L'équipement

 

Le matériel nécessaire pour conduire une observation n'est pas uniquement constitué de l'instrument d'observation, mais aussi de bien d'autres accessoires.

Le choix des jumelles

Il existe 4 types de construction:

bullet25.gifles jumelles de Galilée, aussi appelées jumelles de théâtre: elles n'utilisent pas de prismes, et ne grossissent que 3 à 4x. Bien qu'assez lumineuse, leur faible diamètre (30mm) n'en fait pas un bon instrument astronomique.

bullet25.gifLes jumelles à prisme de Porro:c'est l'assemblage le plus courant. Il existe deux formes La forme européenne dite "Z": les fûts porteurs des objectifs sont visé sur le corps. La forme américaine dite "B": le corps de chaque jumelle est monobloc. La solidité est renforcée.

bullet25.gif Les jumelles à prisme en toit (type "D"): c'est un système plus récent qui permet la transmission de la lumière de manière quasi-linéaire. Le volume de l'instrument est donc réduit et plus maniable., mais le coût de construction est plus élevé. on distingue également les jumelles ayant un système de mise au point central (Central Focusing) et les jumelles ayant un réglage sur chaque oculaire, plus rares (Independant focusing).

Enfin, certaines jumelles ont un angle de vue élargi. on les distingue avec la lettre W (wide angle)

 

La qualité optique

Les traitement des lentilles: une lentille non traitée ne réfracte que 70% de la lumière (30% perdu !) et donne des images aux contours irisés et flous. C'est pourquoi pratiquement toutes les optiques sont traitées antireflets. On remarque sur les objectifs un léger reflet bleu-violacé. Les meilleurs traitements sont les Multicouches (MC) et améliorent de manière spectaculaire la netteté. On les remarques par un aspect verdâtre des optiques.

La qualité des prismes: Il existe essentiellement 2 types de prismes: les "BK7", les plus courants, et les "BAK4", traités au sulfate de baryum. Ces derniers offrent une qualité de transmission supérieure de la lumière. Ils sont signalé par la mention "prisme au baryum" inscrite sur les jumelles.

Le champ de vision: Il s'exprime en général par le diamètre de l'image circulaire perçue à une distance de 1000m. On convertit facilement le champ en degré connaissant l'équivalence: 1° pour 17,4 m. Une jumelle est qualifiée grand angle (W), lorsque le produit du grossissement par le champ en degré est supérieur à 64.

la pupille de sortie: c'est le diamètre de l'image qui sort de oculaire et qui atteint la pupille. Elle se calcule par la formule:

 

 

 

Pour des jumelles 7x50, elle atteint idéalement 7,14 mm c'est à dire un tout petit peu plus que la limite de dilatation de la pupille humaine (7mm). Une pupille de sortie supérieure est inutile,car la lumière est perdue. Après la quarantaine, le diamètre de la pupille humaine a tendance à diminuer. Des jumelles 10x50 conviendront alors mieux.

La luminosité est un nombre qui désigne le gain de lumière de l'instrument par rapport à l'oeil nu. Elle se calcule par la formule:

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Une paire de 7x50 atteint le nombre 50,98. Mais attention, ce n'est qu'un calcul théorique. Il n'est pas tenu compte de l'absorption de lumière par l'optique. Dans la réalité, le gain est un peu inférieur. La qualité des lentilles, des prismes et des traitements permettent d'approcher plus ou moins ce nombre. l'utilisation de jumelles "zoom" n'a pas vraiment d'intérêt, car pas assez puissantes. De plus lorsqu'on grossit, la luminosité baisse !

un petit programme écrit en javascript vous permet d'évaluer quel couple diamètre/ grossissement vous convient le mieux

Comment Tester des jumelles ?

Avant de conclure l'achat d'un instrument, neuf ou d'occasion, exigez de l'essayer quelques minutes sur un repère terrestre éloigné, à défaut de pouvoir faire un test sur le ciel nocturne. Une paire de jumelles comme beaucoup d'instruments, ne s'achète pas sur catalogue. Réglez l'écartement à vos yeux, faites la mise au point et commencez les tests.

la taille des prismes : tenez les jumelles à bout de bras en les pointant vers le ciel et observer l'aspect de l'image formée sur les oculaires. Si cette image n'est pas parfaitement circulaire, cela veut dire que les prismes sont sous-dimensionnés par rapport aux objectifs, où une perte de luminosité.

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jumelles dont les prismes sont légèrement sous dimentionnés

Présence d'un diaphragme : tenez toujours les jumelles à bout de bras, mais en regardant les objectifs. Approchez doucement votre index du bord d'un des oculaires (par exemple de gauche à droite mais sans toucher la surface optique !). Celui-ci doit être visible de suite. Dans le cas contraire, les jumelles sont probablement diaphragmées. Cette technique est utilisée pour éviter de grosses aberrations sur les bords de champ. La présence d'un diaphragme est souvent synonyme d'une optique très moyenne.

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Aspect des traitements de surfaces : la plupart des jumelles ont des objectifs traités antireflet, parfois multicouches (noté MC). Les lentilles ont un reflet violacé ou verdâtre suivant le traitement (baryum ou fluor). L'importance de ces traitement est capitale.

L'Alignement des 2 objectifs : ce contrôle est sans doute le plus important. Un défaut de parallélisme, même minime est très inconfortable à la longue et peut entraîner de sérieuses migraines. Mettez la main quelques secondes devant l'un des objectifs, puis retirez la. Observez à ce moment précis la formation des images. Si les images gauche et droite ont l'air de se déplacer, c'est que les objectifs ne sont pas exactement parallèles. Ces jumelles ne seront pas utilisables pour l'observation du ciel.

Aberration sur les bord de champ : visez un repère vertical éloigné (lampadaire, enseigne, antenne, etc.), et décalez doucement vers un bord du champ. Selon la qualité des optiques (et souvent à l'inverse du prix), la déformation sera plus ou moins prononcée. Si celle-ci est perceptible à un tiers du bord, ce modèle est manifestement défectueux.

Le relief d'œil : si vous êtes porteur de lunettes, vérifiez que vous pouvez faire la mise au point avec et sans vos lunettes. Le confort de vos observations futures en dépend.

présence d'un écrou pour fixation sur pied : cet accessoire est quasi indispensable pour permettre une fixation solide sur un pied.

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Solidité mécanique du dispositif de mise au point : faites précisément la mise au point sur un objet éloigné, puis posez les jumelles verticalement, non pas sur les objectifs, mais sur les oculaires. Reprenez vos jumelles quelques secondes plus tard et repointez le même objet. La mise au point ne doit pas avoir changé. En effet, en observant, nous appliquons une légère pression avec le front. Si la mise au point est trop "souple", il faut en permanence refocaliser, ce qui est fastidieux à la longue.

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jumelles en cours de test mécanique

Précision mécanique de la mise au point : pointez un objet éloigné et modifiez plusieurs fois la mise au point avec la molette centrale. Au bout de 4 ou 5 manipulations, vérifiez la focalisation précise de chaque objectif (à gauche, puis à droite). Si les jumelles sont de bonne facture, aucun ajustement n'est à faire sur l'oculaire droit.

Lorsque le modèle désiré franchi toutes ces étapes avec succès, vous pouvez être confiant. Cet instrument vous permettra de belles observations. La qualité de l'optique et la finition mécanique peuvent se traduire par une grande différence de prix pour un même modèle. Remarque: la qualité étanche des jumelles de marine n'est pas utile en astronomie.

Des bricolages indispensables

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le plus simple !

Utilisez donc un manche de balai comme support ! c'est sans doute une astuce vieille comme Hérode. Mais il fallait être musicien pour améliorer le montage. En effet, lorsqu'on prend appuis sur le manche, il a une fâcheuse tendance à ficher le camp, faisant perdre ainsi le bénéfice d'une stabilité toute relative. Les violoncellistes connaissent également ce problème, la pique de l'instrument ne pouvant pas toujours être " plantée " correctement dans le sol. D'ailleurs, sur un beau parquet ciré, des trous feraient désordre. Aussi mes collègues musiciens utilisent une petite planchette munie de trous qui se cale sous la chaise. Vous voyez où je veux en venir… si le musicien se transforme la nuit en astronome… il troque alors son instrument contre une paire de jumelles et un manche à balai (oh sacrilège !) Ce n'est pas aussi stable qu'un trépied photo, mais on observe assis. C'est le but recherché. Et si le manche à balai est un peu trop encombrant, vous pouvez aussi opter pour la version pliable : un manche télescopique, comme ceux utilisé par les ménagères ou les laveurs de carreaux.

bullet25.gifUn pied

Pour assurer une image vraiment stable, il est indispensable de fixer les jumelles sur un pied à l'aide d'une équerre. Or, surprise, la plupart des pieds photo et vidéo ont les jambes trop courtes. De plus, l'écartement ne permet pas non plus d'observer assis sur une chaise. Il existe bien sûr quelques grands modèles de pieds conçu pour les professionnels, mais à des prix élevés. Que faut-il faire ?

Première idée: construire des rallonges. Avec 3 bouts de tasseau, 3 équerres et 6 colliers pour plomberie, il est possible de remonter un pied jusqu'à 50 cm sans trop de difficultés. Mais les choses se gâtent lorsque l'instrument devient lourd (diamètre>50mm), ce qui le cas des jumelles 12x80 (2 kg!) La rotule d'un pied (économique) n'est en général pas prévu pour recevoir un équipement aussi lourd; Il s'en suit des vibrations parasites voire une instabilité dangereuse pour l'instrument.

Deuxième idée: construire un pied spécial "grande hauteur". La pièce maîtresse est une rotule de pied professionnelle pouvant supporter 3 kg (Manfrotto n°115). Une pièce en bois réuni les 3 jambes et supporte la rotule. Chaque jambe est constituée de 3 sections de 70 cm de long et d'emboîtement réglable. Ainsi, Il est possible de régler la hauteur du pied de 1m50 à 2m10. De plus, ce pied peut également servir pour un équatorial planchette par exemple. Coté budget, il ne revient même pas à 500 F. Alors sachant qu'un pied complet de photographe professionnel vaut dans le commerce minimum le double...

bullet25.gifune monture

Malgré l'utilisation d'un pied "grande hauteur", il persiste tout de même un problème majeur. L'observation d'un objet assez bas sur l'horizon ne pose pas de problème. Par contre, l'observation au zénith oblige des contorsions que le dos de l'astronome n'apprécie pas forcément. On peut évidemment modifier à loisir l'écartement des pieds pour être à la bonne hauteur. Mais pour chaque objet, il faut de nouveau déplacer l'ensemble pied+jumelle, ce qui fini par être pénible.

Si l'on fabrique une monture en forme de parallélépipède déformable (introuvable dans le commerce en France), il est possible de régler la hauteur d'une paire de jumelles sur 30 cm environ, sans modifier le pointage (c'est le principe du parallélogramme) La rotule se trouve alors placée sur cette monture, ainsi qu'un contrepoids. Avec un tel disposition, Il est alors possible d'observer assis de manière confortable. L'ensemble reste bien transportable dans un coffre de voiture, malgré les 10 kg de matériel (pied 5kg, monture 3 kg, jumelles 2 kg)

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Quelques autres supports de jumelles ont été essayés, mais sans véritable succès, car pas assez stable ou trop encombrant. L'utilisation de chaises longues a été abandonnée, car la position allongée, bien qu'agréable, favorise l'assoupissement, ce qui n'est pas le but recherché !

 

bullet25.gifUne lampe rouge.

Quel astronome amateur n'a pas joué avec du rouge à ongle pour peindre la petite ampoule de sa lampe de poche ? Il existe pourtant une autre solution, bien plus élégante, en remplaçant l'ampoule par une grosse LED (type Jumbo). Les avantages sont nombreux: durée de vie bien plus longue, solidité, consommation 10 fois plus faible, etc. Le choix de la couleur rouge est discutable. Le mieux est d'essayer. Personnellement, je n'ai pas trouvé de grande différence entre un éclairage rouge et un éclairage vert à LED. Ce qui est certain c'est que ce type d'éclairage (à LED) affecte bien moins l'acuité visuelle de l'observateur, contrairement à une ampoule classique qui "arrose" une partie bien plus grande du spectre visible par l'oeil. L'adjonction d'un potentiomètre de 100 ohms permet de faire varier l'intensité lumineuse selon les besoins.

Le cartable de l'astronome

Dans un sac à dos, est réuni la documentation et les accessoires. Rangé toujours au même endroit, il permet de partir très vite en observation, sans préparation, sur un coup de tête parce qu'il fait beau...

bullet25.gifL'éclairage

on utilise une lampe rouge pour rester accommodé à l'obscurité et une torche blanche, par sécurité, comme éclairage d'urgence. Cette dernière est aussi pratique pour montrer une zone du ciel à l'occasion. Il est indispensable de vérifier le fonctionnement de ces lampes régulièrement pour éviter les mauvaises surprises. Il est également conseillé de prévoir un jeu de pile pour chaque, au cas où...

bullet25.gifPour la prise de notes

Comme nous le verrons plus loin, l'observation est active. Il faut donc prendre des notes, faire éventuellement un dessin. On utilise donc un carnet et un critérium. Ce dernier a l'avantage d'avoir une mine toujours fine et une gomme et de fonctionner à n'importe quelle température. Mais si vous avez du mal à vous relire après coup, vous pouvez aussi vous servir d'un dictaphone.

bullet25.gifLa documentation

Pour permettre un repérage aisé et rapide des objets, on fabrique une fois pour toutes un "cahier de terrain", réunissant cartes et caractéristiques. Dans un petit classeur souple, on réuni sous feuilles plastiques: les cartes de "l'atlas du ciel 2000.0" n°1 à 13 et 18 (W.Tirion/ Ed Broquet) et la liste des caractéristiques des objets par carte. Comme les alignements de constellations ne figurent pas sur les cartes de l'atlas, il faut au préalable identifier chaque constellation à l'aide d'une carte du ciel tournante et les retracer. C'est d'ailleurs un excellent exercice de mémorisation. On entoure et on colorie ensuite chaque objet faisant parti du programme d'observation. L'utilisation d'un crayon de couleur bleue clair est tout indiqué, car cette couleur est l'une des mieux visibles avec un éclairage rouge. Une fois ce travail réalisé, vous disposez d'un outil précieux pour observer efficacement, même après plusieurs semaines d'interruptions. Du premier coup d'oeil, vous pouvez choisir les objets à chercher.

Lorsque un objet demeure introuvable après plusieurs tentatives, il est bon de consulter un livre donnant un avis, comme "la revue des constellation/J.Texereau/ Ed SAF", malheureusement épuisé, ou "astronomie du ciel profond/S.Brunier/Ed Dunod)".

Si la zone du ciel est particulièrement dense, on peut avoir recours à des atlas du ciel très précis, comme Uranométria. Cependant, cet atlas, assez cher, n'est nullement obligatoire. Il permet simplement de confirmer ou d'infirmer une observation dans un cas litigieux de visibilité ou de repérage.

N'oubliez pas la carte du ciel tournante. Elle rend bien des services.

bullet25.gifla trousse de secours

Pour éviter quelques désagréments, on prévoit: une ampoule de rechange pour la torche, une led rouge porte-clefs, la chaînette pour les lunettes, un critérium de rechange.

bullet25.gif Le pense-bête

Enfin l'indispensable pense-bête, rangé dans le cahier de terrain, permet de faire l' inventaire indispensable avant de partir en observation pour ne rien oublier.

Pour le confort...

Bien que non indispensable, une chaise ou un tabouret pliant rend l'observation bien plus agréable. On peut également prévoir une table de camping, pour pouvoir poser les cartes sans qu'elles traînent par terre (dans le noir, on fini toujours par marcher dessus, sans compter la rosée, etc).

Rien ne vous empêche aussi d'emporter une boite de gâteaux, un thermos de café, et pourquoi pas un walkmann, pour observer en musique, mais surtout pas d'alcool, car celui-ci réduit considérablement l'acuité visuelle et le champ de vision

Il est agréable de pouvoir observer dans un jardin, mais souvent, le site est gâché par quelques lampadaires pourtant distant de plusieurs dizaines de mètres parfois. En construisant un "mur de toile" amovible, avec des bâches, des tasseaux et quelques plots en béton pour la base, il est possible de modifier un site en quelques minutes pour le rendre plus sombre. Ne reste sur le terrain que les plots une fois l'observation terminée.

L'habillement

Eté comme Hiver, l'observation astronomique reste un loisir. Mais parfois, la séance peut se transformer en calvaire, si l'on a pas prévu le froid qui vous fait claquer des dents...Combien de personnes ont renoncé à observer, sous prétexte d'avoir froid, de s'enrhumer ? (Même en plein été, les nuits peuvent être très fraîches, surtout en montagne !).

Comment faire pour ne pas avoir froid ?

1° règle: bien couvrir le bas du corps: les pieds et les jambes. Inutile d'avoir une "doudoune" en plume de canard, si l'on est en jeans-basket. Le froid et surtout l'humidité "montent" par les pieds et les jambes.

2° règle: utiliser le principe de conservation de la chaleur (technique bien connue du canard, pour combattre le froid du même nom. Inutile d'enfiler quatre pull-overs bien serrés. Il faut au contraire laisser une couche d'air entre les vêtements, cet air servant d'isolant. L'utilisation de vêtements coupe-vent est conseillée.

3° règle: se couvrir la tête et les mains: un bonnet ou mieux, un chapka (oreilles couvertes) feront parfaitement l'affaire. Pour les mains: problème...pour utiliser le matériel, les gants ne sont pas des plus pratiques (encore moins les moufles...) De grandes poches permettront de tenir les mains au chaud entre deux manipulations.

l'aspect pratique

Les pieds: Il est conseillé d'enfiler deux paires de chaussettes en hiver. Si vous êtes à l'étroit dans vos chaussures de ville, n'hésitez pas à utiliser des chaussures de marche ou pourquoi pas, des après-skis, car la circulation sanguine doit toujours bien se faire.

Le pantalon: par dessus un pantalon normal ou un jean, enfiler un pantalon de survêtement volontairement un peu large. Les élastiques en bas des jambes empêcheront l'air froid de rentrer. De plus, une couche d'air isolante vous assurera un confort certain. Un survêtement synthétique est appréciable, car il fait aussi office de "coupe-vent".

Le blouson: là dessus, guère de problèmes. Un bon anorak (avec de grandes poches) et le problème est résolu !

Les mains et la tête: des gants ou des mitaines, une écharpe et un bonnet.

Ces quelques précautions vous permettrons sans doute d'observer en toute tranquillité, été comme hiver.

 

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