Figure 6-3. NEA, fragments d’un astéroïde brisé
Durant les années 1990, certains
spécialistes des astéroïdes croyaient que Ganymed et Eros,
les deux plus gros NEA connus, étaient issus de la fragmentation du même
astéroïde, le proto-MARIA, qui a également engendré une des familles d’astéroïdes,
celle de Maria. Aujourd’hui, seules les propriétés physiques semblables de ces
trois astres permettent d’envisager une origine commune puisque leurs éléments
orbitaux sont très différents.
Après le survol et l'impact de la sonde NEAR sur Eros, cette origine
commune paraît improbable, tout au moins en ce qui concerne Eros. Il n'empêche
que l'on connaît de nombreux NEA qui sont des morceaux d'anciens astéroïdes
disparus qui ont essaimé après leur rupture une multitude de fragments
devenus autonomes. Plusieurs objets métalliques sont des morceaux du
noyau d'anciens gros astéroïdes différenciés.