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L'accident du Kursk

Les mots ne suffisent pas pour exprimer la douleur des familles endeuillées et leur révolte devant l'inaction et les mensonges de Putine après la catastrophe du Kursk. C'est d'autant plus révoltant, que la majorité de l'équipage aurait pu être sauvé.

Le scandale (II)

Pendant plus d'un an les familles russes ont réclamé les corps de leur mari ou de leur fils, une explication et un rapport détaillé sur les circonstances de l'accident. Elles se sont constituées partie civile contre le Gouvernement russe, une première en Russie !

Putine a toujours refusé de donner la moindre explication. Immédiatement et pour la première fois dans l'histoire Russe, Putine indemnisa les familles rubis sur l'ongle, leur versant à chacune l'équivalent de plus de 30000 euros. Les familles ont alors considéré qu'on voulait acheter leur silence. 

L'histoire fit scandale mais Putine était bien décidé à museler la presse et les membres du parti, leur dictant à l'avenir sa manière de concevoir l'information du public. Il limogea tous les militaires ayant dénoncé de près ou de loin l'intervention américaine et repris la direction des principaux médias.

Après mûre réflexion et, dit-on une discussion secrète avec le président Bush Jr, le président Putine se décida à remonter l'épave afin qu'elle ne tombe pas entre les mains de terroristes mais exigea de laisser temporairement le nez du sous-marin en place. Comme convenu, l'épave fut remontée par un consortium de sociétés internationales parmi lesquelles la Dutch Mammoet, SMIT Tak et Halliburton Subsea. Le projet coûta 70 millions de dollars, plus que le budget annuel alloué par Putine à la flotte des sous-marins !

C'est à ce point de l'histoire que deux versions ont été présentées : l'une, officielle, considère que l'accident est dû à l'explosion accidentelle d'une torpille. La seconde version, émanant de certaines autorités militaires, considère qu'une torpille américaine aurait immobilisé le Kursk.

Selon cette version des faits, sans le savoir, les autorités russes auraient laissé une cicatrice vive, un trou circulaire d'environ 80 cm aux bords bien réguliers dans la coque tribord avant de l'épave : certains experts russes en armement ont suggéré que le Kursk avait été torpillé par une Mk-48 tirée par le sous-marin américain SSN 691 Memphis au cours de manoeuvres évoquées précédemment.

Plusieurs experts ont considéré que cette hypothèse était tout à fait invraisemblable car c'était mal connaître la Mk-48 et la manière dont fonctionne ce genre d'arme.

Fonctionnement de la torpille Mk-48

Que sait-on de cette torpille et de ses effets ? La Mk-48 est une torpille à air, c'est-à-dire propulsée par une turbine (un moteur à piston dans d'autres modèles) fonctionnant par la pression de gaz (pétrole ou alcool porté à 200 bars) engendrés dans une chambre de combustion. 

Illustration de la torpille Mk-48 ADCAP (Advanced Capability). C'est en fait un missile mer-mer mesurant 5.6 m de long dont l'ogive contient 300 kg d'explosif RDX hautement détonant. Il peut être lancé dans des eaux peu profondes depuis le pont d'un navire ou depuis un sous-marin. Selon certains experts russes, c'est une torpille de ce type qui aurait provoqué le trou dans la coque du Kursk. Document Radstone.

On y injecte ensuite une petite quantité d'eau douce qui se vaporise immédiatement, ce qui a pour effet d'augmenter instantanément le volume des gaz tout en les refroidissant, de même que les parois de la chambre. Les gaz d'échappement sont évacués dans l'eau, laissant un sillage bien visible derrière la torpille. 

Pour augmenter sa puissance, on utilise du peroxyde d'hydrogène, de l'eau oxygénée (H2O2), mais cela augmente le risque d'incendie. Les torpilles modernes n'utilisent plus cette matière.

Ensuite, plusieurs paramètres doivent être considérés. Un sous-marin qui évolue vers 120 m de profondeur supporte une pression de 13 atmosphères ou 130000 N/m2. Cela signifie d'abord qu'à cette profondeur, le sous-marin n'étant pas un corps mou partiellement constitué de gaz et déformable, il ne peut pas résister à la pression et sa structure doit donc être renforcée. Cette pression signifie également que la torpille doit être propulsée très rapidement pour vaincre la résistance de l'eau et éventuellement percer le blindage du sous-marin. 

Etant donné que toutes les torpilles à l'exception de la Shkval (qui peut atteindre 500 km/h) se déplacent à moins de 126 km/h (35 m/s pour une portée de 50 km dans le cas de la Mk-48), elles ne peuvent pas percer les blindages. Leur seule manière d'agir est soit par la force brutale d'une explosion ou en utilisant une charge fuselée. Cette dernière est similaire aux obus antichars mais en plus gros (30-33 cm de diamètre au lieu de 12.5 cm).

La Mk-48 est une arme qui appartient à la première catégorie. Elle contient 300 kg de charge RDX hautement explosive qui ne laisse pas de deuxième chance. Une seule torpille de ce type ne fait pas de "petits trous" mais peut couper un navire en deux; ainsi que le démontre la séquence présentée ci-dessous.

La torpille explose au contact de la cible et ne la perfore pas. L'explosion est contenue par la pression de l'eau sauf au point de contact avec la coque. Etant donné que l'air est compressible de l'autre côté de la coque, l'onde de choc de l'explosion ne peut se dilater qu'à l'intérieur du vaisseau. Cela signifie qu'au moment où l'ogive détone, pratiquement toute l'énergie de l'explosion se dirige vers le point de moindre résistance, c'est-à-dire vers la coque et l'intérieur du vaisseau. 

Effet de l'impact d'une Mk-48.

Bien que nous n'en ayons pas de photographie, la Mk-48 ne créerait pas de trou "chirurgical"; sous l'impact, l'explosion formerait un trou béant dont la forme dépend de la résistance relative des points faibles de la coque autour du point d'impact de l'ogive.

En d'autres termes, ces experts sous-entendent que les experts russes et les journalistes ignorent de quoi ils parlent et n'ont jamais vérifiés leurs informations car l'explosion d'une Mk-48 aurait totalement disloqué la coque du Kursk.

Malheureusement, toute cette prose ne repose sur aucune preuve. On nous a présenté des navires coulés par des torpilles mais aucun gros-plan sur la zone d'impact ou sur ce qu'il restait des cibles. Un très sérieux voile recouvre donc l'effet réel que produit la Mk-48 au moment de l'impact. C'est à ce point de l'histoire qu'on se demande qui des Russes ou des Amérciains désinforment le plus.

Il est un fait que les torpilles fonctionnent de manière brutale depuis des décennies et il n'y a aucune raison de changer un système qui marche. A ce titre, la Mk-48 pourrait donc bien agir de la sorte. Les seules torpilles ayant une charge fuselée sont celles de petites charges.

Mais selon ces mêmes experts russes, la tête de la Mk-48 est capable de percer le blindage des sous-marins ou des navires grâce à un anneau en cuivre qui, porté à blanc, ferait exactement ce genre de trace circulaire au point d'impact ! Malheureusement, aucun document officiel n'atteste l'existence de cet anneau de cuivre, encore moins de son prétendu effet...

Les opposants à cette thèse considèrent qu'à l'endroit indiqué en rouge sur le schéma suivant, il existe bien un collier de serrage derrière le groupe de guidage et de contrôle, juste devant les circuits électroniques. Mais il n'a rien de magique.  Et tout bien considéré, ils estiment qu'il ne résisterait pas à l'explosion de 300 kg de RDX.

Ceci dit, rapidement, le point de perforation (d'impact ou de cisaillement)  fut caché au regard indiscret des caméras. S'il n'avait rien de particulier, pourquoi le cacher ? Cela n'a fait qu'accentuer la polémique.

Selon la société SMIT Tak, il faisait partie des 26 trous percés dans la coque pour couper la proue du Kursk à la scie à fil. Or, lorsque le Kursk fut remonté en cale sèche, tous les observateurs ont pu constater qu'il n'y avait qu'un seul trou de ce type dans la coque avant. Le doute subsiste.

A gauche, l'explication du trou "chirurgical" visible près du nez du Kursk nous serait donnée par ce dessin réalisé par le consortium des sociétés Mammoet-SMIT. Afin de couper la proue, ils ont réalisé 26 trous tout autour de la coque. Une scie à fil effectuant des mouvements de va-et-vient reliée à deux puissants cylindres hydrauliques l'a ensuite sciée. L'attaque par le Memphis serait de la désinformation ! Toutefois, lorsque le Kursk fut remonté en cale sèche, tous les observateurs ont pu constaté qu'il n'y avait qu'un seul trou de ce type dans la coque avant. Alors qui désinforme ? A droite, la position de l'anneau sur la torpille Mk-48. Document SMIT et USNavy.

D'autres traces dans la coque tribord indiqueraient également qu'un objet l'a cisaillée horizontalement et provoqué une ouverture béante vers l'intérieur du sous-marin, tous les symptômes d'une collision avec le nez et les ailerons d'un sous-marin. Il est difficile d'imaginer qu'une explosion interne en soit responsable. Seul inconvénient, l'événement n'est pas confirmé sauf par un film pris par des plongeurs qui révèle un trou béant sur le côté tribord avant du Kursk qui semble défoncé vers l'intérieur de la coque. Mais il faudrait plus que ces images pour certifier que la déformation provient de l'extérieur.

Mais personne n'aura le temps de réunir d'autres éléments pour résoudre toutes ces énigmes. Dans les mois qui suivirent, Putine ordonna le démantelement total du sous-marin et en particulier le retrait des 22 missiles supersoniques Granit encore présents à bord ainsi que des deux réacteurs nucléaires. Il confirmait ainsi implicitement que le sous-marin était bien porteur de missiles nucléaires.

Après plusieurs mois, sous la pression des journalistes, de l'Amirauté et des parents des victimes, Putine rendit finalement les corps autopsiés aux familles. Toute la carcasse métallique du sous-marin fut ensuite fondue et Putine ordonna de faire exploser ce qui restait de l'épave restée au fond de l'océan. Ainsi les preuves d'une éventuelle collison avec un sous-marin américain disparaissaient ainsi que les données techniques du sous-marin (forme de l'hélice, etc) et la vie pouvait continuer.

Les autorités publièrent un rapport de 1000 pages se terminant par cette conclusion bien connue : "Pour non lieu", lavant les autorités américaines et russes de toute responsabilité.

Les leçons politiques de l'affaire du Kursk

Après avoir muselé la presse, indemnisé les familles et manipulé les médias à coup de publicité, Putine fut réélu avec plus de 70% des voix. Le public avait été trompé et ne se rendit pas compte que sous la nouvelle autorité du FSB, l'ancien commandant du KGB tenait la Russie d'une main de fer dans une économie de marché de velours...

Dans cet exemple, la question n'est pas tant de savoir si un missile a explosé à bord - ce qui est fort probable - ou si le sous-marin a été percuté par un autre bâtiment - ce qui n'est pas démontré mais probable. La question concerne l'accident en lui-même. Que ce serait-il passé si l'explosion avait concerné un missile armé d'une tête nucléaire... Sommes-nous protégé contre un tel accident ? En complément, nous aimerions également savoir quel secret d'Etat ou plutôt quel mensonge justifia ce silence des autorités durant plus d'un an ?

A posteriori partout dans le monde, les électeurs, essentiellement non intellectuels, ont éludé ce genre de "problème" et maintiennent leur confiance en leur dirigeant contre vents et marées !

Les deux maîtres de la planète au cours du sommet du G8 du 27 juin 2002 à Kananaski. Ils partagent une même vision du monde.

Dans chaque cas, que ce soit concernant Bush, Putine, Chirac ou Berlusconi parmi d'autres, ils ont jugé leur Président compétent et au-dessus de tout soupçon. Ils ont un peu vite oublié les erreurs du passé et les mensonges... comme des moutons qui obéissent bêtement sans réfléchir. Mieux encore, ils partagent leurs idées ! On tue leur famille, on envoie leurs enfants se faire tuer dans un pays étranger pour une cause qui ne les concerne pas ou on les contamine pour la patrie, mais peu importante : puisque cela vient d'un ordre présidentiel, ca ne peut être que la meilleure solution, une action légitime... Indirectement c'est bien cela qu'ils pensent puisqu'ils ont vôté pour l'un d'entre eux ou approuvent sa politique.

Mais où allons-nous ? Dites-moi que c'est une mauvaise blague ?! Nous vivons dans un triste monde où la majorité de la population se fout complètement de son avenir et les autres de la manière dont leur planète est dirigée ! Dans ce contexte, qu'on ne s'étonne donc pas si nos enfants sont tués ou contaminés et si le jardin d'à côté est pollué...

Mais réveillez-vous donc ! N'y aurait-il que les journalistes d'investigations et les associations écologistes pour remuer la boue et souligner l'incompétence et la corruption des autorités ? Si les propos que j'ai tenu vous concerne, la prochaine fois que vous allez vôter, faites-moi le plaisir de réfléchir un peu à ce que vous faites et si l'avenir de votre planète vous intéresse, choisissez des dirigeants compétents et incorruptibles... vos voisins ainsi que dame Nature vous remercieront.

Si on se limite au nucléaire et aux problèmes écologiques, les politiciens qui se ventent d'avoir été élus par la population devraient aller plus souvent chez leurs voisins belges ou suédois pour se remettre en mémoire le B-A-BA de la démocratie. Ils apprendraient le sens du mot "débat" avec la population ainsi que la signification de la "transparence" parmi d'autres mots.

Même si la cause des grands accidents nucléaires fut lié à des problèmes de conception aujourd'hui corrigés, le risque nucléaire n'est pas nul, et l'accident du Kursk doit nous mettre en alerte.

Si l'Europe a exigé l'arrêt des réacteurs de Tchernobyl, elle n'a rien exigé pour les 250 sous-marins nucléaires russes de même conception qui pourrissent actuellement avec leurs déchets nucléaires dans les eaux troubles et en cale sèche dans le nord de la Russie. En fait, Putine fait du chantage à l'Europe et au monde sous le couvert des bonnes grâces des Etats-Unis.

Mais tous les Etats n'acceptent pas ce chantage, et d'autant moins que quelque temps après cet accident, Putine inaugura en grande pompe un nouveau sous-marin nucléaire pour remplacer le Kursk...

Même si c'est une lapallisade, aujourd'hui c'est toujours la même motivation qui dirige les plus grands chefs d'Etats de la planète : l'orgueil du pouvoir. Dans les Gouvernements américain, russe ou chinois et dans une moindre mesure anglais et français (ils sont surveillés par différents gardes-fous mis en place par les autorités nationales et européennes mais leurs services secrets restent indépendants, "out of control") il y a des responsables politiques qui méprisent l'opinion publique, nous mentent et nous trahissent, bref nous trompent sciemment pour cacher des actions criminelles sous le couvert d'institutions soi-disant respectables. Toutes ces situations doivent être dénoncées et les personnes qui en sont parfois victimes doivent exiger des comptes et poursuivre les individus en justice le cas échéant !

En hommage à l'équipage du Kursk. Document Reuters.

Pourquoi ces chefs d'Etats agissent de la sorte ? Comme vous l'avez compris, c'est pour des raisons à la fois politiques et économiques. Par ces accords signés dans le plus grand secret, chacun de ces Etats se libère ainsi des questions et du regard indiscrets de ses voisins. Ils peuvent conduire la politique intérieure et extérieure qu'ils souhaitent sans devoir rendre des comptes à la communauté internationale. Si la situation s'envenime, ils peuvent toujours invoquer une erreur et limoger un bouc-émissaire ou faire traîner les choses jusqu'à ce que le public les oublie. Ce chantage leur permet d'élaborer les armes qu'ils souhaitent en toute tranquillité, d'envahir les pays qu'ils jugent "sataniques" quand ils le souhaitent, de placer des hommes de paille à la tête des jeunes républiques, de désinformer leur population, de les opprimer au besoin ou de s'en servir comme cobayes ou de cible humaine potentielle en cas de conflit armé. 

Ces attitudes marginales sont aujourd'hui de plus en plus banalisées et les terroristes ne sont pas uniquement terrés dans les bas-quartiers mais ils sont également à deux pas de chez vous, confortablement assis sur les sièges du gouvernement (ou des grandes banques gérées par des magnats qui tiennent les ficelles de la finance et du réel pouvoir). Cet équilibre par la terreur qui se donne bonne conscience est précaire et dangereux et nous devons le dénoncer pour cette raison. Que se passera-t-il lors du prochain accident ? Sachant ce qui vient d'être dit, croyez-vous que vous serez-vous à l'abri et correctement informé sur les risques ? Nous vivons depuis trop longtemps à deux atomes d'un risque majeur.

Mais pire encore, ce genre d'attitude témoigne de la paresse, de l'hypocrisie et du manque de courage de nos chefs d'Etats qui assistent à ces situations sans bouger le petit doigt. Qui manque finalement le plus de transparence ? Putine qui musele ses journalistes à propos des accidents de ses sous-marins nucléaires ou le Parlement Européen qui reste indifférent à la présence de sous-marins nucléaires près des côtes européennes et de la violation des Droits de l'homme ?

Le site de retraitement nucléaire russe de Mayak où étaient traités les déchets radioactifs des sous-marins basés à Murmansk et des centrales nucléaires russes. Il a plusieurs fois été montré du doigt par les mouvements écologiques. Il n'est plus opérationnel depuis 1999. Document Igor Kudrik.

Pourtant l'alarme du Kursk comme celles de dizaines d'autres accidents similaires aurait dû mettre l'Europe en alerte et le Parlement Européen aurait dû dénoncer les attitudes des Gouvernements soviétique et américain. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Sans doute également pour les mêmes raisons politiques et économiques... Cette politique du "laisser-faire" fonctionne bien jusqu'au jour où on assistera à un nouvel accident majeur. Ce jour là il sera trop tard pour hausser le ton et il ne nous restera qu'à pleurer sur notre sort.

Combien coûteront à l’économie mondiale le casse-tête chinois des déchets nucléaires, la protection du site de Mayak et de Tchernobyl ou la remise en état des industries moribondes des pays de l’Est ? Que coûtera à la communauté la prise en charge des victimes irradiées par les explosions atomiques ? Tous ces frais auraient pu être évités si nous avions eu le courage de défendre la cause d'une écologie à visage humain (pas celle qui taxe tout est n'importe quoi pour se donner une image flatteuse et dynamique et qui reporte ses problèmes sur les pays sous-développés) et si les autorités avaient eu la sagesse de négocier une solution avec les pays concernés. Mais cela demande du courage et des idées.

Pour ne prendre que cet exemple, si le retraitement des déchets nucléaires est possible dans des usines du type de La Hague en France, trop peu de pays développés prennent les devants afin de vendre leur savoir-faire. Heureusement quelques pays comme la Suède (le projet SIP du SKI) sont aux avant-postes. Malheureusement leur méthode qui consiste à enfouir les déchets sous des centaines de mètres de granite ne résoud pas le problème à long terme; la contamination est là et nous devrons vivre avec elle durant des milliers d'années. Ailleurs, la solution peut-être le report voire la suppression totale d'une dette, ce qui permettrait au pays incriminé de retrouver un peu d'aisance et de liberté de mouvement pour investir dans des solutions plus écologiques.

Est-ce bien nécessaire ? Si l'avenir de votre planète vous touche de près, vous savez comme moi que la situation est préoccupante, surtout en-dehors des pays occidentaux. Faut-il aussi vous rappeler que depuis Hiroshima et Nagasaki, à travers le monde près de 300000 personnes ont succombé suite aux effets des explosions nucléaires et plus de 200000 sont restées invalides. En d'autres termes, un demi million de personnes furent officiellement victimes du nucléaire... en temps de paix ! Rien que ce nombre justifie l'arrêt du nucléaire. Qui ose encore parler d'énergie propre et sûr ? Pour ma part, ma santé et celle de ma planète sont plus importantes que le nombre affiché sur mon compte en banque. Si l'homme continue à ce rythme, il va détruire la nature mais sans la nature c'est un homme mort. Réfléchissez-y bien.

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