Contacter l'auteur / Contact the author

Recherche dans ce site / Search in this site

 

 

Vénus, la déesse de l'Amour

Les transits de Vénus (III)

Vue de la Terre, Vénus passe rarement devant le disque du Soleil. Ce phénomène se produit une fois tous les 120 ans environ. Cela s'est produit en 1882 puis il fallut attendre le 8 juin 2004 et le 6 juin 2012. Malheureusement cela ne se reproduira plus avant le 11 décembre 2117 et le 8 décembre 2125.

Par chance, l'Europe eut un ciel dégagé et beaucoup d'amateurs ont pu observer le transit et le photographier. Vénus était même visible à l'oeil nu (moyennant le port de lunettes à éclipse) comme un petit point noir devant le disque du Soleil. Observée au télescope, son diamètre était impressionnant et plus encore la netteté de ses contours car jusqu'ici on avait pris l'habitude d'observer son croissant un peu flou et on s'imaginait sans trop y réfléchir qu'elle ne serait pas plus grande que Mercure. Or avec ses 12104 km de diamètre à la distance de 43.1 millions de km de la Terre (0.288 UA), elle présenta un diamètre 5 fois plus grand que Mercure et même deux fois plus grand que celui de Mars lors des oppositions périhéliques, avec un diamètre angulaire de 57.7".

Rappelons que même un objet deux fois plus petit que Vénus (30" contre ~58") et situé entre la Terre et Soleil aurait également été visible à l'oeil nu, bien que plus pâle. En fait c'est la différence importante de contraste entre le Soleil et la tache sombre qui fait ressortir si fort Vénus. Si elle avait été deux fois plus petite, du fait qu'un point sombre absorbe 25% de la lumière, on aurait eu l'impression qu'il était deux fois plus grand et on aurait observé non pas un point noir mais un point gris. C'est ce qui se passe aussi quand l'image télescopique devient floue : la surface noire de Vénus devient une zone floue plus étendue et plus claire.

A lire : Les transits de Vénus (2004 et 2012)

Soleil : attention danger

Le filtre solaire

Le transit de Vénus du 8 juin 2004. A gauche, une photographie réalisée par l'auteur à 10h48 TU et 11h06 TU dans l'encart au foyer d'une lunette Orion ST-80 ED de 80 mm f/7.5. A droite, gros-plan de Vénus devant la granulation solaire. Photographie réalisée à 8h25 TU avec le télescope solaire suédois de 1 m d'ouverture. Cliquez sur le lien suivant pour charger le film du transit "manqué" à quelques minutes d'arc près vu depuis le satellite SOHO (surtout visible à partir de 12h TU, un document de 2.4 MB).

Pour l'astronome, le transit de Vénus fut un évènement fascinant. Le fait de voir le disque minuscule de Vénus, pratiquement de la même taille que la Terre, évoluer lentement devant le Soleil nous a remis à notre juste place dans l'immense univers ! C'était également l'occasion de saluer bien bas le savoir-faire des mathématiciens qui avaient prédit ce transit il y a plus de 120 ans avec une précision de 5 secondes qui nous laisse rêveur.

Pour l'amateur, ce fut tout aussi passionnant et nous avons obtenu d'excellentes photographies comme en témoignent les images présentées dans la galerie des chefs-d'oeuvre.

Rappelons que plusieurs phénomènes furent intéressants à observer bien qu'ils aient été notés que par un très petit nombre d'observateurs. D'une part, l'effet optique de "goutte noire" qui se manifeste dans tous les instruments d'amateur (au moins jusque 400 mm d'ouverture) lorsque Vénus approche du limbe du Soleil au 2e et au 3e contact. D'autre part, "l'arc de lumière" qui apparaît aux alentours du 1er et du 4e contact (avant et après), sur l'une des hémisphères de Vénus comme le montre bien la simulation présentée ci-dessous à droite. Dans certains circonstances un cercle complet (halo) se forme sur le périmètre de Vénus. Il fut observé à fort grossissement.

A voir : NASA Eclipse website (GSFC)

A gauche, l'effet optique de "goutte noir" qui apparaît dans un instrument d'amateur, en l'occurrence dans un télescope Meade LX200 GPS de 250 mm d'ouverture durant le transit du 8 juin 2004 photographié à 11h07 TU par Vince Chrisman depuis les Etats-Unis. A droite, la simulation de l'aspect de Vénus à fort grossissement tel qu'on peut l'observer dans un télescope d'au moins 150 mm d'ouverture. Cet arc lumineux qui prend parfois la forme d'un halo n'est autre que la lumière du Soleil diffusée dans les couches nuageuses de Vénus. Ces phénomènes furent déjà observés par Camille Flammarion durant le transit de 1882.

Les transits ont également une vertu pédagogique. Ils permettent par exemple de connaître le diamètre angulaire des planètes inférieures. Sachant que la vitesse angulaire apparente de Vénus est de 241"/heure soit 1" en 15 secondes, nous pouvons également en déduire que le passage de cette planète par l'équateur solaire pourra durer au maximum 7h58m. A une autre époque les transits ont également permis d'évaluer la distance qui nous sépare du Soleil à partir de paramètres simples comme la parallaxe et la distance entre deux sites d'observations très éloignés l'un de l'autre.

Neith, satellite putatif de Vénus

En 1645, l'astronome italien Francesco Fontana suggéra qu'un satellite gravitait autour de Vénus. En 1672 puis en 1686 le français Jean Dominique Cassini prétendit également l'avoir observé ainsi que d'autres astronomes au XVIIIe siècle dont Short (1740) et Lagrange (1761). Leurs observations n'ont jamais été confirmées. En 1773, l'astronome allemand Johann Heinrich Lambert calcula même son orbite; le satellite gravitait autour de Vénus en 11j 5h mais aucun de ses transits ne fut observé. Devant la répétition des observations, au XIXe siècle ce satellite putatif de Vénus fut même baptisé "Neith".

Ceci dit, de tout temps les lentilles astronomiques ont été des objets précieux, très chères et à l'époque de Galilée et Fontana il était très difficile d'en obtenir de grand diamètre et de bonne qualité. Pratiquement toutes les lentilles contenaient des inclusions, des bulles d'air et des déformations quand le verre n'était pas légèrement griffé, teinté et déformé. Même chose pour les oculaires constitués de 2 ou 3 ou 4 lentilles dont la qualité des corrections était très élémentaire.

Fontana comme beaucoup d'observateurs qui fabriquaient eux-mêmes leurs verres avaient une expérience assez limitée de l'optique astronomique et de l'effet des aberrations sur les images. Dans ces conditions ils ont cru observer des "astres bizarres" : Mars prenait la forme d'un caillou, les deux anses de l'anneau de Saturne ressemblaient à des boules placées de part et d'autre du disque de la planète et Vénus comme Jupiter étaient tellement lumineuses que les reflets internes dans les optiques faisaient apparaître une image secondaire pâle ressemblant à un satellite.

Encore aujourd'hui, si vous observez ces planètes dans une petite lunette astronomique de 60 mm, de tels effets peuvent encore se manifester, que vous utilisiez un oculaire Huygens ou un haut de gamme de Tele Vue. Ces effets régressent cependant avec l'amélioration de la qualité des oculaires et à mesure que le diamètre de l'objectif augmente. Néanmoins, en théorie on ne peut empêcher la lumière de Vénus (comme celle de la Lune) de se refléter sur la cornée de l'observateur, de se réfléchir sur la lentille frontale et de former des images fantômes qu'un observateur occasionnel ne pourra pratiquement pas différencier d'une image réelle.

Bien que les reflets dans les optiques expliquaient la plupart des méprises commises par les astronomes, il s'avéra par la suite que certaines observations correspondaient réellement au passage d'astéroïdes (alors inconnus) devant Vénus ou le Soleil.

La question sera discutée dans les revues "L'astronomie" et "Les terres du ciel" de Flammarion (1877), mais en 1887 l'astronome belge Paul Stroobant démystifia cette hypothèse dans son "Étude sur le satellite énigmatique de Vénus"[3] Considérant, la diversité des témoignages (certains astronomes avaient vu ce satellite avec un diamètre du quart de Vénus, d'autres comme un simple point), la taille des instruments et les aberrations optiques, Stroobant classa intelligemment ces apparitions en les remettant dans leurs catégories respectives : images fantômes, trace de petites planètes (astéroïdes), étoiles, etc. Son hypothèse était convaincante.

Précisons qu'aujourd'hui aucune des missions spatiales envoyées vers Vénus n'a permis de détecter cette éventuelle lune. Toutefois, l'astéroïde 2002 VE68 alias "Zoozve" est actuellement une lune temporaire de Vénus comme 3753 Cruithne escorte actuellement la Terre.

La quasi-lune 2002 VE68 "Zoozve"

En 2002, l'astrophysicien Brian Skiff de l'Observatoire Lowell étudiait des astéroïdes dans le cadre du programme LONEOS quand il découvrit l'objet 2002 VE68. Les analyses révélèrent qu'il s'agit d'une lune temporairement en orbite autour de Vénus. Sa longueur est d'environ 300 mètres pour une magnitude apparente de +20.1. Son demi-grand axe coïncide pratiquement avec celui de Vénus (0.724 UA contre 0.723 UA) bien que son orbite soit fortement excentrique (e~0.4) comme illustré ci-dessous à droite. Il s'agit d'un astéroïde NEA ou géocroiseur du groupe Aton et plus exactement un PHA (Potentially Hazardous Asteroid) ou astéroïde potentiellement dangereux.

En fait comme les autres objets de ce type, 2002 VE68 est considéré comme une lune car son orbite est dictée, dans une certaine mesure, par l'attraction gravitationnelle de Vénus. Cependant, ce n'est pas réellement une lune au sens strict car elle ne tourne pas seulement autour d'une planète, mais autour de plusieurs astres (Vénus et le Soleil). Ceci est différent de notre Lune par exemple, qui orbite uniquement autour de la Terre. 2002 VE68 est une quasi-lune.

Orbite de l'astéroïde 2002 VE68 alias "Zoozve" par rapport au Soleil (jaune) et à Vénus (vert) entre les années 1600 et 2500. Cliquez sur l'image pour lancer l'animation (GIF de 15 MB). Document orizons System, NASA.

Selon les calculs réalisés en 2004 par de l'équipe du chercheur Seppo Mikkola de l'Observatoire de Tuorla de l'Université de Turku en Finlande et co-découvreur du géocroiseur 3753 Cruithne qui escorte la Terre, "[2002 VE68] est dans son état orbital actuel depuis environ sept millénaires et il y restera encore cinq siècles. Il présente une excentricité (≈ 0.4) et une inclinaison (≈ 9°) élevées."

Dans un article publié dans les "MNRAS" en 2012, C. & R. de la Fuente Marcos de l'Université Complutense de Madrid ajoutent que "2002 VE68 est actuellement un quasi-satellite de Vénus et le reste pendant au moins 7000 ans après un survol rapproché de la Terre. Avant cette rencontre, l'objet était peut-être déjà co-orbital avec Vénus ou se déplaçait sur une orbite classique et non résonante de géocroiseur (NEO). L'objet a dérivé vers la phase quasi-satellite depuis un état de cheval de Troie au point de Lagrange L4. Nous confirmons également qu'à l'aphélie, des rencontres dangereusement rapprochées avec la Terre (sous 0.002 UA, bien à l'intérieur de la sphère de Hill) sont possibles. Nous constatons que 2002 VE68 restera un quasi-satellite de Vénus pendant encore environ 500 ans et que son évolution dynamique est contrôlée non seulement par la Terre, avec une contribution non négligeable de la Lune, mais également par Mercure. 2002 VE68 présente un comportement résonant (ou quasi résonant) avec Mercure, Vénus et la Terre. Nos calculs indiquent qu'une véritable collision avec la Terre au cours des 10000 prochaines années est très improbable, mais des rencontres aussi proches que 0.04 UA - soit 6 millions de km - se produisent avec une périodicité de 8 ans."

En résumé, 2002 VE68 se situe à proximité de la Terre mais ne présente pas de risque de collision à moyenne échéance. Suite aux perturbations orbitales et aux "lois du chaos", cet astéroïde sera finalement de nouveau éjecté vers une autre zone de l'espace encore inconnue, tout en suivant une trajectoire totalement imprévisible.

Entre-temps, les astronomes oublièrent ce petit corps.

Puis, en 2023 Latif Nasser, historien des sciences de l'Université d'Harvard, co-animateur du podcast scientifique "Radiolab" et producteur exécutif de la série documentaire scientifique "Connected", passait une soirée assez ordinaire en bordant le berceau dans lequel se trouvait son fils de deux ans. C'était la même chambre qu'il avait visitée des tonnes de fois auparavant, accomplissant les mêmes tâches, regardant sur le même mur décoré la même affiche du système solaire... Mais attendez, c'est quoi ça ?

Pour la première fois, Nasser remarqua quelque chose d'étrange. L'affiche sans prétention indiquait que Vénus avait une lune, une lune nommée "Zoozve" ! Nasser était perplexe. Pourquoi n'avait-il jamais entendu parler de "Zoozve" ?

Dans une interview accordée au webzine "Space.com" en 2024, Nasser déclara qu'il pensait que c'était une blague car tous les autres corps repris sur l'affiche avaient leur nom réel bien connu, comme par exemple les deux petites lunes de Mars, Phobos et Deimos. Nasser se dit alors, "D'accord, je veux participer à la blague. Ce nom était si étrange, et il semblait utile - comme si ce n'était pas un accident."

Menant sa petite enquête, Nasser consulta d'abord Google et trouva le site Internet de la NASA. Sur la page consacrée à Vénus il est bien indiqué "Vénus n'a pas de lunes" (voir cette copie-écran).

Ensuite Nasser contacta Liz Landau, responsable des communications à la NASA, pour en savoir plus sur l'origine de ce nom inscrit sur l'affiche. Landau l'ignorait et décida d'investiguer en supposant que quelqu'un à la NASA devait le savoir.

En effectuant une recherche inverse sur Google Image, Nasser découvrit que l'affiche fut dessinée par l'artiste Alex Foster. Nasser le contacta et lui demanda comment il avait trouvé le nom "Zoozve". Foster lui répondit qu'il avait choisi ce nom au hasard dans une liste reprenant le nom de toutes les lunes du système solaire (par la suite "Zoozve" fut retirée de la liste du fait qu'il s'agit d'une quasi-lune).

Podcasts à écouter : Zoozve - Breaking Newsve About Zoozve, Radiolab, 2024

L'affiche "The Solar System" dessinée par Alex Foster sur laquelle Latif Nasser a trouvé la lune "ZOOZVE"...

Pendant ce temps, Landau avait élaboré une hypothèse. C'est un euphémisme ! Landau regarda le nom inscrit et dit simplement à Nasser : "Je le regardais, puis je suis partie et je l'ai regardé à nouveau". Elle réalisa que le nom inscrit sur l'affiche n'était pas "ZOOZVE". Ce n'était pas des Z (vous l'avez compris, dans cette police de caractères le chiffre 2 ressemblait à un Z). Cette anecdote sera jamais liée à l'histoire de 2002VE (ou plutôt 2002 VE68).

Peu après Foster se rappela qu'un père de famille qui avait aussi acheté cette affiche l'avait contacté via un fil de discussion (thread) par courrier électronique pour lui poser des questions sur "Zoozve". Ce qui est plus surprenant, c'est que ce père a fini par découvrir tout seul la confusion puis abandonna le sujet.

Enfin, Nasser contacta plusieurs scientifiques et finit par apprendre que c'est Skiff qui découvrit cette quasi-lune. Quand Nasser le questionna sur "Zoozve", Skiff lui répondit : "Je n'ai aucune idée de ce dont tu parles. Je ne m'en souviens pas du tout" en raison des centaines d'astéroïdes qu'il avait étudié durant les 15 dernières années. Mais en réalité, la vérité était ailleurs et Skiff avait une très bonne raison de ne pas s'en rappeler.

En comprenant que "Zoozve" était le résultat d'une confusion, Nasser voulut aller jusqu'au bout de cette "blague". Il profita de cette occasion pour proposer à Skiff de nommer cette quasi-lune "Zoozve". Skiff accepta et soumit la proposition à l'UAI le 12 octobre 2023. En fait, c'est en partie parce Skiff délaissa 2002 VE68 et ne lui assigna aucun nom que Nasser a pu demander que cet objet soit nommé "Zoozve".

Il ne restait plus qu'à attendre le vote du Conseil d'Administration du Comité exécutif du groupe de travail sur la nomenclature des petits corps de l'UAI (GTNPC). Vu l'anecdote associée à ce nom et les contraintes des nomenclatures de l'UAI, Nasser et Skiff pensaient que le Conseil refuserait ce nom. En effet, le Conseil impose certaines règles concernant la dénomination des objets astronomiques comme les comètes et les petits corps. Par exemple, une nouvelle directive stipule que tous les noms doivent être issus de la mythologie. En fonction de certains paramètres (orbite, composition, température, taille, etc), certains corps appartiennnent aussi à certaines catégories d'astres. Enfin, ce n'est qu'après qu'un astre nouvellement découvert ait fait l'objet d'articles académiques que l'UAI lui attribue éventuellement un nom spécifique. Il y a quelques années, ces conventions ont fait la une des journaux à propos de Pluton qui changea de catégorie et devint une planète naine et des conséquences inévitables que cela entraîna dans notre culture (cf. La définition d'une planète).

Mais au grand étonnement de Nasser et ses amis, quatre mois plus tard, le 5 février 2024, l'UAI annonça officiellement que 2002 VE68 avait été nommé 524522 Zoozve, dérogeant ainsi à sa propre règle des dénominations mythologiques (mais ce n'est pas la première exception). Selon Gareth V. Williams, le secrétaire du Conseil, le vote a probalement été infuencé par le charme de l'anecdote de Nasser associée à ce nom.

Notons qu'après avoir réussi à valider le nom de Zoozve, Nasser et l'équipe de Radiolab organisera bientôt un concours en collaboration avec l'UAI pour nommer l'une des quasi-lunes de la Terre. Mais cette fois la règle mythologique va probablement s'imposer. Affaire à suivre.

Pour plus d'informations

Liste des missions spatiales vers Vénus (The Planerary Society)

Jet Propulsion Laboratory (JPL)

Venus Express (ESA)

Venus Entry Probe (ESA)

Map-A-Planet, USGS

The Mathematics of the Transit of Venus, Sten Odenwald/NASA

La galerie des chefs-d'oeuvre (Transits de Vénus)

Les éphémérides de Vénus du 1 janvier 1610 au 31 décembre 1611 (époque des découvertes de Galilée)

Retour au système solaire

Page 1 - 2 - 3 -


[3] A lire sur l'hypothétique satellite de Vénus : Johann Heinrich Lambert, “Essai d’une Théorie du Satellite de Vénus”, Nouveaux Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres, Année MDCCLXXIII, Classe de Philosophie Expérimentale, 1775, p222-250 - Hans Carl Frederik Christian Schjellerup, “On some Hitherto Unknown Observations of a Supposed Satellite of Venus”, Copernicus: An International Journal of Astronomy, 2, 1882, p164-168 - Paul Stroobant, “Étude sur le satellite énigmatique de Vénus”, Bulletin Astronomique, Série I, vol. 4, 1887, p473-475 - H.C. Wilson, “The Supposed Satellite of Venus”, The Sidereal Messenger, 6, 1887, p357 - Edward Emerson Barnard, “Negative observations of a Venus Moon” cité dans Joseph Ashbrook, “Astronomical Scrapbook: The Satellite of Venus”, Sky and Telescope, 13, 1954, p333.


Back to:

HOME

Copyright & FAQ