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La Bible face à la critique historique

Les premiers supports de l'écriture : tablettes d'argile et papyrus sur lesquelles les scribes écrivaient avec des calames.

La transmission de la Bible (I)

Comment la Bible traversa les âges et nous fut transmise ? A l'époque de Babylone, les scribes écrivaient les textes légaux, administratifs et religieux sur des tablettes d'argile et des papyri avec des calames, des roseaux taillés comme on le voit à droite. La durée de vie des papyri ne dépassait pas 50 ans et ils étaient donc régulièrement recopiés manuellement. Ils utilisèrent également des tablettes en bois recouvertes de cire, une technique qui fut également utilisée par les Hittites. Plus légères, le texte cunéiforme se gravait toutefois plus lentement. Elles étaient plus précieuses mais très peu ont survécu. Enfin, une poignée de textes furent gravés dans la pierre.

Si l'argile resta longtemps le support le plus commun et le plus noble, son inconvénient est d'être lourd, fragile et sensible à l'humidité. De plus la petite taille des tablettes d'argile les rendent peu pratiques pour écrire de longs textes.

Par la suite, on utilisa le parchemin (le pergamon en grec) ou vélot (vélin), c'est-à-dire la peau de veau, de mouton, de chèvre ou d'antilope traitée au lait de chaux pour l'assouplir.

Ces copies étaient sujettes à erreurs. Au fil des siècles, ces textes ont fait l'objet de corrections, d'ajouts et d'interprétations en fonction des circonstances.

Avant l'invention de l'imprimerie, les textes ont suivi l'évolution de l'écriture. Les textes de la Torah furent traduits et recopiés sans les voyelles ce qui exigeait du copiste une très bonne connaissance de la langue et de sa grammaire. Ce sont les scribes juifs qui à partir de l'an 70 ont recopié et conservé les textes sacrés hébraïques et y ont ajoutés les voyelles et les accents pour faciliter la lecture.

La Septante

Comme nous l'avons expliqué, lorsque la Palestine passa sous la domination hellénistique d'Alexandre le Grand de Macédoine en 333 avant notre ère, le grec devint la langue de l'empire. Selon les historiens, soit au plus tard vers 282 avant notre ère soit vers 270 avant notre ère, le roi et pharaon Ptolémée II demanda de traduire le Tanakh en grec. Selon la Lettre d'Aristée (IIe siècle avant notre ère) ce travail de traduction fut réalisé par 72 traducteurs d'Alexandrie et donna ce qu'on appelle la Bible des Septante ou "Septuaginta", LXX en abrégé.

Extrait d'un manuscrit de la Septante (LXX) rédigée au IIIe.s. sur laquelle furent basés de nombreux codices (dont le Codex Sinaiticus) et bibles dont la Vulgate.

Comme le précise le livre "La caverne des trésors" attribué à Éphrem le Syrien (des récensions syriaques rédigées au IVe siècle de notre ère éditées en français en 1987), ces traducteurs étaient des Israélites composés équitablement de 6 membres de chacune des 12 tribus d'Israël.

 C'est à cette occasion que l'histoire de Moïse jusqu'à la déportation à Babylone décrite principalement dans le livre des Rois fut scindée en deux volumes.

Etant donné ques les deux derniers chapitres du livre de Daniel et le Siracide ne furent pas intégrés dans la bible hébraïque, ces livres ne furent traduits en grec le cas échéant et intégrés à la Septante que vers 150 avant notre ère et furent également "canonisés" tardivement par les Pères de l'Église, plusieurs siècles après la canonisation des Évangiles.

Les plus anciens manuscrits découverts relatifs à la Septante proviennent du Codex Sinaiticus et du Codex Vaticanus datant tous deux de la première moitié du IVe siècle de notre ère. Vous trouverez ci-dessous, la version intégrale en français de la Septante.

La qualité de la Septante est très variable du fait de la participation d'un grand nombre de traducteurs dotés de compétences et de styles différents. Ainsi, certains passages du livre de Jérémie diffèrent assez fortement du texte massorétique : environ 2700 mots ont été supprimés dans la version grecque par rapport à la bible hébraïque, ce qui équivaut à la suppression de 7 ou 8 chapitres !

La Septante fut révisée à plusieurs reprises (cf. cette revue détaillée). La seconde révision servit de modèle au Codex Sinaiticus tandis que la troisième révision vers l'an 300 de notre ère servit de modèle au Codex Vaticanus, tous deux remontant au IVe siècle.

Pendant que Rome discutait de la définition des livres canoniques (résolue en grande partie en l'an 367) et des questions doctrinales (qui ont duré jusqu'en 1054 et au-delà), des théologiens dans différents pays d'Europe et d'Afrique ont traduit la Septante en latin. Mais ces traductions ne sont pas toutes identiques et présentent des différences de style, des traductions littéraires et des imprécisions qui dénaturent les textes originaux. Ces versions sont appelées "Bible Vetu latina" (Bible vieille latine).

A lire : La Bible des Septante en version grec - français

Version française de la première version grecque de la bible hébraïque

A gauche, le Codex Sinaiticus est l'une des premières bibles complètes (en 2 volumes). Il date des années 325-360 et est fondé sur la Septante (LXX). A droite, une Bible Vulgate "B42" composée de manuscrits en papier vélin copiée par les théologiens de l'Université de Paris vers 1275. La page de droite est la première page de la Genèse avec la lettre "I" (de "In principio...") enluminée. Document British Library et coll. Lessing J. Rosenwald de la Librairie du Congrès (USA).

Afin de rectifier ces erreurs de fond, le pape Damase demanda à Jérôme de Stridon (saint Jérôme alias San Girolamo, 347-420) alors son secrétaire, de traduire la Bible de manière plus conforme à partir de la Septante. En réponse, dans la "lettre à Damase", Jérôme s'inquiéta du risque de se fonder sur un ancien texte déjà traduit pour créer une nouvelle bible officielle et d'être traité ensuite de faussaire si le texte n'était pas conforme à ce que les théologiens avaient l'habitude de lire dans le texte original. Mais il accepta le projet.

La Vulgate

Après plusieurs échanges de lettres avec le pape, en accord avec les textes canoniques validés par Damase en 382 (canon confirmé lors du concile d'Ephèse en 431), saint Jérôme commença à traduire le Nouveau Testament la même année. Pour se faire, il se rendit à Rome (où les États Pontificaux n'existeront que quelques siècles plus tard) consulter les manuscrits originaux des Évangiles écrits en grec. Pour le livre des Psaumes (Psautier), saint Jérôme se fonda sur le texte original grec de la Septante.

A partir de 385, saint Jérôme s'attela à la traduction de l'Ancien Testament, ce qui représentait 35 livres sur les 39 existants à traduire en latin. Sa version latine ne comprend donc pas les livres deutérocanoniques, exclus du canon hébraïque comme expliqué plus haut, à l'exception des livres de Tobie et Judith. Les livres et passages hébraïques manquants furent extraits d'autres sources de qualité diverses.

A gauche, un exemplaire de la Vulgate "B42" de Gutenberg imprimée vers 1453-1455. A droite, la Vulgate de Nuremberg (2 vol.) imprimée par le célèbre Anton Koberger. Elle contient des commentaires datés du 10 novembre 1478. Notez sur la table des matières la référence au livre "Soliloquiorum" mieux connu sous les Psaumes. En 2015, une version datée de 1483 fut mise aux enchères chez Sotheby's entre 100000-150000 £ (plus frais) et une édition de 1477 est proposée sur Abebooks à 162000 €. Collection privée et collection biblique Elizabeth Perkins Prothro.

En professionnel soignant sa réputation, face au risque de mal interpréter les textes en hébreu de la Torah, saint Jérôme se rendit à Bethléem pour discuter avec les exégètes juifs et obtint une copie de la Torah en hébreu proche du texte traditionnel de la Massorah (celui écrit par les érudits massorètes).

Pour compléter sa documentation, saint Jérôme eut la chance de s'appuyer également sur les "Hexaples" d'Origène (185-254) qui est une bible polyglotte hébreu-grec composée de six versions différentes de la bible hébraïque (voir l'encart plus bas).

A partir de ces différentes sources aussi proches que possible des documents originaux, saint Jérôme réalisa une traduction de la Bible qu'il acheva 22 ans plus tard, en 405. Suite à son travail de "bénédictin" et d'excellente qualité, la légende prétend que saint Jérôme fut nommé cardinal mais ce titre n'existait pas encore à l'époque (il ne fut inventé qu'au XIe siècle avec les réformes des papes Léon IX et surtout de Grégoire VII).

Saint Jérôme mourut en 420, pratiquement à 80 ans. Sa Bible latine donna la fameuse "Vulgate" (du latin "vulgata" signifiant rendre à la foule, rendre public) qu'on retrouvera plus tard dans de nombreuses Églises et diocèses de la chrétienté d'Occident.

A consulter : La Vulgate (grec) - La Vulgate Clementine (latin)

A gauche, enluminure de la lettre I de l'Incipit du texte de la Genèse dans la Bible Wenceslas datée de ~1390. Document Adeva. A droite, la Bible de Prague, un incunable traduit en tchèque et imprimé en 1488 pour le roi de Bohème (la première version est antérieure à 1360). Cette Bible comprend 609 pages recto-verso et est ouverte sur une page des Psaumes (ff.302v 303r). Nous possédons encore environ 90 copies. Voici la version numérisée. Document Bibl. Municipale de Prague.

Toutefois la Vulgate fut critiquée comme étant "teintée de judaïsme" et même peu littérale, ne respectant pas le texte original. Malgré ou à cause du fait qu'elle dépendait des interprétations proposées par la Septante, pendant plusieurs siècles la Vulgate reçut un accueil mitigé y compris par certains traducteurs dont saint Augustin qui préféra le texte grec de la Septante alors très répandue dans tout l'Empire et dont la traduction était sensiblement différente.

Les réformes de Charlemagne

A l'époque carolingienne, l'empereur Charlemagne (747-814) aspira à recréer le Saint Empire romain et passa des décennies dans les campagnes d'Europe occidentale et centrale à faire la guerre à ses ennemis, cherchant à l'occasion à convertir les païens au christianisme, notamment les irréductibles Saxons.

Gros-plan du portrait de l'empereur Charlemagne imaginé par Albrecht Durer vers 1600. Il est exposé au Musée National Allemand.

Avant que Charlemagne n'accède au trône, la situation en Europe se résumait en quelques mots : luttes de pouvoir, repli sur soi, illettrisme, pauvreté, bref les royaumes étaient plus proches de l'anarchie que de l'unité nationale, désorganisés sur le plan économique avec autant de monnaies qu'il y avait de royaumes et une population pour ainsi dire sous-développée. En effet, sur le plan intellectuel, mis à part les moines et autres ecclésiastes qui éduquaient les nobles et les bourgeois, la majorité de la population était financièrement incapable de se payer une bonne éducation. De plus, il y avait presque autant de dialectes que de villages. Dans ces conditions, la majorité de la population était illettrée et au mieux écrivait à peu près comme elle voulait.

Notons qu'avant comme pendant et après le règne de Charlemagne, les métiers s'apprenaient surtout de père en fils et par compagnonnage.

Quelques décennies avant d'être sacré empereur (le 25 décembre 800), Charlemagne délaissa progressivemennt son rôle de chef d'armée pour endosser celui de guide afin de "conduire le peuple vers la Béatitude". S'entourant d'érudits comme Alcuin, la nouvelle devise de Charlemagne était "la connaissance précède l'action" et décida de s'occuper un peu plus de l'éducation des sujets de son royaume et futur Empire. Il profita également de ses réformes pour développer un courrier postal performant et imposa le denier comme seule monnaie dans l'Empire.

Charlemagne voulut améliorer le niveau culturel de son peuple non seulement pour qu'il ait une meilleure éducation mais surtout pour que tous ses sujets puissent lire la Bible. Il ouvrit des écoles jusque dans les campagnes (et contrairement à la rumeur, il n'a pas inventé l'école, ce type d'établissement existant déjà à Athènes du temps des Anciens grecs !) où on enseignait principalement les sept arts libéraux (grammaire, dialectique rhétorique, l'arithmétique, la musique, la géométrie et l'astronomie) et bien entendu la religion, le tout en latin. Il faudra encore patienter quelques siècles pour que la Bible soit rédigée dans les langues vernaculaires.

C'est à l'époque de Charlemagne que des cardinaux fondèrent des collèges savants où des hordes de moines se mirent à copier et (re)traduire divers livres religieux et profanes en latin, complétant le travail déjà commencé par les monastères et les abbayes.

La Vulgate d'Alcuin

Constatant des dissonances entre les différentes versions de la Bible et déjà passablement opposé aux décisions du deuxième concile de Nicée, Charlemagne aurait demandé à ses savants de réviser la Bible. Parmi ces érudits, le plus célèbre traducteur est Alcuin (734-804), un moine bénédictin d'origine britannique et abbé de Saint-Martin de Tours déjà évoqué à propos de la question des icônes. Alcuin améliora le texte de la Vulgate. Il finira par s'en écarter tout en corrigeant la grammaire, les fautes d'orthographe et la ponctuation et aboutit à un format standardisé.

A consulter : Exposition "Torah Bible Coran, Livres de parole", BnF

A gauche, manuscrit de l'Évangile selon Jean (16:23) d'une Bible Glossa Ordinaria d'Alcuin datant du XIIIe siècle complétée par les gloses (tous les commentaires en caractères de plus petite taille) extraits des oeuvres d'Alcuin, Augustin d'Hippone (saint Augustin) et Jean Chrysostome. Document Lampeter. Au centre, le moine bénédictin allemand Raban Maur (gauche) épaulé par le moine bénédictin d'origine britannique Alcuin (centre) présentant le Codex Fuldensis (Nouveau Testament) de Tertullien basé sur la Vulgate à l'archevêque Otgar de Mayence (droite). Il s'agit d'une enluminure extraite du manuscrit carolingien de Fulda (cod.652, fol. 2v) datant de 825-850 conservé à la Bibl. Nationale d'Autriche. A droite, une enluminure en pleine page de la Bible de Vivien dite Première Bible de Charle le Chauve adaptée par Alcuin datée de 834. Document BnF/Gallica.

Comme on le voit ci-dessus au centre, c'est à cette occasion que vers 825 Alcuin présenta à l'archevêque Otgar de Mayence une nouvelle version du Codex Fuldensis, un Nouveau Testament basé sur la Vulgate de l'écrivain et théologien carthaginois romanisé Tertullien.

Le plus ancien Nouveau Testament complet que nous possédons est justement le Codex Fuldensis, un manuscrit daté de 546-547 conservé à l'Abbaye Sainte-Marie de Fulda en Allemagne. Une analyse complète (format PDF) de ce codex fut réalisée en 1914-1917 par J.P. Waltzing de l'Université de Liège.

Invention de l'écriture minuscule

Jusqu'au VIIIe siècle, les textes grecs et latins étaient écrits en onciales, c'est-à-dire une écriture majuscule dérivée de l'ancienne cursive romaine sans ponctuation ni espaces. La plupart des codices furent rédigés dans ce style. Il faut donc lire les phrases à haute voix pour en dégager le sens. C'est sous l'impulsion de Charlemagne que vers 780 apparaît l'écriture minuscule caroline ou minuscule espacée dans l’école palatine d'Alcuin. Facilitant l'écriture comme la lecture, elle se répandit ensuite dans tout l'Empire où elle fut appliquée pour écrire et copier plus rapidement les codices et autres textes religieux. Elle ne sera appliquée en Irlande qu'après la réforme ecclésiastique au Xe siècle. La cursive caroline évoluera vers la fameuse écriture gothique au XIIe siècle. C'est également à cette époque qu'on inventa la lettre "J" qui n'existe dans aucun alphabet indo-européen afin de traduire le son "Y" hébreu, donnant les formes "Jésus" en français et "Jesus" en anglais.

Peu après, les moines artistes ont ajouté des décorations enluminées aux textes des copistes. Ces livres précieux étaient réservés au clergé et à la noblesse.

La Vulgate des Pères de l'Église étant peu appréciée par certains ordres religieux dont la branche réformée de l'Ordre des Bénédictins qui se développa vers ~1100, la Bible d'Alcuin dite "Glossa Ordinaria" s'imposa à partir du XIIe siècle dans les universités et les abbayes cisterciennes, ces dernières étant par ailleurs réputées pour la copie des manuscrits (cf. les bibliothèques des abbayes médiévales de Cîteaux, Clairvaux et Pontigny).

A consulter : Les écritures minuscules pré-Caroline, BnF

A gauche, extrait des Épîtres de Paul glosées datant du XIIe siècle avec un passage visiblement important souligné par une icône de saint Augustin. En lisant "ineffabili ubi nemo", il s'agit d'un verset de 2 Corinthiens 12:2-4 disant "...Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer". Ce manuscrit réf. B.5.6, folio 189r est consultable en ligne sur le site du King's College de Londres. A droite, une bible latine en parchemin lourdement glosée datant du XIIIe siècle ouverte sur l'Évangile selon Luc (réf. MS.0072, ff.116v-117). Document de la Bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris).

Puis on vit la prolifération d'autres traductions de la Bible de moindre qualité, y compris des Vulgate dont certains passages furent corrigés. Face à ces différentes versions, en 1179 les érudits furent obligés d'ajouter en marge (de gloser) les passages concernés des commentaires "Glossa Ordinaria" ou des "Pères de l'Église". C'est depuis l'époque médiévale que le verbe "gloser" est associé à des commentaires malveillants alors qu'en principe une "glose" est simplement un commentaire mis en marge pour expliquer un mot étranger ou peu usité. C'est également grâce à la glose médiévale que les lecteurs apprirent le sens des mots cachés dans les textes bibliques. Toutefois ces commentaires et interprétations étaient encore réservés à une minorité de théologiens érudits et de lecteurs savants[1].

Pour les Anglophones, c'est en 1382 que John Wycliffe (c.1329-1384) traduisit pour la première fois la "Vulgate" en anglais. Son acte alors jugé hérétique conduisit à son expulsion de l'Université d'Oxford. Après sa mort, on exhuma ses os et on les incinéra.

Finalement en 1546, au cours de la quatrième session du concile de Trente, l'Église catholique publia un décret sur l'usage des livres sacrés déclarant : "cette mesme édition ancienne & Vulgate, qui a déja esté approuvée dans l'Église par le long usage de tant de siecles, doit estre tenuë pour authentique dans les disputes, les prédications, les explications, & les leçons publiques, & que personne, sous quelque prétexte que ce puisse estre, n'ait assez de hardiesse, ou de témérité, pour la rejetter."

A voir : Bible de Lobbes (1084), IRHT

Évangiles du XI-XIIe.s., IRHT

Bible enluminée manuscrite de Borso d'Este, premier duc de Ferrare terminée entre 1455-1461.

Il s'agit du frontispice et des deux premières pages du livre de la Genèse (ff.12-15).

La Vulgate Clémentine

Au XIIIe siècle, le latin utilisé par saint Jérôme n'était plus totalement compréhensible par les clercs. Suite au concile de Trente, le pape Clément VIII arrêta la dernière publication de la Bible Vulgate préparée par Sixt Quint et promulgua sa révision en 1592. La nouvelle version appelée Vulgate Sixto-Clémentine (ou simplement Vulgate Clémentine) s'éloigne du texte médiéval pour se rapprocher des versions originales (en hébreu pour l'Ancien Testament et en grec pour le Nouveau Testament).

A consulter : Clementine Vulgata, Agoraclass/UCL

par saint Jérôme (extraits de la Bible de Crampon, en français)

Clementine Vulgata (version latine complète)

Ensuite, une révolution majeure alla transformer la façon d'enseigner et de transmettre le savoir : l'invention de l'imprimerie par Gutenberg.

Deuxième partie

La Bible de Gutenberg

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[1] Comme la plupart des livres modernes mais dans un style qui lui est propre, la Bible a hérité de cette habitude de gloser les textes sous formes d'annotations en bas de page et parfois de commentaires et même d'illustrations en marge ou en pleine page dans certaines éditions d'études.


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