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La démarche des militaires

L'OVNI de Woodbridge/Rendlesham Forest.

Censure sur l'incident de Woodbridge/Rendlesham Forest (III)

Durant les trois nuits qui suivirent Noël, du 26 au 28 décembre 1980, des OVNI ont été observés dans le ciel et la forêt de Rendlesham qui se situe entre les bases militaires américaines de Bentwaters et Woodbridge dans le Suffolk, dans l'est de Angleterre. A l' époque, ces deux bases tactiques abritaient des armes nucléaires, les rendant excessivement importantes et sensibles sur l'échiquier européen et pour l'OTAN.

Tout commença le 26 décembre 1980 lorsque deux hommes de l'USAF patrouillant près de l'entrée est de la base de Woodbridge observèrent d'étranges lumières colorées au-dessus de la forêt, en direction d'Orford Ness. Ils demandèrent de l'assistance et une unité de sécurité de la base de Bentwaters fut envoyée sur place vers 3h du matin. Les lumières se trouvaient à l'intérieure d'un bois de pins. Trois hommes, le Sgt Jim Penniston, son conducteur Ed Cabansag, et l'un des deux officiers de sécurité, John Burroughs, prirent un sentier conduisant dans la forêt, puis continuèrent à pied car le sol était gelé.

Les trois hommes tombèrent sur un objet ressemblant à un "vaisseau aérien en feu", ou, comme le décrira Burroughs, "une série de lumières". Alors qu'ils se trouvaient un peu plus près de l'OVNI, les lumières se figèrent. Penniston fut suffisamment près pour noter qu'un objet se trouvait à l'intérieur du halo lumineux.

Dans son rapport le Sgt Jim Penninston décrivit l'objet : "Taille: 2.8m de long, 2.5 m de hauteur. Matière: noire, lisse, comme du verre. Lumière bleutée/blanche émanait de sous l'objet, lumière intermittente brille à son sommet. Pas de bruit. Forte électricité statique dans l'air, vous pouviez le sentir sur votre peau pendant qu'on approchait de l'object. Ses mouvements ne semblaient pas "normaux", on aurait dit qu'il se déplaçait au ralenti."

Quinze ans après les faits du 26 décembre 1980 le site d'atterrissage dans la forêt de Rendlesham présente des traces claires suspectes ainsi que 3 traces formant un triangle entre les arbres. On découvrit également une ouverte dans la cime des arbres comme si un objet l'avait traversé verticalement. Photographie réalisée par Larry Warren et publiée dans son livre "Left at East Gate" en 1997.

Plus étonnant encore, il observa sur la coque de l'objet de curieux symboles, peut-être gravés, d'environ 7 cm de haut et distribué sur 1 m de longueur.

Le jour suivant Penninston retourna sur le site et découvrit trois marques au sol séparées de 2.5 m et formant un triangle à l'endroit où l'objet avait atterrit. Il en fit des empreintes en plâtre.

Une seconde observation eut lieu le lendemain. Le 28 décembre 1980, des militaires en patrouille dans la forêt de Rendlesham[12] arrivèrent dans une clairière quand ils entendirent des hélicoptères au-dessus d’eux. Une caméra fut dirigée vers quelque chose qui ressemblait à une “tablette d’aspirine transparente” en suspension au-dessus du sol d’environ 15m de diamètre et de couleur rouge, entourée par des officiers de sécurité. Une lueur rouge s’approcha derrière les arbres et descendit silencieusement au-dessus de “l’aspirine” quand elle explosa dans une multitude de couleurs.

Lorsque la lumière s'évanouit, le sergent Larry Warren de Bentwaters et ces deux collègues découvrirent un large dôme sur lequel figurait de curieux motifs. La dernière chose que Warren se rappela ensuite était qu’il se trouvait dans son lit à la base de Bentwaters.

On leur ordonna de ne pas discuter de ce qui s’était passé car cela avait un “haut degré de sécurité”, statut que Warren crut difficilement. Leurs vêtements furent contrôlés pour la radioactivité. Warren apprit des autres témoins que de petits êtres avaient été vus de l’autre côté de l’engin. On avait ensuite fait courir le bruit qu’un contact avait été établi avec les êtres afin de discréditer toute l’histoire.

Le sergent Adrian Bustinza de la police militaire de Woodbridge raconte : “Nous étions dans la zone d’alerte sur le chemin de la base de Woodbridge vers minuit. L’une des patrouilles observa un objet, comme celui qui avait été vu dans la forêt. J’ai prévenu le lieutenant Englund qui appela le colonel Halt qui reçut l’ordre de vérifier la situation. Accompagné du sergent Ball et du lieutenant Englunt, nous sommes retournés à la base chercher des lampes et refaire un plein de carburant.

En cherchant à atteindre le point A où se trouvait l’objet, nous avons eu des problèmes pour allumer nos lampes de poche. Notre camion ne voulait plus avancer non plus. C’est comme si toute l’énergie des deux lampes avait été vidée.

Nous avons commencé à chercher... L’un d’entre nous dit qu’il venait de voir l’objet... comme s’il était posé sur le sol. On a regardé et nous avons trouvé des sortes de tripodes triangulaires...enfoncés dans le sol en trois endroits différents... C’était comme s’il y avait eu un objet lourd. Ils ont relevé la direction du bois, et je me souviens qu’il y avait un rayonnement. Nous avons traversé le bois et nous sommes revenus à nouveau sur nos pas. Et c’est alors que nous avons vu l’objet.

Nous avons essayé de le suivre car il bougeait entre les arbres. Nous avons pénétré dans un brouillard jaune qui flottait à environ un mètre du sol. Je n’avais jamais rien vu de semblable auparavant.

Nous avons retrouvé l’objet, il planait, montait et descendait entre 3 et 6 m du sol, reculant puis avançant. Il y avait une lumière rouge au sommet et quelques lumières bleues en dessous. Mais il y avait aussi une sorte de prisme... des arcs-en-ciel de lumière au sommet et d’autres couleurs. Sa taille était impressionnante. Il était de forme circulaire, plus épais au centre que sur les côtés.

On ordonna à Bustinza ainsi qu’aux autres témoins de former un périmètre autour de l’objet, à des intervalles d’environ 5 mètres. Après avoir observé l’objet durant 30 minutes, l’objet s’éleva en un éclair, comme s’il disparaissait. Quand il est parti nous avons ressenti un courant d’air froid durant 5 à 10 secondes. C’était vraiment une sensation effrayante. Je suis d’abord resté figé sur place : ma vie passa devant mes yeux”.

Bustinza ne put confirmer ni infirmer la présence des êtres. Un peu plus tard, Gordon Williams, commandant de la base arriva sur le site. Des clichés et un film furent pris sur les lieux par deux officiers américains, documents confirmés par Ray Boeche qui visita le Pentagone en 1985. Ces photos étaient pour la plupart floue. Le film fut immédiatement transporté au QG des forces américaines à Ramstein, en Allemagne. Depuis plus personne n’en entendit parler.

A voir : TOP 10 UFO SIGHTINGS OF ALL TIME #3 The Rendlesham case (25:25)

Military Witnesses of UFOs at Nuclear Sites (Press Conference 2010) by Robert Hastings

A gauche, l'OVNI observé vers minuit par le sergent Larry Warren et ces deux collègues dans la forêt de Rendlesham proche de la base de Woodbridge. A droite, les dessins de l'objet réalisés par les témoins.

L’histoire fut brièvement racontée dans "Flying Saucer Review"[13] en 1981 et sera réellement connue du public en octobre 1983 dans les colonnes d’un journal local[14]. Jenny Randles et deux coauteurs publièrent ensuite un livre sur cet incident, référencé en bas de page, qui sera publié en 1984 et complété en 1986. Cette affaire est connue sous le nom de "l'incident de Woodbridge/Rendlesham Forest" ou de "Roswell britannique".

Le correspondant scientifique du Daily Telegraph, Adrian Berry tourna l’affaire en dérision, disant simplement que “des lumières inexpliquées avaient été aperçues dans le bois de Woodbridge”. Un point c’est tout.

Le major Sir Patrick Wall, MP, adressa une question au sujet de cet incident au ministre de la Défense, John Stanley, à la Chambre des Communes, rappelant que l’US Air Force avait étudié cette affaire et qu’un mémo avait même été publié dans le cadre du “Freedom of Information Act”, sur lequel nous reviendrons. Il demandait par ailleurs combien de notifications visuelles ou radars avaient été faites depuis 1980.

La réponse du gouvernement fut : "Depuis 1980, le Département a reçu 1400 rapports de notifications d’objets volants que les observateurs n’ont pas été capables d’identifier. Il n’y a pas eu de contact radar correspondants. Sujet aux contraintes de la sécurité ordinaire, je suis prêt à vous donner les informations à propos de telles notifications... mais il n’y en a aucune à ce jour."

Jusqu’en 1985 le Ministère dénia détenir toute notification ou enregistrement concernant cet incident. Cependant, le journaliste scientifique allemand Ian Ridpath et Harry Harris reçurent une copie de l’enregistrement audio fait par le colonel Halt suite aux évènements de Woodbridge survenus la nuit du 29 au 30 décembre 1980. Cette cassette fut proposée à Harry Harris par le colonel Sam Morgan, commandant de la base de Woodbridge.

Véritable compte-rendu ou canular ? Le colonel S.Morgan ne croit pas que l’enregistrement soit un canular. L’enregistrement laisse en effet filtrer l’excitation qui régnait pendant leurs conversations et il considère que les hommes étaient effectivement sur place cette nuit là et ont vu quelque chose. Il subsiste cependant un problème : les dates sont confuses.

Le log book du poste de police de Woodbridge indiquait que des lumières furent aperçues dans le bois la nuit du 25 au 26 décembre. La police retourna le lendemain sur place pour y relever des “traces d’atterrissage”. Le jeune Warren parla de la nuit du 29 au 30 décembre et Bustinza n’indiqua aucune date.

En 1984, le journaliste Chuck De Caro de CNN se présenta au Pentagone avec une liste de questions pour l’USAF. Sur les dix questions, le fonctionnaire répondit une fois sur deux : "inconnu" concernant le nombre de témoins, leur identité, la radioactivité, les preuves filmées, etc. Quant aux autres réponses, ou les témoins déclinaient les interviews, ou la loi les avait empêchés d’enquêter !

Il est évident que l’USAF était responsable de l’attitude équivoque des autorités face à l’affaire de Woodbridge/Rendlesham Forest qui touchait visiblement la sécurité nationale.

Fait inattendu et unique dans l'histoire des OVNI, en mars 2015 on apprit que l'Association des anciens combattants des États-Unis et le ministère américain de la Défense acceptèrent de rembourser les frais médicaux de John Bourroughs, qui affirme avoir été exposé à de forts rayonnements ionisants pendant l'enquête sur l'incident de Rendlesham en 1980 et avoir dû subir une opération cardiaque. Selon l'avocat de John Burroughs, cette décision sous-entend une reconnaissance de facto de l'existence des OVNI et du fait qu'ils pouvaient causer des blessures physiques. On reviendra sur ce cas à propos des victimes humaines.

Parmi toutes les notifications d'OVNI et en particulier les rencontres du 2e type, les évènements de Woodbridge/Rendlesham Forest représentent à ce jour le cas le plus énigmatique corroboré par de nombreux témoins. Il est d'autant plus mystérieux que les faits ont été rapportés par des militaires d'active de deux bases nucléaires.

A consulter:

Enregistrement audio réalisé par le LtCol Halt

Transcription de la cassette audio

The Rendlesham Forest UFO Case, par Ian Ridpath

Parmi les notifications ayant impliqué des militaires, il y a celles reconnues comme telles par les journalistes, les autorités civiles et les scientifiques et les notifications relatées par un seul enquêteur ou un témoin isolé. Il va sans dire que la crédibilité d'une seule personne est sujette à caution.

Ainsi, les deux exemples ci-dessous sont en fait des canulars.

Censure sur le (faux) incident de Cabo Rojo

Le 28 décembre 1988[15], sur l'île de Porto Rico une soixantaine de témoins auraient assisté à la disparition de deux avions militaires (on suppose qu'il s'agit de F-14 de l'US Navy) dans un immense OVNI, sans un bruit et sans laisser de traces. Les témoins eurent du mal à en croire leurs yeux. Voici un résumé de cette extraordinaire incident tel qu’il fut rapporté par l’enquêteur portoricain Jorge Martin. Il reste toutefois sous caution.

Vers 19h45, monsieur et madame Wilson Sosa, toute la famille de Carlos Manuel Mercado, Edgardo Plaza et son épouse Carmen ainsi que plusieurs autres personnes se trouvaient dans un magasin de la rue Luis Monoz Marin dans la région de Cabo Rojo, et d'autres se trouvaient tout le long de la route 101 qui relie Lajas à Boqueron, une station balnéaire située au sud-ouest de l'île.

Wilson Sosa qui travailla avec Jorge Martin, éditeur du magazine portoricain "Evidencia OVNI", raconte : "Depuis 18h nous avions vu passer plusieurs avions à réaction au-dessus de la région [...] ils volaient très haut mais on entendait distinctement leurs moteurs. Je surveillais attentivement leurs évolutions car une semaine auparavant, un des ces avions (F-14 ou F-15) avait déjà poursuivi un phénomène OVNI, assez petit, au-dessus de la Sierra Bermeja et la Laguna Cartagena, deux régions très riches en observations d'OVNI depuis 1987. Je suis sorti pour mieux voir ce qui se passait et j'ai alors repéré un grand OVNI au-dessus de la montagne. Il était énorme ! De nombreuses lumières colorées clignotaient. J'ai vite couru chercher mes jumelles; j'ai ainsi pu voir nettement sa forme triangulaire légèrement incurvée à l'arrière...

Le 28 décembre 1988 à Cabo Rojo sur l’île de Porto Rico, une soixantaine de témoins auraient assisté à la disparition de deux avions de chasse dans un immense OVNI, sans un bruit et sans laisser de traces. L’évènement serait un canular.

"Il fit un tour puis revint, plus bas et paraissant encore plus grand. C'est alors qu'on constata que deux avions se trouvaient juste derrière lui. Quand l'OVNI se dirigea vers l'ouest, un des chasseurs essaya de l'intercepter et passa alors devant lui; à ce moment l'objet inconnu vira à gauche et fit demi-tour en réduisant sa vitesse.

Il y eut trois tentatives d'interception. A chaque fois l'OVNI ralentissait, s'arrêtant presque en l'air. C'était incroyable ! Comment quelque chose d'aussi gros pouvait-il ainsi rester en l'air ! Par rapport à sa taille, il devait vraiment être très lourd. Le deuxième chasseur restait à droite de l'OVNI tandis que le premier se positionnait plutôt à son arrière gauche.

Alors... Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement... Est-ce que l'avion est entré dans l'OVNI par l'arrière, la partie supérieure arrière. Ou autrement ?... Nous hurlions pensant bien entendu qu'il allait y avoir une collision imminente et une explosion juste après. Mais l'avion disparut seulement dans l'engin. J'ai bien regardé aux jumelles et je ne l'ai pas vu réapparaître, ni à l'arrière, ni sur les côtés de cet objet. Je me suis alors dit : "Mais bon Dieu ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il a disparu...!"

"Le second appareil resta très près du côté droit de l'OVNI. Il paraissait minuscule à côté de cette énorme chose. Comme l'OVNI volait un peu vers l'ouest, le chasseur disparut à son tour, son bruit de moteur cessa immédiatement. Cet OVNI était vraiment énorme, bien plus grand que le stade de baseball local. On pouvait observer sa structure gris métallique, ainsi qu'une grosse lumière jaune centrale qui émanait d'une sorte de grand renflement concave. Ce triangle avait des lumières jaunes brillantes d'un côté de lui, et d'autres, rouges, sur le côté gauche.

L'immense OVNI triangulaire descendit et s'approcha de la surface d'un étang, appelé dans la région le lac Saman. Il stationna en l'air un moment puis se redressa et émit un grand éclair de lumière à partir de son centre. Des étincelles rouges tombèrent de l'objet et il se divisa en deux sections triangulaires distinctes. C'était tout à fait incroyable. Le triangle de droite était éclairé par une lumière jaune, et celui de gauche en rouge. Les deux objets disparurent à toute allure, l'un vers le sud-est, l'autre vers le nord-est, en direction de Monte del Estado

Appelé par les cris de sa femme, Carlos Manuel Mercado entendit Wilson Sosa l'appeler et il se précipita à l'extérieur du magasin : "Je vis une grande chose comme une grosse lumière. D'abord je ne pus identifier ce dont il s'agissait. Il y avait une lumière jaune, très brillante, presque aveuglante, comme un gigantesque spot.

Soudain, je vis deux avions à côté de cette chose. Un de ces appareils venait en face de l'objet par la gauche, et l'autre le croisait de gauche à droite. Ils s'approchèrent très près de l'OVNI et on a cru à une collision... C'est alors que l'OVNI s'arrêta pile ! Les deux avions semblaient pénétrer à l'intérieur, et ce fut la dernière chose que l'on vit d'eux. Alors cette chose... Comment dire, ce vaisseau peut-être, tellement c'était grand... vira et je vis alors qu'il s'agissait d'un triangle. Il y avait quelques lumières de chaque côté et une grosse sphère de lumière au centre; c'est de là que sortait la lumière jaune. Quand il tourna et s'arrêta au-dessus du lac Saman, il se divisa et une des parties s'en alla à toute vitesse vers l'Est, tandis que l'autre s'éloignait vers le Nord.

Ces avions semblaient vouloir intercepter cette chose, de l'obliger à changer de direction, et ceci à trois reprises, avant que la chose ne s'arrête et les piège... J'étais vraiment nerveux, parce que cette chose était si énorme et qu'elle venait dans notre direction. Et puis ces avions qui allaient heurter cet objet et qui en fin de compte semblèrent passer au travers, et...disparurent ! D'ailleurs, au même moment le bruit de leur moteur cessa...

Un autre témoin, Ivan Cote, habitant le quartier de Saban Yeguas à Lajas explique ce qui se passa ensuite : "Alors un autre avion est apparu, mais il resta à l'écart, comme s'il avait vu ce que les deux autres venaient de subir, et il disparut dans les nuages tandis que les plus petits OVNI aux lumières rouges le chassaient. C'est tout ce que j'ai vu. Ma grand-mère, Josefina Polanco, l'a vu aussi..."

L'enquêteur Jorge Martin sera rapidement averti de l'incident et téléphonera aussitôt à la FAA qui disposait d'un bureau à Isla Verde. Son interlocuteur, un certain Ed Purcell lui déclara ne pas être au courant de l'affaire mais "qu'il y avait des manoeuvres militaires au sud-ouest de Cabo Rojo, avec, apparemment, du personnel venant de la base navale de Roosevelt Roads, à Ceiba".

Martin se renseigna également auprès de l'aéroport de la base de Muniz, également à Isla Verde, mais ils ne savaient rien à ce sujet, d'autant qu'aucun avion n'avait décollé ce soir là. Il rencontra des représentants de la police de l'air (FURA) qui lui dirent qu'ils avaient constaté que beaucoup d'avions de combat survolaient la région Ouest de l'île à basse altitude de manière tout à fait inhabituelle.

Le lendemain matin, Martin téléphona à la base de Roosevelt Roads et eut à l'appareil le directeur des opérations de la base, un certain Burdsey qui déclara : "C'est absurde ! ce n'est pas vrai, c'est ridicule ! De plus, comme preuve supplémentaire, je peux vous dire qu'il n'y avait personne de chez nous dans cette région hier. Ceux qui disent le contraire ont tort. Ils doivent être dans l'erreur...". Un certain Mirabal, de la FAA dit à Martin "qu'il y avait eu des mouvements aériens dans cette région de Cabo Rojo la nuit dernière; c'est ainsi tous les mercredi..." Mais il ne comprenait pas pourquoi les autorités de Roosevelt Roads avaient nié avoir envoyé des avions de ce côté là. Un autre officier de la FAA qui préféra garder l'anonymat lui confia que s'il s'agissait d'un OVNI ils n'étaient pas autorisés à enquêter et que ce travail serait confié à une division spéciale installée à Washington. Burdsey n'a jamais voulu en parler.

Suite à l'enquête de Martin, Aristides Medina, un vétéran de l'Armée de terre américaine lui déclara que la nuit suivant l'incident, "vers 20h20 une flottille d'hélicoptères noirs survolèrent la Sierra Bermeja et la Laguna Cartagena tous feux éteints pour ne pas être reconnus. Il restèrent là jusque vers minuit. On aurait dit qu'ils recherchaient quelque chose. Apparemment ils essayaient de ne pas trop se faire remarquer et ils volaient bas. Ils devaient être équipés d'un matériel infrarouge..."

A l'aube, après le départ des hélicoptères, cinq navires de l'US Navy ainsi qu'un porte-avions stationnèrent à environ 25 km au large des côtes de Cayo Margarita, dans l'océan Atlantique. Ils y restèrent quelque temps, attendant visiblement quelque chose.

Grâce à sa ténacité, Martin apprit d'un officier de la Navy qu'il y avait bien eu "des enregistrements au radar qui montraient ce qui s'était passé, mais ces documents sont classifiés et ont été envoyés à Washington DC pour analyse... On a vu sur les écrans le moment où les trajectoires des plus petits échos (les avions) ont rencontré celle d'un écho beaucoup plus gros (l'OVNI). Après que le gros écho eut paru se diviser, il disparut à grande vitesse. Le black-out a été demandé. D'autres affaires de ce genre se sont déjà passées mais nous ne sommes pas autorisés à en parler. Plusieurs évènements étranges qui se sont déroulés dans les eaux de Porto Rico mériteraient d'être connus..."

Mais selon J.Martin, d'autres faits seraient troublants. Il paraîtrait notamment que la station de radiodiffusion Voice of America (VOA) aurait installé en 1974 une station d'émission près de Monte El Cayúl mais dont l'accès était réservé pour des raisons de sécurité générale. Or cette radio n'aurait jamais émis de programme alors que des témoins disent avoir vu un va-et-vient de visiteurs dans le bâtiment... Certains suggèrent qu’ils étaient peut-être là pour observer les notifications d’OVNI.

J.Martin rapporte enfin qu’un pêcheur dénommé Diego Segarra serait décédé d'une étrange manière. L'un de ses amis aurait filmé un OVNI atterrissant sur le Sierra Bermeja d'où émerga deux "gris" et un humain albinos au cheveux brillant, vêtu de noir et portant une chemise blanche, cravate rouge et lunettes noires. L'homme quitta le site dans une jeep militaire conduite par deux soldats. Selon Segarra, le site se trouvait au pied du pic El Cayúl. 

Commentaires

Malgré tout ce mystère, la région de Cabo Rojo n'est peut être pas aussi mystérieuse qu'aimeraient le dire certains témoins. En effet, l'enquêteur Jorge Martin fut contacté par Carlos Manuel Mercado et lui raconta avec une certaine gêne dit-il, qu'en juillet 1988 soit quelques mois avant cet évènement, il fut enlevé par des extraterrestres à la peau grise et ayant de bonnes intentions, et survola la région en soucoupe volante, laissant croire qu'il existait une "base extraterrestre" sous la Sierra Bermeja, ce qui pouvait expliquer les nombreuses notifications d'OVNI dans toute la région.

Tout ceci à des relents de canular d'autant que Jorge Martin est le seul à relater ces faits qui depuis, ont été relayés sur de nombreux sites Internet dans leur version intégrale.

En tant que radioamateur et enquêteur, j’ai voulu savoir si cette radio ou les installations décrites avaient bien existé dans la région. J'ai pris contact avec différentes personnes habitant la région sud-ouest de Porto Rico pour éclaircir la question.

Tout d'abord précisons que l'observatoire radioastronomique d'Arecibo se situe à 80 km du phare de Cabo Rojo, sur la côte nord de Porto Rico, les deux villes étant séparées par la Cordillère centrale culminant à 1338 m. Un évènement survenant sur la côte sud-ouest est donc invisible depuis l'observatoire bien qu'il soit détectable par ses émissions radioélectriques si elles tombent le cas échéant dans les bonnes fréquences. A ce jour Arecibo n'a jamais relaté un évènement suspect corrélé avec l'incident de Cabo Rojo.

Monte El Cayúl est en fait le surnom donné à l'un des deux pics de la Sierra Bermeja, une chaîne de montagnes culminant à 300 m d'altitude située au Sud-Ouest de l'île, un peu en retrait de Cabo Rojo. Le nom de ce pic n'est généralement pas mentionné sur les cartes.

En avril 2005, le service de Miami de VOA ainsi que celui responsable des Amériques m'ont répondu n'avoir jamais eu de station d'émission à Porto Rico.

David Eduardo qui travailla 35 ans pour une radio de Porto Rico et qui connaît bien tous les sites de radiodiffusion de l'île m’a confirmé qu’il n’y a jamais eu de station de Voice of America près de Monte El Cayúl. Il y a bien eu un projet d’installer une station à 20 km de là, près de la ville de Lajas (la province adjacente à Cabo Rojo), mais il ne se souvient pas qu’elle ait été construite. Il existe en revanche sur le Monte del Estado situé à environ 25 km du Monte El Cayúl de nombreuses antennes d'émissions (rhombiques et verticales avec radiants) pour les radios AM et FM ainsi que pour les télévisions locales, mais pas de plus distantes et en tout cas aucune installation dans la région d’El Cayúl. Aujourd'hui, une tour d'observation est installée sur le Monte del Estado depuis laquelle on a une vue sur la mer.

L'information est recoupée par le physicien et radioamateur Flavio Padovani, KP4AWX, qui fit des recherches en entomologie et en écologie dans la région sud-ouest de Porto Rico. Il y eut effectivement des rumeurs selon lesquelles VOA voulait installer une station d'émission dans cette région mais cela n'a jamais été concrétisé. Dans les années 1980, en tant qu'écouteur actif (SWL) il essaya souvent de capter les émissions du Bureau Caraïbe du Foreign Broadcast Service de VOA mais n'a jamais détecté le moindre signal. Il confirme effectivement qu'il existe des bâtiments ainsi que des antennes d'émission à Monte Del Estado. Il se souvient avoir vu des antennes sur le Monte El Cayúl voici quelques années, mais elles ont été démontées.

Selon les habitants résidant près de Monte El Cayúl, le site aurait abrité une station d'écoute de l'US Navy. Dans les années 1980 Padovani y a effectivement vu plusieurs véhicules ayant une immatriculation de la marine américaine mais c'était une situation normale puisque Porto Rico dépend du Commonwealth sous l'égide des Etats-Unis qui en défendent le territoire.

Notons que l'ouvrage "UFO: The continuing enigma" du Reader's Digest publié en 1991 ne mentionne pas l'incident de Cabo Rojo.

Quant à la mort mystérieuse de Diego Segarra et la base alien secrète au pied de Monte El Cayúl ou au large de Cabo Rojo, seul Jorge Martin relate cet incident sur base des propos de Diego Segarra qui parlait d'"une possible base alien près du rivage, peut-être souterraine ou sous-marine." La rumeur fit le reste.

Les photographies truquées d'Amary Rivera

Le 14 mai 1988, Amaury Rivera, un prétendu enlevé, aurait vu et a photographié deux avions militaires F-14 prenant en chasse un OVNI dans la même région quand les avions disparurent sans laisser de trace... Les images auraient été analysées par la NASA et des experts civils qui n’y auraient pas décelé de supercherie. Toutefois, le photographe German Gutierrez admit un peu plus tard qu’il avait aidé Rivera à fabriquer les truquages photographiques ! L'un de ces document est présenté à gauche.

Le beau truquage d'Amaury Rivera et German Gutierrez... dont voici une autre version.

Aussi, il y a lieu de considérer les notifications de Porto Rico et toutes les autres de manière générale comme très suspectes et de les contrôler à deux fois avant de porter un jugement de valeur. Je les mentionne pour bien insister sur le fait qu'une notification aussi précise soit-elle n'est pas nécessairement véridique parce crédible ou soi-disant confirmée par des témoins ou une expertise extérieure. La supercherie d’Amaury Rivera est un parfait contre-exemple.

Pour asseoir un fait, il faut d’abord prouver qu’il a eu lieu. Cela signifie enquêter minutieusement et si possible sur le terrain, contacter toutes les parties prenantes pour confirmer ou infirmer les faits ou leur intervention, tenter de recouper les informations par d'autres sources indépendantes, réunir des preuves probantes confirmant tous les faits évoqués, des documents signés, des log books officiels, des enregistrements, tenter de reproduire les conditions d’observation pour chaque observateur, vérifier si elles concordent avec les dépositions, si les observations sont corrélées entre elles, connaître l'avis critique de nombreux spécialistes n’ayant aucun intérêt dans l’affaire et, s’il s’agit d’une affaire impliquant l’armée, obtenir le support de la hiérarchie militaire voire du ministre de la Défense.

Dans l’affaire d’Amaury Rivera, prétendu victime d'une abduction, il était seul à avoir vu l’incident et n’a jamais cité les noms des experts consultés. Sa crédibilité, sans parler de la probabilité que l’incident eut lieu étaient donc déjà tombés très en dessous de la moyenne avant même qu’il présente ses images.

Pour l'incident de Cabo Rojo, l’évènement faisant intervenir plusieurs dizaines de témoins, la situation est beaucoup plus crédible et favorable mais elle reste sous caution car l’incident n’a été confirmé que par certains témoins civils et l’armée a imposé le black-out. Sans son aval, Jorge Martin et les autres enquêteurs éprouveront beaucoup de mal pour asseoir la théorie de l’accident et de la base secrète et nous n’obtiendrons vraisemblablement jamais d’explications. Il faudrait pour cela que le commandant de la base de Roosevelt Roads se décide à lever le black-out et que nous retrouvions la trace des familles des deux pilotes soi-disant disparus. Sans autre preuve de son existence, l'incident de Cabo Rojo est une vaste fumisterie, un canular tout aussi folklorique que l'accident d'extraterrestres à Roswell.

Incident de sécurité à Whiteman AFB

Entre 2003 et 2007, le technicien en armes nucléaires Adrian Reister était en poste à la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri. Cette base abrite la 509e escadrille de bombardiers, la même d'où décolla le bombardier B-29 Enola Gay qui lança la bombe atomique sur Hiroshima en 1945 et qui récupéra également les débris écrasés à Roswell en 1947.

Reister affirme avoir été témoin de deux incidents impliquant des OVNI (UAP) entrant dans l'espace aérien restreint au-dessus de la base et d'une grave atteinte à la sécurité impliquant une "personne de l'ombre", qu'il pourchassa dans la base. En raison du manque de directives claires et de la stigmatisation associée à ce type de phénomènes, Reister préféra ne pas signaler les incidents aux officiers supérieurs, déclarant : "Rien n'a jamais été signalé. Parce que si vous le faisiez, vous pourriez être considéré comme mentalement instable et voir votre autorisation et votre statut PRP (programme de fiabilité personnelle) révoqués."

Adrian Reister à l'époque où il servait dans l'USAF.

Reister était un technicien hautement qualifié, digne de confiance pour manipuler les armes nucléaires, comme il l'explique : "J'ai appris à entretenir, démanteler, détruire (expérience NEM), transporter et assurer la sécurité de l'arsenal nucléaire affecté à notre base". Ses références ont été confirmées et en raison de la nature de ses responsabilités, il est une source crédible.

Pendant qu'il servait à la base, Reister connaissait très bien toute une série d'avions de l'USAF dont les B-2, F-117 et A-10 qui décollaient, atterrissaient et manœuvraient dans la zone. Mais dans deux cas, il affirme avoir vu des objets qu'il n'a pu ni identifier ni expliquer.

Lors de sa première rencontre, Reister repéra une "orbe" que nous décrirons comme un "objet" lumineux planant au-dessus de la cime des arbres lorsqu'une arme nucléaire fut transportée dans la base. Comme l'explique Reister : "Naturellement, pendant ce temps, je suis hyper-vigilant, et je remarque une lumière planant le long du sommet de la limite des arbres. J'ai pensé que ce n'était qu'une étoile à l'époque, mais alors que je continuais à surveiller la zone, la lumière tourna au-dessus de la cime des arbres et resta là pendant un certain temps. J'ai pensé que c'était peut-être un satellite."

Lorsque l'équipe de transport est arrivée et sécurisa l'arme dans l'installation, l'objet rebondit un peu dans le ciel, puis vira vers la gauche (nord), puis tourna à 90° vers le haut et disparut. L'objet était différent de tout ce que Reister avait rencontré auparavant, malgré sa familiarité avec tous les types d'avions de la base.

Le comportement présenté par l'objet ne semble pas correspondre à quoi que ce soit de connu publiquement dans l'arsenal de l'USAF. L'objet présentait également au moins une des fameuses "cinq observables" (cf. la réforme du protocole du Pentagone) : l'accélération instantanée.

À une autre occasion, Reister a vu un autre globe au-dessus de la base alors qu'il était de garde. Le globe était stationnaire avant de disparaître soudainement, comme lors du premier incident. Comme le décrit Reister : "Tous les globes ou phénomènes célestes que j'ai personnellement vus étaient le même globe rougeoyant, d'une teinte blanc jaunâtre."

Mais l'incident le plus important qui hante encore Reister de nos jours implique ce que l'on peut mieux décrire comme une "personne de l'ombre".

Au cours de l'été 2006, Reister travaillait dans la section de soutien de la base, jusque tard dans la nuit, entre 23 h et 7 h du matin. Il était seul alors qu'une équipe était enfermée dans une salle séparée pour effectuer des travaux sur une bombe d'entraînement.

Reister commença à entendre des pas de pieds nus, pas le bruit de bottes de combat à bout d'acier qu'il avait l'habitude d'entendre. C'est alors que les évènements ont pris une tournure très étrange.

Croquis de la "personne de l'ombre" que dit avoir rencontré Adrian Reister.

Selon Reister : "Le son a disparu lorsque j'ai levé les yeux et scruté la pièce. Ne voyant rien, j'ai juste haussé les épaules et je suis retourné travailler. Quelques minutes plus tard, j'ai entendu de nouveau marcher pieds nus, loin de la zone d'assistance, et cette fois je me suis levé pour regarder autour de moi. J'ai vu ce que je ne peux pas vraiment décrire autrement qu'une masse noire sous la forme d'une personne debout mesurant 1.80 m (6 pieds), pas vraiment une ombre mais quelque chose qui était légèrement flou et ne reflétait aucune lumière… il a rapidement tourné le coin dans la zone d'administration de la boutique, et je l'ai suivi comme un fou. Alors que je courais le long du mur depuis la section de support et dans la zone d'administration, j'ai cherché de haut en bas, il n'y a pas vraiment beaucoup d'endroits où se cacher dans cette section, juste quelques bureaux et une salle de repos. J'avais été minutieux dans ma recherche, mais je me suis quand même retrouvé les mains vides."

Comme le dit Reister, personne n'entre ou ne sort de la base sans passer par les portes de sécurité avant. Toutes les autres portes étaient sécurisées à l'époque et avaient des scellés de sécurité qui sont brisés si une porte est ouverte. Si cela devait se produire, les forces de sécurité de l'USAF sont immédiatement alertées d'une violation des installations.

Le soir de l'évènement, aucun sceau n'a été brisé et on ne peut pas expliquer comment ce personnage est entré et sorti de l'établissement, à moins de considérer qu'il s'agissait d'une blague des collègues. Mais ce n'est pas le genre de blague que l'on fait normalement dans une base militaire, encore moins de haute sécurité.

Reister n'a signalé aucun des deux évènements à sa hiérachie en raison de la culture qui existait au sein de l'USAF. Reister avait plus peur d'avoir des ennuis personnels que des conséquences de l'incident pour la sécurité nationale !

Le journaliste d'investigation George Knapp qui travailla notamment pour la télévision KLAS-TV et rapporta l'histoire de Bob Lazar (cf. la Zone 51) a déjà rapporté des évènements similaires dont furent témoins des membres du personnel stationnés dans la célèbre Zone 2 du Nevada. Il mentionne que des "personnes de l'ombre" mesurant jusqu'à 2.10 m de hauteur (7 pieds) furent signalées par des agents de sécurité, mais ils ne furent pas pris au sérieux par l'autorité militaire.

La "personne de l'ombre" rencontrée par Reister n'était donc pas un évènement isolé. Dans tous les cas, de tels incidents doivent être pris au sérieux et c'est aux enquêteurs d'en dresser un rapport complet et de tenter d'expliquer ce qui s'est passé aux autorités.

Comme le dit Reister : "Qu'il s'agisse d'une personne, d'un loup, d'un rat ou d'un lapin - personne d'autre que le personnel autorisé ne devrait se trouver à proximité d'une base qui stocke des armes nucléaires - la culture doit changer - si l'USAF adoptait une approche globale, elle remarquerait un schéma dans les évènements similaires survenus sur d'autres bases, qui devrait inciter les hauts responsables à en prendre note."

Rappelons qu'en 1967, Robert Salas, un commandant en service d'une base de missiles nucléaires dans le Montana affirma que les missiles nucléaires furent inexplicablement désactivés alors qu'un OVNI planait silencieusement à proximité ! En octobre 2021, lors d'une conférence de presse, Salas et trois autres anciens vétérans ont parlé de leurs rencontres avec l'OVNI alors qu'ils travaillaient avec les armes les plus destructrices des États-Unis.

Le rôle de l'UAP Task Force

On ignore si les globes lumineux repérés par Reister pouvaient être une technologie étrangère (entendons russe ou chinoise). Cela pose un problème, surtout si de graves atteintes à la sécurité se produisent encore de nos jours dans des installations nucléaires. En effet, si la sécurité d'une base abritant des bombes ou des missiles atomiques est violée, la sécurité mondiale est en danger.

Bien que le problème des UAP ne soit plus associé à la stigmatisation qu'il lui collait autrefois, l'USAF semble s'être éloignée du sujet, confiant la résolution de cette problématique encombrante au Pentagone qui la confia à l'AATIP géré par la Defense Intelligence Agency (DIA), puis à l'UAPTF depuis 2017 géré par l'Office of Naval Intelligence, le Renseignement de la Navy.

Concernant le changement de protocole du Pentagone à propos des UAP, le secrétaire de l'USAF, Frank Kendall, déclara au journaliste Bryan Bender du journal "Politico" : "J'ai beaucoup réfléchi à la défense de l'espace aérien américain mais pas contre les OVNI. Je ne considère pas cela comme une menace imminente pour les États-Unis ou la race humaine. Ces phénomènes se produisent."

De tels commentaires posent question, en particulier quand on apprend que le rapport de l'UAPTF de juin 2021 n'a pu conclure si le phénomène représentait des "systèmes ennemis étrangers" alors que certains pilotes de la Navy les ont considérés comme une véritable menace puisqu'ils mirent parfois leur vie en danger par des manoeuvres risquées (near miss, etc). Ne pas savoir revient à avouer son incapacité à contrôler la situation.

Maintenance d'un B2 à Whiteman.

En révélant cette histoire aux médias, Reister espère encourager d'autres membres de l'USAF à parler des rencontres qu'ils ont eues. Comme il le dit : "La stigmatisation s'estompe et ce sujet est pris au sérieux au plus haut niveau du gouvernement. J'espère que nous pourrons maintenant avoir une discussion sérieuse sur notre sécurité nationale. Notre armée de l'air est pleine de héros, sur lesquels nous comptons pour la sécurité nationale et mondiale, et nous devons encourager et écouter ceux à qui nous confions nos armes nucléaires ou qui mettent régulièrement leur vie en danger."

La nouvelle législation promulguée par le président Joe Biden en décembre 2021 comprend la création de l'UAPTF consacré aux UAP qui dépend du Secrétaire à la Défense en coordination avec le directeur de la DNI (le Renseignement national).

La législation exige que l'UAPTF recueille et analyse les incidents impliquant des UAP et des sites nucléaires militaires, y compris des armes nucléaires stratégiques et des navires et sous-marins à propulsion nucléaire.

Sans compter le pouvoir d'enquête des sénateurs, avec les comités de crédits impliqués (qui contrôlent les cordons de la bourse du Congrès) et une évaluation par l'OIG (Office of the Inspector General of the United States Army), cela représente une immense pression sur l'armée américaine, y compris l'USAF qui est fortement encouragée à coopérer en signalant tout incident tels ceux rencontrés par Reister. Mais encore une fois, d'une part la hiérarchie peut décider de se taire, notamment pour protéger les témoins, et d'autre part le Pentagone peut toujours censurer l'information pour des raisons de sécurité nationale (cf. cet interview sur CNN).

Bien que telles rencontres semblent relever de la science-fiction voire du canular puisqu'il n'y a aucune preuve des faits, nous ne pouvons ignorer les affirmations selon lesquelles des bases militaires nucléaires sont infiltrées car elles soulèvent un vrai problème de sécurité.

Sur le plan technique, nous savons que plusieurs armées dans le monde testent des dispositifs de camouflage et d'invisibilité personnels (cf. la cape d'invisibilité) qui transforment l'image du porteur en une silhouette quasi transparente ou une image fantôme. Mais rien ne prouve que Reister a vu une personne porter ce dispositif.

Quoi qu'il en soi, si des incidents tels ceux décrits par Reister se produisent régulièrement à l'insu des hauts responsables militaires, des membres du Congrès et des responsables de la sécurité à la Maison Blanche, cela représente alors un grave problème de défense à un moment où la technologie des armes chinoise et russe progresse rapidement.

Ceci dit, rien ne prouve que les Chinois ou les Russes sont responsables de ses infiltrations, d'autant que de telles rencontres entre OVNI et armes nucléaires ont été signalées depuis les années 1940.

Vu la répétition de ce genre d'incident, aujourd'hui l'armée américaine n'a plus d'excuse et ne peut plus ignorer ces incidents.

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[12] Laren Warren/Peter Robbins, "Left at East Gate", Thunder's Mouth Press, 1997 - D.Street, B.Butler, J.Randles, “Sky Crash”, Neville Spearman, Sudbury, Suffolk, 1984. Ce livre fut réédité chez Grafton Books, London, en 1986.

[13] Flying Saucer Review, 26, 6, 1980 (publié en 1981), piii, “Military Contact alleged at Air Base”.

[14] “News of the World”, article signé Keith Beabey du 2 oct 1983.

[15] "MUFON UFO Journal", 261, january 1990, p20-23. Citer par la SOBEPS, "Vague d'OVNI sur la Belgique", vol.1, op.cit., p304-309.


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