Dreamland :
la Zone 51

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Photographie des extensions de la Zone 51, Névada,
prise au télescope depuis les contreforts du pic Tikaboo distant de 42 km.
C'est aujourd'hui le seul point de vue "rapproché". Document Jim
Goodall. |
Etat
des lieux (I)
Par
son importance dans le monde de l'ufologie et ses nombreuses références
dans la littérature, la question de la "Zone 51" (Area
51) mérite que l'on s'y attarde quelques instants. Sa réputation a en
effet fait le tour du monde plus rapidement qu’une rumeur. De quoi
s’agit-il exactement ?
Ainsi
que nous le verrons, bien que le sujet soit très sensible sur le plan militaire
et fasse l'objet d'un blackout quasi total soutenu par une désinformation
entretenue par les autorités, le brouillard se lève parfois à
l'occasion de quelques évènements. Un enquêteur scientifique peut alors essayer de recouper certaines
informations et se faire une idée plus précise de ce qui se cache
derrière ces installations secrètes.
C'est ce travail que nous
allons entreprendre à notre mesure à travers quelques évènements
qui se sont déroulés ces dernières années, dont certains font
partie de l'histoire de l'ufologie.
Si
vous visitez les Etats-Unis et traversez le sud-ouest du Névada,
au-delà des Jumbled Hills et d’Emigrant Valley entourée des
montagnes de Timpahute et Pahranagat, vous trouverez le lac Groom,
un parmi de nombreux lacs asséchés parsemant ce désert sec qui
s'étend entre le Névada et la Californie, au sol blanc, très
alcalin et argileux (caliche).
Jusqu'aux
années 1950, tout le territoire entourant le lac Groom ne représentait
qu'une vaste plaine à la terre poussiéreuse bordée de montagnes où l'on
découvrait parfois quelques crânes de moutons, certains plantés
sur des pieux en signe de repère. Aujourd'hui on y voit des vaches
en pâture dans des ranches ouverts et quelquefois galoper des Mustang sauvages.
Dans
cette région aride, au sol brûlé par l'ardeur des rayons du
Soleil, il ne tombe que quelques centimètres d’eau chaque année.
Les arbres feuillus sont rares, les herbes sèches côtoient les cactus
et les arbres de Joshua. Les rafales de vent emportent ce qui n'est pas
enraciné, les feuilles mortes, les buissons séchés et la poussière. Ici
les clichés du Far West ont un fort accent du terroir.
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A
gauche, le petit village de Rachel situé dans le comté de Lincoln
à 30 km au Nord de la Zone 51 est le lieu de passage
obligé de tous les passionnés d'OVNI. A droite, on
dénombre plus de 33000 chevaux Mustang dans dix Etats
américains de l'Ouest.Le gouvernement estime que ceux qu'il maintient lui
coûtent trop cher et envisage de les euthanasier selon un
rapport publié en novembre 2008. Document D.R. et Bruce J.Baumann/NGS. |
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Si
vous venez de Las Vegas située à 129 km au sud-est ou du nord-est ou
nord-ouest par Rachel, passé les montagnes qui s'élèvent entre 2-3000 m, vous
débouchez sur une plaine aride qui a été polie
par le temps avant que l’asphalte ne l’envahisse et que des
constructions métalliques, des habitations et des hangars de
toutes sortes ne surgissent du sol, transformant le rivage du lac
blanc de Groom en une sorte de “Temple Noir” dédié aux avions
furtifs et aux black programs élaborés dans le plus grand
secret.
Jusqu'aux
années 1990, les installations du lac Groom résidaient
dans un espace aérien réservé de 7625 km2.
Depuis, la Zone 51 s'est étendue et couvre aujourd'hui (2019)
une superficie de 12950 km2
ou 1.2 million d'hectares, soit le tiers de la Belgique, histoire
que les yeux indiscrets restent bien à distance.
Située
par 115°
48' 19.84" Ouest et 37° 14' 11.66" Nord, au sommet d'un
triangle formé par les parcs nationaux de la Vallée
de la Mort et de Joshua Trees au sud-ouest et Las Vegas au sud-est,
la Zone 51 est un lieu discret situé dans le comté de Lincoln à
quelque 30 km au sud de la petite ville de Rachel. La région est
connue sous divers noms : le lac Groom, Watertown, Paradise Ranch,
The Ranch, Home Base, Dreamland ou plus simplement par sa désignation
officielle, la Zone 51 (Area 51).
Les
cartes : Google
- Limite des Etats - Rachel/Las
Vegas
Histoire
de la Zone 51
Dans les
années 1950, la CIA rechercha un site secret éloigné des populations
où l'USAF pouvait développer les premiers avions espions U-2 du programme AQUATONE.
Plusieurs
sites furent envisagés mais pour des raisons de sécurité et
opérationnelles, c'est le site du lac Groom qui fut sélectionné.
Il servait déjà à l'entraînement des pilotes de l'USAF.
La base
militaire fut ouverte en 1955. C'est à cette époque que l'endroit fut
surnommé "Paradise Ranch" par la CIA, une manière de brouiller
les pistes. Les travaux d'aménagement commenceront en mai 1955 pour
un coût initial de 800000$ comprenant une piste de 1500 m (pour les
U-2), une tour de contrôle, trois hangars et des logements
rudimentaires pour le personnel testant les appareils.
A
lire : Un avion peut-il voler dans toute l'atmosphère ?
La
CIA, l'USAF et le personnel de Lockheed investiront les lieux en
juillet 1955. Le site sera officiellement dénommé
"Watertown", surnom qui n'est autre que le lieu de
naissance (situé dans l'Etat de New York) d'Allen Dulles, le
directeur de la CIA en fonction à l'époque. Richard Newton de la CIA sera le premier
commandant de la base. Le premier vol de l'U-2 (Article 341) aura
lieu en août 1955 et en l'espace d'un mois l'avion sera testé avec
succès jusqu'à l'altitude de 50000 pieds par le pilote d'essai
Tony Levier (contractant) puis jusqu'à 74500 pieds par les deux
pilotes d'essai de Lockheed, Bob Matye et Ray Goudey.
Le
public en sut très peu de chose. A la demande d'un journaliste, le
17 octobre 1955 le Colonel Alfred D.Starbird du QG de la Commission
de l'Energie Atomique transmit une note publique à Kenner F.
Hertford du bureau des opérations d'Albuquerque. Le texte sera
aussitôt publié dans la gazette locale "Las Vegas
Review Journal" : "Le projet Watertown progresse. La construction des installations du
Nevada Test Site situé quelques kilomètres au nord de Yucca Flat
qui fut annoncée au printemps dernier se poursuit. Des informations
sûres ont indiqué la nécessité de construire des bâtiments
supplémentaires en nombre limité et des modifications à
l'installation actuelle. Le travail supplémentaire
qui ne sera pas terminé avant 1956 est entrepris par Reynolds Electrical and Engineering Company, Inc., sous
la direction du bureau de Las Vegas de la Commission de l'Energie Atomique". En
fait pas un mot ne transpira jamais sur les installations et les
activités de la Zone 51.
A
voir : SR-71
Blackbird: How to fly the world's fastest plane,
BBC Future
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Aussi
noirs et insaisissables que les programmes du même
nom... A gauche, le SR-71 Blackbird, l'avion de
reconnaissance par excellence. Voici d'autres belles
images 1,
2, 3,
4, 5,
6, 7,
8.
A droite, le F-117A Nighthawk, le bombardier furtif par
excellence. Voici également d'autres belles images 1,
2, 3,
4, 5,
6, 7,
8.
Documents USAF/LM. |
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La base connut quelques accidents tragiques en 1956 et 1957 ainsi qu'une explosion
atomique de 12 kT (tir Boltzmann à 150 m au-dessus du sol) qui
manqua de contaminer le personnel qui dut être évacué en
catastrophe. Mais la base du lac Groom s'étendit et reçut toujours plus
d'entreprises aérospatiales et nucléaires en commençant par Lockheed
Martin Skunk Works de Kelly Johnson, Northrop-Grumman
et Bechtel.
Fin 1959, les premières maquettes du A-12 Oxcart,
futur SR-71, seront envoyées à la Zone 51 afin que l'entreprise Edgerton, Germeshausen
& Grier (EG&G) puisse déterminer sa signature radar.

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L'escadrille
d'avions furtifs A-12 Oxcart alias SR-71 (code CIA : Article)
était basée dans la Zone 51 dès 1961 avant d'être transférée en
Californie en 1964. Ils furent utilisés dans le cadre du programme
d'espionnage OXCART.
A ne pas confondre avec le A-12
Avenger, le prototype d'aile volante construit en 1963 par McDonnell-Douglas. |
Une
seconde piste plus résistante de 2550 m et large de 45 m (Runway
14/32) sera construite pour supporter le poids des A-12 Oxcart qui seront
basés dans la Zone 51 à partir de 1961 dans le cadre du projet
d'espionnage OXCART (à ne pas confondre avec le A-12
Avenger, l'aile volante construite en 1963 par McDonnell-Douglas qui resta à
l'état de maquette). Une extension de 3 km et des zones anti-crashes
seront également aménagées par sécurité ainsi que deux petites pistes
supplémentaires (Runway 09/27 et 03/21). Le site devait également
servir pour l'atterrissage de l'avion fusée X-15 mais cela ne se
fera jamais pour des raisons de "clearance", de
dégagement opérationnel.
En
mars 1964, lorsque le président Lyndon B. Johnson dévoila
l'existence du YF-12A (Lockheed A-11 selon les termes de Kelly
Johnson), le programme de test fut transféré à la base
d'Edwards en Californie. L'année suivante les A-12 seront
déclarés opérationnels.
Malgré
quelques accidents en vol ou à l'atterrissage de divers avions
furtifs ou de chasseurs comme sur toutes les bases opérationnelles,
une nouvelle explosion radioactive en 1970 (10 kT dont le fallout
passa au-dessus du lac Groom), la Zone 51 poursuivit ses programmes sans problème majeur,
recevant occasionnellement des MiG-17 et 21 en test.
Les
premiers F-117A de production sortiront des hangars de la Zone 51 en
février 1982 mais ils ne voleront pas avant juin 1983 suite à des
problèmes techniques.
En
1992, l'escadrille de F-117A déménagea du lac Groom vers le Site 7
de l'Air Force Plant 42 de Palmdale, sous le ciel bleu du sud de la
Californie.
Officiellement
la Zone 51 a été rebaptisée Detachment 3 (Det 3) en 1970. Pendant
des années, ces installations sont restées inconnues du public qui
pourtant payait ces infrastructures et dont l’existence fut
longtemps démentie par les agences gouvernementales et les
contractants y travaillant. Le public savait qu'il
existait un zone de test nucléaire mais on ne lui dit jamais qu'à
deux pas de là on testait les avions espions.
C'est
le va-et-vient des avions et des prototypes dans cet espace aérien
ainsi que le secret qui entoure ces installations qui ont irrésistiblement
forgé son surnom de “Dreamland” à la fin des années 1970.
Visite
de Palmdale, QG de l'Air Force Plant 42
Palmdale
est une petite ville du sud de la Californie située à l'ouest du désert de Mojave.
Le public la connaît surtout parce qu'elle se situe
à côté de la faille de San Andreas, présentant quelques
belles formations géologiques. Elle abrite également Antelope Valley, un
bassin riche pour sa grande variété de fleurs et bien sûr le complexe
aérospatial où l'on voit de temps en temps la navette spatiale.

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L'entrée du complexe AF Plant 42 |
Lockheed Martin Skunk Works |
Les
installations d'Air Force Plant 42 appartiennent au Gouvernement mais la plupart des contractants sont civils. On
dénombre plus de 6400 employés pour une masse salariale annuelle (2003)
supérieure 325 millions de dollars. Le personnel est distribué dans huit sites
de production se consacrant à des projets aérospatiaux allant des missiles aux
sondes spatiales. Ces sites partagent en commun une piste aérienne de 3.6 km.
Il va sans dire qu'on y voit stationner ou voler des engins parfois surprenants.
Palmdale
est donc un site stratégique dans la mesure où il est à la fois proche de
l'industrie aérospatiale de Los Angeles et des corridors aériens " high
speed" du centre de vol d'essai (AFFTC) de la base d'Edwards. Les
industries de Palmdale sont en fait les maîtres d'oeuvres des systèmes
militaires et commerciaux les plus avancés, pour citer Lockheed
Martin, Boeing et Northrop-Grumman,
chacun ayant par exemple participé aux projets "X", les
avions-fusées de demain.
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Gros-plan sur les installations du Site
7 de l'Air Force Plant 42 de Palmdale. |
Si
vous faites attention en passant dans la région de Palmdale, du côté de Skunk
Works drive ou de Blackbird drive, ne soyez pas étonné de voir aux alentours
du bâtiment de Lockheed Martin des U-2, F-117A ou des chasseurs de
nouvelle génération, F/A-22 Raptor, F-35
JSF STOVL ou l'UAV RQ-4A
Global Hawk. |
Rappelons
qu'en bordure sud-ouest de la Zone 51, près de la Highway 95 se
trouve le site NTS, Nevada Test Site, qui fut réservé aux tests des
bombes atomiques en pleine atmosphère entre 1951 et 1962 et sert
toujours de champ de tir aux militaires. Le site occupe une
superficie 20 fois plus vaste que la Zone 51. Comme tous les sites
militaires, NTS est divisé en zones.
Finalement,
ce n'est que le... 28 janvier 1998 que William Perry, Secrétaire à
la défense admit sur la chaîne de TV "Channel13" de Las
Vegas l'existence de la base secrète : "Nous avons
une base opérationnelle militaire au lac Groom, hautement
classifiée et très importante pour la sécurité US ".
Restricted
Area
En
septembre 1961, l'inspecteur général Lyman B.Kirkpatrick de
la CIA fit une visite de trois jours dans la Zone 51 et fut très
critique envers la sécurité du site. Dans un rapport préliminaire,
il devait notamment écrire : "La 'Zone' semble à mon avis
être extrêmement vulnérable dans ses dispositions actuelles aux
observations non autorisées. Le périmètre immédiat, élevé et
accidenté situé juste au nord-est de la zone opérationnelle que
j'ai visitée, n'appartient pas au Gouvernement. [...] Plusieurs
revendications concernent des sites sur lesquels se trouvent des
bâtiments ou des caves inoccupées offrant avec le terrain une
excellente opportunité à une personne habile et opposante
déterminée pour pénétrer avec succès dans les
installations".
Kirkpatrick
considérait que la Zone 51 avait "déjà démontré sa
vulnérabilité face à la violation de l'espace aérien y compris
les atterrissages [et conclut que] les principales installations ne sont pas
rigoureusement protégées contre le sabotage". En fait la base
fut construite avant que le personnel ne dispose du niveau de
sécurité adéquat (security clearance).
C'est suite à ce rapport
de la CIA qu'en janvier 1962 l'Administration Fédérale de
l'Aviation (FAA) étendit la zone réservée au-dessus de Groom à
22 x 20 miles (35.4 x 32.2 km), le lac asséché se trouvant au centre
d'un territoire de 1139 km2
situé au coeur de la zone sous tutelle de Nellis
AFB. Finalement tout l'espace aérien fut réservé de manière continue et à
toutes les altitudes.
La rumeur prétend
même que les pilotes de F-15, F-16 et autre B-2B venant de la base aérienne de
Nellis AFB toute proche ne peuvent pas pénétrer dans l’espace aérien de
Dreamland au risque d’être sommés d’atterrir et interrogés par les autorités
militaires.
En
fait, l'espace aérien du lac Groom et ses environs immédiats est une zone
réservée dénommée R-4808N (remplaçant son ancien nom de Prohibited Area P-275)
qui couvre la Zone 51 et NTS. Cette zone est effectivement interdite de vol
en dessous de 60000 pieds. La zone centrale du Site de Test Nucléaire
(NTS) est également interdite dans un rayon de 10 n.m. et en dessous
de 18000 pieds, une restriction
imposée par la FAA.
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En
1992, l'escadrille de F-117A déménagea du lac Groom
vers le Site 7 de l'Air Force Plant 42 de Palmdale, en
Californie. Documents Lockheed Martin.
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Les
pilotes appellent la Zone 51 "La Boîte" (The Box) ou "La Place Rouge"
(The Red Square). Ces surnoms remontent à 1975, époque à laquelle la
4477e
escadrille de l'USAF procéda à des exercices de guerre réalistes au départ de Nellis AFB. La zone
située tout autour du lac Groom devint une zone de manoeuvres et de
tir. "The Box" représentait l'espace aérien entourant le
lac Groom et strictement interdit aux escadrilles américaines
portant l'emblème de l'étoile rouge et baptisés les "Red
Flag".
C'est à cette époque que le surnom de "Red
Square" fut inventé, car des MIG 15, des MIG 23 et d'autres modèles d'avions d'origine soviétique furent
testés dans la Zone 51. Ces avions ultra modernes pour l'époque furent "offerts" par des pilotes transfuges russes ayant
atterri en Israël ou des pilotes polonais notamment. La CIA s'arrangea également pour
acheter des MIG en Indonésie et en Egypte. On dénombra jusqu'à 25 MIG au lac Groom.
L'USAF
étudia ces avions en détails, démontant les réacteurs, réalisant des
moulages de leurs pales pour comprendre leurs points forts et leurs faiblesses.
Les pilotes russes transfuges formèrent également les pilotes américains aux
méthodes de combat aérien soviétique.
C'est
dans ce cadre que ces MIG furent testés en vol durant des exercices impliquant
les escadrilles "Red Hats" et "Red Eagles" de Nellis AFB.
Ces
essais conduiront finalement à la fabrication de nouveaux modèles d'avions furtifs.
Les
personnes travaillant sur le site ont reçu pour consigne de ne
jamais discuter de leur travail. Dans
ces conditions, il n’est donc pas étonnant que pour les civils,
Dreamland était et demeure un point d’interrogation dont
l’existence n’est pas répertoriée sur les cartes routières et
de navigation aérienne. A terre, le point de repère est une boîte
à lettres portant les références “Steve Medlin HCR80”.
Les
avions les plus célèbres ayant volé à Dreamland furent ceux créés
par la société légendaire Lockheed Martin Skunk Works fondée par Kelly
Johnson. Mais même Ben Rich, qui succéda à Kelly Johnson, ne voyait
rien d’extraordinaire en ce lieu. Dans une interview accordée au
journaliste Phil Patton en 1993, il n’y voyait qu'un "Ranch" ou "un
lieu éloigné", autant de surnoms appropriés pour écarter les
soupçons. Mais à y regarder de près, cette soi-disant "ferme" un
peu reculée faisait l'objet d'une activité inhabituelle, y compris
la nuit.
En
effet, on vit d’étranges objets volants dans le plus grand
secret dans la région : d’abord les avions espions U-2 après la Seconde guerre
mondiale jusqu’à la crise de Cuba de 1962, puis les A-12/YF-12/SR-71
"Blackbird" qui participèrent aux conflits du Moyen-orient en 1973 et plus récemment
l’avion de combat furtif YF-117A/F-117A "Nighthawk" qui
participa entre autre à la Guerre du Golfe en 1990, les énigmatiques "Helios" (Centurian),
YF-113G, "Aurora", sans oublier le "Tacit Blue", "Bird of Prey", les
missiles de croisière avancés de Lockheed (ACM), les missiles
d'attaque de Northrop ou les drones. La Californie toute proche voit
également passer furtivement dans son ciel les B-2, X-47A et autre
avion en queue de pie. Comme vous le constatez il n'y a pas d'OVNI
dans cette liste ou du moins rien d'extraterrestre.
Au début des années 1990, certaines
escadrilles de la Zone 51 furent transférées en Californie, en particulier les "Baja Scorpions",
l'escadrille du 410e TFLS, celle qui effectua les vols d'essais des F-117A.
Pendant des années, les autorités civiles
et le public n’eurent pour toute preuve de l'existence de ces
avions que des photographies granuleuses floues prises au téléobjectif montrant
des ombres triangulaires furtives, des avions en queue de pie ou des traînées de
condensation suspectes.
Ne
connaissant pas ces types d'avions aux formes étranges et du fait que les
autorités niaient tout en bloc, le public a assimilé ces objets à des OVNI,
créant le mythe de la Zone 51.
Deuxième
chapitre
La
zone 51 aujourd'hui
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