. C'est bien ce que Popper exprime ainsi : "Ce qui fait l’homme de science, ce n’est pas la possession de connaissances, d’irréfutables vérités, mais la quête obstinée et audacieusement critique de la vérité". Il ajoute pourtant : "La découverte scientifique est impossible si l’on ne possède pas une foi en des idées spéculatives". C'est bien dans ce cadre qu'Einstein déclare : "Il s'agit d'affirmer la liberté créatrice de l'homme de science par rapport aux faits, aux phénomènes dont il a à rendre compte : aucun chemin logique n'existe entre les "faits" et l'idée théorique à partir de laquelle ils prendront sens ; seules l'intuition, l'imagination mathématique sont susceptibles de créer, par un miracle que nous ne pouvons toujours comprendre, une construction conceptuelle qui traduise la vérité objective du monde et nous permette de comprendre ce que nous observons". Pour autant, afin d'assurer la démarche scientifique, ces spéculations, ces constructions conceptuelles se doivent de passer ensuite sous les fourches caudines de l'approche objective et critique. Et c'est bien ce qui permet d'éviter d'emprunter trop longtemps de fausses pistes (qu'il n'est toutefois pas inutile d'explorer ), et de se garder des illusions et/ou des impostures manifestes (style « mémoire de l'eau »). La science ne conduit pas à la Vérité absolue, mais elle a le grand mérite de permettre de lever le voile sur des parts de réel. Car la science, contrairement à la pensée mythique, est avant tout partielle et ne vise donc pas à tout expliquer à la fois. Ce qu’il y a de rationnel dans la démarche objective et critique réside d'abord dans son caractère dynamique, c’est-à-dire dans la possibilité d'accroître nos connaissances. Si cette croissance s’arrêtait un jour, ce ne serait pas parce que la vérité définitive serait atteinte, ce qui n’a pas de sens, mais parce que la méthode critique serait abandonnée. Nos connaissances s'enrichissent, mais le prix à payer est qu'elles conduisent à nous poser une foison de nouvelles questions sur la nature. Ce que Luminet traduisait magnifiquement en guise de conclusion dans un épisode d'"Entre Terre et Ciel" (en s'adressant à un obscur journaliste scientifique ) : "L'océan de la connaissance aura toujours un horizon, et l'horizon s'élargit à mesure que nos connaissances s'agrandissent. On ouvre constamment de nouvelles portes, et l'océan de l'inconnu reste toujours aussi vaste".
  49. 2 points
    (Juste une parenthèse: le chocolat, ça marche, et quand est-ce que Vera Rubin l'aura?)
  50. 2 points
    Le rover Curiosity de la NASA trouve une ancienne oasis sur Mars NEWS - 7 octobre 2019 https://mars.nasa.gov/news/8522/nasas-curiosity-rover-finds-an-ancient-oasis-on-mars/?site=msl Si vous pouviez voyager dans un passé de 3,5 milliards d'années, à quoi ressemblerait Mars ? La situation évolue parmi les scientifiques travaillant avec le rover Curiosity. Imaginez des étangs sur le sol de Gale Crater, le bassin antique de 150 km de large que Curiosity explore. Des ruisseaux pourraient avoir traversé les murs du cratère, courant vers sa base. Regardez l’histoire en avance rapide, et vous verriez ces cours d’eau déborder puis se tarir, un cycle qui s’est probablement répété plusieurs fois au cours de millions d’années. Cette animation montre comment des ruisseaux ont peut-être coulé du mont Sharp jusqu'au sol du cratère Gale, où des étangs salés ont peut-être été laissés lorsque la région s'est asséchée au fil du temps. Les roches enrichies en sels minéraux découvertes par "Curiosity", à un endroit du mont Sharp appelé "Sutton Island", suggèrent que l'eau a disparu lentement, plutôt que tout à la fois, retournant probablement dans la région dans un cycle persistant de séchage et de débordement : C'est le paysage décrit par les scientifiques de Curiosity dans un article de Nature Geoscience publié aujourd'hui. Les auteurs interprètent les roches enrichies en sels minéraux découvertes par le rover comme preuve de l'existence d'étangs saumâtres peu profonds ayant subi des épisodes de débordement et de séchage. Les dépôts servent de filigrane créé par les fluctuations climatiques alors que l'environnement martien est passé d'un environnement plus humide au désert glacial qu'il est aujourd'hui. Les scientifiques aimeraient comprendre combien de temps a duré cette transition et à quel moment exactement. Ce dernier indice pourrait être un signe de découverte à venir alors que Curiosity se dirigera vers une région appelée "unité de sulfate" qui devrait s'être formée dans un environnement encore plus sec. Cela représente une différence radicale par rapport au bas de la montagne où Curiosity a découvert des traces de la persistance de lacs d’eau douce . Gale Crater est l'ancien vestige d'un impact massif. Les sédiments transportés par l’eau et le vent ont fini par remplir le fond du cratère, couche par couche. Une fois les sédiments durcis, le vent a sculpté les roches superposées dans le mont Sharp, sur lequel Curiosity est en train de grimper aujourd'hui. Désormais exposée sur les pentes de la montagne, chaque couche révèle une époque différente de l'histoire martienne et contient des indices sur l'environnement qui prévalait à l'époque. "Nous sommes allés à Gale Crater car il conserve cette trace unique de l'évolution de Mars", a déclaré l'auteur principal William Rapin de Caltech. "Comprendre quand et comment le climat de la planète a commencé à évoluer est un autre casse-tête : quand et combien de temps Mars est-il capable de soutenir la vie microbienne en surface ?" Ses co-auteurs et lui décrivent les sels trouvés dans une section de roches sédimentaires appelée "Sutton Island", haute de 150 mètres que Curiosity a visité en 2017. D'après une série de fissures de boue à un endroit nommé "Old Soaker", l'équipe savait déjà que la région avait des périodes de sécheresse intermittentes. Mais les sels de "Sutton Island" suggèrent que l'eau est également concentrée en saumure. Généralement, lorsqu'un lac s'assèche complètement, il laisse des tas de cristaux de sel pur. Mais les sels de "Sutton Island" sont différents : d’une part, ce sont des sels minéraux, pas du sel de table. Ils sont également mélangés à des sédiments, suggérant qu'ils se sont cristallisés dans un environnement humide, peut-être juste sous des étangs peu profonds en train de s'évaporer et remplis d'eau salée. Le réseau de fissures de cette dalle de roche martienne appelée "Old Soaker" pourrait s'être formé à partir du séchage d'une couche de boue il y a plus de 3 milliards d'années. La vue s'étend sur environ 1,2 mètre de gauche à droite et combine trois images prises par la caméra MAHLI (Mars Hand Lens Imager) sur le bras du rover Curiosity Mars de la NASA. MAHLI était positionné à environ 90 cm au-dessus de la surface lorsqu'il a pris les images composantes le 31 décembre 2016, au cours du sol 1566.. La dalle porte un réseau de polygones à quatre et cinq côtés de 1 à 2 centimètres de diamètre, ce qui correspond au motif généralement formé quand une fine couche de boue sèche. Certaines arêtes des polygones sont des arêtes de matériaux de la même couleur que la roche environnante. Cela pourrait résulter d'un processus en trois étapes après la formation de fissures dues au séchage: les sédiments soufflés par le vent s'accumulent dans les fissures ouvertes. Plus tard, ces sédiments et la boue séchée deviennent des roches sous la pression de multiples couches plus jeunes qui s’accumulent au-dessus d’eux. Plus récemment, après que les couches sous-jacentes aient été érodées par le vent, le matériau d'obturation des veines résiste mieux à l'érosion que le matériau autrefois boueux : Étant donné que la Terre et Mars étaient similaires à leurs débuts, Rapin a supposé que "Sutton Island" pourrait ressembler à des lacs salins de l’Altiplano en Amérique du Sud. Les ruisseaux et les rivières qui coulent des montagnes dans ce plateau aride et de haute altitude mènent à des bassins fermés semblables à l'ancien cratère Gale de Mars. Les lacs de l’Altiplano sont fortement influencés par le climat au même titre que Gale. "Pendant les périodes plus sèches, les lacs de l'Altiplano deviennent moins profonds, et certains peuvent se dessécher complètement", a déclaré Rapin. "Le fait qu'ils soient sans végétation les fait même ressembler un peu à Mars." Remplie de lacs saumâtres, ci-dessous la saline de Quisquiro dans l'Altiplano sud-américain. Les cours d'eau et les rivières qui s'écoulent des chaînes de montagnes vers ce plateau aride de haute altitude mènent à des bassins fermés semblables à l'ancien cratère Gale sur Mars : Les signes d'une Mars qui s'assèche Les roches enrichies en sel de "Sutton Island" ne sont qu'un indice parmi plusieurs que l'équipe du rover utilise pour comprendre comment le climat martien a changé. En parcourant l'intégralité du parcours de Curiosity, qui a débuté en 2012, l'équipe scientifique constate un cycle de temps humide à sec sur de longues périodes sur Mars. "En escaladant le mont Sharp, nous constatons une tendance générale d'un paysage humide à un paysage plus sec", a déclaré Ashwin Vasavada, scientifique du projet Curiosity. "Mais cette tendance ne s'est pas nécessairement produite de manière linéaire. Plus vraisemblablement, c'était désordonné, avec des périodes plus sèches, comme ce que nous voyons à "Sutton Island", suivies de périodes plus humides, comme ce que nous voyons dans « l’unité argileuse" que Curiosity explore aujourd'hui. " Jusqu'à présent, le rover avait rencontré de nombreuses couches de sédiments plats qui avaient été doucement déposées au fond d'un lac. Chris Fedo, membre de l’équipe, spécialiste des couches sédimentaires à l’Université du Tennessee, a indiqué que Curiosity traverse actuellement de grandes structures rocheuses qui auraient pu se former seulement dans un environnement plus énergétique, comme une zone balayée par le vent ou des ruisseaux en écoulement. Le vent ou l'eau qui s'écoule accumule les sédiments en couches qui s'inclinent progressivement. Quand ils durcissent dans la roche, ils deviennent de grandes structures similaires à "Teal Ridge", sur lesquelles Curiosity a enquêté l'été dernier. "La recherche de couches inclinées représente un changement majeur, dans lequel le paysage n'est plus complètement sous l'eau", a déclaré Fedo. "Nous avons peut-être quitté l'ère des lacs profonds." Curiosity a déjà aperçu des couches plus inclinées dans l’unité de sulfate lointaine. L’équipe scientifique prévoit de s’y rendre au cours des deux prochaines années et d’enquêter sur ses nombreuses structures rocheuses. Si elles se formaient dans des conditions sèches qui persistaient pendant une longue période, cela pourrait signifier que l'unité contenant de l'argile représenterait un stade intermédiaire - une passerelle vers une autre époque de l'histoire aquatique du cratère Gale. "Nous ne pouvons pas dire si nous voyons encore des dépôts éoliens ou fluviaux dans l'unité argileuse, mais nous sommes à l'aise pour dire que ce n'est certainement pas la même chose que ce qui s’est passé [plus bas] ou ce qui nous attend " [plus haut], a dit Fedo. Un guide de Gale Crater : Le rover Curiosity nous a beaucoup appris sur l'histoire de Mars et son potentiel à soutenir la vie. Lien vidéo : https://mars.nasa.gov/resources/20328/a-guide-to-gale-crater/?site=msl Il y a environ 3,7 milliards d'années, un important impact de météorite a balayé le cratère initial, fissurant la roche et laissant un pic central lors du rebond sur la surface. C’est une période plus humide dans l’histoire de Mars. Les eaux souterraines s'infiltrent dans le nouveau cratère, tandis que les rivières alimentées par la pluie ou la neige fondante y pénètrent également, formant un grand lac - et transportant du gravier, du sable et du limon. Ce matériau continue de s'accumuler pendant des millions d'années. Et à mesure que chaque couche se cimente dans la roche, elle enregistre un instantané de l'environnement qui l'a façonnée. Avec le temps, le séchage progressif de Mars ferme les rivières. Mais les sédiments s'accumulent continuellement à mesure que du sable et de la poussière pénètrent dans le cratère, enterrant profondément les dépôts accumulés dans l'eau. Pendant ce temps, les eaux souterraines restent profondément sous la surface poussiéreuse. À un moment donné, les vents qui transportaient les sédiments ont commencé à les affouiller. Dans les zones plus proches du bord du cratère, ces vents s’infiltrent jusque dans les anciens dépôts lacustres. Et au fur et à mesure que ce poids est levé, ces couches se fissurent, ce qui facilite la circulation des eaux souterraines et leur modification avant leur dessèchement. Il y a environ 3 milliards d'années, il nous reste la forme de base que nous voyons aujourd'hui. C'est dans cette version de Gale Crater que Curiosity a aidé à reconstituer l'histoire : les schémas sédimentaires montrent que beaucoup d'eau était présente de façon continue pendant des millions d'années - à la fois sous la forme d'une nappe souterraine persistante et d'un lac de longue date (avec des périodes de sécheresse occasionnelles) ). Les lectures minérales et chimiques montrent que l'eau du lac et du sous-sol était propice aux microbes potentiels. Les échantillons de forage du fond du lac montrent les éléments clés, les molécules organiques, les nutriments et les sources d'énergie que les microbes auraient pu utiliser. L'eau circulant dans les fractures souterraines aurait pu soutenir la vie même dans des roches profondément enfouies. Et la composition de certaines couches les rend bonnes pour préserver les signes potentiels de la vie passée. Pris ensemble, les éléments de preuve indiquent que Gale Crater (et Mars en général) est un lieu où la vie - si jamais elle émergeait - aurait pu survivre pendant un certain temps. Une fois notre mission première remplie, nous continuons à explorer : découvrir l'histoire de Mars et en apprendre davantage sur comment et où les futures missions peuvent rechercher les signatures laissées par une vie ancienne potentielle.