Contacter l'auteur / Contact the author

Recherche dans ce site / Search in this site

 

Les recontres rapprochées

Le triangle belge (1989-1991)

Ainsi que le rappelle l'ouvrage[1] de la SOBEPS (devenue la COBEPS en 2007) consacré à la vague belge d'OVNI de 1989-1991, durant laquelle près d'un millier d'enquêtes furent réalisées, "de nombreux témoins de bonne foi, parmi lesquels des scientifiques confirmés, des gendarmes et des militaires de haut rang, ont fait état d'un nombre surprenant d'observations. Dans plusieurs cas, on trouve des gens qui ne se connaissaient pas et qui produisent des récits concordants, [...] dont certains se réfèrent à des observations diurnes. Dans la plupart des cas, les témoins ont observé un ensemble de trois lumière circulaires, décrites comme des phares ou des "hublots", non éblouissants, émettant une lumière d'un blanc jaunâtre. Lorsqu'une "masse porteuse" était visible, ils parlaient alors d'une forme triangulaire aux sommets émoussés, présentant une certaine épaisseur. Au centre de la face inférieure de l'objet, porteuse des trois lumières blanches, ils distinguaient souvent une lumière rouge, plus petite, décrite très souvent comme un "gyrophare"".

Rappelons que la photographie prise en 1990 était un canular et que la maquette ne vola jamais. Ce canular n'explique donc pas ce que les gendarmes et d'autres personnes ont observé en novembre 1989 ni ce que les radars civils et militaires ainsi que des témoins au sol ont observé en mars 1990 notamment.

Voici le compte-rendu des premiers témoignages indépendants les plus détaillés[2] enregistrés le 29 novembre 1989 par la SOBEPS, résumant près de 12 heures d'observations continues. Ils ont plus de valeurs que n'importe quel autre document empirique car ils n'ont pas encore subi l'influence de la rumeur publique et des médias.

La plupart des témoignages ultérieurs présenteront plus d'un point en commun avec ces premières observations, que l'on pourrait qualifier de prototypes.

Pour valider notre critique il faut également signaler que les témoins ont proposé d'eux-mêmes les principales hypothèses qui seront évoquées ultérieurement dans la presse. C'est un indice du fait qu'ils n'étaient pas encore manipulés par les médias - la photo du canular n'existait pas encore - et cherchaient une explication rationnelle à leur observation, même si ce qu'ils ont observé ne prouve pas l'existence des OVNI en tant qu'engins volants.

A voir : OVNI vague Belge (sur Dailymotion)

Vague d'OVNI en Belgique

OVNIs belges

L'OVNI de la Vague Belge

Lumières nocturnes d'un OVNI triangulaire filmé depuis le sol le 31 mars 1990 vers 2h20 dans la région de Wavre pendant que les F-16 le poursuivait. Rappelons que la maquette de Petit-Rechain ne vola jamais. Cliquer sur l'image pour lancer une vidéo .MP4 de 11 MB. Document SOBEPS/COBEPS.

Les notifications d'OVNI du 29 novembre 1989

Les gendarmes d'Eynatten, près d'Eupen, en Belgique, ont observé un OVNI triangulaire lumineux dont toute la presse se fera l'écho. Elle suit les témoignages d'une dizaine de personne qui, depuis 10h30 du matin ont observé les évolution d'un triangle équipé de feux lumineux dans un rayon de 15 km autour du lac de la Gileppe.

La journée du 29 novembre 1989 avait été très belle et ensoleillée. Le Soleil s'était couché vers 16h45 et bientôt on vit apparaître "un magnifique ciel étoilé, sans lune". Le gendarme J. de la brigade d'Eynatten contrôle les passeports au poste frontière de l'autoroute E40, à Lichtenbusch, à 10 km au nord-est d'Eupen.

A un moment donné, entre 17h00 et 17h30, le gendarme J. aperçoit à travers les vitres de l'aubette "un objet qui vole à très basse altitude, avec deux ou trois phares excessivement lumineux". Cet objet volant vient de l'Allemagne et passe à environ 500 m du gendarme. La puissance exceptionnelle des phares attire son attention. Il pense à un hélicoptère, comme ceux qui circulent entre les hôpitaux d'Eupen et d'Aix-la-Chapelle, mais il se demande directement pourquoi cet appareil vole si bas, "avec des phares aussi puissants et à une vitesse anormalement lente". Elle n'est que de 60 ou 70 km/h. L'engin s'est éloigné, en volant parallèlement à l'autoroute E40, du côté est de celui-ci.

L'observation suivante a été faite par le gendarmes v.M. et N. de la brigade d'Eupen. Ils roulent avec leur camionnette de service d'Eupen vers Eynatten, en suivant la N68. Vers 17h20, ils arrivent à la hauteur de "Grosse Weide", entre Kettenis et Merols. Le conducteur de la voiture, v.M., s'étonne alors de la présence d'une "tache de lumière très intense" à droite de la route. Il n'y a qu'une prairie et aucune raison d'y trouver un éclairage aussi puissant que celui d'un stade de football. La tache de lumière couvre une surface dont le centre est situé à environ 50 m de la route et qui s'étend jusqu'à 20 m de celui-ci. "On aurait pu y lire la gazette". Le gendarme v.M. ralentit et indique cette tache de lumière inattendue à son collègue, en disant : "Regarde, pourquoi cette prairie est-elle tellement éclairée ?"

Le gendarme N. est assis du côté de la lumière. Il baisse la vitre et voit "une grande plate-forme immobile dans le ciel". Ils roulent maintenant très lentement et observent tous les deux le phénomène. Les autres voitures les dépassent, comme s'il n'y avait rien d'anormal. La face inférieure de la plate-forme est dotée de "trois énormes phares", orientés vers le bas. Les contours des phares sont circulaires et on peut bien discerner les limites des trois cônes de lumière blanche qui en émergent et se prolongent jusqu'au sol. L'air n'est pourtant pas humide [...]. v.M évalue la hauteur de l'objet à environ 210 m, en se basant sur l'angle de vision et la position de la tache dans la prairie.

C'est "le silence de l'engin" qui étonne le plus les deux gendarmes. Ils n'entendent rien qui dépasse le bruit de la voiture et du trafic routier, la vitre étant abaissée du côté de l'engin, à l'est de la route. Ce n'est donc pas un hélicoptère. Regardant plus attentivement, ils voient nettement les contours d'une grande masse sombre sur le fond du ciel crépusculaire. Les phares sont éblouissants, mais la base semble être parfaitement plane. Elle est horizontale et forme "un triangle isocèle, à large base". Les coins adjacents à la base sont coupés.

Les gendarmes ont fait attention à la structure globale et non pas à un arrondi éventuel des angles. La pointe du triangle est orientée vers Eynatten. v.M. précisa à Auguste Meessen, physicien à l'UCL, qu'il estima les dimensions comme suit : environ 6 m pour la longueur de la partie latérale la plus proche, 30 à 35 m pour la longueur de la base, 25 m pour la hauteur du triangle et environ 2 m pour l'épaisseur de la plate-forme. Le diamètre des phares blancs est d'au moins 1 m, mais il y a aussi "une sorte de gyrophare rouge" au centre de la face inférieure.

Les phares blancs éclairent de manière constante et sont situés relativement près des coins de l'objet. La lumière rouge clignotante est moins intense, mais bien visible. La fréquence du clignotement est de 1 à 2 fois par seconde, mais cette lumière ne s'éteint pas complètement. Cela ressemble à celle d'un gyrophare. Les gendarmes continuent à rouler lentement, en observant l'engin avec étonnement et beaucoup d'attention. A ce moment, l'objet se met en mouvement, pointe en avant. Il se déplace parallèlement à la route, à environ 50 km/h, dans le même sens que les gendarmes. N. dit alors : "Allons nous mettre sur la petite route un peu plus loin, pour bien le regarder." Il s'agit du chemin qui mène de Merols à Raeren. L'objet devait les survoler à cet endroit.

Les gendarmes roulent plus vite vers Merols en appelant le dispatching à la caserne d'Eupen, pour signaler la présence de cet objet insolite et demander qu'on s'informe auprès du camp militaire d'Elsenborn : "Y a-t-il des manoeuvres avec des engins spéciaux". A ce moment il est exactement 17h24.

Les gendarmes se mettent en place pour attendre l'objet qui se rapproche, mais brusquement, celui-ci "s'arrête, tourne sur place et repart en sens opposé", vers Eupen. Encore plus intrigué par ce comportement pouvant suggérer une réponse à leur tentative d'interception, les gendarmes prennent immédiatement la route de crête (Hochstrasse) qui contourne Kettenis et la ville d'Eupen au nord-ouest. Ainsi, ils peuvent garder l'objet continuellement à l'oeil, en le "poursuivant" discrètement. Il vole très lentement vers Eupen, en longeant la N68. Entre-temps d'autres témoins ont signalé des observations correspondantes.

L'objet finira par survoler la ville d'Eupen vers 17h30 où M.D., surveillant dans une entreprise, situé à l'entrée de la ville, du côté est de la N68, près de la gare, observe un objet ayant exactement les mêmes caractéristiques que celui qu'avaient observé les gendarmes.

A.Meessen poursuit son compte-rendu. La largeur de la surface inférieure de l'objet a fortement impressionné le témoin. M.D. me dit en insistant : "C'est quelque chose de très massif et puissant" (wuchtig). M.D. a bien vu que la face inférieure était plane, parce qu'elle était éclairée par la lumière rouge clignotante. Il entend un léger bruit, mais seulement quand l'objet se trouve tout près de lui. Il le décrit comme un faible bruit de vent (wffff). Quand l'objet passe au-dessus du toit, le témoin court immédiatement vers l'autre côté du bâtiment industriel. Ne voyant pas l'objet, il ouvre rapidement la fenêtre et constate alors qu'il a pris "un virage vers la droite". M.D. le voit encore juste avant qu'il disparaisse derrière un coin du bâtiment où il se trouve. Puisque cela se passait à hauteur de ses yeux, l'objet est descendu... L'objet a probablement traversé la N68 au-dessus du pont de chemin de fer qu'il enjambe. Ensuite, il a probablement longé la rue d'Aix-la-Chapelle, en descendant vers l'hôtel de ville du côté droit de la rue, quand d'autres témoins l'ont aperçu entre 17h30 et 18h.

Mais revenons à la suite de l'observation des gendarmes v.M. et N. Au moment où les deux gendarmes débouchent sur la rue de Herbesthal, ils constatent que l'objet volant commence à survoler la ville d'Eupen. Les phares dirigés vers le bas permettent de le suivre facilement. Ils se rendent alors rapidement à la caserne, située justement sur la route de Herbesthal, à l'entrée d'Eupen. Ils avaient demandé au collègue qui se trouvait au dispatching central, de téléphoner à Elsenborn. Il n'avait pas voulu les croire et avait dit : "C'est sans doute Saint Nicolas qui va atterrir". Arrivant à la caserne, un peu énervé par ce scepticisme, v.M. et N. l'ont vite persuadé du contraire. A Elsenborn, on répond qu'il n'y a pas d'exercices et à l'aéroport militaire de Bierset, on leur dit qu'il n'y a pas d'AWACS en l'air.

Vers 18h30 les gendarmes v.M. et N. repartent immédiatement vers la route de crête et se dirigent vers Membach. Ils revoient l'OVNI. Il se déplace vers le barrage de la Gileppe [...], au-dessus duquel il s'est immobilisé, un peu à gauche de la tour éclairée. La distance est d'environ 4 km à l'oeil nu, la résolution angulaire est telle qu'ils ne voient qu'une boule blanche. Elle est parfaitement stationnaire, mais cela ne veut pas dire qu'il ne se passe rien. Au contraire, les deux gendarmes assistent à un spectacle qui rend cet OVNI encore plus mystérieux. "Il émet de manière répétée, mais toujours simultanément, deux minces faisceaux de lumière rougeâtre en direction opposée". Ces faisceaux sont parfaitement rectilignes, de section constante et très fins, mais bien visibles. Ils sortent de l'objet à grande vitesse (rasend schnell) et restent visibles pendant un certain temps. Au moment où ils disparaissent, une boule rouge subsiste aux extrémités des deux faisceaux. "Ces "boules de feu" reviennent vers l'objet et tournent alors pendant quelque temps autour de la boule blanche". Ensuite, le processus recommence et se déroule de manière identique.

Les deux faisceaux restent visibles pendant plusieurs minutes. L'intervalle entre les émissions successives est également de l'ordre de quelques minutes, mais le rythme n'est pas constant. Les faisceaux sont horizontaux et s'élancent chaque fois dans la même direction, transversale pour les témoins. V.M. a gardé l'impression que c'était "extrêmement long", probablement de l'ordre de 1 km. Il a pensé aux flèches que les plongeurs peuvent tirer dans l'eau. La flèche part très vite, mais est retenue par un fil et le plongeur peut donc la ramener lentement vers lui. Son collègue, interrogé séparément, a pensé à des balles attachées à un fil élastique, lancées au moyen d'une raquette.

L'objet est resté stationnaire au-dessus du lac de la Gileppe jusqu'à 19h23. A ce moment il n'y a plus émis de rayon et l'objet s'est simplement mis en mouvement, pour partir en direction de Spa [...]. Après cela, les gendarmes se sont déplacés et ont observé les évolutions d'un autre objet [...].

Vers 18h45, alors qu'ils observent l'OVNI stationnaire au-dessus de la Gileppe, ils voient brusquement surgir "un second objet triangulaire". Il s'élève dans le ciel, comme s'il avait été "catapulté" derrière un bois de sapin. Il ralentit et s'incline légèrement en amorçant un virage. Il expose alors sa superstructure où les gendarmes discernent clairement, à contre-jour, "une coupole" posée sur une calotte sphérique au centre d'une plaque peu épaisse. Cette coupole est "pourvue de "fenêtres" rectangulaires, éclairées de l'intérieur". L'objet s'éloigne vers le nord. Il fut vraisemblablement vu vers 18h, au premier étage de la caserne d'Eupen, par le gendarme C. qui aperçoit en direction de Membach un "objet lumineux stationnaire". Vers 18h45, il le voit bouger un peu, puis s'élancer en biais dans le ciel, de manière fulgurante.

Entre 17h10 et 19h15 un OVNI triangulaire équipé de puissants feux lumineux sera successivement observé à l'est de Liège, puis au-dessus de la ville et il disparaîtra à l'ouest, au-delà d'Amay, s'éloignant en direction du nord-nord-ouest.

On retrouve un OVNI triangulaire entre 18h30 et 18h50, sur la route de Mons, à l'ouest de Charleroi, près de Fontaine-L'Evêque. M.P. qui est accompagné d'une autre personne, lui adresse des signaux avec ses phares. "L'objet semble réagir". Il recule un peu en arrière et ensuite il bouge latéralement, vers la gauche et vers la droite. Quand l'objet part, les témoins voient un "feu rouge" qui s'éteint subitement.

A 19h15 le commerçant P. s'engage sur la route N4 à Gembloux. Il est accompagné de son épouse et d'une autre personne. Au moment où leur camionnette s'engage sur la route de Namur, le conducteur voit une lumière qui s'approche lentement par la droite. Il ralentit et arrête finalement son véhicule, car "ils voient maintenant deux objets triangulaires identiques", de couleur sombre, équipé de trois phares très éclairants près des coins. Ces triangles volent en silence à 10 ou 20 m au-dessus des toits des maisons et passent à moins de 100 m de leur camionnette. La face inférieure est parfaitement lisse. Il y a un feu clignotant. M.P. compare la forme de ces engins "à un quartier de camembert, pas très épais". Le bord n'apparaît d'ailleurs qu'au moment où les objets triangulaires prennent un virage vers Bruxelles, en s'inclinant comme un avion.

Vers 19h25 Mme B. aperçoit à Waterloo un objet "excessivement lumineux" qui se déplace silencieusement dans le ciel, un peu moins vite que les avions de ligne à cette altitude, mais sans feux clignotants. "Il est suivi d'un autre objet de même type". Mme B. trouve cela tellement étonnant qu'elle appelle son mari. Il confirme l'observation et écartent tous les deux la possibilité d'une confusion avec un avion, car peu après un avion est passé suivant une trajectoire très semblable, de l'est vers l'ouest. Ils ont parfaitement entendu son bruit et perçu ses lumières clignotantes. Ces observations se prolongeront au-delà de 21h30 dans la région d'Andenne.

Rappelons que le compte-rendu ci-dessus concerne des observations faites le 29 novembre 1989, avant le canular de Patrick M.

Après bientôt 25 ans d'enquêtes ces notifications demeurent inexpliquées.

Retour aux Rencontres rapprochées du 1er type


[1] SOBEPS, "Vague d'OVNI sur la Belgique", vol.1, op.cit., p5. La SOBEPS fut dissoute en 2007. La COBEPS (Comité Belge d'Etude des Phénomènes Spatiaux) assure la continuité de certaines des activités de la SOBEPS.

[2] SOBEPS, "Vague d'OVNI sur la Belgique", vol.1, op.cit., p161. Vous trouverez également un résumé de quelques cas particuliers dans le vol.2, ch.2, p119-219.


Back to:

HOME

Copyright & FAQ