S

Schiaparelli, Giovanni Virginio (1835-1910)

Astronome italien qui le premier observa les fameux "canaux" de Mars en 1877. Toutefois la traduction du mot italien "canali" est chenaux (channels en anglais) et non pas canaux. Cette traduction erronée à laquelle s'ajoutait une interprétation des images peu scrupuleuses (une juxtaposition de points fut assimilée à une ligne) ont rapidement fait croire que ces tracés étaient d'origine artificielle et ont donné naissance au mythe martien dont la presse s'est rapidement emparée. La spéculation sera encore plus vive une génération plus tard lorsque Percival Lowell  s'empara du sujet.

Schmidt-Cassegrain (télescope)

Il s'agit d'un télescope catadioptrique utilisant une lame de fermeture à l'entrée du télescope pour corriger les aberrations optiques et supporter le miroir secondaire. Fixé au centre de la lame celui-ci nécessite une collimation périodique. L'image d'une étoile réfléchie par le miroir principal est renvoyée par le miroir secondaire puis réfléchie à travers le miroir primaire vers l'oculaire situé à l'arrière du télescope. Son concurrent direct est le télescope Maksutov-Cassegrain.

Section efficace

C’est la grandeur d’une surface qui exprime la probabilité d’interaction entre deux particules ou rayonnement. Elle représente l'aire de la diffusion de la réaction. Sa mesure permet par exemple de calculer les abondances relatives des différents éléments ou l'intensité de l'effet d'un rayonnement.

Séquence principale (Main sequence)

On peut classer les différentes étoiles dans un diagramme de Hertzsprung-Russell (H-R). Si l'on reporte les différents types spectraux (ou l'indice de couleur, les températures) sur l'axe des abscisses et la masse ou la magnitude absolue ou encore la luminosité relative des étoiles en ordonnée, on constate qu'à chaque couple de coordonnées peut correspondre un type d'étoile particulier. La plupart d'entre elles évoluent sur une diagonale en forme de S qui commence en dessous à droite pour finir au-dessus à gauche du diagramme H-R.

Cette séquence représente les différents stades de l'évolution des étoiles. Naissant à la base du diagramme, toutes les étoiles passent une bonne partie de leur vie sur la Séquence principale avant de s'en écarter pour mourir. Tant que l'étoile évolue le long de la Séquence principale elle entretient des réactions thermonucléaires durant lesquelles sa masse est proportionnelle à sa luminosité.

Ensuite, tant pour les étoiles géantes que pour les naines, on ne peut plus modéliser leur évolution à partir des mêmes équations. Il faut par exemple tenir compte d'une température nulle.

Plus l'étoile est massive plus son évolution se cantonnera dans la partie supérieure du diagramme.  Le diagramme H-R présente quelques zones caractéristiques, fonction du type spectral et de la masse des étoiles. Les étoiles naines se concentrent dans la partie inférieure, les étoiles géantes dans la partie supérieure, les étoiles rouges à droite, les étoiles blanches et bleues à gauche.

A peu de choses près, le Soleil se situe actuellement au centre du diagramme et ses paramètres servent souvent de référence: la masse solaire (Ms) et sa luminosité (Ls) sont prises pour unité, ce qui facilite sa comparaison avec les autres étoiles. Des graphiques similaires peuvent s'appliquer à tous les amas d'étoiles, y compris aux galaxies les plus proches, si l'on peut les séparer en étoiles distinctes. C'est ainsi que l'on peut déterminer graphiquement l'âge d'un amas en fonction de ses caractéristiques spectrale (à partirde la couleur des étoiles et leur situation par rapport à la Séquence principale en fonction de leur masse).

Serre, effet de

Augmentation de la température provoquée par un réchauffement de l'atmosphère lorsque le rayonnement thermique issu du Soleil incident est piégé par l'atmosphère (principalement par le gaz carbonique et la vapeur d'eau). C'est effet est spectaculaire sur Vénus (480°C), en augmentation sur Terre et très faible sur Mars.

Sidéral

Relatif au étoiles. La rotation sidérale par exemple se réfère à la vitesse de rotation (apparente) des étoiles plutôt qu'à celle du Soleil ou d'une planète hôte. Le mois sidéral est la période moyenne d'une révolution lunaire autour de la Terre en prenant le fond étoilé pour référence. Alors que la révolution synodique est d'un peu plus de 29 jours le mois sidéral vaut 27j7h43m (temps solaire moyen).

Silicate (silicon)

Minéral à structure tétraédrique régulière constitué d'un mélange de silicium et d'oxygène (exemple l'olivine). Dans la nature, l'ion silicium situé au centre de la molécule peut-être remplacé par l'aluminium, le fer, etc.

Sinus

Mot latin signifiant baie par référence aux reliefs côtiers (même sur des astres dépourvus d'eau liquide comme la Lune). En réalité il s'agit d'une petite plaine.

Spectre (spectrum)

Tous les corps incandescents, qu'ils se trouvent dans le ciel ou dans nos laboratoires émettent un rayonnement électromagnétique, visible ou invisible. C'est Newton qui découvrit que la dispersion de la lumière dite "blanche" par un prisme affichait les couleurs de l'arc-en-ciel. C'est le spectre d'émission de la lumière blanche. Lorsqu'une source de gaz s'interpose devant l'observateur, certaines "lumières" ou fréquences sont absorbées par cette substance et remplacées par des raies sombres qui trahissent la présence de certains éléments chimiques. Il s'agit du spectre d'absorption. En fait, tous les corps liquides et solides émettent un spectre continu; seuls les gaz, composés d'un nombre limités d'éléments, émettent sur certaines fréquences. La quasi totalité des corps présentant un spectre continu sur lequel se superpose un spectre de raies, on assimile d'ordinaire le mot spectre aux raies sombres, donnant une certaine ambiguïté à la définition.

Spicules

Structure en forte de brin d'herbe ou de limaille de fer visible dans l'atmosphère solaire principalement dans la raie de l'hydrogène alpha.

Stephan-Boltzmann, loi de

Pour déterminer l'état de l'Univers quelques secondes après le Big Bang, nous avons besoin d'établir une relation entre la quantité d'énergie qu'il contenait et sa température. Si l'univers est fini aujourd'hui, à cette époque là, l'univers n'était pas plus grand qu'une bille. L'application de la loi de Planck, en nous rappelant la définition de l'énergie des particules, nous permet de déduire plusieurs règles.

La première, la fréquence ou l'énergie d'une particule est proportionnelle à la température du corps noir. La seconde, dans une enceinte close, la distance entre deux particules est également inversement proportionnelle à la température. Enfin, le nombre de particules est inversement proportionnel au cube de leur distance (autrement dit proportionnel au cube de la température). 

Ces règles permettent de définir la loi de Stefan-Boltzmann. L'énergie des particules dans une enceinte close est égale au produit du nombre de particules par la température. On en déduit que l'énergie du corps noir est proportionnelle à la quatrième puissance de la température (la température multiplié par son cube). La quantité totale d'énergie d'un corps noir est représentée par l'intégrale de la surface située sous la courbe de distribution donnée par la loi de Planck. Cette loi est très utile en cosmologie par exemple. 

Nous pouvons l'utiliser pour définir la densité du corps noir (du rayonnement de l'univers). A 2,7°K, l'énergie d'un photon est de 3x10-4 eV. Par comparaison, un simple nucléon contient un peu moins de 109 eV, soit environ mille fois plus d'énergie. Si nous appliquons cette loi à l'énergie de l'Univers, les physiciens nous disent que dans un volume de 1 litre porté à 1 K, il y a 20282,9 photons, l'énergie des photons représentant 4,72 eV. Il y a 15 milliards d'années, la température étant proche de 1032 degrés, la quantité d'énergie était voisine de 1019 GeV.

Sublimation

Changement de l'état solide à l'état de vapeur (gaz) sans passer par la phase liquide. Se produit d'ordinaire sous vide.

Sucre (sugar)

Hydrate de carbone de formule chimique Cn(H2O)p.

Sulcus

Sillons ou arêtes parallèles

Supercorde (superstring)

Corde supersymétrique. Il s’agit d’une entité d’environ 10-35 m de long, la plus petite dimension que les théoriciens puissent concevoir. Les particules observables correspondraient aux modes fondamentaux de vibration des supercordes. Cette théorie serait en mesure de décrire la masse et le spin des particules. Dans un espace-temps à 10 dimensions ce concept permettrait d’entrevoir l’unification de la gravitation avec les autres forces. La GUT apparaît dans ce contexte comme une approximation à “basse” énergie si on la compare à l’échelle de Planck (1019 GeV).

Supersymétrie

Symétrie universelle faisant l'hypothèse que les quatre forces étaient à l'origine unifiées dans une seule interaction. Il s'agit à l'heure actuelle d'une vue de l'esprit car les théories quantiques relativistes qui devraient expliquer ces phénomènes sont à peine ébauchée et divisent déjà les scientifiques. De plus, aucune des particules qui peuplait ce monde n'a été découverte alors que certaines d'entre elles devraient composer la matière ordinaire. Les seules théories imaginées font référence au concept de supercordes. Le problème est d'autant plus pertinent que le supercollisionneur devant valider cette théorie n'existe pas.

Supérieure, planète

Qualifie toutes les planètes du système solaire dont l'orbite est plus grand que celui de la Terre et concerne donc Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Opposé à planète inférieure (Mercure et Vénus).

Symétrie

Depuis que l'homme essaye de décrire la Nature, il a toujours souhaité classer, ordonner et transformer ses collections éparses en tableaux harmonieux. Le concept de symétrie est synonyme de répétition, de simplicité, de principe unificateur. Comme l'effet optique d'un miroir plan, en physique il s'agit d'une transformation opérant sur l'expression mathématique d'un champ de telle façon que son lagrangien reste invariant après l'opération. On parle de symétrie de "jauge" lorsqu'on compare des niveaux d'énergie. Cette théorie se base sur les études des groupes mathématiques de Cartan et Lie.

Symétrie brisée

Suite à une transformation physique, l'état du système est différencié de l'état antérieur, mais une opération inverse peut rétablir la symétrie originale. Ce principe permet de faire l'hypothèse qu'au moins trois des quatre interactions fondamentales de la Nature sont issues d'une seule interaction dont la symétrie s'est brisée spontanément par un mécanisme semblable à celui imaginé par Brout-Englert-Higgs.

Synchrone, rotation

Qualifie un satellite dont la période de rotation sur son axe est identique à la période de rotation autour de sa sa planète hôte. En corollaire le satellite présente toujours la même hémisphère à sa planète hôte, comme c'est le cas de la Lune vue de la Terre. La plupart des satellites du système solaire ont une rotation synchrone.

Synchrotron, effet

Sous l'effet d'un champ magnétique intense, des particules peuvent acquérir un haut niveau d'énergie et atteindre une vitesse relativiste. Tournant en spirale dans le champ magnétique, elles libèrent cette énergie en émettant un intense rayonnement radioélectrique polarisé. Contrairement à la nucléosynthèse ce rayonnement n'est pas par définition d'origine stellaire. La plupart des objets extragalactiques, dont les pulsars et les galaxies à noyau actif produisent un tel rayonnement qui s'accompagne de l'effet Faraday.

Synodique, révolution

Ou mois lunaire, c'est le temps moyen séparant deux pleines Lune ou deux nouvelles Lune. Il est égal à 29j12h44m. Il y a une différence entre le mois lunaire et la révolution sidérale (par rapport aux étoiles de l'arrière-plan) qui correspond à une vitesse relative de 12.2° par rapport au Soleil, ce qui fait que la Lune prend chaque jour un peu de retard sur la ligne Terre-Soleil.

 

T

Tache solaire (sunspot)

Parfois appelée tache sombre, il s'agit d'une zone localisée et plus sombre de la photosphère du Soleil principalement visible en lumière blanche. Une tache sombre se présente comme une zone délimitée pratiquement noire appelée ombre entourée d'une zone grise appelée pénombre d'ordinaire striée. A ne pas confondre avec les pores. L'apparence plus sombre de la tache solaire est lié au fait qu'il s'agit d'une région quelques centaines de degrés plus froide que l'atmosphère avoisinante. Les taches solaires sont des régions actives siège d'intenses flux magnétiques. Ces derniers se développent principalement dans des amas ou des groupes de taches bipolaires (présentant les deux pôles magnétiques) et prennent la forme de boucles magnétiques.

Tectonique

Force capable de déformer l'écorce d'une planète.

Télescope

Ou réflecteur. Dans son acceptation française il s'agit d'un instrument d'optique astronomique constitué d'un à plusieurs miroirs par opposition à la lunette astronomique constituée de lentilles. Il comprend le télescope de Newton et sa variante le Dobson, le Schmidt-Cassegrain, le Maksutov-Cassegrain, le Schmidt-Newton, le Cassegrain, le Ritchey-Chrétien, le Simak, la Chambre de Schmidt, la chambre Baker-Nunn, le Kutter, l'astrographe, etc. Plus facile à construire qu'une lunette astronomique et excempt d'aberration chromatique par nature, à diamètre égal il est aussi meilleur marché.

Télomère

Fin de la séquence d'un chromosome que l'on retrouve chez la plupart des êtres vivants. Il se traduite par la séquence (TTAGGG)n.

Température de brillance

Il s'agit de la température à laquelle il faudrait porter un corps noir pour qu'il présente un rayonnement dont l'énergie est identique à celle du corps analysé dans la même bande de fréquence. Si le rayonnement d'un astre se concentre sur un spectre étroit de fréquences (spectre lumineux, rayons X) on peut déterminer la densité du rayonnement, également appelé sa température de brillance.

L'énergie de repos associée à une particule portée à 3000 K est d'environ 1 eV. Il est alors aisé de calculer le niveau d'énergie et le type de rayonnement requis pour atteindre une certaine température de brillance. Dans le champ intense d'un corps massif cette température de brillance peut dépasser 1030 degrés. Cette température ne peut physiquement pas être induite par l'atmosphère stellaire mais bien par les électrons excités présents dans sa magnétosphère. Dans la couronne solaire, portée à quelques centaines de milliers de degrés, une éruption solaire chromosphérique libère un rayonnement d'une énergie de plusieurs GeV, l'équivalent de plusieurs mégatonnes de TNT.

Température de seuil

C'est la température au-dessus de laquelle un certain type de particule peut être créé à partir de l'énergie de rayonnement du corps noir. Il s'agit de la quantité d'énergie de repos d'une particule, c'est-à-dire celle déduite de la formule l'équivalence d'Einstein E = mc², divisée par la constante de Boltzmann, k (0,00008617 eV par degré Kelvin). 

La température de seuil des particules est sans commune mesure avec les températures qui règnent dans le coeur des étoiles. Cette variable est principalement utilisée en cosmologie pour étudier l'état primitif de l'univers, lorsqu'il ne contenait que des particules élémentaires. Les photons et les neutrinos, ne présentant pas de masse n'ont pas de température de seuil et ils existent à toute température. Pour le proton par exemple, la température de seuil est de 10888 milliards de degrés. Il n'a de chance d'exister que lorsque la température du rayonnement (des photons) dépasse sa température de seuil, soit (kT). Dans les tout premiers instants de l'univers, la physique nous apprend que l'énergie de repos d'un proton était proportionnelle à la quatrième puissance de la température. Dans de telles conditions de température et de pression, lorsque le rayonnement était en équilibre thermique, le nombre de protons était égal au nombre de photons.

Terminateur

Ligne qui sépare la partie éclairée de la partie plongée dans l'obscurité du disque d'un astre (la Lune par exemple).

Terra

Nom latin désignant une masse étendue de terre ferme.

Tholus

Colline ou petite montagne érodée en forme de dôme

Thomson, William (Lord Kelvin, 1824-1907)

Physicien anglais qui développa l'échelle Kelvin de température. Il supervisa également la pose des premiers câbles transatlantiques.

Tombaugh, Clyde (1906-1997)

Astronome américain qui découvrit Pluton, officiellement le 13 mars 1930 grâce au télescope de l'observatoire Lowell de Flagstaff.

Troyen

Se dit d'un corps céleste en orbite sur les points de Lagrange d'un autre objet plus massif. Son nom dérive des astéroïdes 588 Achilles, 624 Hector et 911 Agamemnon situés sur les points de Lagrange de Jupiter. Par analogie les satellites Helene, Calypsto et Telesto de Saturne sont quelquefois appelés Troyens.

Transit

En astronomie, il s'agit du passage d'un objet devant un autre sans l'occulter et vu depuis un troisième objet distant. Par exemple, le transit de Vénus devant le Soleil vu de la Terre. Un objet céleste passe en transit lorsque son ascension droite passe par le zénith.

Tube optique

Il s'agit du système optique proprement dit constitué par le tube du télescope ou de la lunette astronomique, de l'objectif et dans les télescopes catadioptriques, de la lame de fermeture. Les autres pièces, telles que le viseur,le porte-oculaire, l'oculaire, les filtres aussi volumineux soient-ils et la monture sont considérés comme des accessoires parfois vendus séparément.

Tunnel, effet

En mécanique classique le mouvement d'une particule peut-être contrecarré par une résistance de la matière, physique ou énergétique. Ainsi un électron se propageant dans un conducteur ne peut franchir un espace isolant. C'est le principe des condensateurs. Devant un mur où règne un potentiel d'énergie supérieur à celui de la particule, celle-ci aura un mouvement répulsif.

En mécanique quantique à l'inverse, il existe une probabilité non nulle pour qu'une particule puisse franchir une telle barrière de potentiel. Ainsi a-t-on expliquer l'inflation de l'univers, l'évaporation des trous noirs (le rayonnement de Hawking) et la radioactivité. Parmi les applications de ce principe, citons le microscope électronique à balayage. Les flux d'électrons quittant le canon ne traversent pas l'espace pour explorer la surface des objets : ils "disparaissent" de la sonde et se retrouvent sur la surface à analyser. Ce phénomène provoque une différence de potentiel qui révèle la structure de la matière.

U

Undae

Mot latin signifiant onde. Il s'agit de dune souvent de forme ondulée suite à l'activité éolienne.

Unité astronomique (UA) (Astronomical Unit, AU)

Dans l'univers, les étalons de mesure avec lesquels nous arpentons la Terre deviennent insignifiants. Les distances n'ont rien de comparable avec celles que nous connaissons ici bas. Pour apprécier les dimensions ou l'éloignement des objets célestes, les astronomes ont tout d'abord utilisé une unité de mesure qui restait physiquement accessible à l'homme. Il s'agit de la distance qui nous sépare du Soleil. L'unité astronomique, U.A. en abrégé, garde son sens à l'échelle planétaire. Ainsi par définition, 1 U.A. représente la distance moyenne Terre-Soleil, soit environ 149.6 millions de kilomètres, selon l'UAI exactement 149 597 870.700 mètres. Jupiter se trouve à environ 5 U.A. et Pluton, éloigné de près de 6 milliards de kilomètre frise les 40 U.A. Au-delà, mieux vaut utiliser les fractions d'années-lumière. A une vitesse de 160 km/h il faut 100 ans pour parcourir 1 U.A.

Univers

Synonyme de cosmos. C'est l'ensemble de l'espace contenant le système solaire, la Voie Lactée et toutes les galaxies visibles et invisibles qui nous entourent. Selon la théorie du Big Bang, l'Univers se serait formé il y a ~13.8 milliards d'années. L'univers visible présente un rayon d'au moins 46 milliards d'années-lumière (cf. la théorie du Big Bang), sachant qu'une année-lumière représente la distance parcourue en une année par la lumière soit environ 9.5 mille milliards de km dans le vide. Vu ses dimensions incommensurables et que personne ne pourra jamais connaître la forme exacte de l'univers, les astronomes préfèrent travailler sur des "modèles d'univers" :

- Le modèle euclidien, tridimensionnel, s’applique à toutes les formes d’espace respectant les lois de la géométrie classique : deux lignes parallèles ne se rejoignent jamais à l'infini. Ce modèle semble correspondre à notre réalité.

- Le modèle sphérique, symboliquement représenté par une sphère, dans lequel les postulats de la géométrie d'Euclide ne s'appliquent plus. L’espace se courbe et se referme sur lui-même. Deux lignes parallèles se rejoignent à une distance déterminée par le rayon de courbure. Selon ce modèle, notre Univers pourrait être fini tout en n'ayant pas de frontière.

- Le modèle hyperbolique (représenté par une selle de cheval mais qui n'aurait pas de centre), dans lequel les lois de la géométrie d'Euclide ne s'appliquent plus non plus. L'aire d'un cercle d'une surface hyperbolique devient supérieure à 4pr2 et son volume est supérieur à 4/3pr3. L'Univers est infini.

Dans ces trois modèles d'Univers, le rayon de courbure de l'espace varie en fonction du temps. On aboutit ainsi à deux évolutions : s'il croît, l'Univers est en expansion, s'il décroît il est en contraction avec toutes les conséquences épistémologiques que ces conclusions soulèvent. C'est un sujet de réflexion passionnant sur lequel se penchent les hommes depuis plus de 2000 ans sans en connaître la réponse.

V

Vallis

Mot latin signifiant vallée, pluriel: valles (Valles marineris)

Van Allen, James A.

Physicien américain qui, grâce au satellite Explorer 1, découvrit les ceintures de radiations électromagnétiques cerclant la Terre qui portent aujourd'hui son nom.

Vastitas

Mot latin signifiant plaine étendue.

Vent solaire (solar wind)

Flux ténu de plasma et de particules chargées, principalement constitué de protons et d'électrons; émis par le Soleil. Sa vitesse de propagation est de l'ordre de 350 kilomètres par seconde. Il atteint la Terre 2 à 4 jours après son émission en provoquant des perturbation géomagnétiques dont les aurores sont l'un des effets.

Vernal, Point

Symbolisé par γ, c'est le point de l'orbite d'un astre dirigé vers l'Equinoxe de printemps.

Vide (vacuum, void, empty space)

Physiquement parlant, l'univers n'est jamais vide, même en l'absence de toute matière. Au zéro degré absolu, température à laquelle cesse l'agitation thermique, il existe toujours un champ magnétique ou un champ gravitationnel. Un univers vide contient des bosons vecteurs d'interactions et une infinité de neutrinos qui ne réagissent pratiquement pas avec les autres particules.

Vide quantique

En physique quantique, c'est un système présentant l'état d'énergie minimum. Il s'agit d'un état virtuel qui n'existe pas dans la réalité. L'énergie positive est assimilée à la matérialisation d'une particule. Réciproquement l'énergie négative est synonyme d'antimatière. En fait, pour qu'il y ait matérialisation ou annihilation, il faut une paire de particule-antiparticule. Dès lors si l'énergie est négative, c'est qu'il manque une charge négative. Dirac dénomma ce "trou" dans cette mer d'énergie le "positron", l'antiparticule de l'électron. On comprendra mieux cette interprétation si l'on considère qu'un photon virtuel peut éjecter un électron du vide quantique en créant un couple d'électron-positron. Ce vide quantique a des effets dans le monde réel. Ce sont les phénomènes de polarisation du vide, l'effet Casimir, l'effet Lamb...

Virtuel

Etat physique anormal dans lequel peuvent se trouver des champs quantiques (photon ou particule), leur niveau d'énergie et leur durée étant contraints par les inégalités de Heisenberg. Dans la représentation des diagrammes de Feynman, une particule est dite virtuelle lorsque le propagateur relie 2 vertex d'interaction. Ainsi l'annihilation électron-positron crée un photon virtuel. Inversement, si l'énergie du photon virtuel est suffisante nous pouvons assister à la création d'un couple de particule-antiparticule. Cette méthode est utilisée pour créer de nouvelles particules dans les collisionneurs et autres accélérateurs.

Viseur

En optique il s'agit d'une petite lunette guide qui permet de pointer sommairement l'instrument d'optique sur l'objet visé. Aujourd'hui le viseur laser, projetant un point rouge dans le ciel ou plusieurs cercles concentriques se généralise.

Volatile

Qualifie une substance gazeuse à température ordinaire. En astronomie cela concerne l' hydrogène, l'hélium, l'eau, l'ammoniac, le dioxyde de carbone et le méthane.

W-X-Y

Wien, loi de

Déduite de la loi de Planck, la loi de Wien donne la longueur d'onde correspondant au maximum d'énergie émise par le corps noir. Elle est égale à 2,884 mm/ K. Cette constante est inversement proportionnelle à la température et est en relation avec la constante de Boltzmann. Cela implique qu'à mesure que la température augmente, le rayonnement maximum se déplace vers les plus courtes longueurs d'ondes. Une simple règle de trois permet d'appliquer cette loi aux objets de tous les jours. Par définition, à la température de 1°K le corps noir rayonne à grande longueur d'onde (une fréquence quasi infrarouge de 103,9 GHz). On peut ainsi déterminer la longueur d'onde à laquelle le rayonnement théorique d'un objet est maximal (à condition qu'il soit défini comme étant un corps noir).

Z

Zeeman, effet

Lorsqu'une particule traverse un champ magnétique, le potentiel d'énergie est modifié au point que la matière se met à émettre ou à absorber cette énergie proportionnellement à l'intensité du champ. Dans ces conditions, Pieter Zeeman démontra en 1894 que les émissions se multipliaient, les raies spectrales se subdivisant en plusieurs raies plus fines. Si la résolution du spectrographe est insuffisante, la raie semblera s'élargir. En 1919, J.Stark découvrit qu'un champ électrique pouvait aussi provoquer le dédoublement des raies spectrales (effet Stark). Deux raies symétriques entourent ainsi la raie de l'atome non perturbé. Cette raie centrale ne subit aucun déplacement parce que les électrons de l'atome gravitent sur des orbites parallèles à la direction du champ. La séparation des deux raies fines est proportionnelle à l'intensité du champ.

Zénith

Point de la sphère céleste située à la verticale de l'observateur. Synonyme de sommet. Opposé à Nadir.

 


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