Configuration pour la photographie du ciel profond
L'imagerie du ciel profond n'est pas
vraiment adaptée à notre site très pollué
de la région parisienne, mais on peut s'essayer sur les objets
les plus lumineux et tenter de filtrer le fond du ciel. Les
résultats sont forcément moins bons que dans des cieux
bien noirs, c'est aussi pourquoi notre matériel doit rester
transportable pour aller de temps en temps chercher la Voie
Lactée loin de notre domicile. Au fil des années et parce que
la Losmandy G11 peut supporter 30 kg, nous avons investi dans
différentes focales que nous avons regroupées.
Le montage grand champ comprend:
-
Une lunette Takahashi FS60 60/355mm, avec sont "flatner".
-Une lunette Takahashi FSQ 106/530 mm
Sur la photo, la caméra CCD est montée sur la FS60.
Le Fuji S5 Pro, est monté sur la FSQ 106.
-Télé Nikon 180 mm ouvert à 2.8
-Toute la gamme des objectifs reste compatible avec la CCD,
du 10mm au 70/300mm Nikon, ils sont utilisables pour l'imagerie du ciel profond
en grand champ.
Ce matériel a été,
en partie, acheté d'occasion pour en limiter les coûts.
Attention, pour acheter d'occasion aux particuliers, se déplacer
pour contrôler avant de payer. Je pense que cela préserve
de bien des problèmes. La Takahashi FS60 est un doublet apochromatique, elle possède un contraste et un
piqué d'image superbe. Sa mécanique est sans reproche. Le
seul défaut, c'est sa déformation en bord de champ. Il
faut soit retailler les images, soit y adjoindre un correcteur
aplanisseur. La Takahashi FSQ 106 est
un quadruplet apochromatique, elle possède un contraste et un
piqué d'image exeptionnel. Sa réputation n'est plus
à faire. Le télé Nikon 180 mm ouvert à 2.8 est constitué en verre ED, cela fait toute
la différence avec les verres fluorites. La correction du
chromatisme n'étant pas parfaite, les étoiles ont
tendance à "baver" dans le bleu lors de capture en "one shot
color". Pour de la capture en monochrome LRVB, la mise au point est
indispensable entre chaque couleur. Ses atouts sont sa focale courte,
son ouverture, en monochrome et surtout en Halpha, il est très
efficace.Le montage en // a été effectué
à l'aide des colliers Losmandy qui sont suffisamment rigides
pour éviter les flexions différentielles, pour ce
montage.
Voilà pour la partie optique, maintenant les imageurs.
Pour des raisons matérielles, je ne vais
aborder ici que la capture en numérique et déjà il
y a beaucoup à dire. C'est pourquoi je resterai
généraliste, axé sur des méthodes simples
et les logiciels qui vont avec.
Rapidement on peut faire 3 groupes des outils dont on dispose:
- L'imagerie à la Webcam modifiée,
je pense que tout débutant est passé par cet outil si bon
marché et pourtant si performant. Vesta pro, toucam pro,
modifiées en pose longue avec changement des capteurs.
- L'imagerie en reflex numérique, nouvelle
approche de l'astrophotographie avec la démocratisation du
numérique. Avec le fuji S5 Pro, l'un des trés bons réflex numérique.
- L'imagerie CCD, technique plus pointue, plus
spécifique qui a également réussi à
évoluer vers le grand public. Avec la ST 2000 XM de Sbig.
Bien sûr toutes ces images ne seraient rien
sans le traitement adapté à chacun. Donc une informatique
omniprésente pour la capture, le stockage et le traitement des
images du ciel, outil devenu indispensable, le transportable.