Classement


Contenu populaire

Affichage du contenu le plus aimé le 22/10/2021 dans toutes les zones

  1. 27 points
    Bonjour à tous, Je vous propose cette image de IC 1613, une galaxie du groupe local. Elle est assez étendue (17'x15') et donc de faible magnitude surfacique (15), mais on peut y apercevoir quelques nébuleuses et pas mal de galaxies lointaines en transparence. La fwhm sur l'empilement est à 2.6" ce qui m'a conduit à un bin2 au traitement (image à 0.66"/p). Il y a 2h30 de luminance et une grosse 1/2h par couleur avec le newton 245/1472 (paracorr2) et l'asi 183 mono. Nathanaël
  2. 25 points
    bonjour à tous et à toutes ! en regardant mes animations , je trouve celle de 2017 je trouve les couleurs beaucoup plus foncées et diverses , ainsi que l'activité plus intense ! qu"en pensez (vous ! la hauteur de jupiter a-t-elle de l'importance sur ces couleurs ? ou c'est l'activité de la planète ? 2017 : 2021 : merci et bon ciel ! polo
  3. 15 points
    Bonjour à tous, Malgré un seeing annoncé mauvais, j'ai tenté ma chance le 19 octobre, et surprise le seeing était plutôt bon. Il faut relativiser, "bon" par rapport à ce que j'ai l'habitude d'avoir, mais pas comme certains balcons parisiens. Le télescope est un grégory 300mm f/D 20, caméra ASI462 + IR cut + ADC. Traitement AS3 + Astrosurface (PSF +ondelettes) et photoshop. heure de prise de vue : 20h21 TU Je pense que je peux encore améliorer le traitement. Bonne journée à tous.
  4. 13 points
    Bonjour, Météo déplorable depuis début octobre. La saison planétaire étant terminée, j'envisage de faire un peu de cp quand le ciel sera clément. Le 9 octobre c'était assez clair et j'en ai profité pour essayer de mettre en place un autoguidage avec OAG et caméra. J'ai fait des essais sur les Pléiades. Sur les poses d'essai de 3mn les étoiles étaient rondes, mais le fond de ciel sans filtre était irrattrapable (je n'avais pas encore reçu le filtre IDAS prêté par @ALAING ) Donc après avoir validé l'autoguidage, j'ai posé une petite heure et demie sur les Pléiades mais par pose unitaire de 30s seulement pour pouvoir traiter sans trop de problème. C'est pas top, mais c'est la reprise en cp et surtout avec l'apn (en attendant l'achat de la caméra refroidie) : (il y a un gradient d'enfer en bas de l'image, dsl !) 1h30 par pose de 30s (Bortle 6) Lunette 80Ed, réducteur et Canon +6D logiciel eos utility + siril Bon week-end
  5. 12 points
    @communicationrel, on ne veut pas de parenthèse sur ce fil. Un chercheur nous fait l'honneur de venir participer aux échanges sur le fil consacré à sa théorie, merci de ne pas venir le polluer.
  6. 10 points
    avec mon vieux compact kodak Z915 horizon ouest l'ombre de la Terre s'estompe des nuées se forment , après une nuit très froide dans l'ouest parisien belle journée à tous
  7. 10 points
    C'est bien la planète qui a changée. Cette année la NEB est très pâle (sauf sa partie sud) et la Grande tache rouge était bien plus colorée en 2017 (elle sort cette année d'un épisode intense entre 2014 et 2020) Ca varie beaucoup selon les années.
  8. 9 points
    Salut à tous, lors de la dernière sortie avec le club le 8 octobre j'ai pointé quelques cibles peu usitées sous un ciel correct. Mayall II G1 (And) T406 à 440x et 880x. C'est un amas globulaire de M31, apparemment il est bien plus gros qu'Oméga du Centaure. Il est situé en banlieue lointaine de sa galaxie, j'ai incrusté le dessin dans celui que j'avais fait de M31 il y a pas mal d'années, histoire de le situer. Il est d'abord perçu comme une troisième étoile un peu plus brillante que ses deux 'voisines' (qui sont des étoiles de notre galaxie) mais son aspect est plus diffus et à 880X on perçoit son ovalisation avec un grand axe dirigé vers l'étoile 'de droite'. De tous mes dessins c'est peut-être celui qui m'a pris le moins de temps Ces objets extragalactiques sont toujours des défis sympas. Abell 262 (And) T406 à 220x. Le petit groupe bien ramassé est facilement visible, pour les galaxies plus éloignées il y en a de bien coriaces. Les magnitudes indiquées proviennent de Skysafari (longueur d'onde pas indiquée), j'ai l'impression qu'elles sont pessimistes. Bon, on attend la nouvelle Lune de début novembre maintenant ! Fred.
  9. 9 points
    Hello la très belle nuit du 14 a produit de belles images sur Jupiter J'avais tenté Neptune pour la première fois, mais pas eu le temps de traité. C'est chose faite et je pense détecter quelques spots dessus ou une bande équatoriale, je ne sais pas trop. Il y a aussi un rebond de traitement sur tout le tour. Je n'ai qu'une vidéo hélas car le seeing n'a pas tenu. @+
  10. 9 points
    oui je sait Mais qu'est ce que fais Sauveur a se mettre au Cp le jour de la pl Bein des test je veux enfin franchir le cap des 30 secondes J'ai enfin monter en parallèle ma lunette accro que j'avais acheter exprès Tac le soir nuages et troue donc bein on teste comment cela se goupille se truc la localisation pour Julie @MCJC faire une simulation sur stellarium avant elle est sympa c'est a se la noté Julie 5 poses de 200 secondes 100 iso Sony 200/800 images cropper a cause du plein format mal corrigé pas de Dof ca se vois hein ( le gros pâté en haut Traitement Siril CS minimaliste pas apod-able J'ai fais pire vous les montrerai plus tard ( celle la est belle en comparaison et ma donnée peu de travail) bon ciel Sauveur
  11. 8 points
    Salut, j'ai profité du ciel bien dégagé après la tempête pour faire du H-alpha sous la (presque) pleine lune. Voici donc 5h de pose sur la nébuleuse IC1795, appelée aussi Nébuleuse de la Tête de poisson (perso j'y vois plutôt un piranha en entier...) dans Cassiopée. Elle se situe au bord de la vaste nebuleuse du cœur. Je me suis amusé à la colorier pour faire une fausse image couleur @ALAING je ne sais pas si tu vas aimer Détails techniques : Astrographe 200/800 carbone optiques Zen + Wynne 2.5" sur AZEQ6 ASI1600mm+ Baader H-alpha 7nm, guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 60*300sec à gain 300 Empilement Siril, traitement PI et Rawtherapee Sinon j'ai dû jeter un tiers des poses à cause d'un souci récurrent de guidage en DEC sur ma monture, voir mon post sur Astro Pratique Dan
  12. 8 points
    Bonjour, Avant d'aller au boulot, je me suis permis de faire quelques captures lunaires. J'ai donc choisi les cratères Langrenus et Petavius. Le matériel utilisé est le suivant : Dobson Orion XT10g + Caméra Zwo Asi 290mm + Filtre Rouge Astronomik + Lentille de Barlow Televue 2x.
  13. 7 points
    Au moins en partie... les teintes sont dues à la concentration de différents chromophores, qui va varier en fonction de la météo locale, des phénomènes en cours, variations de température, d'altitude... des choses comme ça. Par exemple la "disparition" des bandes brunes (SEB 2010, NEB 2020, NTB à plusieurs reprises sur la période), est tracée à partir d'une diminution de la température locale qui permet à l'ammoniac de se condenser en voiles blancs au-dessus des nuages bruns (qui sont plus bas). La teinte de la Grande tache rouge est probablement due en partie au moins à des variations de l'altitude de son toit de nuages. La forte teinte rouge de 2017-2019 semble corrélée avec une augmentation de son éclat en bande méthane.
  14. 6 points
    Bonjour, Et voilà Sélène qui émerge des nuages pour nous diffuser sa lumière bienveillante , de la turbulence dans les faibles grossissement y compris après 1h30 d'ascension.. Toujours un setup bien calibré, image saturé avec le célèbre ASTROSURFACE.... bien sûr ! Bon ciel lunaire
  15. 6 points
    Nuit du 2 au 3 août 2021 Dobson Factory Mirrosphère 508/1920 Dans le virage est du parking de la station de Valdrôme 10 dessins : 9537 à 9546. J'ai déplacé le télescope 3 mètres plus au nord car un nouveau voisin Bruno s'est installé trop près. Je risquais de taper son trépied en déplaçant l'escabeau autour du Dobson. La comète Palomar est déjà dans les arbres dans la Vierge, je ne la verrai pas du séjour. Contrairement à Abell 2079, un amas de galaxies dans la Couronne Boréale, plus accessible que le fameux "amas de la Couronne Boréale" Abell 2065. Observation 9537 : IC4546. Elle est très faible, petite, diffuse, collée à une étoile à 201x. Observation 9538 : IC4547, PGC55124, PGC55143 entre autres. J'arrive dans une zone plus concentrée d'Abell 2079 avec 5 galaxies dans un mouchoir de poche même à 201x. IC4547 est très faible, PGC55124 et PGC55143 sont VI1 (vues 100% du temps mais qu'en vision indirecte), PGC55136 est VI2, et enfin PGC55126 est très faible à VI1. Ce groupe reste faible et ses galaxies sont petites, il faut dire qu'on frise une distance d'un milliard d'années! Observation 9539 : UGC9861 et PGC200324. Même à 201x, il m'a fallu sortir du champ l'éblouissante Nusakan alias bêta de la Couronne Boréale pour pouvoir les distinguer. UGC9861 est très faible et PGC200324 est vue VI1. Observation 9540 : PGC55192/3. Je termine ma plongée dans cet amas de galaxies lointain avec le couple PGC55192 et PGC55193, vues respectivement VI3 et très faible assez facile. Je fais un tour du parking vers 0h30 pour prendre des nouvelles des astro-compagnons. Quand je reprends du service, j'essuie plusieurs échecs dans l'Ecu de Sobieski, puis je repère enfin une nébuleuse planétaire de cette constellation. Observation 9541 : PK22-2.1 Elle est considérablement faible, allongée à 402x. Mais la turbulence immonde m'empêche d'en voir plus et de tenter de grossir 631x. Elle réagit fortement au filtre Oxygène 3. Je remonte plus haut et à plus faible grossissement pour contrecarrer la turbulence et dessine un amas ouvert remarquable de l'Aigle. Observation 9542 : NGC6738. A 138x, il est vraiment riche, je sature, j'ai dû oublier de relever des étoiles dans ce fouillis! A 3h la Lune s'est levée alors que je vais pointer NGC7814 et sa supernova SN2021rhu dans Pégase. Observation 9543 : NGC7814 et SN2021rhu. J'avais déjà observé les 2 en juillet au Strock 254. Ici le diamètre de l'instrument est double mais la supernova a décliné. La galaxie est très diffuse, assez faible et un peu bleutée à 276x. La supernova est facile, assez faible à considérablement faible. Nouveauté au Dobson 508, la bande sombre si photogénique est visible, VI1 à 2 et s'élargissant vers les bords de la galaxie, et mieux détaillée à 402x, évasée. A ce grossissement je note qu'elle se situe un poil au-dessus de la supernova. La Lune à 33% gêne, les autres remballent. Je poursuis un peu plus au nord-ouest sur les galaxies de Pégase de la zone nu-tau. Observation 9544 : NGC7673 et 77. A 276x, NGC7673 considérablement faible me montre 2 nodosités dont l'une doit être le noyau de la galaxie vu son emplacement. NGC7677 est très diffuse et très faible. A 4h15 je suis fatigué, tout seul maintenant dans cette zone du parking. Quelques nuages eux aussi isolés passent. Observation 9545 : NGC7620. Cette galaxie concentrée me montre son centre discret, elle est assez faible à considérablement faible à 201x. A 4h30 Didier Lavandier est passé, je ne suis pas si seul que ça en fait. Observation 9546 : NGC7664. Elle est faible à 201x, facile. Elle dévoile des nodosités internes et une incurvation à l'Est à 276x. A 4h50 la fatigue sonne la fin de la promenade parmi les galaxies de Pégase, et l'aube nautique arrive.
  16. 6 points
    Mozaique de 9 panneaux de la lune du 14 juin 2021 alors illuminée à 17,6% Flextube Newton 254/1200 Barlow APM *2.7 Filtre IR pass 742 Camera ASI 290 mmv +/- 1000 images Autostackert3! Astrosurface, GIMP Lune_14_juin_2021_v2_as.tif
  17. 6 points
    Comme un royal oiseau, vautour, aigle ou condor, Je rêve de planer au divin territoire, De brûler au soleil mes deux ailes de gloire À vouloir dérober le céleste Trésor. Emile Nelligan Peu de missions scientifiques spatiales ont été aussi attendues que #Webb. Il est conçu pour résoudre les questions sans réponse sur l'Univers et voir plus loin dans nos origines. Vidéo peut-être déjà postée.. tant pis, la revoir entretient nos espoirs ..
  18. 5 points
    Hello mazette quelle période de beau temps. Plus de 1 To de Jupiter en quelques jours du 7 au 14 octobre. Que des nuits bonnes du 7 au 14 et celle du 9 et du 14 étaient particulièrement bonnes. Les autres nuits, c'est le fait d'avoir tout enregistré sur 3 h qui m'a sauvé. Il y a parfois de bons passages courts. Je vous mets déjà un peu en vrac les images du 7 au 13. Le 9 j'ai vraiment observé essentiellement en mode auto, du coup j'ai pu faire une belle animation bio, spécialement dédicacée à @ValereL J'ai volontairement laissé les couleur, on voit que c'est orange quand elle est plus bas. C'était déjà une nuit assez dingo, mais rien à côté du 14. Là jai fait du mono, du filtre bleu et tout le toutim. J'ai tout traité à 130% tellement c'était fin sur certaines brutes. imx462 seul : imx290 : imx462 seul : Et une mini animation pour rire. Ca vous montre en passant le niveau des brutes Je vous mets aussi des prises en live, ça plait bien à chaque fois. Ca c'est du g' (bleu) Du L en couleur avec un peu de gamma pour limiter la destruction par youtube Et en L en mono là encore avec un peu de gamma Et puis on va finir avec le plus intéressant. La carte globale obtenue du 10 au 14. Le truc que je ne suis parvenu à faire que 3 fois sur Jupiter. La vidéo qui met tout ça en mouvement, merci en passant à Benoit Reeves pour la musique. Et voilà, c'est tout pour cette fois. Un gros post évite de multiplier les petits @+ JLuc
  19. 5 points
    Bonjour à tous, Après le catalogue de Messier par 135 astrophotographes présenté il y a quelques semaines, voici dans ce nouvel article le magnifique catalogue de Caldwell par 141 astrophotographes de toutes nationalités et approches! Le catalogue de Caldwell (109 objets) est le complément idéal au catalogue de Messier (110 objets) pour découvrir les objets les plus remarquables du Ciel Profond. Il intègre des objets des deux hémisphères, contrairement aux objets de Messier qui sont uniquement visibles depuis l'hémisphère Nord. Sur plus de 300 images sélectionnées parmi des milliers, 141 ont ainsi pu être retenues après agencement avec le catalogue afin de faire en sorte que chacun des 109 objet bénéficie d'un astrophotographe différent voir deux. Un grand merci encore à tous les participants, cela a été un grand plaisir de pouvoir travailler avec des images d'une telle qualité et de pouvoir partager ainsi le travail de la communauté mondiale des astrophotographes amateurs! Quelques innovations pour ce catalogue avec : - l'ajout des instruments et capteurs utilisés (sans trop de détails, de même que pour les descriptions des objets afin de laisser place aux images et garder une légèreté de présentation) - les liens vers les galeries ou sites internet de tous les participants en cliquant sur leur nom. (J'en ai profité pour apporter ces mêmes innovations au catalogue de Messier). Comme pour le catalogue de Messier la navigation sur le site est optimisée pour ordinateur et il peut donc y avoir une dégradation de qualité des images dans la version smartphone/tablette ainsi que des incohérences de présentation entre le texte et les images sur ces supports. https://guinotmathieu.wixsite.com/astrophotographies/catalogue-de-caldwell Bonne visite!
  20. 5 points
    Bonjour, Une image après un long temps d'arrêt. C'est un assemblage de 4 tuiles faites avec mon télescope ASA 10. Une vingtaine d'heures de poses en L RGB et Ha. L'assemblage a été laborieux... La full est ici https://www.astrobin.com/full/zjn6oy/B/ Attendre le chargement du zoom à la volée d'astrobin. Quelques jolis détails... Edit: Nouvelle version
  21. 5 points
    Elle était une tache rouge en 2013-14 - c'est le "White" spot Z [edit] en fait non c'est pas le WSZ... même si c'est une structure similaire. Bonne aprem
  22. 5 points
    Une bien belle image de cette nébuleuse Mais si j'aime bien Et encore plus avec moins de saturation et un peu plus de contraste Bonne journée, AG
  23. 5 points
  24. 5 points
    Tiens, c'est un peu HS mais ça me fait penser que Vincent Niclo a épousé sa compagne qui s'appelle Nicole Nivisse. Elle s'appelle donc aujourd'hui Nicole Niclo Nivisse Bonne journée, AG
  25. 5 points
    Ce qui m'étonne toujours, quand on évoque les marées terrestres, c'est que personne ne s'offusque du fait qu'il y ait deux bourrelets de marée opposés, alors que l'attraction lunaire (même combinée avec celle du Soleil) ne s'exerce que dans un sens, nécessairement et grosso modo dans sa direction ! Logiquement, on devrait avoir ça : D'ailleurs, la planche ci-après montre la combinaison des forces d'attraction lunaire et solaire (au cours d'un cycle lunaire), et sa résultante (en rouge), dans l'hypothèse simplifiée où la force d'attraction solaire (en vert) est environ deux fois plus faible que la force d'attraction lunaire (en noir). Le résultat est sans appel et la résultante, plus ou moins intense, reste orientée du même côté. Mais alors, pourquoi donc l'eau des océans est-elle, en quelque sorte, simultanément "repoussée" de l'autre côté...? Incroyable, non...! Selon le constat ci-dessus, c'est illogique... Eh bien, le barycentre, et sa position particulière à l'intérieur de la Terre, y est pour quelque chose... comme on peut le voir sur l'image ci-dessous : ...et sur l'animation sur le lien ci-après : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Orbit3.gif?uselang=fr En effet, la rotation de l'ensemble Terre-Lune, autour de ce barycentre, génère une force centrifuge sur Terre (à l'opposé de la direction lunaire) qui s'oppose à l'attraction lunaire avec une intensité résultante du même ordre que l'attraction lunaire côté Lune (voir calcul plus loin). L'attraction lunaire AL en A est pratiquement identique à celle en B (quasi même distance à la Lune) mais, compte tenu de la rotation de l'ensemble Terre-Lune autour du barycentre, B est soumis à la force centrifuge FC (en vert), opposé en direction à l'attraction lunaire AL. De sorte que la résultante R (en rouge) de ces deux forces, appliquée à B, est pratiquement égale et opposée à l'attraction lunaire AL en B. D'où le bourrelet océanique double, de chaque côté de la Terre. Petite vérification numérique : Sur la base de la position du barycentre, et du rayon de 11020 km pour le calcul de la force centrifuge, ainsi que sur une distance lunaire de 400000 km, le calcul donne : 30 x 10^-6 Newton pour l'attraction lunaire côté Lune (à laquelle il faudrait ajouter une petite composante de force centrifuge), et 69 x 10^-6 Newton pour la force centrifuge. Ce grossier calcul donne un résultat conforme à la réalité physique et à la symétrie du phénomène des marées terrestres. (Logiquement, et pour symétriser les résultats numériques, il faudrait réduire la distance lunaire à sa bonne valeur, et aussi tenir compte de la plus petite force centrifuge existant également du côté Lune).
  26. 4 points
    Bonsoir, Ce soir on vous présente le résultat de plusieurs années de travail, oui une mosaique de 16 champs c'est un peu long , vous l'aurez reconnu, il s'agit du Grand Nuage de Magellan dans la constellation de la Dorade. Nous proposons la version couleur HaLRGB et pour les amoureux du noir et blanc, la version Halpha seule. C'est sûrement un peu lourd à charger mais ça vaut la peine ;p Pour la technique: Observatoire remote APO - Chez Alain Maury - Chili TOA150 + Flattener 67: focale 1100mm, échantillonage 1.68" par pixel, champ 1°55' x 1°55' Alta U16M ( KAF16803) à -20° Filtre HaLRVB Gen2. Astrodon Pour l'image et par champ : Ha = 16 x 9 x 40 min L= 16 x 16 x 20 min R=V=B= 16 x 6 x 20min par couche soit 277h20 au total Monture Mini-OHP et MCMT Guidage par Atik 314L+ en bin2, acquisition 1 sec 25 Darks 25 Bias 9 Flats Chef d'orchestre pour l'acquiz, autoguidage et prétraitement: Prism v9 Traitement: Prism, Iris et CS6. La vignette est cliquable vers la full que nous vous recommandons comme chaque fois : et la version Halpha http://www.atacama-photographic-observatory.com/photos/0188_LMC_Ha_f.jpg Bonne année à tous malgré les circonstances.... Bon ciel et belles photos @+, Thierry APO_Team Thierry Demange, Richard Galli, Thomas Petit
  27. 4 points
    Voici maintenant un joli morceau de Lune que j'ai imagé, cette fois-ci, avec ma caméra Zwo Asi 485MC équipée de mon filtre Baader UV/Ir-Cut/L + Lentille de Barlow Televue 2x :
  28. 4 points
    bonjour et merci deep ! les photos de william confirment bien la chose et j'ai retraité un fichier de 2017 de la même façon que je traite en 2021 , ça confirme bien : bonne soirée et bon ciel paul
  29. 4 points
    Mon sentiment est que ceux que ça intéresse le savent donc ils ne s'en offusquent pas, et que les autres s'en foutent et n'y réfléchissent pas, donc ne s'en offusquent pas non plus....
  30. 4 points
    Bonsoir à toutes et à tous, Merci de vos retours. Si certains peuvent tester l'alignement global pour le Ciel-Profond, ça permettrait d'y voir plus clair. Il s'agit de la méthode d'alignement-empilage qui tient compte de la Rotation de Champ s'il y en avait (ou pas). Dans le menu en haut : 3_Analyze-Register puis Analyze-Register Rotation Stars. C'est très simple à utiliser : - on charge UNE SÉQUENCE de fichiers ou une vidéo, - on clique sur DoREF sur une image (souvent le première) qui servira de référence géométrique - puis on lance l'alignement - empilage par le bouton Process en bas. On récupère l'image résultante au bout d'un certain temps. Il y a des options qui sont assez évidentes il me semble. Une liste-séquence de fichiers est une liste de fichiers de même taille-format et dont les noms sont constitués par une partie commune suivie d'un nombre incrémental. Comme : ...Galaxie_11.fit, ...Galaxie_12.fit .... ( il peut en manquer, ça démarre à n'importe quel nombre...) Pour sélectionner cette liste, ( Open Files) il suffit de sélectionner un fichier quelconque et valider ensuite. Mais on peut aussi utiliser les touches spécifiques à Windows pour la multi-sélection. On peut ainsi sur 100 fichiers par exemple : charger de 0 à 77 puis 79 à 83 et 98 et 99 ! Utiliser Google pour apprendre comment faire : Windows multi-sélection... Dans AstroSurface on peut cocher/décocher des images ou des séries d'images par les boutons du Player. Boutons All 1-N et coche 'select' C'est très utile dans de nombreux cas de figure et dans certaines méthodes. ATTENTION : les images décochées ne sont pas prises en compte ! Ceci permet de faire des tests rapides par exemple sur 1000 images, on décoche de 100 à 1000. On tiendra compte alors des 100 premières par exemple. Voici comment se présente l'alignement Global pour Ciel-Profond. Attention c'est bien plus lent que l'Analyze-Register ordinaire qui ne prend pas en compte la Rotation de Champ. ( Lucien a prévu un alignement sur trois étoiles mais qui n'est pas implémenté encore ) Je vais tenter d’implémenter un batch Offset-Dark-Flat qui fait tout ça d'un seul coup. Toutes les fonctions existent déjà. Ce sera pour la future AstroSurface S ( STELLAR) : après les R ! Bonne soirée. Jean-Pierre
  31. 4 points
    Pas de soucis @marco polo, c'est plutôt agréable de répondre aux questions qu'on me pose sur mes propres travaux! Nous ne sommes pas si intelligents! Non, c'est plutôt en cherchant à obtenir une théorie de la forme f(R,L_m) qui redonnait grossièrement la phénoménologie de la relativité générale grâce au découplage intrinsèque que j'ai mentionné plus haut que nous sommes tombés sur cette théorie (plutôt par hasard donc), qui se trouve satisfaire le principe de Mach (en tout cas l'une des versions définie par Einstein) et qui pourrait peut-être aussi éviter la formation des singularités. Il s'agit bien d'un cas de sérendipité plutôt que d'une recherche guidée par l'intention de résoudre les problèmes qu'elle semblerait pouvoir résoudre a posteriori! A part le couplage de la matière à la courbure dans la densité Lagrangienne, tout le reste est identique à la relativité générale. Il s'agit réellement d'une autre version possible pour une théorie générale de la relativité, et c'est aussi la raison pour laquelle nous avons choisi de nommer la théorie "relativité intriquée". En champ faible et pour des objets de faibles densités, on obtient la même métrique qu'en relativité générale. Il pourrait y avoir de petits écarts à la métrique de la relativité générale pour les étoiles à neutrons les plus denses, qui induiraient des effets que nous comptons peut-être, à terme, contraindre avec l'observation de leurs pulsations dans l'X, notamment grâce à l'instrument NICER. Les trous noirs de Schwarzschild ne sont pas des solutions de la théorie, mais nous avons montré qu'ils sont vraisemblablement d'excellentes approximations dans des conditions astrophysiques (c'est-à-dire, quand les champs matériels à l’extérieur du trou noir tendent vers 0 sans pour autant être exactement égaux à 0) des trous noirs sphériques de la relativité intriquée, dont nous avons trouvé une solution exacte. (En fait, les trous noirs de Schwarzschild ne sont pas non plus des solutions de la relativité générale avec une constante cosmologique, mais de bonnes approximations aussi. Voir par exemple https://en.wikipedia.org/wiki/De_Sitter–Schwarzschild_metric). Pour info et parce-que la vidéo est cool, Alessandro Roussel de la chaîne YouTube SienceClic a réalisé une simulation de la lentille qu'on pourrait attendre dans des cas extrêmes en relativité intriquée (mais qui ne peuvent probablement pas se former par effondrement d'un astre, donc qui ne peuvent probablement pas exister dans la nature): Olivier
  32. 3 points
    Bonjour 👋 Nouvelle cible : IC1805 Cette nébuleuse dite du cœur est située à environ 6 500 année-lumière dans la constellation de Cassiopée. L’image est prise en Halpha. Apres quelques déboire avec le bacfocus du correcteur de champs ; où il manquait tout de même 16mm de distance 😱; certaines choses sont enfin réglées 🤗. Setup: Newton Skywatcher 254 f/4 correcteur televue paracorr (x1.15) Zwo Asi 1600mm+ filtre Zwo Halpha 7nm Monture Eq8RH Conditions de prise de vue : le 16 et 21 octobre soit une lune 🌔 et 🌕 . 170x 180 s (8h30) à gain 200. sans guidage 🤗 DSS
  33. 3 points
    Bonsoir, 3e image de la nuit dernière. Prise entre 4H et 6H30. Passages nuageux, étoile guide perdue et jamais retrouvée....reste seulement 22x120s soit 45 min environ. Une nuit de pleine lune, beaucoup d'humidité, un gradient de fou.... L'image est gâchée par un fond de ciel bizarre....pas grave c'est juste un rêve de gosse qui se réalise enfin: capturer la Tête du canasson dans Orion. J'y reviendrai plus tard cet hiver dans de meilleures conditions. Opérateur content
  34. 3 points
    Bonjour aux visiteurs, Un petit moment que je n'avais pas posté une image, voilà c'est réparé. Pas mal de belles nuits en septembre pour imager, j'ai donc choisi ngc 7822 dans Céphée. J'ai fais ça avec ma lulu de 71 mm quadruplet ( j'attends toujours mon ONTC de chez TS, commande passée en décembre 2020 !!!). Pour les amoureux de l'image, c'est en dessous et pour les fadas de la tech c'est par là: Merci d'être passé, P@sc@L
  35. 3 points
    Insolite et intéressant : de l'utilisation des rayonnements cosmiques pour dater plus précisément des évènements historiques . https://www.geo.fr/histoire/les-traces-dun-rayonnement-cosmique-permettent-de-dater-larrivee-des-vikings-en-amerique-206780 https://www.nature.com/articles/s41586-021-03972-8
  36. 3 points
    Bon alors on prend ce Gassendi sans assaisonnement ( enfin sans fine aigrette ) Bonne soirée, AG
  37. 3 points
  38. 3 points
    Le 13 Octobre dernier, direction la Nébuleuse Pacman alias NGC 281. Grande première pour moi Matos: Lunette 80ED + réducteur 0.6x (380mm de focale) Asi294mc pro + filtre Optolong L-Pro, offset 30, gain 120, -10°C sub de 180s Logiciels: Sirilic, Siril, Pixinsight Pas évident à traiter. Bon ciel
  39. 3 points
    Arf je rajoute l'image de l'autoguidage tellement je suis contente que ça fonctionne avec le diviseur optique et la caméra :
  40. 3 points
    Salut, en toute simplicité et décontraction, pour changer un peu de ma traque d'objets peu connus au T300 voici quelques échantillons de classiques croqués à la petite lulu FC-100. Il fallait garder quelque chose de concret de cette belle embellie niveau météo que l'on a depuis fin août à peu près. Voici d'abord la galaxie NGC 7217 dans Pégase (mag 10,1) depuis mon domicile du lyonnais. Pourquoi celle-ci ? J'étais parti pour dessiner la plus intéressante NGC 7331 mais je ne sais pourquoi, je me suis embrouillé dans le repérage et suis visiblement parti du mauvais côté (ça m'arrive rarement !). A l'oculaire j'ai trouvé cette 7331 bien trapue et courte, et bien faible jusqu'à ce que je comprenne le souci en me référant à de la littérature après coup ! Dessin fait à 92 et 123 X, la zone centrale est bien marquée et la galaxie est joliment ceinte dans une couronne stellaire (plus remarquable à petit grossissement). La plus faible étoile identifiée dans le champ est à mag 13,3. Ce soir de fin septembre la présence de nuages m'a vite limité, et permis tout de même un petit détour vers l'ultraclassique M57 qu'on ne présente plus (mais qu'on ne se lasse pas non plus d'admirer quelque soit le diamètre permettant de discerner au moins son aspect annulaire). Ici à mon goût j'ai peut-être un peu trop grisé la zone centrale, à 123 et 148 X sans filtre. L'étoile proche (mag 12,2) ressort bien et j'ai identifié la plus faible étoile comme étant de mag 13,2. La relative absence d'étoiles s'explique par le Gr déjà assez conséquent. Je l'ai déjà dessinée plusieurs fois par le passé à plus grand champ : Passons ensuite à des souvenirs de vacances de tout début septembre sous un bien meilleur ciel, sur les plateaux de Haute-Loire, hameau de 2/3 maisons, à env 15 km du Puy plus proche ville conséquente, à env 1000 m. Pas de lune, pas de nuages ni vent Sous ce ciel de grande qualité la perception de l'inégalité de brillance du disque de NGC 6781 dans l'Aigle (mag 11,4) ne pose guère de problème du moins en vision oblique (53 X OIII / 92 X OIII). Bien entendu les étoiles proches sont fortement éteintes par le filtre. Déjà sans filtre la NP est assez évidente mais bien plus pâle et diffuse, unie, aux limites peu franches. J'adore cette NP qui m'avait paru "magique" à la 80ED car invisible sans filtre et vue (unie !) avec un UHC d'entrée de gamme sous le ciel plus commun des Monts du Lyonnais. Voici le dessin à l'OIII : Et enfin, je voulais profiter d'un tel ciel pour dessiner de belles nébuleuses d'été, les Dentelles sont l'objet qu'il faut. Voici d'abord la Petite à 31 X OIII. Quelle surprise et quel plaisir de voir qu'en plus de l'élégante sinuosité habituelle la partie plus diffuse en éventail montrait une assez franche division en vision oblique immédiate ! Puis la Grande vient faire office de bouquet final toujours à 31 X OIII pour la vue d'ensemble : D'entrée la silhouette caractéristique est reconnaissable et franche en vision indirecte, avec un champ riche malgré le filtre. Les différences de luminosité sont flagrantes avec 2 zones de part et d'autres plus marquées, c'est plus ténu au centre. Le crochet est assez bien visible bien que diffus dans sa partie extrême, et alors assez mal défini. En tout cas le résultat est (bien) au-delà de ce que j'avais eu 4 ans avant à la 80ED sous le ciel du sud des Hautes Alpes, équivalent en qualité mais plus sec. En effet, à ce moment de la soirée j'ai voulu compléter avec les grandes nébuleuses du Sagittaire mais l'humidité en a décidé autrement. Me déplaçant dans l'herbe plus loin au lieu d'une terrasse, pour viser ces objets, toute l'optique s'est trouvée ruisselante en quelques minutes ! Pour la petite histoire à titre de comparaison, en rentrant chez moi quelques jours après j'ai pointé la Grande Dentelle au T300 et même si l'on voyait bien qu'il s'agissait du même objet, la complexité et le nombre de détails (zones nébuleuses proches par ex) étaient tout autres, malgré un ciel moins bon. J'aurais ainsi été bien embêté de la dessiner ! Bon ciel à vous !
  41. 3 points
    @Mercure J'espère bien! je vais le demander en tout cas. Je vais demander aussi à voir si on peut l'enregistrer pour le mettre ensuite sur YT.
  42. 3 points
    @PascalD Sous sa forme tenseur-scalaire, et pour des trous noirs chargés, la théorie est un cas particulier de théories dites "Einstein-Maxwell-dilaton". En particulier on peut montrer qu'elle correspond à un facteur de couplage ("alpha" ou "a" en fonction des papiers) égale à 1/(2sqrt(3)). L'émission des ondes gravitationnelle dans le cadre général de ces théories a été étudiée très récemment numériquement (https://journals.aps.org/prd/abstract/10.1103/PhysRevD.97.064032) et analytiquement (https://journals.aps.org/prd/abstract/10.1103/PhysRevD.98.104010). Les deux études indiquent qu'il semble très difficile d'avoir des déviations par rapport à la relativité générale dans ces cas. Il faudrait refaire ces études pour la valeur précise du paramètre correspondant à la relativité intriquée pour le cas où, mais il serait vraiment surprenant de ne pas obtenir les mêmes résultats je pense. Ce n'est probablement pas la même chose pour les binaires d'étoiles à neutrons, mais c'est plus compliqué à étudier et ça prendra donc a priori plus de temps. Qui plus est, il risque d'y avoir une dégénérescence entre les effets liés à l'incertitude sur l'équation d'état des étoiles à neutrons et les effets qui seraient purement dus à la relativité intriquée. Donc ça ne me semble pas la meilleure voie pour tester la théorie a priori. Oui c'est tout à fait possible en théorie. Mais...: Non, c'est la valeur asymptotique du champ scalaire, qui est fixée par l'évolution cosmologique (et ou astrophysique) de celui-ci, qui détermine la valeur de cette "constante effective". Mais d'une, le champ scalaire gèle lors de son évolution cosmologique (au moins) dès que l'on entre dans la période cosmologique dite "de matière" (grosso modo à partir de l'époque CMB), et de deux, le champ scalaire n'étant pas "sourcé" par la poussière et la radiation, sa valeur ne devrait pas bouger sur des échelles astrophysiques non plus, au moins au premier ordre. Les effets de second ordre, qui pourraient être dus aux champs magnétiques par exemple, restent à être étudiés bien-entendu et pourrait tout à fait être problématique pour la théorie. (Je ne pense pas ceci dit, mais cela reste à être étudié).
  43. 3 points
    Salut Polo : Je trouve aussi, c'était un sacrée année où j'ai fait ma meilleure Jupiter, les conditions, la hauteur et la richesse des détails en font une année exceptionnelle... Pour moi http://www.astrosurf.com/astromak/jupiter-2017-c14.html
  44. 3 points
  45. 3 points
  46. 3 points
    "...les autres s'en foutent et n'y réfléchissent pas, donc ne s'en offusquent pas non plus...." C'est vrai : les gens ne s'étonnent plus de rien, et la plupart d'entre eux ont perdu le sens critique...
  47. 3 points
  48. 3 points
    Bravo! Passionnant, et merci de rendre accessible ce sujet. Je me permets de repiquer le lien suivant qui est remarquable, vraiment, pour illustrer les effets de lentille d'un trou noir. Autrement le séminaire du 18/11 à 10h en salle Artemis sera-t-il accessible à distance par le vulgum pecus? Encore merci
  49. 3 points
    Bonjour @marco polo, Réponse sur la genèse de la théorie: La genèse de la théorie est intéressante en soi, mais cela risque d'être trop technique pour la plupart. En 2013, alors que nous étions tous deux à Pasadena, nous avons trouvé avec Aurélien Hees (maintenant chargé de recherche CNRS au SYRTE de l'Observatoire de Paris) une théorie de type tenseur-scalaire qui possédait ce que nous avons appelé un "découplage intrinsèque". Ce découplage rendait la théorie quasiment identique à la relativité générale dans des conditions assez génériques. C'était intéressant car, de facto, la théorie pouvait aussi expliquer de nombreuses observations bien expliquée par la relativité générale. Elle avait néanmoins le désavantage de devoir postuler un ingrédient supplémentaire par rapport à la relativité générale: un champ scalaire. Donc, par principe d'économie à la Ockham, la relativité générale avait toujours un avantage sur cette théorie. C'était notamment ce que me disaient les collègues du domaine qui ne voyaient, du coup, pas trop l'intérêt de cette théorie. D'un autre côté, il était bien connu dans le domaine que les théories dites f(R) peuvent se ré-écrire comme des théories tenseur-scalaires. Il y avait cependant ici une complication liée au fait que le champ scalaire couplait multiplicativement à la matière, comme notamment dans le cas de la limite basse énergie de la théorie des cordes avec le champ scalaire appelé "dilaton", ou plus génériquement avec les théories qui comportent des dimensions supplémentaires compactifiées. Bref. J'avais donc comme "side project" d'essayer de trouver une théorie de la forme f(R,L_m) qui redonnerait une théorie tenseur-scalaire qui posséderait le découplage intrinsèque mentionné plus haut. C'était de la pure curiosité, car je n'en attendais pas grand chose à part une réponse à une question que je me posais. J'avais déterminé avec d'autres collègues les équations de champ générales pour une théorie de la forme f(R,L_m), mais encore fallait-il trouvé une fonction f particulière qui redonnerait précisément le fameux découplage intrinsèque. Pour cela, je ne voyais pas d'autre choix que d'expérimenter, c'est-à-dire, de tester plein de fonctions f différentes et d'essayer d'obtenir une intuition des différents tests pour se diriger dans la bonne direction. Lors d'une visite à l'université de Rome où j'étais invité pour une semaine, j'ai discuté avec un étudiant en thèse (Hendrik Ludwig) qui cherchait à faire un stage obligatoire pour sa thèse dans un autre labo. Il m'avait notamment dit qu'il travaillait beaucoup avec des logiciels de calculs formels, ce qui est un grand avantage pour tester rapidement différentes fonctions f. Je lui ai donc proposé de faire un stage avec moi pour essayer de trouver une théorie f(R,L_m) qui redonnait un découplage intrinsèque. Comme nous avions déjà les équations de champ quelque-soit f, ça a été très rapide à coder, et il a pu se mettre à explorer les possibilités en moins d'une semaine. Mais, nous cherchions une théorie de la forme f(R,L_m) R + g(R,L_m) L_m. Un jour, Hendrik m'a dit être tombé sur un problème pour une certaine fonction g de la forme L_m/R, car il y avait deux termes qui s'annulaient exactement dans les équations de champs. Il avait trop le nez dans le guidon pour essayer de voir ce que donnerait ce terme tout seul, et j'ai donc regardé ça de mon côté. Et là, banco, avec f = 0 et g = L_m/R, on avait bien une théorie avec un découplage intrinsèque! qui redonnait donc les résultats de la relativité générale de manière assez générique. On a passé du temps ensuite à vérifier qu'il s'agissait bien du même découplage, de comment ré-écrire la théorie sous une forme tenseur-scalaire, de vérifier les calculs etc. On a ensuite demandé à Salvatore Capozzielo de vérifier nos calculs car on trouvait quand même la densité Lagrangienne trop folle pour être vraie... Mais cette théorie était de suite bien plus intéressante que notre théorie originelle tenseur-scalaire avec Aurélien Hees. D'une part à cause de la bizarrerie de la densité Lagrangienne "Lm^2/R", d'autre part car elle ne postulait pas d'ingrédients supplémentaires par rapport à la relativité générale, mais ré-ordonnait simplement le couplage entre courbure et matière. Mais aussi parce que, du coup, la théorie ne pouvait pas être définit sans définir la matière en même temps (cad, les champs et les particules, a priori du modèle standard de la physique des particules). Or, pour avoir notamment lu le bouquin d'Abraham Païs sur l’œuvre d'Einstein, je savais que l'impossibilité d'avoir un espace-temps sans matière était au cœur des réflexions d'Einstein pour concevoir la relativité générale. Encore fallait-il commencer à étudier un peu plus en détails cette théorie pour commencer à vérifier ses prédictions, ce que nous avons notamment fait dans une série d'article cette année. Mais il reste d'innombrables choses à étudier et vérifier, et cela prendra du temps et des moyens. Pourquoi xi? Dans l'article originelle de 2015, il n'y a pas xi, mais kappa, définit comme 8 pi G / c^4. Ce n'est qu'en 2018 que j'ai réalisé que xi avait la même dimension que kappa mais n'avait aucun lien avec la rigidité de l'espace-temps, contrairement à kappa, puisque xi n'apparaît notamment pas dans les équations de champs. J'ai ainsi réalisé que cette constante n'avait d'impact que sur la phénoménologie quantique de la théorie, ce qui m'a aussi semblé très intéressant compte tenu de la difficulté à avoir une théorie quantique des champs qui fonctionne aussi pour la dynamique de l'espace-temps. Pour l'heure, je ne peux pas en dire plus sur la phénoménologie quantique de la théorie. Cette nouvelle théorie apporte-t-elle des réponses sur la nature de la matière noire ou de l'énergie sombre ? A priori, pas sur la matière noire, même si on peut s'attendre à ce que la forme très spéciale de la densité Lagrangienne implique aussi une restructuration fondamentale de la physique des particules. En effet, si on doit bien retrouver le modèle standard de la physique des particules quand la théorie redonne la relativité générale, c'est-à-dire pour des densités de matière faibles, il n'y a a priori aucune raison de penser que ce soit le cas fondamentalement. En même temps, ce ne serait pas choquant dans la mesure où la plupart des physiciens des particules de nos jours pensent que le modèle standard de la physique des particules n'est qu'une théorie effective valide qu'à relativement basse énergie, et donc densité. Pour l'énergie sombre, la théorie déjà dit qu'il ne peut pas s'agir d'une constante cosmologique, puisqu'une constante entraînerait inéluctablement des violations (non-observées) de différentes manifestations du principe d'équivalence. Aussi, pour les mêmes raisons, et contrairement à la relativité générale pour laquelle on peut inventer une infinité de champs qui permettent d'avoir de l’accélération de l'expansion de l'univers telle qu'observée, il est assez difficile d'en obtenir une en relativité intriquée. J'ai récemment suggéré que des effets de théorie quantique des champs en espace-temps courbe pourrait en être une explication, mais cette hypothèse est pour le moment très très loin d'être testée. Il va falloir étudié la théorie de plus près pour pouvoir répondre à cette question, et surtout en évitant de se laisser influencer par les résultats de la relativité générale. De manière générale, la relativité intriquée n'a pas été proposée pour répondre à ces questions a priori, de la même manière que la relativité générale n'a pas été proposée pour répondre à l'avancée anormale du périhélie de Mercure, mais plutôt pour répondre à des questions bien plus fondamentales. Et, plus prosaïquement, que résout cette théorie que ne le fait actuellement la relativité générale ? Elle résout d'abord un problème métaphysique de la relativité générale, qui est que l'inertie peut être définir en l’absence de toute matière, ce qui contredit le principe de Mach tel qu'énoncé par Einstein comme l'un des trois principes fondateurs de la relativité générale. Étant donné le succès que les principes d'Einstein ont eu pour élaborer la relativité générale, on aurait tort de ne pas y prêter attention. Pour des raisons techniques, je pense aussi que la théorie devrait empêcher la formation des singularités, qui sont aujourd'hui considérées d'ailleurs comme la preuve de l'incomplétude de la relativité générale. J'ai justement fait une petite présentation récemment là-dessus: (niveau grand public) Je suis entrain d'étudier ces aspects en ce qui concerne au moins une singularité de type big bang (avec un "toy model" pour l'heure évidemment). A partir d'observations en désaccord avec la théorie d'Einstein ? La théorie, a priori, n'est jamais très différente de la relativité générale pour de faibles densités de matière. Nous avons montré qu'il pourrait peut-être y avoir des différences potentiellement observables avec les pulsations X des étoiles à neutrons, pour les étoiles à neutrons extrêmes en terme de densité possible. Sinon, pour des raisons techniques, je m'attends à des différences significatives pour les champs magnétiques cosmologiques aussi, mais cela reste à être étudié. Aussi, si on arrive à prouver que le degré de liberté additionnel de la théorie varie dans le système solaire, alors le rapport de fréquence d'horloges atomiques de différente composition devrait vraisemblablement pouvoir invalider la théorie à partir d'une certaine précision, qui dépendra de la valeur de la variation du degré de liberté supplémentaire. Il devrait y en avoir d'autres. Il "suffit" juste d'étudier la théorie pour les découvrir, ce qui prend du temps et des ressources. (En somme, il faut refaire tout ce qui a déjà été fait pour la relativité générale...). Olivier
  50. 3 points
    Bonjour, Faire preuve de scepticisme est tout à fait normal et bienvenu en science. Aussi, même pour des chercheurs, il n’est pas toujours évident de comprendre des idées nouvelles. Et c’est normal, car il faut bien souvent y passer du temps, ce dont personne ne dispose vraiment. Par ailleurs, cette théorie est très loin d’avoir été suffisamment étudiée pour l’heure pour avoir confiance en sa robustesse théorique d’une part, et en son adéquation avec l’ensemble des observations d’autre part. Les deux commentaires, par contre, sont mutuellement incompatibles. Car soit la théorie n’a rien de nouveau, et alors elle n’a rien de surprenant, soit le contraire… J’en suis l’un de ses auteurs, donc je vais tenter d’expliquer un peu. D’abord, j’encourage les 2 personnes de référence en question à aller voir la courte introduction que j’en ai donné dans une présentation récente lors d’une conférence : https://youtu.be/IJimJQgn9Ec. (Je pars de l'hypothèse qu'il s'agit de chercheurs, car la vidéo est technique et n'est pas destinée au grand public). Je les encourage aussi à me contacter directement pour en parler s’ils ont des interrogations. Les (nombreux) arbitres des 5 articles publiés sur cette théorie (dans Physics Letters B, Physical Review D (x2), Classical&Quantum Gravity et European Physical Journal C) avaient souvent aussi des questionnements a priori, auxquelles nous avons répondu – il faut croire de manière convaincante. Je tiens aussi à jour un brouillon de page wikipedia avec uniquement les résultats publiés, en donnant les références appropriées. Ça peut être utile pour y voir plus clair et pour trouver les références appropriées – à destination des chercheurs et étudiants essentiellement. En ce qui concerne le premier commentaire: la théorie est belle-et-bien nouvelle. Par exemple, elle ne peut pas être définit en l’absence de matière, contrairement à la quasi-totalité des théories alternatives à la relativité générale proposées jusqu’ici. Ceci n’est pas un simple détail, étant donné notamment qu’il s’agissait d’une volonté d’Einstein non-accomplie par la relativité générale. Aussi, le couplage entre la matière et la gravitation au sein des équations de champ n’est pas nécessairement positif, mais peut devenir négatif dans des conditions de densités extrêmes. Pour rappel, en relativité générale, ce couplage est donné par une constant proportionnelle à la constante de Newton. Cela laisse envisager que la gravitation devient répulsive à très haute densité, même si cela reste à être démontré explicitement avec des modèles d’espace-temps et de matière donnés, en intégrant (vraisemblablement numériquement) les équations de champ. Il est cependant vrai que la théorie peut se ré-écrire sous la forme d’une théorie tenseur-scalaire (si et seulement si, on impose à la matière d’exister dès le départ). D’autres théories peuvent aussi s’écrire comme des théories tenseur-scalaire, telles que la limite effective à basse énergie de la théorie des cordes par exemple, des théories de Kaluza-Klein ou plus généralement des théories dites f(R). Est-ce que toutes ces théories sont pour autant les mêmes ? La réponse est non, car le diable, comme toujours, se trouve dans les détails, et chacune de ces théories possède en réalité des propriétés particulières qui la différencie des autres. Il en va de même pour la relativité intriquée, notamment pour les raisons que j’ai mentionné au-dessus. En ce qui concerne le second commentaire: j’ai envie de dire que c’est le propre des idées radicalement nouvelles. Ce qui dérange a priori avec la forme de la théorie, est le couplage purement multiplicatif entre la matière et la courbure dans la densité Lagrangienne qui définit la théorie. Et ce qui choque plus particulièrement est le terme au carré dans le numérateur. Un couplage aussi exotique est une première, et défit l’intuition de tout chercheur ayant travaillé dans le domaine. Il faut passer du temps à étudier les équations pour comprendre ce qu’il se passe réellement. Mais cela prend du temps. Pour info, nous (Hendrik Ludwig et moi-même) n’y avons pas cru nous-même quand nous sommes tombés presque par hasard sur cette forme, et nous avions donc demandé à Salvatore Capozzielo – une référence en terme de théories alternatives (https://scholar.google.com/citations?user=gGjuV8AAAAAJ&hl=fr) – de vérifier nos calculs. Il les a validé et nous avons donc publié le premier article sur cette théorie tous les trois dans Physics Letters B en 2015. (Mais ce n’est que cette année que nous avons publié le premier article qui nomme cette théorie « relativité intriquée » , dans un article de Physical Review D). Pour plus d’infos, vous pouvez aussi me suivre sur Twitter : @Ominazzoli Je vous invite notamment à lire le « thread » suivant : https://twitter.com/OMinazzoli/status/1442490470853013510 N’hésitez pas à me poser des questions aussi sinon, j’y répondrais avec plaisir. Olivier Minazzoli