NOTES

Pour la première version de ce livre, j’avais prévu un important système de notes qui apportaient un plus certain à mon texte. Ces notes ont fait "hurler" les quelques éditeurs qui ont eu en main mon manuscrit et j’ai dû totalement les supprimer. Comme je l’explique dans le Message de l’auteur, j’ai finalement renoncé à faire paraître mon livre, n’acceptant pas qu’il soit totalement défiguré par des coupures de texte et de citations et des suppressions de tableaux et de figures trop nombreuses.

La version de LA MENACE DU CIEL que je propose sur ce site est la dernière version remaniée et très sérieusement allégée (mais qui était encore trop volumineuse pour mon éditeur). Le système de notes a disparu. Mais il m’a paru intéressant de publier intégralement les notes de la version originale. La numérotation n’a plus de signification mais la répartition par chapitres reste valable.

Couverture

Avec ce dessin, qui date de 1857, nous faisons un clin d’œil à travers le temps à tous les auteurs du passé qui ont travaillé sur le même sujet que le nôtre. Ils sont des centaines à avoir cherché à comprendre les causes et les conséquences du catastrophisme, et chacun a apporté sa pierre à cet édifice commun et toujours renouvelé qu’est la connaissance.

Cette illustration, reprise par un grand nombre d’auteurs depuis 140 ans, est considérée comme un classique du genre. C’est la partie principale d’une carte postale, intitulée " Actualités Astrologiques " et sous-titrée " Apparition Foudroyante et Désastreuse de la Comète du 13 Juin 1857 ", destinée à ridiculiser certains astronomes de l’époque qui avaient annoncé imprudemment une possible fin du monde causée par la collision d’une grande comète, en fait totalement imaginaire.

De nos jours, on sait que si une comète n’est en aucune manière capable de briser notre planète, comme le suggérait avec un peu d’exagération (et d’humour) cette célèbre carte postale, elle peut par contre détruire, au moins partiellement, la vie qu’elle abrite. Des comètes, au même titre que des astéroïdes, sont associées à des extinctions.

Avant-propos

1. Ph. de La Cotardière, Dictionnaire de l'astronomie (Larousse, 1996). Le lecteur trouvera dans ce livre de référence indispensable de nombreux renseignements sur l'astronomie et son vocabulaire.

2. I. Ridpath (ed.), A dictionary of astronomy (Oxford University Press, 1997). Un autre excellent dictionn aire collectif d’astronomie de plus de 500 pages et qui comprend 4000 entrées.

3. J. Hermann, Atlas de l'astronomie (Livre de Poche, La Pochothèque, 1995). Atlas très visuel et assez complet qui comprend une liste de symboles et d'abréviations concernant l'astronomie.

Introduction

1. M.-A. Combes, La Terre bombardée (France-Empire, 1982).

2. C. Grimoult, Évolutionnisme et fixisme en France (CNRS Éditions, 1998).

3. L'impact de la vingtaine de fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 sur Jupiter en juillet 1994 a été un événement scientifique d'un intérêt considérable, l'un des plus importants du XXe siècle. Nous en parlons en détail aux chapitres 4 et 5.

4. Ch. Frankel, La mort des dinosaures : l’hypothèse cosmique (Masson, 1996).

5. E. North et F. Coen, Meteor (Belfond, 1980). Titre original : Meteor (1979). D'après le scénario de S. Mann et E. North, sur une histoire de E. North.

6. Ces catastrophes préliminaires n'ont pas été choisies au hasard par les scénaristes, excepté la dernière. Elles correspondent à des cataclysmes ayant eu lieu, ou soupçonnés avoir eu lieu, dans le passé (voir chapitre 19).

7. A.C. Clarke, Le marteau de Dieu (J’ai lu, S-F 3973, 1995). Titre original : The hammer of God (1993). Un remarquable petit livre, à lire même par ceux qui ne sont pas amateurs de science-fiction. Arthur Clarke (1917) connaît parfaitement le sujet et son roman lui permet d’asséner quelques bonnes vérités qui ne sont pas de simples lieux communs. Kali est un astéroïde cométaire à orbite rétrograde (et donc à très grande vitesse) qui redevient actif en pénétrant à l’intérieur de l’orbite de Mars. Des forces non gravitationnelles de dernière heure rendent sa course imprévisible. Clarke sait entretenir le suspense.

8. Le marteau de Dieu, citation p. 4 de couverture.

9. Le marteau de Dieu, citation p. 5.

10. A.C. Clarke, Rendez-vous avec Rama (Robert Laffont, 1975). Titre original : Rendez-vous with Rama (1973). Un classique de la science-fiction et l’un des meilleurs romans d’Arthur Clarke.

11. Le marteau de Dieu, citation p. 30.

12. Sénèque, Questions naturelles (Les Belles Lettres, 1930 ; traduction et annotations par P. Oltramare). Cette édition très remarquable du livre de Sénèque fut publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé. Le livre VII consacré aux comètes (pp. 300-336) est particulièrement intéressant.

Chapitre 1

1. En fait, on a découvert beaucoup plus tard que la période de dix-neuf ans qui caractérise le cycle lunaire avait déjà été découverte par les Chinois, 1600 ans avant Méton.

2. R. Escarpit, Contes et légendes du Mexique (Nathan, 1963). Citation p. 10.

3. P. Ravignant et A. Kielce, Cosmogonies. Les grands mythes de Création du Monde (Le Mail, 1988). Citation p. 110.

4. F. Braunstein et J.-F. Pépin, Les grands mythes fondateurs (Ellipse, 1995). Citation p. 40.

5. Le calendrier égyptien était basé sur une année de 365 jours seulement, d'où une dérive annuelle de 0,2422 jour par an, 6 jours pour 25 ans, 12 jours pour 50 ans, 18 jours pour 75 ans, etc. Le 12 Tybi de l'année 1321 avant J.-C. correspondait au 27 novembre de notre calendrier grégorien, le 12 Tybi de 1271 au 15 novembre, celui de 1221 au 3 novembre et celui de 1196 au 28 octobre. Il reste à trouver l'année exacte du cataclysme pour ajuster la date exacte. Si l'année 1209 avant J.-C. (soit -1208) est la bonne (ce qui n'est pas sûr, ce n'est qu'une approximation à 10 ou 20 ans près qui dépend de la chronologie exacte des pharaons, très mal connue et variable selon tous les auteurs), la date de la collision cosmique serait alors voisine du 31 octobre. (On peut consulter le tableau 19-1 du chapitre 19 qui donne toutes les dates possibles selon différents paramètres).

6. F. Guirand et J. Schmidt, Mythes & Mythologie. Histoire et dictionnaire (Larousse, 1996). Cet ouvrage collectif très remarquable raconte la mythologie et les mythes du monde entier. Le chapitre 2 (pp. 23-68), dû à J. Viau, concerne la mythologie égyptienne. Citation p. 53.

7. Ibid. Le chapitre 8 (pp. 291-338), dû à E. Tonnelat, concerne la mythologie germanique (Allemagne et pays scandinaves). L'auteur parle évidemment du Crépuscule des dieux qu'il raconte d'une manière détaillée et homérique (pp. 325-328). On reconnaît d'ailleurs dans cette légende une analogie certaine avec la très vieille légende grecque de Typhon racontée en son temps par Hésiode dans sa Théogonie. Ces deux légendes immortalisent un même phénomène, celui de la collision entre la Terre et un objet cométaire racontée dans le chapitre 19 et qui se produisit vers -1208.

8. Hésiode, Théogonie (Les Belles Lettres, 1977 ; traduction par P. Mazon). Citation p. 62-63. Hésiode ne connaissait plus avec précision les grandes catastrophes qui avaient eu lieu au IIe millénaire. La compression du temps avait déjà joué son rôle et sa Théogonie regroupe sous forme de mythes des données très hétéroclites et d'époques différentes. Cela tendrait à prouver que des sources écrites sur les grands cataclysmes du passé n’ont jamais existé, tout au moins en Grèce. Cette hypothèse est confirmée par le fait que les philosophes grecs plus tardifs ne parlent jamais de l’éruption du Santorin avec un minimum de précision. Seul le bouche à oreille permit, les premiers temps, de perpétuer le souvenir de cataclysmes destructeurs.

9. Ovide, Les métamorphoses (Garnier-Flammarion, 1966 ; traduction par J. Chamonard). Citation p. 70-73.

10. Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Livre II (Les Belles Lettres, 1950 ; traduction par J. Beaujeu). Citation p. 39-40.

11. M. Eliade, Le mythe de l'éternel retour (Gallimard, 1969).

12. A. Barbault, L'astrologie mondiale (Fayard, 1979). Ce livre écrit par l'un des astrologues les plus cultivés traite longuement de la Grande Année, qui, il ne faut jamais l'oublier, était avant tout un problème astrologique. La cyclologie a toujours été l'un des thèmes favoris de tous ceux qui prétendent prévoir l'avenir du monde.

13. Sénèque, Questions naturelles, op. cit., citations pp. 154-155. Le livre troisième dont sont tirés ces deux extraits s'intitule " Des eaux terrestres ". Lui aussi est très intéressant. Sénèque était un avant-gardiste qui aurait pu éclipser Ptolémée avec un peu de chance. La face du monde culturel aurait pu en être totalement changée.

14. M. Rutten, La science des Chaldéens (PUF, QS 893, 1970).

15. E.M. Antoniadi, La découverte du système héliocentrique du monde en Grèce antique, L'Astronomie, 41, pp. 449-458, 1927.

16. Platon, Timée (Garnier-Flammarion, 1969 ; traduction par E. Chambry). Classique parmi les classiques, ce passage du Timée a traversé les siècles, mais il n'a vraiment pris toute son ampleur et toute sa force que depuis qu'on a enfin compris et expliqué la réalité de l'impactisme terrestre. Citation p. 405.

17. P. Duhem, Le système du monde. Histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic (Hermann, 10 volumes, 1913-1957). Le travail de Pierre Duhem (1861-1916) philosophe, érudit et historien des sciences restera comme l'un des plus importants du XXe siècle en ce qui concerne l'histoire de l'astronomie. On ne se lasse pas de consulter ces livres d'une grande érudition, documentation incontournable sur l'Antiquité et le Moyen Age.

18. Nous étudierons ce cataclysme en détail au chapitre 18, consacré aux grands cataclysmes terrestres de la protohistoire et de l'Antiquité. En effet, certains d'entre eux ont toujours interféré avec les cataclysmes cosmiques. Comme nous le verrons, il a fallu attendre le XXe siècle pour les identifier avec précision.

19. Le système du monde, citation p. 70. Il s'agit d'un texte d'Eusèbe.

20. Le système du monde, citation p. 71.

21. Le lecteur intéressé par cet intéressant sujet, que nous ne pouvons que survoler ici, pourra se reporter aux ouvrages spécialisés, et notamment à celui de Duhem, très explicite et très détaillé.

Chapitre 2

1. A.-M. Gerard, Dictionnaire de la Bible (Robert Laffont, coll. Bouquins, avec la collaboration de A. Nordon-Gerard et P. Tollu, 1989). Ce dictionnaire de 1500 pages, qui contient 2300 entrées et plus de 50 000 références, est un monument d'érudition, somme de vingt ans de travail pour André-Marie Gerard. Il contient l'essentiel des connaissances sur le sujet accumulées par des générations de chercheurs, théologiens ou autres. Un livre (presque) aussi incontournable que la Bible elle-même !

2. La Bible. Ancien Testament (Gallimard, 1956). Cette remarquable édition de la Bibliothèque de la Pléiade a été publiée sous la direction de E. Dhorme. Introduction par E. Dhorme ; traductions et notes par E. Dhorme, F. Michaéli et A. Guillaumont.

3. J. Bosler, Sur une averse de météorites mentionnée dans la Bible, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 216, p. 597, 1943.

4. Le Nouveau Testament (Éditions de l'École, 1957 ; traduction sur le texte grec et annotations par le Père Buzy).

5. Césaire d'Arles, L'Apocalypse (Desclée de Brouwer, 1989 ; traduction par J. Courreau). Ce livre est publié dans la collection " les Pères dans la foi ", c'est dire qu'il présente l'Apocalypse en temps que livre religieux. Césaire d'Arles a vécu autour de l'an 500 de notre ère. On voit avec cet auteur que la notion d'apocalypse, nom commun, relative à la prédiction d'événements de nature physique, telle qu'elle était admise au temps des Grecs, a totalement évolué et changé de nature pour devenir l'Apocalypse, nom propre, événement religieux annoncé, événement unique. Après Saint Jean, l'Apocalypse est devenu un livre symbolique et dogmatique étudié par tous les théologiens.

6. W. Whiston, A new theory of the Earth (1696). Dans La foire aux dinosaures (Seuil, 1993 ; titre original : Bully for brontosaurus, 1991), Stephen Jay Gould, consacre un essai (le n° 25) à Whiston, intitulé Le parrain de la catastrophe, dans lequel il entreprend de le réhabiliter.

7. C. Flammarion, Astronomie populaire (1880). Cette édition a été publiée en deux tomes. Le livre cinquième (tome 2) est consacré aux comètes et aux étoiles filantes (pp. 193-272). Le passage cité figure pp. 202-203. Dans l’édition refondue de 1955, Fernand Baldet a conservé le texte de Flammarion (pp. 336-337). Ainsi Whiston et sa comète traversent les siècles. Et c’est tant mieux.

8. I. Newton, Ecrits sur la religion (Gallimard, 1996 ; traduction, présentation et notes de J.-F. Baillon). Ce livre présente l'un des aspects les plus mal connus de l'œuvre de Newton : ses écrits religieux. Parallèlement à son activité scientifique, connue et disséquée depuis longtemps, Newton tout au long de sa vie a développé une réflexion théologique. Ses vues étaient proches de celles de Whiston, plus jeune d'un quart de siècle et qui fut pour lui un aiguillon. Il semble bien que Newton était favorable à l'idée maîtresse de Whiston : les comètes "instruments" de Dieu.

9. Buffon, Histoire naturelle. Théorie de la terre (1749). Cette diatribe envers Whiston figure au chapitre Preuves de la Théorie de la terre, article II : Du système de M. Whiston.

10. L'homme est-il le produit de l'évolution ou de la création ? (Watchtower Bible and Tract Society of New York, 1969). Titre original : Did man get here by evolution or by creation (1967). Les citations retenues figurent aux pages 115 et 172. Ce livre s'appuie sur 248 références soigneusement choisies et provenant principalement de la presse scientifique américaine.

11. En fait, ces livres procréationnistes retiennent uniquement les informations qui les arrangent, ignorant toutes les autres. C'est assez logique dans la mesure où ce sont des livres de propagande.

12. D. Lecourt, L'Amérique entre la Bible et Darwin (PUF, 1992). Ce livre paru dans la collection Science, Histoire et Société raconte fort bien le renouveau des idées créationnistes en Amérique, lié selon Dominique Lecourt " à une contre-offensive du fondamentalisme protestant jugée nécessaire pour prendre le dessus sur les idéaux progressistes et libertaires des années 1960 ". Une lecture passionnante et un peu inquiétante quand même, qui montre clairement que l'évolution des idées est loin d'être linéaire et admise par tous.

13. P.E. Johnson, Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ? (Pierre d'Angle, 1996). Titre original : Darwin on trial (1991). Ce livre, écrit par un juriste américain spécialisé dans les controverses sur l'enseignement du darwinisme en Amérique, s'efforce de démontrer que le darwinisme est une "religion" et qu'il ne repose en fait sur aucune base scientifique sérieuse. L'évolution darwinienne est la bête noire des créationnistes américains (il leur est insupportable que l'homme puisse descendre du singe !), d'autant plus qu'ils ont décelé des faiblesses dans la théorie plus que centenaire de Darwin.

14. Dossier " Comment Dieu a créé le monde ", Valeurs Actuelles, n° 3030, décembre 1994.

15. M. Cassé, Du vide et de la création (Odile Jacob, 1993).

16. N. Aviézer, Au commencement. Création : la Bible et la science (MJR, 1994). Edition originale en langue anglaise parue en 1990. Une mine d'or pour les scientifiques de la Création.

Chapitre 3

1. J.-R. Roy, L'astronomie et son histoire (Masson, 1982).

2. L.M. Celnikier, Histoire de l'astronomie (Lavoisier, 1996).

3. J. Kepler, Le secret du monde (Gallimard, 1984 ; traduction et notes de A. Segonds). Il suffit de lire ce livre de jeunesse de Kepler : le Mysterium cosmographicum, écrit en 1595, à l'âge de 24 ans, et paru l'année suivante à Tübingen, pour comprendre son génie et son anticonformisme. L'histoire des sciences a peu connu de savants du calibre de Kepler.

4. J. Gapaillard, Et pourtant, elle tourne ! Le mouvement de la Terre (Seuil, 1993).

5. G. Gohau, Histoire de la géologie (La découverte, 1987). Un livre très intéressant et instructif qui retrace les différents épisodes de l'histoire de la géologie en remontant à l'Antiquité.

6. J. Roger, Pour une histoire des sciences à part entière (Albin Michel, 1995 ; texte établi par C. Blankaert, avant-propos de M.-L. Roger et postface de J. Gayon).

7. La condamnation de Galilée par l'Inquisition en 1633 poussa Descartes à repousser la publication de sa théorie, qui ne pouvait que déplaire à l'Église. Descartes ne se sentait pas l'âme d'un martyr, on le comprend !

8. T. Burnet, Telluris theoria sacra (Théorie sacrée de la Terre) (1680-1689). Cet ouvrage en latin fut publié en quatre volumes. Le premier était consacré au déluge, le deuxième au paradis originel, le troisième à la consomption du monde par le feu dans les temps à venir et le quatrième aux nouveaux cieux et à la nouvelle Terre. En 1691, il parut une version en anglais de cet ouvrage, sous le titre Sacred theory of the Earth.

9. S.J. Gould, Aux racines du temps (Grasset, 1990). Titre original : Time's arrow, time's cycle (1987). 10. G.W. Leibniz, Protogaea (Presses universitaires du Mirail, 1993 ; traduction de B. de Saint-Germain ; édition, introduction et notes J.-M. Barrande). Cette édition moderne du texte de Leibniz a comme sous-titre : " De l'aspect primitif de la terre et des traces d'une histoire très ancienne que renferment les monuments mêmes de la nature ". Ce texte écrit en 1690-91 ne fut publié qu'en 1749.

11. C. Cohen, Le destin du mammouth (Seuil, 1994).

12. G. Gohau, Les sciences de la Terre aux XVIIe et XVIIIe siècles. Naissance de la géologie (Albin Michel, 1990).

13. J. Roger, Buffon - Les époques de la nature (Editions du Muséum, 1988). Un livre indispensable pour comprendre les idées de cette époque. La longue introduction de cette édition critique de Jacques Roger est l'œuvre d'un érudit qui a disséqué sans complaisance le travail de Buffon.

14. D.K. Yeomans, Comets. A chronological history of observation, science, myth, and folklore (John Wiley & Sons, 1991). Le livre de référence sur l'histoire des comètes.

15. P.-S. Laplace, Exposition du système du monde (Fayard, 1984 ; collection Corpus des œuvres de philosophie en langue française). Cette réédition du classique de Pierre-Simon Laplace est conforme à l'édition de 1835. La première édition de ce livre parut en 1796.

16. Jean-Sylvain Bailly (1736-1793), surtout connu comme homme politique, mêlé de très près à la Révolution (rappelons qu'il fut le premier maire de Paris et qu'il finit sur l'échafaud), fut aussi un remarquable astronome qui a écrit plusieurs livres sur l'histoire de l'astronomie. Il croyait fermement aux grands cataclysmes du passé (notamment à celui qui aurait détruit l'Atlantide) et il peut être considéré comme un des grands catastrophistes du XVIIIe siècle. Cuvier l'avait en grande estime.

17. Texte du philosophe Dominique Lecourt dans l'Introduction (p. 12) du livre du météoricien français Michel Maurette, Chasseurs d'étoiles (Hachette - La Villette, 1993).

18. M.H. Hey, Catalogue of meteorites, third edition (British Museum, 1966). Un livre-catalogue très remarquable qui détaille la totalité des chutes de météorites connues ou soupçonnées depuis l'origine. Les mises à jour ultérieures n'ont fait que l'actualiser.

19. E.F.F. Chladni, Ueber den Ursprung der von Pallas gefundenen und anderer ihr ähnlicher Eisenmassen (1794). Chladni s'est mis à dos le monde scientifique de l'époque avec la publication de ce livre, qui n'était pourtant simplement que le reflet de la réalité, dure à admettre par beaucoup.

20. J.G. Burke, Cosmic debris. Meteorites in history (University of California Press, 1986).

21. En fait, cette huitième planète, la fameuse planète 28 prévue par la loi de Titius-Bode, baptisée Cérès, ne s'avéra n'être qu'un astéroïde, le premier d'une série qui n'aura jamais de fin. On sait aujourd'hui qu'une planète unique entre Mars et Jupiter n'a jamais pu exister, les perturbations de la planète géante interdisant une concentration de matière unique. Quelques mini-planètes (des astéroïdes dits primaires) ont existé mais toutes, sauf Cérès, Pallas et Vesta, ont subi des fracturations sévères, desquelles ont résulté des familles d'astéroïdes.

22. J.-B. Biot, Relation d'un voyage fait dans le département de l'Orne, pour constater la réalité d'un météore observé à l'Aigle le 6 floréal an 11 (Mémoires de la classe des sciences, mathématique et physique, Institut National de France, pp. 224-266, 1806). La lecture de ce document, tout au moins dans une forme préliminaire, avait été faite dès 1803 (le 17 juillet) à l'Académie des sciences. Il semble que Biot n'était pas très pressé de publier son rapport, qui obligatoirement allait être diffusé dans le monde entier, puisque celui-ci n'a paru imprimé qu'en 1807 seulement.

23. R. Cunningham, Histoire de la Terre (Payot, 1956). Titre original : A guide to Earth history. Citation pp. 72-73.

24. Ce grand classique du catastrophisme est paru, dès 1812, comme introduction au grand ouvrage de Cuvier sur les ossements fossiles, sous le titre : " Recherches sur les ossements fossiles de quadrupèdes. Discours préliminaire ". Il est paru sous sa forme définitive, en 1825 seulement, sous le titre : " Discours sur les révolutions de la surface du globe et sur les changements qu'elles ont produits dans le monde animal ". Ces deux versions distantes de treize ans sont en fait assez différentes dans la forme. Sur le fond, elles sont quasiment identiques. On sait que Cuvier n'a jamais changé dans sa doctrine jusqu'à sa mort en 1832.

25. Deux rééditions françaises récentes ont traité, l'une de la première version (1812), l'autre de la version définitive (1825). Ce sont respectivement : 1. G. Cuvier, Recherches sur les ossements fossiles de quadrupèdes. Discours préliminaire (GF-Flammarion, 1992 ; présentation, notes et chronologie par P. Pellegrin) et 2. G. Cuvier, Discours sur les révolutions de la surface du globe (Christian Bourgois, 1985 ; préface de H. Thomas et postface de G. Laurent).

26. A. d'Orbigny, Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphique (1849-1852).

27. G. Gohau, Histoire de la géologie, op. cit., citation p. 171.

28. S.J. Gould, Aux racines du temps, op. cit., citation p. 20.

29. B.E. Schaeffer, Comets that changed the world, Sky and Telescope, pp. 46-51, may 1997.

30. R. Sanderson, The night of raining fire, Sky and Telescope, pp. 30-36, november 1998.

31. M. Littmann, The heavens on fire : the great Leonid meteor storms (Cambridge University Press, 1998). Le célèbre essaim de météores des Léonides, associé à la comète périodique 55P/Tempel-Tuttle, a trouvé son historien avec Mark Littmann (1939), un astronome américain déjà auteur d’un remarquable Planets beyond. Discovering the outer Solar system (John Wiley & Sons, 1988).

32. Cette comète de 1843 est liée au groupe de Kreutz dont nous parlons en détail au chapitre 7. Ce groupe de comètes est particulièrement caractéristique de la rapide désintégration d'une grande comète qui s'approche du Soleil, et qui en quelques millénaires peut générer plusieurs centaines de fragments de toute taille.

Chapitre 4

1. W. Chorlton et autres, Les périodes glaciaires (Time-Life, 1984). Titre original : Ice Ages (1983).

2. A. Capart et D. Capart, L'homme et les déluges (Hayez, 1986).

3. La découverte officielle d'Eros a été attribuée, en toute logique, à l'astronome allemand Gustav Witt qui le photographia le samedi 13 août 1898 à l'observatoire Urania de Berlin, puisque c'est lui qui annonça le premier la découverte. Mais il faut savoir que Auguste Charlois, à Nice, l'avait lui aussi photographié le 13 août. Malheureusement pour lui, il remit au mardi 16 l'étude du cliché, parce que le 14 août était un dimanche et le lundi 15 un jour férié. Ainsi il fut devancé par Witt pour l'annonce de la découverte et perdit le bénéfice et le prestige associés à cette découverte très importante.

4. M.-A. Combes, Historique des petites planètes, Ciel et Terre, pp. 393-418, 1975.

5. Nous avons traité ce sujet au chapitre 3.

6. R. de la Taille, Météorites, les Américains lèvent le secret, Science et Vie, 919, pp. 44-49, 1994.

7. J. Spencer and J. Mitton (eds), The great comet crash : the impact of comet Shoemaker-Levy 9 on Jupiter (Cambridge University Press, 1995). Pour (presque) tout savoir sur ce cataclysme unique.

8. M.-A. Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 9), Observations et Travaux, 38, 1994.

9. T. Gehrels (ed.), Hazards due to comets and asteroids (University of Arizona Press, 1994). Il s'agit d'un ouvrage collectif de 1300 pages auquel 120 auteurs ont participé. C'est de loin le livre le plus complet jamais écrit sur le sujet. Lecture impérative pour les spécialistes ou pour les lecteurs scientifiques qui veulent avoir une vue (quasi) exhaustive du problème.

10. J. Gribbin and M. Gribbin, Fire on Earth : doomsday, dinosaurs, and humankind (St Martin's Press, 1996).

11. V. Clube and B. Napier, The cosmic serpent (Faber & Faber, 1982).

12. V. Clube and B. Napier, The cosmic winter (Blackwell, 1990).

13. D. Steel, Rogue asteroids and doomsday comets (Wiley, 1995). Un livre passionnant écrit par un des néo-catastrophistes britanniques les plus convaincus, spécialiste des NEA et du Complexe des Taurides de surcroît (voir les chapitres 6 et 7). Un spécialiste sans complexes, qui sait de quoi il parle et bien décidé à "faire le ménage".

14. D. Morrison, Is the sky falling ?, Skeptical Inquirer, pp. 22-28, may/june 1997. Article écrit par un grand spécialiste des astéroïdes, mais qui refuse d'aller aussi loin que les néo-catastrophistes.

15. NASA, The threat of large Earth-orbit crossing astroids (U.S Government Printing Office, 1993). Ce remarquable livre édité par la NASA regroupe plusieurs documents parus séparément, notamment le rapport du Congrès américain sur le sujet (mars 1993), celui concernant " The Near-Earth Object interception workshop " (août 1992) et le " Spaceguard survey "  (janvier 1992). Un document à lire pour comprendre que le problème des NEO est enfin pris au sérieux par les autorités américaines.

16. A.-C. Levasseur-Regourd et Ph. de La Cotardière, Les comètes et les astéroïdes (Seuil, S117, 1997). Citation p. 180.

17. D. Morrison (ed.), Spaceguard survey : Report of the NASA international Near-Earth Object detection workshop (NASA, 1992). C’est le premier document de référence sur le sujet édité par la NASA, incontournable pour tous les spécialistes, qui définit de nouveaux concepts et donne les chiffres à connaître.

18. G.L. Verschuur, Impact hazards : truth and consequences, Sky and Telescope, 95, 6, pp. 26-34, june 1998.

19. G.L. Verschuur, Impact. The threat of comets and asteroids (Oxford Press, 1996).

20. Deep impact concerne l’impact d’une comète sur la Terre et Armageddon celui d’un énorme astéroïde.

21. F. Warshofsky, Doomsday. The science of catastrophe (Abacus, 1979).

Chapitre 5

1. H. Reeves, Poussières d'étoiles (Seuil, PS 100, 1994). Citation pp. 81-82.

2. H. Reeves, op. cit., citation pp.128-129.

3. H. Reeves, L'origine du système solaire, La Recherche, 60, pp. 808-817, 1975.

4. C. Perron, Météorites, de Mars et d'ailleurs, L'Astronomie, 111, pp. 146-159, 1997.

5. G. Wetherill, La formation de la Terre par accrétion de planétoïdes, Pour la Science, 46, pp. 12-23, 1981.

6. La masse totale de ce système : 1,2 ´ 1028 grammes (1,2 x 1026 g ´ 100 planétoïdes) est égale à celle des quatre planètes intérieures + la Lune. Elle est donc couramment utilisée dans les simulations destinées à expliquer la formation des planètes telluriques.

7. A.H. Delsemme, J.-C. Pecker et H. Reeves, Pour comprendre l’Univers (Flammarion, Champs 234, 1990).

8. J.K. Beatty and A. Chaikin (eds), The new solar system (Sky Publishing Corporation and Cambridge University Press, 1990).

9. A. Rükl, Atlas de la Lune (Gründ, 1993).

10. La mission Clementine 1 a été un succès extraordinaire pour l'étude de la Lune. Il faut savoir cependant que pour les spécialistes des NEA, elle est aussi synonyme d'échec. Les scientifiques et les ingénieurs de la NASA avaient en effet programmé une mission double. D'abord la mission lunaire, parfaitement réussie. Ensuite une mission vers l'EGA Geographos, à l'occasion de sa forte approche de la Terre fin août 1994 (0,0333 UA, soit 5,0 MK, le 25 août), qui a été un échec catastrophique, dû à la défaillance coupable de l'ordinateur de bord. Voir sur ce sujet : M.-A. Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 10), Observations et Travaux, 39, p. 3, 1994.

11. F. Link, La Lune (PUF, QS 1410, 1981).

12. W.K. Hartmann, Cratering in the solar system, Scientific American, 236, pp. 84-99, 1977.

13. Th. Montmerle et N. Prantzos, Soleils éclatés, les supernovae (Presses du CNRS, 1988).

14. D. Leglu, Supernova (Plon, 1989).

15. S. Jodra, Hypernova, l’explosion qui a secoué l’Univers, Ciel et Espace, 338, pp. 62-66, juillet 1998.

16. K.S. Thorne, Trous noirs et distorsions du temps (Flammarion, 1997). Titre original : Black holes and times warps (1994). Ce gros livre (654 pages) savant est une mine d’or sur le sujet.

17. D.H. Levy, The quest for comets (Oxford University Press, 1995). David Levy (1948) est l'un des découvreurs de la comète Shoemaker-Levy 9.

18. Eugene Shoemaker (1928-1997) était un géologue spécialiste des astroblèmes qui s'intéressa aux astéroïdes qui frôlent la Terre dès le début des années 1970. C'était aussi un astronome catastrophiste qui a rapidement compris l'importance et le danger constitué par les NEA.

19. Minor Planet Circulars (MPC) nos 23650 et 23651 du 23 juin 1994.

20. P. Drossart, L'impact de la comète P/Shoemaker-Levy 9 sur Jupiter, L'Astronomie, 108, pp. 110-116, 1994.

21. J. Spencer and J. Mitton (eds), The great comet crash : the impact of comet Shoemaker-Levy 9 on Jupiter (Cambridge University Press, 1995). Un livre collectif (12 auteurs), magnifiquement illustré, qui retrace parfaitement l'histoire de cette comète exceptionnelle. A lire obligatoirement.

22. P. Drossart, J. Crovisier, E. Lellouch, Y. Leblanc et G.A. Dulk, La collision de la comète P/Shoemaker-Levy 9 et de Jupiter : un bilan scientifique des observations, L'Astronomie, 109, pp. 74-83, 1995.

23. J. Crovisier et Th. Encrenaz, Les comètes, témoins de la naissance du Système solaire (Belin-CNRS Editions, 1995).

24. J.K. Beatty, A "comet crash" in 1690 ?, Sky and Telescope, p. 111, april 1997. Cette observation capitale de Cassini semble indiscutable et prouve la fréquence, totalement insoupçonnée auparavant, des impacts de comètes actives sur les planètes géantes, qui servent de "premier barrage" de protection pour les quatre planètes intérieures.

25. S.J. O’Meara, Schröter and Jupiter’s dark spots, Sky and Telescope, pp. 98-100, july 1996. Johann Schröter était l’un des meilleurs observateurs de la fin du XVIIIe siècle et un spécialiste de Jupiter. De nombreux astronomes modernes ont tendance à croire que ses observations de 1785-1786 correspondent bien à des impacts cométaires.

26. C. Frankel, Les volcans du Système solaire (Armand Colin, 1993).

27. Pour la Science (collectif), Le chaos (HS 6, 1995). Un dossier Pour la Science qui explique les différentes (et nombreuses) implications du chaos dans la science.

28. I. Peterson, Le chaos dans le Système solaire (Pour la Science, 1995). Titre original : Newton's clock : chaos in the Solar System (1993).

29. I. Peterson, op. cit., citation p. 5.

30. J. Laskar, La Lune et l'origine de l'homme, Pour la Science, HS 6, Le chaos, pp. 48-54, 1995.

Chapitre 6

1. S. Brunier, Voyage dans le Système solaire (Bordas, 1996).

2. K.R. Lang et C.A. Whitney, Vagabonds de l'espace (Springer-Verlag, 1993 ; traduction de M.-A. Heidmann). Titre original : Wanderers in space (1991).

3. A.H. Delsemme (ed.), Comets Asteroids, Meteorites - Interrelations, evolution and origins (University of Toledo, 1977).

4. T. Gehrels (ed.), Asteroids (University of Arizona Press, 1979) et R.P. Binzel, T. Gehrels and M. Shapley Matthews (eds), Asteroids II (University of Arizona Press, 1989). Ce sont les deux gros livres de référence sur le sujet parus à dix ans d'intervalle. Ils contiennent plusieurs milliers de références sur tous les domaines concernant les astéroïdes et sont indispensables aux spécialistes.

5. C.J. Cunningham, Introduction to asteroids (Willmann-Bell, 1988).

6. Collection des Minor Planet Circulars (MPC) 1947-1999.

7. M.-A. Combes, Historique des petites planètes, Ciel et Terre, pp. 393-418, 1975.

8. L'utilisation de la méthode photographique pour les découvertes d'astéroïdes, à partir de 1891 (avec 323 Brucia), par Max Wolf (1863-1932) à Heidelberg et Auguste Charlois (1864-1910) à Nice, a permis dans un premier temps un triplement des découvertes, avec surtout un effort bien moindre. Elle rendait caduque du jour au lendemain l'ancienne méthode visuelle des chasseurs d'astéroïdes.

9. L'utilisation des caméras CCD pour la recherche des astéroïdes, mise au point à Kitt Peak par Tom Gehrels, au début des années 1980, a été une nouvelle révolution technologique. Elle a entraîné un décuplement des découvertes en permettant de recenser des objets beaucoup plus faibles. Le support photographique a progressivement disparu pour laisser place à un enregistrement direct, ou électronique, des observations.

10. M.-A. Combes, Étude sur les magnitudes absolues des astéroïdes, L'Astronomie, 85, pp. 413-433, 1971. Nous donnions alors le chiffre de 22 millions d'astéroïdes de plus de 400 mètres de diamètre moyen, en nous basant sur le nombre d'astéroïdes brillants connus et sur le fait (par analogie avec les étoiles brillantes) que les astéroïdes sont trois fois plus nombreux chaque fois que l'on augmente d'une magnitude absolue.

11. R. Greeley and R. Batson, The NASA atlas of the Solar system (Cambridge University Press, 1997). L’atlas de référence sur le Système solaire avec une cartographie de tous les objets connus (214 photos, 157 cartes).

12. La NASA utilise deux autres sigles que nous ignorons dans ce livre pour éviter que le lecteur se perde dans un jargon qui se complique sans cesse, mais qui a son utilité pour les spécialistes. Ces deux sigles sont les suivants : 1. Les ECA (pour Earth-Crossing Asteroids), qui sont les astéroïdes qui croisent l’orbite terrestre ; ce sont les Earth-crossers. 2. Les ECC (pour Earth-Crossing Comets), qui sont les comètes dont la période est supérieure à 20 ans et qui ont leur périhélie à l’intérieur de l’orbite terrestre (q < 1,000 UA).

13. La valeur de 1,30 UA, beaucoup plus arbitraire, est souvent utilisée.

14. M.-A. Combes, Contribution à l'étude des EGA. Etude générale sur les astéroïdes qui s'approchent de la Terre et sur leurs relations avec l'impactisme terrestre (thèse universitaire, Université Pierre et Marie Curie, Paris VI, 1979). C'est la première thèse soutenue sur le sujet et qui montre que les EGA et les astroblèmes ne sont que les deux faces d'un même problème.

15. Ce terme de géocroiseurs correspond aux Earth-crossers de langue anglaise qui regroupent les objets Apollo et Aten qui franchissent l'orbite terrestre. Compte tenu de sa longueur, il ne peut se substituer aux sigles spécialisés : AAA, NEA et EGA plus commodes à utiliser de façon répétitive.

16. Alain Maury est un astronome français catastrophiste, instigateur d’un important programme européen de recherche de NEA (baptisé ODAS) à l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA), opérationnel depuis 1997.

17. Classification Combes-Meeus établie en 1974. Les sous-types sont indispensables pour évaluer des orbites qui peuvent être de taille très différente.

18. J. Meeus, Eros et son apparition de favorable de 1974-1975, L'Astronomie, 88, pp. 295-304, 1974.

19. C.J. van Houten, I. van Houten-Groeneveld, P. Herget and T. Gehrels, The Palomar-Leiden Survey of faint minor planets, Astronomy and Astrophysics supplement series, 2, pp. 339-448, 1970. L’histoire d’un survey unique (le PLS) qui a permis aux époux van Houten, à l’observatoire de Leyde aux Pays-Bas, de découvrir près de 2000 astéroïdes sur des clichés pris au Mont Palomar par Tom Gehrels. Une formidable réussite collective qui a émergé comme un phare dans une période de grisaille où les astéroïdes étaient considérés comme la vermine du ciel.

20. M.-A. Combes et J. Meeus, Le retour de Toutatis, L’Astronomie, 106, pp. 4-10, décembre 1992. L’histoire d’un astéroïde exceptionnel et particulièrement dangereux dans l’avenir.

21. La liste des objets perdus s'allonge malheureusement. Certains petits objets observés quelques jours seulement ont peu de chance d'être réobservés dans l'avenir. Par contre, sauf dans de rares cas, un mois d'observations assure en principe une réobservation ultérieure.

22. L.D. Schmadel, Dictionary of minor planet names (Springer Verlag, 1997).

23. Les désignations provisoires des astéroïdes, utilisées depuis 1925 sous leur forme définitive, correspondent évidemment à des critères bien précis. L'année est celle de la découverte, la première lettre celle de la quinzaine de la découverte (le I et le Z ne sont pas utilisés) et la seconde celle du numéro d'ordre dans cette quinzaine (le I n'est pas utilisé). Après 25 découvertes, on recommence avec l'indice 1, puis avec l'indice 2 et ainsi de suite. Depuis le début des années 1990, on utilise couramment des indices allant jusqu'à 50, ce qui signifie que l'on a découvert 25 + (25 ´ 50) = 1275 astéroïdes différents dans une seule quinzaine. A partir de 1997, l’indice 100 a même été dépassé à plusieurs reprises, avec plus de 2500 nouveaux objets différents identifiés durant ces quinzaines, ce qui est considérable.

24. J. Meeus et M.-A. Combes, Les earth-grazers (ou EGA), des petits astres qui frôlent la Terre, L'Astronomie, 88, pp. 194-220, 1974 ; suppléments dans L'Astronomie sous la signature M.-A. Combes et J. Meeus : série des "Nouvelles des earth-grazers" (entre 1975 et 1991) ; suppléments dans Observations et Travaux : série des "Chroniques des objets AAA (entre 1992 et 1997). Au total plus de 30 articles spécialisés qui relatent chronologiquement les découvertes et l'amélioration des connaissances sur le sujet.

25. M.J. Gaffey and T.B. McCord, Mineralogical and petrological characterizations of asteroid surface materials, pp. 688-723, in Asteroids, op. cit., 1979.

26. M.J. Gaffey, J.F. Bell and D.P. Cruikshank, Reflectance spectroscopy and asteroid surface mineralogy, pp. 98-127, in Asteroids II, op. cit., 1989.

27. M.-A. Combes, Note sur les EGA planétaires et cométaires, L'Astronomie, 94, pp. 131-137, 1980.

28. M.-A. Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 18), Observations et Travaux, 47-48, pp. 1-13, 1996. Sur l’approche de 1996 JA1 et l’hypothèse Vesta, voir pp. 4 à 7.

29. M.-A. Combes et J. Meeus, Liste générale des objets Aten-Apollo-Amor, Observations et Travaux, 29, 1992.

30. F. Pilcher and J. Meeus, Tables of minor planets (private edition, 1973).

31. F. Guérin, Eros trouve une famille, Ciel et Espace, 330, p. 10, novembre 1997.

32. C’est la règle immuable. Chaque fois qu’un NEA ou qu’une comète est découvert, on recherche systématiquement avec une éphéméride rétroactive si le nouvel objet a déjà laissé sa trace sur d’autres clichés pris antérieurement dans d’autres observatoires. Très souvent c’est le cas, et ainsi le calcul de l’orbite définitive est facilité et le processus de numérotation accéléré d’une manière spectaculaire. Elst-Pizarro a donc été numéroté en octobre 1997 (l’année suivant sa découverte) à la fois sous le numéro de comète 133P/Elst-Pizarro (désignation provisoire = 1996 N2), mais aussi sous le numéro d’astéroïde 7968 Elst-Pizarro.

33. Wilson-Harrington est considéré, lui aussi, à la fois comme un astéroïde (n° 4015) et comme une comète (numéro 107P/). Cet objet a donc une double numérotation sous le même nom.

34. On ne peut que regretter davantage l’échec de la mission Clémentine 1 en 1994. Voir à ce sujet la note 10 du chapitre 5. Des clichés de Geographos auraient permis d’avoir une idée précise de ce qui s’est passé en étudiant la cratérisation des différentes parties de cet astéroïde, qui a la forme d’un cigare de 5,1 km dans sa longueur sur 1,8 km dans sa largeur.

35. H. Morin, Une bataille de boules de glace cosmiques divise les astrophysiciens, Le Monde, p. 14, 3 janvier 1998.

36. Z. Sekanina, A core-model for cometary nuclei and asteroids of possible cometary origin, pp. 423-428, in Physical studies of minor planets, op. cit., 1971.

37. On calcule le diamètre moyen d (en km) avec la formule suivante : log d = C – (H/5), dans laquelle C est une constante variable selon le type physique et l’albédo, et H la magnitude absolue. On utilise les constantes suivantes : type D = 4,00 ; type C = 3,90 ou 3,80 ; type M = 3,55 ; type S = 3,50 ; type E = 3,40 et type V = 3,30. Cette formule donne de très bonnes approximations. Quand on ignore le type type physique, on utilise la constante moyenne C = 3,50.

38. Voir la référence 10. Il est clair que pratiquement tout reste à faire pour les NEA de moins de 2 km de diamètre moyen.

39. Nous disons actuellement, car cette distance minimale (Dm) varie constamment, à la fois en fonction des modifications des éléments orbitaux caractéristiques (de l’excentricité surtout, et donc de la distance périhélique qui peut être très variable pour certains objets selon les époques), mais aussi de l’orientation de l’orbite dans l’espace.

40. Une orbite de quasi-collision ne veut pas dire obligatoirement collision prochaine, mais simplement que les orbites de la Terre et celle de l’astéroïde (ou de la comète) sont très proches l’une de l’autre, et qu’il suffit de perturbations minimes pour que ces deux orbites se croisent réellement, avec collision effective si les deux astres se présentent simultanément au point de croisement de leurs orbites.

41. O. de Goursac, Toutatis : une première cartographie, L’Astronomie, 110, pp. 74-75, 1996.

42. Il ne faut pas trop se focaliser sur cette fréquence d’élimination qui n’est que le résultat et l’analyse de statistiques qui varient sans cesse, mais il s’agit d’un ordre de grandeur acceptable, ou tout au moins, pour les sceptiques, d’une "idée" des chiffres qu’il faut connaître.

43. Ces statistiques concernent uniquement les NEA évidemment, car Mars est frôlée par de nombreux autres objets, dénommés Mars-crossers. Mars est une planète très menacée par les divers corps cosmiques qui fréquentent sa zone orbitale et sa colonisation future devra obligatoirement prendre en compte ce phénomène.

44. B. Booth et F. Fitch, La Terre en colère. Les cataclysmes naturels (Seuil, 1980). Titre original : Earthshock (1979).

45. H. Kanomari, The energy released in great earthquakes, Journal of Geophysical Research, 82, 20, pp. 2981-2987, 1977.

46. B.F. Howell, Introduction à la géophysique (Masson, 1969).

47. R. Madariaga et G. Perrier, Les tremblements de terre (Presses du CNRS, 1991).

48. Ce livre explique les problèmes concernant les magnitudes et donne les formules pour relier les diverses magnitudes les unes aux autres. Nous utilisons la formule donnée par les auteurs  (p. 195) qui relie la magnitude à l’énergie : log W = 1,5 Mw + 4,8, dans laquelle W est l’énergie exprimée en joules et Mw la magnitude basée sur le moment sismique. Comme le disent eux-mêmes les auteurs, il s’agit d’une énergie minimale. En effet, les chiffres obtenus avec cette formule sont sensiblement inférieurs à ceux que nous donnions dans La Terre bombardée en 1982. Peut-être la formule devra elle être réévaluée.

49. A. Rittmann, Les volcans et leur activité (Masson, 1963).

50. Collectif, Les volcans (Time-Life, 1996).

51. Nous avons parlé de ce NEA unique, un monstrueux morceau de fer et de nickel d'environ 3 km de diamètre et qui fut le cœur d'un gros astéroïde brisé par la suite, dans une de nos chroniques qui ont paru dans la revue Observations et Travaux. M.-A. Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 18), Observations et Travaux, 47-48, pp. 10-11, 1996. Ce n'est qu'exceptionnellement qu'un NEA de cette taille, et surtout métallique, est sur une orbite de collision avec l'une des quatre planètes intérieures (actuellement Mars). S'il devait heurter la Terre dans l'avenir (ce qui n'est pas exclu, car les orbites se modifient sensiblement au fil des millénaires), il ne serait sans doute pas brisé lors de sa traversée de l'atmosphère et provoquerait un hiver d'impact comme notre planète n'en n'a pas connu depuis 700 000 ans.

Chapitre 7

1. D.K. Yeomans, Comets. A chronological history of observation, science, myth, and folklore (John Wiley & Sons, 1991).

2. M. Festou, Ph. Véron et J.-C. Ribes, Les comètes, mythes et réalités (Flammarion, 1985).

3. J.-M. Homet, Le retour de la comète (Imago, 1985 ; préface de M. Vovelle).

4. Le retour de la comète, op. cit., citation p. 16.

5. L.L. Wilkening (ed.), Comets (University of Arizona Press, 1982).

6. J. Crovisier et Th. Encrenaz, Les comètes. Témoins de la naissance du Système solaire (Belin - CNRS Editions, 1995 ; préface de R.-M. Bonnet).

7. J.-C. Merlin et M. Verdenet, Les comètes (Tessier & Ashpool, 1995).

8. Dans les hydrates, les molécules d’eau sont piégées dans une structure cristalline, alors que dans les clathrates, les composants sont piégés dans des cavités situées dans la structure d’un autre composant (exemple : le méthane piégé dans la glace d’eau).

9. T.I. Gombosi and H. Houpis, An icy-glue model of cometary nuclei, Nature, 324, pp. 43-46, 1986.

10. Ph. Rousselot, Les comètes de l'Antiquité à l'ère post-Halley (Broquet, 1996).

11. M.-A. Combes et J. Meeus, Les fortes approches des comètes à la Terre, L'Astronomie, 110, pp. 254-261, 1996.

12. G.W. Kronk, Comets : a descriptive catalog (Enslow Publishers, 1984). Ce livre contient les conditions de découverte et la description de plus de 650 comètes depuis l’Antiquité jusqu’à 1982. Un document indispensable pour avoir des renseignements précis sur les comètes du passé, qui compile d’autres documents plus anciens du même type.

13. F. Arago, Les comètes (1858). Le classique d’Arago qui a été réédité en fac-similé par la librairie Blanchard en 1986.

14. P. Maffei, La comète de Halley. Une révolution scientifique (Fayard, 1985). Titre original : La cometa di Halley (1984). Un livre totalement consacré à l'histoire de la comète de Halley, écrit par l'astrophysicien italien Paolo Maffei.

15. C. Sagan et A. Druyan, Comète (Calmann-Lévy, 1985). Titre original : Comet (1985). Un classique superbement illustré écrit à l’occasion du retour de P/Halley.

16. E.J. Öpik, Interplanetary encounters. Close-range gravitational interactions (Elsevier, 1976).

17. B.G. Marsden and G.V. Williams, Catalogue of cometary orbits (Minor Planet Center, 1997). C'est le catalogue "officiel" des orbites cométaires, qui est constamment mis à jour. La 12e édition est parue en 1997. Toutes les comètes, toutes les orbites sont répertoriées. Un document de base absolument indispensable aux spécialistes.

18. E. Everhart, The origin of short-period comets, Astrophysical Letters, 10, pp. 131-135, 1972.

19. M.-A. Combes et J. Meeus, Les astéroïdes extérieurs à Jupiter, L'Astronomie, 109, pp. 84-92, 1995 et Nouvelles des astéroïdes extérieurs, L'Astronomie, 110, pp. 228-233, 1996. Les deux premiers articles détaillés en langue française consacrés à ces nouveaux objets déjà banalisés.

20. M.-A. Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 7), Observations et Travaux, 36, pp. 33-41, 1993. Quatre pages de cet article (pp. 37-41) sont consacrées à Damocles. Une intégration numérique de son mouvement pour la période 1800-2154 montre que les éléments orbitaux varient très peu à court terme. Par contre, à long terme, il suffirait d'une diminution de 8° de l'inclinaison pour que Damocles devienne un objet de type Apollo. Un tel objet de 15 km de diamètre, avec une vitesse d'impact de 40 km/s, aurait une énergie cinétique de l'ordre de 2,824 joules et pourrait facilement causer un nouvel hiver d'impact et une extinction de masse.

21. M.-A. Combes et J. Meeus, Un nouvel astéroïde exceptionnel : 1977 UB (Chiron), L'Astronomie, 92, pp. 231-235, 1978.

22. A. Stern, Chiron : Interloper from the Kuiper disk, Astronomy, 22, august 1994. Stern préfère le qualificatif de "disque" plutôt que "anneau" ou "ceinture" pour les astéroïdes transneptuniens, dans la mesure où, en règle générale, les inclinaisons sont faibles. Les rares objets à forte inclinaison de ce disque ne sont pas originaires de la région et sont probablement des objets capturés. Nous le suivons dans cette démarche qui nous semble fondée et pragmatique.

23. Il faut se rappeler qu'Aristote considérait les comètes comme faisant partie du monde sublunaire, c'est-à-dire en fait comme des phénomènes atmosphériques. Son opinion eut malheureusement force de loi jusqu'à ce que Tycho Brahé, en 1577, prouve le contraire.

24. Cette observation rapportée par Ephorus, historien grec du IVe siècle av. J.-C., contemporain de l'événement, est citée par Sénèque dans ses Questions naturelles. Elle avait très étonné les Anciens qui ne croyaient pas possible jusqu'alors la fragmentation d'une comète.

25. Dans leur livre Les comètes (note 7), Jean-Claude Merlin et Michel Verdenet donnent l’arbre généalogique détaillé des comètes du groupe de Kreutz (tableau 4.17, p. 259), à partir de la comète d’Aristote de -371.

26. S. Garro, Activités cométaires, rubrique régulière de la revue Pulsar. Les comètes du groupe de Kreutz repérées dans les années 1996-1998 (une trentaine en trois ans, ce qui est beaucoup) l’ont été par le satellite SOHO. Elles prennent donc logiquement son nom.

27. De nombreux autres membres de HEPHAISTOS pourraient avoir vu leur excentricité initiale (voisine de 0,82) diminuer et se situer actuellement entre 0,60 et 0,70. On connaît dans cette gamme d’excentricités des objets de taille kilométrique comme 4341 Poseidon (a = 1,84 UA, e = 0,68 et i = 12°), 4486 Mithra (a = 2,20 UA, e = 0,66 et i = 3°), 5731 Zeus (a = 2,26 UA, e = 0,65 et i = 12°) et 4183 Cuno (a = 1,98 UA, e = 0,64 et i = 7°), pour ne parler que des seuls objets numérotés.

28. M.-A. Combes et J. Meeus, Nouvelles des Earth-grazers - 4, L'Astronomie, 96, pp. 187-198, 1982. Depuis la rédaction de cet article, certaines données ont évolué (notamment H s’est substitué à l’ancienne magnitude absolue g), mais le fond reste valable. 1978 SB a été baptisé Hephaistos et son diamètre est aujourd'hui estimé à 8 ou 10 km environ. Le diamètre de P/Encke pourrait être supérieur à celui envisagé à l'époque et atteindre 3 ou 4 km. Il n'en demeure pas moins que Hephaistos est un fragment beaucoup plus gros que P/Encke.

29. Certains spécialistes continuent à penser que le problème des diamètres évoqué dans l’extrait de l’article est incontournable et que l’hypothèse ad hoc de la comète en sommeil est spécieuse. Pour eux, la solution serait autre : deux comètes venant du disque de Kuiper et se présentant d’une manière identique seraient capturées et injectées par Jupiter dans un même "corridor" sur une orbite à courte période du type Encke ou Hephaistos, avec a ~ 2,20 UA, e ~ 0,80 et i ~ 5°. Ainsi, ces deux objets pourraient bien être d’origine différente et comme nous l’expliquions, Hephaistos serait plus ancien et donc déjà astéroïdal, alors que P/Encke, plus récente, serait encore cométaire. Ce qui nous a fait changé d’avis c’est la multiplication des découvertes ultérieures identiques, caractéristiques incontestablement d’une fragmentation quasi contemporaine à l’échelle astronomique.

30. Il n’est pas exclu également que 1991 BA, un objet de 10 mètres qui a frôlé la Terre en 1991 fasse partie du groupe P/Encke. 1991 BA a a = 2,24 UA, e = 0,68, i = 2° et p = 190° et se trouve déjà sur une orbite de quasi-collision avec la Terre.

31. M.-A. Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 13), Observations et Travaux, 42, pp. 11-17, 1995. Sur les astéroïdes jumeaux Adonis et 1995 CS, voir pp. 12 et 13.

32. P. Henajeros, L’adieu à la comète, Science et Vie, 957, pp. 90-101, juin 1997.

33. J.-C. Merlin, L’histoire tumultueuse de la comète P/Swift-Tuttle, L’Astronomie, 107, 146-152, 1993.

34. B.G. Marsden, The next return of the comet of the Perseid meteors, Astronomical Journal, 78, 7, pp. 654-662, 1973.

35. Z. Sekanina, Distribution and activity of discrete emissions areas on the nucleus of periodic comet Swift-Tuttle, Astronomical Journal, 86, 11, pp. 1741-1773, 1981.

36. L. Jorda, J. Lecacheux et F. Colas, Les jets de P/Swift-Tuttle, L’Astronomie, 107, pp. 172-173, 1993.

37. On donne souvent comme comparaison imaginée, la collision d’un moustique avec un gros paquebot pour un impact décamétrique. On voit ainsi le rapport réel des masses en présence.

Chapitre 8

1. Rappelons que le maxwell (symbole Mx) est l'unité de flux du système électromagnétique CGS et que le hertz (symbole Hz) est l'unité de fréquence (1 Hz est la fréquence d'un phénomène dont la période est de 1 seconde).

2. Naissance de la radioastronomie (ouvrage collectif), Les Cahiers de la Science, HS 8, 1992.

3. L'astronomie de l'invisible (ouvrage collectif), Sciences et Avenir, HS 33, 1980.

4. H. Breuer, Atlas de la physique (Livre de Poche, coll. La Pochothèque, 1997). Titre original : Atlas zur physik (1987). Une mine de renseignements pour les non-spécialistes.

5. J.-P. Dufour, Sur la trace des phénomènes les plus violents de l'Univers, Le Monde, p. 24, 25 avril 1997.

6. G. Vedrenne, L'astronomie des sursauts gamma, La Recherche, 122, pp. 536-545, 1981.

7. B. Aschenbach, H.-M. Hahn and J. Trümper, The invisible sky (Verlag, 1998). Ce livre, sous-titré Rosat and the age of X-astronomy, raconte l’histoire du formidable satellite allemand ROSAT, spécialisé dans l’étude des sources célestes de rayonnement X qui a permis la découverte de plus de 120 000 sources nouvelles. C’est l’un des grands satellites de l’astronomie moderne qui a démontré que l’Univers invisible est incroyablement violent.

8. Cet observatoire spatial, d'un poids de 17 tonnes, est équipé de quatre appareils d'observation différents, notamment d'un détecteur de rayons gamma appelé Batse (Burst And Transient Source Experiment) qui s'est avéré exceptionnellement efficace et utile pour le progrès de l'astrophysique.

9. J.-N. Capdevielle, Les rayons cosmiques (PUF, QS 729, 1984).

10. Comme nous le disons souvent, les collisions sont la règle dans l'Univers, aussi bien au niveau macroscopique qu'à celui des particules.

11. J. Linsley, Les rayons cosmiques de très haute énergie, Pour la Science, 11, pp. 61-72, 1978.

12. J.-C. Pecker, Sous l'étoile Soleil (Fayard, 1984).

13. P. Lantos, Le Soleil en face (Masson, 1997). Un excellent livre sur le Soleil et sur les rapports Soleil-Terre qui nous sert de référence principale. On se rend compte à sa lecture de l'extrême importance de la magnétosphère terrestre qui sert littéralement de paravent pour un grand nombre de radiations particulièrement dangereuses.

14. F. Baudin et S. Koutchmy, La mission SoHO. Vers un nouveau Soleil ?, L’Astronomie, 111, pp. 286-311, 1997.

15. Sciences et Avenir (collectif), Soleil. Le destin d'une étoile, HS 107, 1996.

16. A. Acker, Astronomie. Introduction (Masson, 1992).

17. R.-M. Bonnet, Le Soleil, étoile variable, Revue du Palais de la Découverte, 6, 58, pp. 24-43, 1978.

18. A. Boischot, Le Soleil et la Terre (PUF, QS 1233, 1966).

19. F. Lancel, Lorsque le Soleil brûle... la Terre s'enflamme, Le Parisien Libéré, p. 26, 18 février 1980.

20. P. Lantos, Le Soleil (PUF, QS 230, 1994). Ce livre a remplacé dans la collection Que sais-je ? le suivant : R. Michard, Le Soleil (PUF, QS 230, 1966). Comme le reste, la connaissance du Soleil évolue sans cesse, surtout depuis l'ère spatiale et l'existence d'observatoires terrestres et spatiaux spécialisés.

21. Le 13 mars 1989, suite à une éruption solaire particulièrement violente, six millions d'Américains et de Canadiens furent privés d'électricité pendant neuf heures. Tout un réseau d'alimentation électrique disjoncta du fait de la détérioration de transformateurs liée à l'orage magnétique d'origine solaire. Cet événement, somme toute mineur, a montré l'extraordinaire faiblesse d'une civilisation avancée comme la nôtre, totalement tributaire de la technologie. Il laisse imaginer la panique qui pourrait suivre un impact important.

22. J.-L. Steinberg et P. Couturier, Le vent solaire, La Recherche, 161, pp. 1494-1502, 1984.

23. P. Barthélémy, Le Soleil frappe la Terre à la magnétosphère, Le Monde, 1er février 1997.

24. J. Crovisier et Th. Encrenaz, Les comètes. Témoins de la naissance du Système solaire (Belin - CNRS Editions, 1995 ; préface de R.-M. Bonnet).

25. A. Léger, Une nouvelle composante de la matière interstellaire, Science et Vie, HS 170, pp. 108-111, 1990.

26. M. Duquesne, Matière et antimatière (PUF, QS 767, 1982).

27. J.-F. Augereau, Une fontaine d'antimatière s'écoule près de centre de notre Galaxie, Le Monde, p. 21, 2 mai 1997.

28. F. Hoyle and E.A. Lyttleton, Proceedings of the Philosophical Cambridgian Society, 35, p. 405, 1939. Hoyle avait 24 ans seulement (il est né en 1915) quand il a eu cette idée du danger que représenterait un nuage de poussières cosmiques qui viendrait s'intercaler entre la Terre et le Soleil.

29. F. Hoyle, Le nuage noir (Dunod, 1962). Titre original : The black cloud (1957). C'est le premier roman de science-fiction écrit par le célèbre astrophysicien britannique, à partir de son idée de 1939.

30. A. Vidal-Madjar, La Recherche, 80, pp. 616-622, 1977.

31. P. Kohler, Les derniers jours du monde (France-Empire, 1980).

32. Th. Montmerle et N. Prantzos, Soleils éclatés, les supernovae (Presses du CNRS, 1988).

33. J.-P. Luminet, Les trous noirs (Belfond, 1987).

34. D. Leglu, Supernova (Plon, 1989).

35. F. Hoyle et G. Hoyle, Inferno (Denoël, 1976). Titre original : The inferno (1973). Dans ce roman, coécrit avec son fils Geoffroy Hoyle, Fred Hoyle raconte l'histoire d'une supernova qui transforme la Terre en enfer par ses radiations, un double enfer de chaleur puis de glace. Il reste égal à lui-même avec cette idée de supernova, sachant mieux que personne les dangers qui peuvent venir du cosmos.

Chapitre 9

1. Signalons que cette date du 30 juin 1908 est celle du calendrier international (grégorien), quasiment utilisé dans le monde entier à l'époque, sauf en Russie et dans d'autres pays soumis à la religion orthodoxe (Grèce, Bulgarie, Yougoslavie). En Russie, on utilisait encore à l'époque tsariste le calendrier julien (établi sous Jules César) qui comportait un décalage de 13 jours en moins. Pour les Russes de l'époque présoviétique, la catastrophe sibérienne est donc datée du 17 juin 1908 (date notée dans les pays étrangers 17/30 juin, 17 vieux style, 30 nouveau style ou grégorien). Ce n'est que le 1/14 février 1918 que l'URSS adopta le calendrier grégorien. La Grèce s'y soumit en 1923 seulement. On se doute que c'est le poids du clergé qui permit aux pays de religion orthodoxe de rester si longtemps à l'écart d'une (r)évolution calendaire tout à fait indispensable.

2. Nous avons choisi d'utiliser le terme français de Toungouska plutôt que le terme international de Tunguska que nous avions utilisé dans La Terre bombardée. Alain Carion dans son livre Les météorites et leurs impacts et d'autres auteurs ont fait un choix identique, mais le terme Tunguska reste très utilisé, même en France.

3. Z. Sekanina, The Tunguska event : no cometary signature in evidence, Astronomical Journal, 88, pp. 1382-1414, 1983. Article de référence écrit par un expert des comètes qui réétudie toutes les données astronomiques et physiques sur le météore de la Toungouska et qui conclut à une origine astéroïdale pour cet objet.

4. R.A. Gallant, Journey to Tunguska, Sky and Telescope, 87, pp. 38-43, june 1994.

5. C. Sagan, Cosmos (Mazarine, 1981). Titre original : Cosmos (1980). Dans ce livre de vulgarisation, associé à une série d'émissions télévisées, Carl Sagan a consacré le chapitre IV, intitulé Le paradis et l'enfer (pp. 73-99) aux cataclysmes d'origine cosmique. Il parle du cataclysme de la Toungouska et publie de nombreux récits obtenus, lors de la première expédition de 1927, de témoins oculaires proches et souvent victimes eux-mêmes du drame.

6. E.L. Krinov, Giant meteorites (Pergamon Press, 1966). Le premier livre de référence pour les impacts de la Toungouska en 1908 et celle de Sikhote-Alin en 1947.

7. Quelques personnes ont atteint la région de la Toungouska avant 1927, mais on ne peut pas parler d'expédition scientifique. Dès 1910, à l'époque tsariste, un certain négociant russe nommé Susdalev, sans doute appâté par un profit possible (on était persuadé qu'il était tombé une météorite à l'époque), se rendit sur place, mais hormis l'ampleur impressionnante des dégâts, il ne trouva rien de monnayable et en tout cas aucun fragment de météorite.

8. E.L. Krinov, The Tunguska and Sikhote-Alin meteorites dans B.M. Middlehurst and G.P. Kuiper (eds), The Moon, Meteorites and Comets (University of Chicago Press, 1963). Dans le chapitre 8 de ce gros livre collectif (pp. 208-234), Krinov raconte d'une manière détaillée les premières expéditions sur le site.

9. Ne pas confondre Francis Whipple (1876-1943), astronome britannique qui le premier, en 1930, proposa une origine cométaire pour l'événement de la Toungouska et Fred Whipple (1906), astronome américain spécialiste de l'étude des comètes. Leurs initiales identiques ont parfois prêté à confusion.

10. C. Trayner, The Tunguska event, Journal of the British Astronomical Association, 107, 3, pp. 117-130, 1997. Intéressant article de synthèse qui comporte une bibliographie d'une centaine de titres.

11. L. Kresák, The Tunguska object : a fragment of Comet Encke ?, Bulletin of the Astronomical Institutes of Czechoslovakia, 29, 3, pp. 129-134, 1978.

12. A. Ben-Menahem, Source parameters of the siberian explosion of june 30, 1908, from analysis and synthesis of seismic signals at four stations, Phys. Earth Planet. Int., 11, pp. 1-35, 1975.

13. Ogdy était obligatoirement un EGA de type Apollo qui s’éloignait du Soleil et qui donc avait été dans les jours précédant l’impact noyé dans le rayonnement solaire. La géométrie de son approche à la Terre était telle qu’il était totalement indécelable.

14. V.G. Fesenkov, A study of the Tunguska meteorite fall, Soviet Astronomy, 10, pp. 195-213, 1966. Vassili Fesenkov (1889-1972) a été l'un des pionniers de l'astrophysique en URSS et un expert en météorites et en cosmologie.

15. K. Hindley, Tunguska, la boule de feu du siècle, La Recherche, 112, pp. 717-718, 1980. Dans cet article, Keith Hindley signale qu'en 1834, à l'occasion d'un draînage, on a trouvé des traces comparables à celles de la Tougouska dans l'île d'Axholme dans le Lincolnshire (Angleterre). Le cataclysme pourrait remonter à quelques millénaires. Est-il possible qu'il soit associé au cataclysme du XIIIe siècle avant J.-C. ou à l'impact d'un autre fragment de HEPHAISTOS ?

16. Tous les spécialistes, pourvus d’ordinateurs de plus en plus performants, travaillent sur différents modèles de collision, en faisant varier évidemment tous les paramètres. Cela donne des résultats satisfaisants pour l’esprit mais qui restent théoriques. Les résultats obtenus n’ont souvent rien à voir avec ce qui s’est passé ponctuellement pour une collision donnée.

17. Rappelons que le nombre de Mach qui est utilisé pour les vitesses supersoniques n'est pas une unité de vitesse. C'est le rapport, variable selon le milieu et la température, entre la vitesse du mobile et celle du son. La vitesse du son, dans l'air à 0°, est de 331 mètres/seconde. Dans une atmosphère surchauffée, comme dans le cas d'un impact, cette vitesse diminue. Dans l'eau à 8°, la vitesse du son est beaucoup plus élevée : 1435 mètres/seconde. On voit qu'une vitesse moyenne d'impact, qui est de 20 km/s, n'a rien de comparable avec la vitesse du son : elle est près de 60 fois supérieure.

18. B.Y. Levin and V.A. Bronshten, The Tunguska event and the meteors with terminal flares, Meteoritics, 21, pp. 199-215, 1986.

19. J.C. Brown and D. W. Hughes, Tunguska's comet and non-thermal 14C production in the atmosphere, Nature, 268, pp. 512-514, 1977.

20. M.-A. Combes et J. Meeus, Les fortes approches des comètes à la Terre, L'Astronomie, 110, pp. 254-261, 1996.

21. Dans La Terre bombardée, nous écrivions un peu trop légèrement : " Mais là encore, ces deux coïncidences sont tout à fait insuffisantes pour prouver une origine commune ". On sait aujourd'hui que P/Encke est le résidu (pas forcément le résidu principal, même s'il semble être le dernier encore actif, donc le seul d'apparence cométaire) d'une grosse comète qui venait il y a quelques dizaines de milliers d'années à proximité de la Terre. De nombreux petits corps d'apparence astéroïdale circulent sur des orbites similaires (voir le chapitre sur les comètes pour plus de détails).

22. P.A. LaViolette, The cometary breakup hypothesis re-examined, Monthly notices of the Royal astronomical society, 224, pp. 945-951, 1987.

23. M.-A. Combes, Note sur les EGA planétaires et cométaires, L'Astronomie, 94, pp. 131-137, 1980.

24. E.J. Öpik, Interplanetary encounters, 1976.

25. Voir le tableau 7-1 qui recense seulement 4 fortes approches (inférieures à 0,100 UA) de comètes actives à la Terre pour le XXe siècle. Même si certaines comètes faibles ont pu être ratées par les astronomes, il est exclu que les fortes approches aient dépassé la dizaine, ce qui est très peu.

26. Z. Sekanina, A core-model for cometary nuclei and asteroids of possible cometary origin, pp. 423-428, in T. Gehrels (ed.), Physical studies of minor planets (NASA, SP-267, 1971).

27. J.G. Hills and M.P. Goda, The fragmentation of small asteroids in the atmosphere, Astronomical Journal, 105, pp. 1114-1144, 1993.

28. G.V. Andreev, Was 1908 Tunguska's event begot by Apollo-type object ?, in C. Lagerkvist and H. Rickman (eds), Asteroids, Comets, Meteors III, 1987.

29. G. Longo et al., Search for mocroremnants of the Tunguska cosmic body, Planetary and Space Science, 42, pp. 163-177, 1994.

30. Tunguska’s smoking gun ?, Sky and Telescope, p. 14, december 1994.

31. On a recensé plus de cinquante hypothèses différentes pour expliquer le cataclysme de la Toungouska, certaines étant totalement farfelues, quasiment débiles. Seules une demi-douzaine sont possibles, trois seulement sont crédibles.

32. L'ingénieur russe Alexandre Kazantzev a proposé le premier l'hypothèse de l'impact accidentel d'un vaisseau spatial dès 1946, mais il n'y a pas le début de commencement d'une preuve. Cette hypothèse n'est ni plus ni moins qu'un fantasme.

33. Le Parisien Libéré, Selon un savant soviétique, un OVNI s'est écrasé sur la taïga en 1908, numéro du 30 octobre 1978.

34. C. Cowan, C. Athuri and W. Lilly, Possible anti-matter content of the Tunguska meteor of 1908, Nature, 206, pp. 861-865, 1965.

35. A.A. Jackson and M.P. Ryan, Was the Tunguska event due to a black hole ?, Nature, 245, pp. 88-89, 1973.

36. Ce sont les savants russes eux-mêmes qui demandent que la région de la Toungouska soit classée site protégé par l'UNESCO. Ce serait le seul moyen de retrouver encore des traces du cataclysme de 1908 qui s'effacent inexorablement.

37. Vladimir Svetsov, comme beaucoup de ses confrères, a effectué plusieurs simulations concernant l'entrée dans l'atmosphère du météore de la Toungouska. Il en a déduit que la fragmentation a débuté dans la haute atmosphère, et donc que les petits débris séparés rapidement du fragment majeur ont pu éviter la désintégration totale. D'après lui, la découverte de petits fragments rescapés est très possible, probable même si l'on cherche au bon endroit.

Chapitre 10

1. P.-M. Bigot de Morogues, Mémoire historique et physique sur les chutes de pierres tombées à la surface de la Terre à diverses époques, 1812. Un vieux livre fort utile que l'on peut consulter à la bibliothèque du Muséum National d'Histoire Naturelle qui détient une multitude de "trésors" du même genre. La lecture de ce remarquable document a dû être un véritable camouflet pour tous ceux qui ne voulaient pas croire à la chute de pierres sur la Terre.

2. L. LaPaz, The effects of meteorites upon the Earth (including its inhabitants, atmosphere, and satellites), Advances in Geophysics, 4, pp. 217-350, 1958.

3. C. Flammarion, Astronomie populaire (1880) et G.C. Flammarion, A. Danjon et autres, Astronomie populaire Camille Flammarion (Flammarion, 1955). Les deux classiques de la littérature astronomique française, séparés de trois quarts de siècle, contiennent une documentation inégalée sur l'astronomie du passé. Le livre V de l'édition de 1955 : Les comètes, météores et météorites (pp. 331-404), dû à Fernand Baldet, est particulièrement intéressant.

4. M. Eliade, Traité d'histoire des religions (Payot, 1964).

5. R. Turcan, Héliogabale et le sacre du soleil (Albin Michel, 1985). Ce livre étonnant raconte l'histoire de cet empereur démentiel et de sa passion sans limite pour la météorite. On comprend que tout le monde voulut l'éliminer le plus rapidement possible. Il fut assassiné à 18 ans après une courte vie de folie et de débauche, jamais renouvelée semble-t-il dans toute l'histoire des souverains ultérieurs.

6. E.M. Antoniadi, Uranolithes vénérés, L'Astronomie, 51, pp. 433-436, 1937.

7. Ce document est conservé à la bibliothèque de Strasbourg. Il est cité par Alain Carion dans son livre Les météorites et leurs impacts (Masson, 1997), pp. 103-104.

8. M. Maurette, Chasseurs d'étoiles (Hachette-La Villette, 1993).

9. E.L. Krinov, Giant meteorites (Pergamon Press, 1966).

10. B.M. Middlehurst and G.P. Kuiper (eds), The Moon, Meteorites and Comets (University of Chicago Press, 1963). Le chapitre 8, dû à E.L. Krinov, concerne The Tunguska and Sikhote-Alin meteorites (pp. 208-234).

11. Muséum National d'Histoire Naturelle (sous la direction de B. Zanda et M. Rotaru), Les météorites (Bordas, 1996). C'est le livre paru à l'occasion de la magistrale exposition "Météorites !" présentée (du 22 mai 1996 au 6 janvier 1997) par le MNHN à la Grande Galerie de l'Evolution au Jardin des Plantes de Paris, pendant laquelle les visiteurs pouvaient toucher de leurs mains certaines de ces météorites (certains le faisaient quasi religieusement !). Ce livre superbement illustré, écrit en collaboration par de nombreux spécialistes, est une véritable mine de renseignements. Un document indispensable.

Le chapitre 11 de ce livre " Des fossiles galactiques " (pp. 113-121), dû à Ernst Zinner, explique fort bien le problème des anomalies isotopiques et l’origine de météorites comme Allende et Murchison.

12. J.A. Wood, Meteorites (pp. 241-250) dans J.K. Beatty and A. Chaikin (eds), The new solar system (Sky Publishing Corporation and Cambridge University Press, 1990).

13. L.G. Jacchia, A meteorite that missed the Earth, Sky and Telescope, 48, pp. 4-9, 1974.

14. Une orbite approximative post-approche, calculée à la suite des observations d’août 1972, avait laissé espérer un nouveau passage près de la Terre en août 1997, 25 ans après l’approche record, du bolide du Montana. En fait, une réobservation aurait été quasiment miraculeuse et la tentative de redécouverte a échoué. Il ne faut pas s’en étonner, la période d’observation (101 secondes) étant beaucoup trop courte pour calculer une orbite suffisamment précise, surtout après les perturbations drastiques subies par le bolide durant sa traversée de l’atmosphère terrestre.

15. T. Tsung, The Jiling meteorite, Sky and Telescope, 56, pp. 465-466, june 1978.

16. Dans son livre Chasseurs d'étoiles, Michel Maurette raconte (pp. 62-63) que W. Cassidy dut se battre pour obtenir le financement d'une expédition en Antarctique qu'il avait sollicité dès 1974. Comme trop souvent, les pesanteurs administratives et le jugement négatif de "comités de scientifiques" lui mirent des bâtons dans les roues. C'est seulement après la réussite annoncée des Japonais qu'il obtint ses crédits. Aujourd'hui les résultats obtenus ont remboursé plus de 1000 fois les investissements. La bureaucratie a toujours été un frein à la recherche...

17. Notre tableau est basé sur celui paru dans Les météorites, op. cit., pp. 66-67.

18. D.J. Asher, V. Clube, B. Napier and D.I. Steel, Coherent catastrophism, Vistas in astronomy, 38, pp. 1-27, 1994. Voir aussi le chapitre 8 (pp. 109-136), qui porte le même titre : Coherent catastrophism du livre de D.I. Steel (voir la note 24).

19. G. Kurat et M. Maurette, Matière extraterrestre sur la Terre : de l’origine du Système solaire à l’origine de la vie (Michaël Ittah, 1997).

20. D. Bentaleb, La vie venue de l’espace, Science et Vie, 966, pp. 55-65, mars 1998.

21. M.H. Hey, Catalogue of meteorites, third edition (British Museum, 1966).

22. G.W. Kronk, Meteor showers, a descriptive catalog (Enslow Publishers, 1988). L'ouvrage de référence sur les essaims de météores.

23. N. Bone, Meteors (Sky Publishing Corp., 1993).

24. D. Steel, Rogue asteroids and doomsday comets (John Wiley & Sons, 1995). Steel a réétudié en détail le Complexe des Taurides, mis en évidence au début des années 1950 par Fred Whipple en collaboration avec l’astronome égyptien Salah El-Din Hamid, confirmant sa réalité et son intérêt.

25. J.G. Burke, Cosmic debris. Meteorites in history (University of California Press, 1986).

26. O.R. Norton, Rocks from space (Mountain Press Publishing Company, 1994).

27. A.H. Delsemme (ed.), Comets Asteroids, Meteorites - Interrelations, evolution and origins (University of Toledo, 1977).

Chapitre 11

1. E.A. King, Space geology, an introduction (John Wiley & Sons, 1976).

2. Robert S. Dietz, géologue américain, pionnier dans l'étude et la reconnaissance des structures d'impact terrestres. Il fut l'un des grands experts de la question et on lui doit le terme d'astroblème (1960).

3. S. Renault, Les fausses pistes du Meteor Crater, Ciel et Espace, 317, pp. 74-78, 1996.

4. B.M. French and N.M. Short (eds), Shock metamorphism of natural materials (Mono Book Corp., 1968).

5. D.J. Roddy, R.O Pepin and R.B. Merrill (eds), Impact and explosion cratering - Planetary and terrestrial implications (1976).

6. J. Dublin, A la recherche du dieu du feu des Navajoes, L'Astronomie, 46, pp. 94-96, 1932. Un recueil de légendes (inventées de toutes pièces) sur l'impact du Meteor Crater.

7. G.K. Gilbert and M. Baker, A meteoric crater, Astron. Soc. Pacific Pub., 4, 21, p. 37, 1891. Le premier article laissant entrevoir une origine probable pour le Meteor Crater.

8. K. Mark, Meteorite craters (University of Arizona Press, 1987).

9. E. Robin et R. Rocchia, La disparition des dinosaures, dans Les dinosaures, Dossiers Pour la Science, HS 1, pp. 93-94, 1993. On doit beaucoup à Éric Robin et Robert Rocchia, deux chercheurs français, qui ont mis en évidence les spinelles nickélifères sur plusieurs sites d’impact.

10. E. Dransart, Enquête sur l’hypothèse météoritique de la crise de la fin du crétacé, L’Astronomie, 111, pp. 257-261, 1997.

11. R.A.F. Grieve, C.A. Wood, J.B. Garvin, G. McLaughlin and J.F. McHone, Astronaut's guide to terrestrial impact craters (NASA, 1988).

12. P. Hodge, Meteorite craters and impact structures of the Earth (Cambridge University Press, 1994). Le document le plus récent par un grand spécialiste américain.

13. Dans La Terre bombardée, le tableau correspond recensait 23 cratères, soit un tiers de moins. Et il est évident que ce nouveau tableau est loin d’être complet.

14. D. Storzer, W. Gentner and F. Steinbrunn, Stopfenheim Kuppel, Ries Kessel and Steinheim basin : a triplet cratering event, Earth and planetary science letters, 13, pp. 76-78, 1971.

15. P.J. Cannon, Meteorite impact crater discovered in cental Alaska with Landsat imagery, Science, 196, pp. 1322-1323, 1977.

16. W. von Engelhardt, Impact structures in Europe, dans International Geological Congress, 24th session, section 15 : Planetology, pp. 90-111, 1972. Köfels est contesté aujourd'hui comme cratère d'origine cosmique, mais les impactites existent bel et bien et n’ont probablement pas pu être formées par le seul glissement de terrain associé au cratère.

17. Th. Monod, Astroblèmes et cratères météoritiques (pp. 287-330) dans Géologie, tome I (La composition de la Terre) (Gallimard, 1972).

18. R. Gallant, Bombarded Earth (an essay on the geological and biological effects of huge meteorite impacts) (John Baker, 1964).

19. B.S. Seylik and A.J. Seytmuratovwa, Meteorites structures of Kazakhstan and impact-explosive tectonic, Iswestia Akademii Nauk Kazakhstan SSR, 1, pp. 62-76, 1975. Il reste beaucoup à faire pour identifier plusieurs astroblèmes possibles sur l'immense territoire de l'ex-URSS.

20. C.S. Beals, M.J.S. Innes and J.A. Rottenberg, Fossil meteorite craters (pp. 235-284) dans The Moon, meteorites and comets (University of Chicago Press, 1963). Dans cet article, les trois auteurs envisageaient déjà une possible origine météoritique pour le golfe du Saint-Laurent, difficile à démontrer car l'astroblème a été totalement oblitéré par l'érosion et la sédimentation très importante de la région.

21. P.M. Bagnall, The meteorite and tektite collector's handbook (Willmann-Bell, 1991).

22. East coast craters, Sky and Telescope, p. 17, july 1996. C’est cette note qui a annoncé l’existence, longtemps insoupçonnée, d’un astroblème associé à Chesapeake Bay et l’existence d’un autre cratère maritime, situé 90 km plus à l’est, Tom’s Canyon, qui a le même âge.

23. J.G. Weihaupt, The Wilkes Land anomaly : evidence for a possible hypervelocity impact crater, Journal of Geophysical Research, 81, 32, pp. 5651-5663, 1976. L'article clé (contesté de nos jours) sur la reconnaissance du cratère fantôme de Wilkes Land.

24. I. Rézanov, Les grands cataclysmes de l'histoire de la terre (Mir, 1985).

Chapitre 12

1. Collectif, Dossier : La météorite, les dinosaures et le plancton, La Recherche, 293, pp. 51-69, 1996. Cet excellent dossier contient sept articles différents et complémentaires : R. Rocchia, Naissance d'une théorie, pp. 53-55 ; J.-C. Doukhan et H. Leroux, La preuve par les quartz, pp. 56-57 ; E. Robin, Le verdict du spinelle, pp. 58-60 ; Ph. Claeys, Chicxulub, le cratère idéal, pp. 60-62 ; J. Smit, Un épisode tragique : "l'océan Folamour", pp. 62-64 ; E. Buffetaut, Tous les gros animaux disparaissent, pp. 65-67 ; J.D. Archibald, L'impact du retrait des mers, pp. 67-69.

2. Ch. Frankel, La mort des dinosaures : l'hypothèse cosmique (Masson, 1996).

3. D. Russell, Les extinctions massives de la fin du Mésozoïque, Pour la Science, 53, pp. 44-52, 1982.

4. De nombreux autres éléments "nobles" de la famille du platine ont été repérés dans les couches K/T, notamment le rhénium, le ruthénium, le palladium, le chrome, ainsi que des éléments plus courants comme l'or, le nickel et le cobalt. Tous présentent des concentrations anormalement élevées.

5. L. Alvarez, W. Alvarez, F. Asaro and H. Michel, Extraterrestrial cause for the Cretaceous-Tertiary extinction, Science, 208, pp. 1095-1108, 1980. L'article historique sur la question.

6. K.J. Hsü, Terrestrial catastrophe caused by cometary impact at the end of Cretaceous, Nature, 285, pp. 201-203, 1980.

7. W. Alvarez, La fin tragique des dinosaures (Hachette, 1998). Titre original : T.rex and the crater of doom (1997). L’histoire moderne de la fin des dinosaures, vue par l’un de ses promoteurs : Walter Alvarez. Ce livre contient un important système de notes et de références sur les différents épisodes de cette saga scientifique.

Dans son livre, W. Alvarez raconte la découverte cruciale de la présence d’iridium dans la couche K/T et tout son travail les années suivantes. C’est son père, Luis Alvarez, physicien de grand renom, qui a eu l’idée d’étudier cette couche qui date de 65 MA et c’est lui, géologue de profession, qui le premier l’a mise en pratique sur le terrain. Une fois lancée, cette idée a été reprise par de nombreuses équipes multidisciplinaires et leur a, en fait, échappé. Il n’empêche que le tandem Alvarez, père et fils, restera comme celui qui a apporté la preuve qui manquait et qui a littéralement ressuscité la notion de catastrophisme d’origine cosmique. La science leur doit beaucoup. Rappelons quand même que Walter Alvarez ne croyait pas dans les années 1980 que Chicxulub puisse être le cratère d’impact recherché par tous les spécialistes de la question. Comme beaucoup d’autres, il a été obligé de faire son mea culpa. Il appelle dans son livre Chicxulub "le cratère maudit" (chapitre VI).

8. R. Rocchia, La catastrophe de la fin de l'ère secondaire, La Recherche, 260, pp.1344-1353, 1993.

9. M.J. Benton, Scientific methodologies in collision : the history of the extinction of the dinosaurs, Evolutionary Biology, 24, pp. 371-400, 1989.

10. D.A. Russell, The enigma of the extinction of the dinosaurs, Annual Revue of the Earth Planetary Sciences, 7, pp. 163-182, 1979.

11. M. Renard et R. Rocchia, Extinction des espèces au Secondaire : la Terre dans un nuage interstellaire ?, La Recherche, 153, pp. 393-395, 1984.

12. M.J. Benton, Atlas historique des dinosaures (Autrement, 1998). Titre original : Historical atlas of the dinosaurs (1996). Un livre très visuel avec de nombreux renseignements sur toute la période où ils ont vécu. Le livre est sous-titré : 1000 espèces, 160 millions d’années.

13. C. Officer and J. Page, The great dinosaur extinction controversy (Addison-Wesley, 1996). Charles Officer a été l'un des leaders du courant "volcaniste" et l'un des grands adversaires de l'hypothèse cosmique. Il n'a jamais cru à l'importance des impacts dans les processus d'extinction et a même critiqué le caractère cosmique de Chicxulub, considérant cette structure comme étant d'origine volcanique.

14. V. Courtillot, What caused the mass extinction : a volcanic eruption, Scientific American, 263, 4, pp. 85-92, 1990.

15. V. Courtillot, La Vie en catastrophes (Fayard, 1995). Dans ce livre sous-titré : Du hasard dans l'évolution des espèces, Vincent Courtillot, partisan de l'origine volcanique de la fin du Secondaire, explique fort bien que les événements catastrophistes (quelle que soit leur origine, qui peut être variée et multiforme) peuvent être à la fois cause de destruction et de renaissance.

16. B.F. Bohor, E.E. Foord, P.J. Modreski and D.M. Triplehorn, Mineralogic evidence for an impact event at the Cretaceous-Tertiary boundary, Science, 224, pp. 867-869, 1984.

17. M. Zhao and J.L. Bada, Extraterrestrial amino acids in Cretaceous/Tertiary boundary sediments at Stevns Klint, Denmark, Nature, 339, pp. 463-465, 1989.

18. K. Zahnle and D. Grinspoon, Comet dust as source of amino acids at the Cretaceous/Tertiary boundary, Nature, 348, pp. 157-160, 1990.

19. J. Smit, A. Montanari, N. Swinburne, W. Alvarez, A.R. Hildebrand, S.V. Margolis, P. Claeys, W. Lowrie and F. Asaro, Tektite-bearing, deep-water clastic unit at the Cretaceous-Tiertary boundary in northeastern Mexico, Geology, 20, pp. 99-103, 1992.

20. J. Bourgeois, T.A. Hansen, P.L. Wibertg and E.G. Kauffman, A tsunami deposit at the Cretaceous-Tertiary boundary in Texas, Science, 241, pp. 567-570, 1988.

21. A.R. Hildebrand and W.V. Boynton, Proximal Cretaceous-Tertiary boundary impact deposits in the Caribbean, Science, 248, pp. 843-847, 1990.

22. Dans son livre La mort des dinosaures : l'hypothèse cosmique, Charles Frankel raconte qu'un article de vulgarisation parut sur le sujet dans le quotidien de Houston (la ville de la NASA), le Houston Chronicle du 31 décembre 1981, sous la plume du journaliste Carlos Byar, article qui faisait la liaison indéniable entre la mort des dinosaures et le cratère du Yucatan (Chicxulub) découvert par Penfield et Camargo. Cet article prémonitoire ne fut lu, semble-t-il, par aucun scientifique (pourtant nombreux à Houston) et n'eut aucune suite. Il fallut attendre dix ans pour que Hildebrand et Boynton redécouvrent le cratère. Frankel précise aussi que Walter Alvarez lui-même entendit parler du site du Yucatan, mais comme étant une caldéra et donc sans intérêt ! C'est Carlos Byar qui mit en rapport Hildebrand avec Penfield et Camargo qui seront coauteurs du premier article sur le sujet, paru dans la revue Geology en septembre 1991. Cet article très important fut dans un premier temps refusé par la revue Science pour une assez sordide raison de rivalité scientifique.

23. A.R. Hildebrand, G.T. Penfield, D.A. Kring, M. Pilkington, A. Camargo, S.G. Jacobsen and W.V. Boynton, Chicxulub crater : a possible Cretaceous/Tertiary boundary impact crater on the Yucatan peninsula, Mexico, Geology, 19, pp. 867-871, 1991.

24. Il est certain que plusieurs des astroblèmes terrestres possibles dont nous avons parlé au chapitre 11 ont un diamètre supérieur à celui de Chicxulub. Pour le moment, on n'a pas encore pu les associer à des extinctions, ou tout au moins à la fin d'étages géologiques. L'exemple de Chicxulub est symptomatique de la vitesse à laquelle peut disparaître à la vue un astroblème de grande taille.

25. A.A. Meyerhoff, J.B. Lyons and C.B. Officer, Chicxulub structure : a volcanic sequence of the late Cretaceous age, Geology, 22, pp. 3-4, 1994.

26. W.S. Wolbach, I. Gilmour, E. Anders, C.J. Orth and R.R. Brooks, Global wildfire at Cretaceous-Tertiary boundary, Nature, 334, pp. 665-669, 1988.

27. S.J. Gould, La foire aux dinosaures (Seuil, 1993). Titre original : Bully for brontosaurus (1991).

28. D.M. Raup, De l'extinction des espèces (Gallimard, 1993). Titre original : Extinction. Bad genes or bad luck (1991).

Chapitre 13

1. H. Termier et G. Termier, Histoire de la Terre (PUF, 1979).

2. A. de Cayeux, La science de la Terre (Bordas, 1969).

3. Huit planètes, et non pas neuf, car le système Pluton-Charon n'est pas en fait une vraie planète double, mais plutôt un système hybride composé de deux membres du disque de Kuiper, de composition assez différente, qui se sont associés suite à un cataclysme cosmique non encore élucidé, dans lequel pourrait avoir été également impliqué Triton, le gros satellite de Neptune.

4. J.-P. Poirier, Le noyau de la Terre (Flammarion, Dominos 110, 1996).

5. A. Cailleux, Géologie générale. Terre-Lune-Planètes (Masson, 1976).

6. E.R. Harrison, Origin of the Pacific basin : a meteorite impact hypothesis, Nature, 188, pp. 1064-1067, 1960.

7. V.S. Safronov, Sizes of the largest bodies falling onto the planets during their formation, Soviet Astronomy, 9, pp. 987-991, 1966.

8. A. Khalatbari, Naissance de la Lune : le scénario express, Ciel et Espace, 333, pp. 46-49, 1998.

9. J. Laskar, La stabilité du Système solaire, Pour la Science, HS 6, Le chaos, pp. 45-47, 1995.

10. J. Laskar, La Lune et l'origine de l'homme, Pour la Science, HS 6, Le chaos, pp. 48-54, 1995.

11. J. Laskar, La Lune et l'origine de l'homme, citation p. 52.

12. J. Laskar, La Lune et l'origine de l'homme, citation p. 54.

13. Nous avons évoqué ces problèmes au chapitre 5, dans la section Une formation agitée : la guerre des mondes. Durant cette période, les planètes qui ont survécu se sont partiellement approprié la matière environnante et celle d’autres planètes déjà formées à l’occasion de collisions gigantesques qui ont eu des répercussions sur les éléments orbitaux, mais aussi physiques de la planète rescapée.

14. K. Mark, Meteorite craters (University of Arizona Press, 1987).

15. J.-C. Duplessy et P. Morel, Gros temps sur la planète (Odile Jacob, 1990).

16. F. Gassmann, Effet de serre, modèles et réalités (Georg, 1996). Titre original : Was ist los mit dem treibhaus Erde (1994).

17. Voir la note 6 de ce chapitre.

18. A. Berger, Le climat de la Terre : un passé pour quel avenir ? (De Boeck-Wesmael, 1992). Un grand classique pour comprendre le passé du climat terrestre.

19. E. Bernard, Les bases énergétiques de la paléoclimatologie théorique et l'évolution des climats, Ciel et Terre, 90, 6, pp. 413-454, 1974 ; 91, 1, pp. 41-74 ; 2, pp. 89-118 ; 3, pp. 161-219, 1975.

20. Texte de E. Bernard, extrait de l'article précédent.

21. M. Milankovic, Canon of insolation and the ice-age problem (Académie royale serbe, 1941). C'est le fameux article sur la théorie astronomique des climats.

22. R.J. Moyer and F. Dachille, Dust from large meteoritic impacts as an agent of climatic change, Meteoritics, 12, 3, p. 321, 1977.

23. H. Stommel et E. Stommel, L'année sans été (1816), Pour la Science, 22, pp. 46-52, 1979.

24. J.G. Hills and M.P. Goda, The fragmentation of small asteroids in the atmosphere, Astronomical Journal, 105, pp. 1114-1144, 1993.

25. G.L. Verschuur, Impact. The threat of comets and asteroids (Oxford Press, 1996).

26. Texte cité au chapitre 3, section " Cuvier, catastrophiste et fixiste ".

27. Cette information très intéressante, parue d’abord dans la revue Nature du 27 novembre 1997, sous la signature de F. Kyte et de nombreux coauteurs, a été répercutée dans les deux notes suivantes : 1. An impact on the weather, Astronomy, pp. 30-32, march 1998 ; 2. Astéroïde et tsunami géant au Quaternaire, Ciel et Espace, p. 11, février 1998.

28. B.P. Glass and B.C. Heezen, Tektites and geomagnetic reversals, Nature, 214, p. 372, 1967. Billy Glass était un jeune chercheur de 26 ans à l’époque où il a cosigné cet article avec Bruce Heezen, un mandarin américain de la géologie qui était son directeur. C’est lui qui a eu l’idée remarquable de lier les tectites et les inversions géomagnétiques. Cette hypothèse séduisante à première vue est cependant remise en cause aujourd’hui, l’énergie dégagée par les impacts paraissant à beaucoup de géophysiciens nettement insuffisante pour inverser durablement le champ magnétique.

29. B.P. Glass, M.B. Swincki and P.A. Zwart, Ivory coast and north American tektite strewnfiels : size, mass and correlation with geomagnetic reversals and other earth events, Proceedings of the tenth lunar and planetary science conference, vol. 3 (planetary interiors and surfaces), pp. 2535-2545, 1979.

30. E.A. King, Space geology, an introduction (John Wiley & Sons, 1976).

31. La dérive des continents. La tectonique des plaques (ouvrage collectif) (Pour la Science, 1980).

32. M. Schwarzbach, Wegener, le père de la dérive des continents (Belin, 1985).

33. C. Hapgood, Les mouvements de l'écorce terrestre (Payot, 1962). Titre original : Earth's shifting crust (1958). Préface d'Albert Einstein et introduction à l'édition française de Yves Rocard. Ce livre contient une très importante bibliographie de près de 480 titres. Hapgood s'appuie sur des calculs du mathématicien James Campbell et de l'ingénieur Hugh Brown pour montrer que son hypothèse est tout à fait scientifique et donc plausible.

34. P. Kaiser, Le retour des glaciers (Fayard, 1975). Titre original : Die rückkehr der gletscher (1971). Le mécanisme imaginé par l'ingénieur autrichien Peter Kaiser, totalement différent de celui de Hapgood, conduit étonnamment aux mêmes résultats.

35. A.O. Kelly and F. Dachille, Target : Earth (The role of large meteors in Earth science), 1953. Un livre écrit par deux pionniers américains de l'impactisme terrestre un peu oubliés aujourd'hui. La postérité est bien ingrate parfois avec certains précurseurs.

36. J.-L. Bernard, Les archives de l'insolite (Livre de poche, 1978).

37. O. Fèvre, Le jour où la Terre a basculé, Science et Vie Junior, pp. 22-25, novembre 1997.

38. G. Choubert, Sur les réactions provoquées par la chute de grandes météorites (d'après l'étude des cratères météoritiques, des impactites et des tectites), Notes du service géologique du Maroc, vol. 38, n° 268, pp. 37-114, 1977.

Chapitre 14

1. Rappelons que les quatre forces fondamentales des physiciens sont la gravité (qui sert à expliquer les mouvements des corps célestes), la force électromagnétique (qui sert à expliquer l'électricité, les aimants, l'existence des atomes et des molécules), la force nucléaire dite forte (qui sert à "cimenter" les protons et les neutrons dans le noyau atomique) et la force nucléaire dite faible qui sert à expliquer la radioactivité bêta qui transforme les neutrons en protons). Ces quatre forces, grâce à leurs actions propres et leurs interactions mutuelles, expliquent la quasi-totalité des phénomènes observés dans l'Univers.

2. H. Reeves, Poussières d'étoiles (Seuil, PS 100, 1994). Un livre remarquable de clarté et de précision qui explique fort bien les différentes étapes d'organisation de la matière, de la particule à la vie, via l'étape poussières d'étoiles. Citation p. 21.

3. M.-D. Morch, Origine et évolution du code génétique, Revue du Palais de la Découverte, 12, 119, pp. 27-49, 1984.

4. J. Tréfil, Was the Universe designated for life ?, pp. 54-57, Astronomy, june 1997.

5. S.J. Dick, The biological universe (Cambridge University Press, 1996).

6. E.L. Orgel, Les origines de la vie. Des fossiles aux extra-terrestres (Québec-Amérique, 1975). Titre original : The origins of life (1973).

7. R. Jastrow, Des astres, de la vie et des hommes (Seuil, 1972). Titre original : Red giants and white dwarfs (1971).

8. A. Delsemme, Les origines cosmiques de la vie (Flammarion, 1994). Ce livre est sous-titré : Une histoire de l'Univers du Big Bang jusqu'à l'homme. Il s'agit d'un livre remarquablement intéressant et instructif qui nous sert de référence. Armand Delsemme, comme quelques autres, est persuadé de l'origine cosmique de la vie, et il milite à travers livres et articles pour faire admettre son point de vue soigneusement argumenté.

9. A. Delsemme, op. cit., p. 314.

10. Y.J. Pendleton and D.P. Cruikshank, Life from the stars, Sky and Telescope, pp. 36-42, march 1994.

11. T.R. Geballe and T. Oka, Nature, 28 november 1996.

12. R. Shapiro, L'origine de la vie (Flammarion, 1994). Titre original : Origins, a skeptic's guide to the creation of life on Earth (1986).

13. E. Boureau, Au précambrien : naissance du monde vivant, La Recherche, 68, pp. 541-551, 1976.

14. D. Groves, J. Dunlop et R. Buick, Les premières traces de vie, Pour la Science, 50, pp. 22-35, décembre 1981.

15. Cette expérience de Stanley Miller, assistant à l'époque d'Harold Urey, est restée (à juste titre) célèbre. Rappelons qu'il recréa en laboratoire "l'atmosphère primordiale" probable de la Terre il y a quatre milliards d'années. Il introduisit dans son appareillage du méthane, de l'ammoniac, de l'eau et de l'hydrogène au-dessus d'un "océan" d'eau. Il soumit sa mixture à des décharges électriques tout en chauffant l'eau à plus de 80 °C. Au bout de quelques jours, la composition de son "océan" avait changé et il avait obtenu des acides aminés (en particulier, la glycine, l'alanine, l'acide aspartique et l'acide glutamique). Ce qui montre bien que la Terre peut créer sa propre vie et que l'apport externe (extraterrestre) n'est pas obligatoire.

16. L. Orgel, Les origines de la vie, op. cit., p. 118.

17. S.J. Gould, L'évolution de la vie sur Terre, Pour la Science, 206, pp. 90-98, décembre 1994.

18. Lucrèce, De la nature (Garnier, 1954 ; traduction, introduction et notes de H. Clouard). Titre original : De natura rerum. Lucrèce était principalement un poète, mais aussi un philosophe. C'est lui qui fit connaître la doctrine d'Epicure dans le monde romain.

19. C.-H. Martin, Le cosmos et la vie (Planète, 1963). Ce livre contient un très intéressant " Dossier Orgueil " (pp. 225-239) avec notamment les comptes rendus de l'Académie des sciences et des témoignages de l'époque.

20. G. Claus and B. Nagy, A microbiological examination of some carbonaceous chondrites, Nature, 192, pp. 594-596, 1961. C'est l'article moderne qui conclut à une origine extraterrestre pour certains composés organiques trouvés dans la météorite d'Orgueil. Les conclusions de Claus et Nagy, contestées à l'époque, ont été confirmées depuis.

21. F. Hoyle et C. Wickramasinghe, Le nuage de la vie. Les origines de la vie dans l'univers (Albin Michel, 1980). Titre original : Lifecloud. The origin of life in the universe (1978). Ce livre controversé à sa sortie, et critiqué sévèrement par de nombreux scientifiques conservateurs, est une contribution essentielle au problème de l'origine extraterrestre de la vie. A lire pour comprendre l'argumentation complexe de ces deux chercheurs de pointe.

22. A.H. Delsemme, Les comètes et l'origine de la vie, L'Astronomie, 95, pp. 293-304 (juin) et pp. 381-395 (septembre), 1981.

23. G. Kurat et M. Maurette, Matière extraterrestre sur la Terre : de l’origine du système solaire à l’origine de la vie (Michaël Ittah, 1997).

24. D. Bentaleb, La vie venue de l’espace, Science et Vie, 966, pp. 55-65, mars 1998.

25. Texte de Michel Maurette, cité dans l’article précédent, pp. 60-61.

26. A. Brack et F. Raulin, L’évolution chimique et les origines de la vie (Masson, 1991).

27. F. Crick, La vie vient de l'espace (Hachette, 1982). Titre original : Life itself (1981). Autre livre très controversé écrit par l'un des plus grands savants du XXe siècle. Une lecture très enrichissante sur ce qui est peut-être une importante réalité de demain.

28. J. Heidmann, Intelligences extra-terrestres (Odile Jacob, 1996).

Chapitre 15

1. Rappelons l'échelle taxinomique du monde vivant qui se compose de deux règnes : le règle animal et le règne végétal. Chaque phylum (ou embranchement) est composé de plusieurs classes ; chaque classe est composée de plusieurs ordres ; chaque ordre est composé de plusieurs familles ; chaque famille est composée de plusieurs genres ; chaque genre est composé de plusieurs espèces ; chaque espèce, caractérisée par la fameuse "barrière chromosomique", qui interdit la reproduction non stérile entre des espèces différentes, est composée d'une multitude d'individus. L'espèce est donc déjà le sixième niveau de la hiérarchie du phylum.

2. D.M. Raup, De l'extinction des espèces (Gallimard, 1993). Titre original : Extinction. Bad genes or bad luck (1991). Un livre essentiel pour comprendre l'extinction et ses divers problèmes. David Raup est l'un des grands spécialistes de l'extinction.

3. Collectif, La théorie de l’évolution, Dossier hors-série n° 27, Science et Vie Junior, 1997. A noter surtout le dernier article : E. Julien, De quoi meurent les espèces ?, pp. 106-113, qui recense les causes principales des extinctions. Très logiquement, le cataclysme figure en bonne place comme moteur d’extinction et donc de régénérescence. Texte de Jean-Jacques Jaeger cité p. 107.

4. C. Lyell, Principles of geology (1830-1833). Ouvrage en trois volumes. Voir le livre de S.J. Gould, Aux racines du temps (Grasset, 1990), pour mieux connaître ce savant anti-catastrophiste qui poussa Cuvier aux oubliettes.

5. C. Darwin, L’origine des espèces (La Découverte, 1985). Rappelons que le classique de Charles Darwin est paru en 1859 sous le titre : On the origin of species by means of natural selection. Darwin a longtemps attendu pour faire paraître son travail sur l’évolution, pour lequel on connaît une version préliminaire écrite dans les années 1840.

6. N. Elredge and S.J. Gould, Punctuated equilibria : An alternative to phyletic gradualism (pp. 82-115), dans T.J.M. Schopf (ed.), Models in Paleobiology (Freeman, Cooper & Co, 1972).

7. Collectif, L'évolution, Dossier hors-série n° 14, Pour la Science, 1997. Un hors-série de 146 pages qui contient 27 articles sur l’évolution et ses mécanismes, dans lequel il y a beaucoup à apprendre pour les non-spécialistes.

8. V.L. Sharpton and P.D. Ward (eds), Global catastrophes in Earth history (Geological Society of America, 1990). Ce livre contient les contributions d'un colloque sur l'extinction qui s'est tenu en octobre 1988 à Snowbird dans l'Utah.

9. Il semble bien que la stérilité des mâles consécutive à une augmentation accrue des radiations cosmiques pourrait être une cause très efficace de la disparition d’espèces fragilisées.

10. S.J. Gould, La vie est belle. Les surprises de l'évolution (Seuil, 1991).

11. S.A. Haines, L'holocauste des dinosaures, dans Les grandes catastrophes, Science et Vie, HS 144, 1983. Citation p. 32.

12. D. Russell, Les extinctions massives à la fin du Mésozoïque, Pour la Science, 53, pp. 44-52, 1982. Citation p. 52.

13. J.-L. Hartenberger, La grande coupure, Pour la Science, 67, pp. 26-38, 1983. Cet article est typique des articles de cette époque. Toutes les conséquences sont clairement exposées, mais pas un mot de la cause de cette grande coupure déjà mise en évidence par Cuvier. Tout ce que l’on sait c’est qu’il y a eu une très importante diminution de la température (de l’ordre de 10 °C, ce qui est énorme) et une dégradation générale du climat. A noter que les Anglo-Saxons appellent cette grande coupure le Terminal Eocene Event (TEE en abrégé). Il ne fait pas de doute pour les catastrophistes modernes que cet important remaniement terrestre est dû à un formidable hiver d'impact.

14. Historia Spécial, Les origines de l'homme, HS 50, novembre-décembre 1997. Un hors-série très intéressant avec 26 articles sur l'origine de l'homme et la Préhistoire.

15. Voir la partie Les mécanismes de l’évolution du Dossier pour la Science, L’évolution (note 7).

16. La Terre bombardée, p. 203.

17. Texte de S.J. Gould, cité dans L. de Bonis, Contingence et nécessité dans l’histoire de la vie, Dossier Pour la Science, L’évolution (note 7), p. 24, 1997.

18. S.J. Gould, L'évolution de la vie sur la Terre, Pour la Science, 206, pp. 90-98, 1994.

19. R. Leakey et R. Lewin, La 6ème extinction (Flammarion, 1997). Titre original : The sixth extinction (1995). En français, ce livre est sous-titré : Évolution et catastrophes. Il met clairement en évidence la menace que l’homme lui-même fait peser sur une multitude d’espèces fragiles qui ne survivront pas à l’industrialisation de la planète, notamment à la déforestation de régions jusque-là préservées comme l’Amazonie ou l’Indonésie.

20. C. Cohen, Le destin du mammouth (Seuil, 1994).

Chapitre 16

1. P. Kohler, Les derniers jours du monde (France-Empire, 1980).

2. F. Ramade, Les catastrophes écologiques (McGraw-Hill, 1987).

3. La Terre bombardée, pp. 184-185.

4. W. Vernadsky, La biosphère (Diderot éditeur, 1997 ; préface de J.-P. Deléage). Ce classique de l'écologie est paru pour la première fois en russe en 1926 et en français en 1929. Comme le dit fort justement Jean-Paul Deléage dans sa préface (p. 23) : " Le concept de biosphère introduit par Vernadsky présente en définitive l'immense mérite, trop longtemps ignoré, de prendre en considération les interactions réciproques qui unissent les êtres vivants, leur milieu terrestre et les flux d'énergie venus du cosmos et pour l'essentiel de notre étoile solaire ".

5. G. Beltrando et L. Chémery, Dictionnaire du climat (Larousse, 1995). Un excellent dictionnaire pour connaître l'essentiel des problèmes liés au climat et à l'atmosphère terrestres.

6. J.E. Lovelock, La Terre est un être vivant. L'hypothèse Gaïa (Flammarion, 1993). Titre original : Gaia, a new look at life on Earth (1979). On peut lire aussi du même auteur : Les âges de Gaïa (Robert Laffont, 1990). Titre original : The ages of Gaïa (1988).

7. G. Dupont, La Terre est-elle un astre vivant ?, Science et Vie, pp. 25-33, 1988.

8. P. Lantos, Le Soleil en face (Masson, 1997). Ce livre est sous-titré Le Soleil et les relations Soleil-Terre.

9. Voir notre figure du chapitre 15 sur le bruit de fond de l’extinction et de l’évolution.

10. A. Mazaud et C. Laj, Chaos dans la dynamo terrestre, dans Le chaos, Dossier Pour la Science H6, pp. 91-92, janvier 1995.

11. Pour une majorité de chercheurs, les inversions géomagnétiques sont liées au noyau terrestre, mais il semble probable que d’autres soient dues à des événements extérieurs à la Terre elle-même. Le chaos intervient dans les deux cas sur des périodes de plusieurs millions d’années, jamais les mêmes. Le chaos, par définition, est imprévisible.

12. S. Cieslik, L'ozone stratosphérique, La Recherche, 68, pp. 510-519, 1976.

13. Il appartiendra aux chercheurs du XXIe siècle de prouver la corrélation entre rayons cosmiques et mutations génétiques et chromosomiques. Actuellement, on ne possède pas de preuves formelles, seulement de très forts soupçons. Plusieurs chercheurs pensent maintenant que la Terre serait particulièrement menacée (et avec elle les êtres vivants qu’elle abrite) quand elle traverse, avec tout le Système solaire, les bras de la Galaxie au cours de son périple de 250 MA autour de celle-ci. Ils proposent même parfois une corrélation avec les extinctions de masse. Lire à ce sujet : J.-P. Defait, Extinctions : les nouveaux scénarios cosmiques, Ciel et Espace, 338, pp. 36-43, juillet 1998.

14. Cité par Peter Kolosimo dans La planète inconnue (Albin Michel, 1974), p. 254. Jakob Eugster a préfacé l’édition originale italienne de ce livre : Il pianeta sconosciuto (1969).

15. C. Flammarion, Rencontre probable de la comète de Halley avec la Terre, L'Astronomie, 24, pp. 27-31, 1910. Flammarion raconte dans l’un de ses articles de l’époque qu'en 1910, aux Etats-Unis, on vendait des pilules spéciales censées protéger des effets nocifs à venir causés par l'interaction de la queue de la comète de Halley avec l'atmosphère terrestre. On se demande comment les charlatans qui commercialisaient ces pilules ont pu trouver des clients !

16. E. Liais, L'espace céleste et la nature tropicale (1865). Cette citation a été utilisée par Anny-Chantal Levasseur-Regourd et Philippe de La Cotardière dans leur livre Les astéroïdes et les comètes (p. 44).

17. R. Baer, Passage de la Terre dans la queue de la comète de 1861 (extrait d'une lettre à Camille Flammarion), L'Astronomie, 24, pp. 404-409 (figures 179 et 180), 1910.

18. F. Hoyle and N.C. Wickramasinghe, Does epidemic disease come from space ?, New Scientist, 76, 1078, pp. 402-404, 1977.

19. A. Guillemin, Les comètes, 1875. Un vieux classique, plus que centenaire, encore utilisé de nos jours par les auteurs modernes.

20. P.R. Ehrlich, C. Sagan, D. Kennedy et W. Orr Roberts, Le froid et les ténèbres (Belfond, 1985). Titre original : The cold and the dark (1984). C'est le fameux livre qui traite des conséquences climatiques et biologiques qu'entraînerait un conflit nucléaire.

21. G. Charpak et R.L. Garwin, Feux follets et champignons nucléaires (Odile Jacob, 1997). Lecture indispensable pour mieux connaître le nucléaire, qu'il soit civil ou militaire. Le chapitre 5 intitulé " Les radiations et le vivant " (pp. 142-186) est particulièrement intéressant.

22. D.M. Raup and J.J. Sepkoski Jr, Periodicity of extinctions in the geologic past, Proceedings of the National Academy of Sciences, 81, pp. 801-805, february 1984.

23. D. Goldsmith, Némésis, l'étoile du destin (Robert Laffont, 1986). Titre original : Nemesis, the death-star and other theories of mass extinction (1985).

24. M. Davis, P. Hut and R.A. Muller, Extinctions of species by periodic showers, Nature, 308, pp. 715-717, 19 april 1984.

25. M. Rampino and R. Stothers, Geological rhythms and cometary impacts, Science, 226, p. 1427, 21 december 1984.

26. J.-F. Robredo, La supernova qui a soufflé la Terre, Science et Vie, 908, pp. 68-71, mai 1993.

27. J. Paul, L’homme qui courait après son étoile (Odile Jacob, 1998). Jacques Paul consacre tout un chapitre de son livre (le chapitre V, pp. 137-171) à l’affaire Geminga, affaire dont il fut un des acteurs essentiels.

28. J. Meeus, Skylab 1, L'Astronomie, 93, pp. 502-504, 1979.

29. J. Vercheval, La retombée de Skylab, Ciel et Terre, 95, pp. 225-230, 1979.

30. F. Lancel, Lorsque le Soleil brûle... la Terre s'enflamme, Le Parisien Libéré, p. 26, 18 février 1980.

31. F. Lancel, citation extraite de l'article ci-dessus.

32. J. Meeus, Mathematical astronomy morsels (Willmann-Bell, 1997). Lire le chapitre 53 : Statistics : danger ! (pp. 315-319) et le chapitre 54 : Sunspots and the weather (pp. 319-328) pour bien comprendre que souvent les statistiques, pour intéressantes qu'elles soient, doivent être considérées avec circonspection et esprit critique.

Chapitre 17

1. I. Velikovsky, Mondes en collision (Stock, 1951). Titre original : Worlds in collision (1950). Classique du catastrophisme non scientifique, ce livre a fait plus de mal que de bien pour la cause du catastrophisme. Les astronomes n'ont eu aucun mal à montrer que l'hypothèse de Velikovsky ne tenait pas debout. Le côté historique du livre, par contre, est très intéressant et contient une foule de détails utiles et un système de notes et de références développé. On peut dire de Velikovsky qu'il était un érudit et un philosophe, mais pas un scientifique et encore moins un astronome.

2. Editors of Pensée, Velikovsky reconsidered (Abacus, 1978). Ce livre plusieurs fois réédité voulait faire passer Velikovsky pour un martyr de la science. " Velikovsky - The most unjustly maligned scientist since Galileo ? " titre la page 4 de couverture. Mais les éléments apportés dans ce livre ne sont pas (ne peuvent pas être) concluants.

3. A. de Grazia, The Velikovsky affair (Abacus, 1978). Autre livre à la gloire de Velikovsky, mais comme le livre précédent, il n'apporte aucun élément concluant sur le plan scientifique, puisque l'hypothèse de Velikovsky est fausse. Vénus n'a jamais été une comète.

4. Y. Riabov, Les mouvements des corps célestes (Mir, 1967).

5. F. Derrey, La terre, cette inconnue (Planète, 1964).

6. E. von Däniken, Mes preuves. Cinq continents témoignent (Albin Michel, 1978). Titre original allemand : Beweise. Lokaltermin in fünf kontinenten (1977). Un classique de l'ésotérisme qui n'a jamais convaincu les scientifiques. Däniken prend souvent ses désirs pour des réalités.

7. M. Griaule et G. Dieterlen, Un système soudanais de Sirius, Journal de la Société des Africanistes, t. XXI, fasc. 1, 1951.

8. R. Temple, The Sirius mystery (Destiny, 1987).

9. Ph. de La Cotardière, Dictionnaire de l'astronomie (Larousse, 1996). Citation article Sirius, p. 357.

10. G. Michanowsky, Le retour de l'étoile de Sumer (Albin Michel, 1980). Titre original : The once and future star (1977). Nous insistons un peu sur ce livre car il aurait pu avoir un impact incroyable si les conclusions de l'auteur s'étaient avérées les bonnes.

11. G. Michanowsky, op. cit., pp. 30-31.

12. G. Michanowsky, op. cit., pp. 66-67.

13. G. Michanowsky, op. cit., p. 74.

14. Th. Monod et B. Zanda, Le fer de Dieu. Histoire de la météorite de Chinguetti (Actes Sud, coll. Terres d'aventure, 1992). Ce petit livre passionnant raconte dans le détail et avec de nombreux documents inédits l'histoire de la pseudo-météorite de l'Adrar. A lire absolument par toutes les personnes intéressées par le sujet. A notre avis, il apporte un point final à la question, même si certains veulent encore croire à une masse métallique enfouie dans les sables de la région.

15. Dans La Terre bombardée, nous écrivions (p. 82) : " Il est possible qu'on en connaisse une nettement plus importante, mais malheureusement, si elle existe vraiment, elle est actuellement enfouie sous les sables du désert saharien ". Des doutes très sérieux existaient depuis longtemps sur l'existence réelle de cette météorite géante, dont le diamètre supposé paraissait trop important pour qu'elle ait pu disparaître sous les sables dans un délai aussi court, et surtout jamais observée de visu par un véritable spécialiste des météorites.

16. A. Lacroix, Sur un nouveau type de fer météorique trouvé dans le désert de l'Adrar en Mauritanie, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 179, 5, 1924. Il s'agit du premier document scientifique sur le "fer de Dieu", écrit huit ans après la découverte de la météorite.

17. Document publié dans Le fer de Dieu, pp. 54-55.

18. Document publié dans Le fer de Dieu, pp. 11-12.

19. Le fer de Dieu, pp. 93-94. Th. Monod a publié une note à l'Académie des sciences en 1989, dans laquelle il conclut à une erreur d'interprétation de Ripert et à la non-existence de la météorite géante de l'Adrar.

20. J. Meeus, Mathematical astronomy morsels (Willmann-Bell, 1997). Un recueil de "morceaux choisis" parmi plusieurs centaines d'articles écrits par l'astronome belge Jean Meeus.

21. J. Meeus, Un alignement de planètes ?, L'Astronomie, 95, pp.15-19, 1981.

22. Revue du Cercle Astronomique de Bruxelles, 71, p. 1, février 1993.

23. J.V. Scotti, Fleeting expectations : the tale of an asteroid, Sky and Telescope, 96, 1, pp. 30-34, july 1998.

24. Libération n° 5230 du 13 mars 1998. Trois pages sont consacrées à l’événement .

25. J. Guillaume, L'anneau à éclipses de la Terre, Science et Vie, 890, pp. 26-32, 1991.

26. R. Charroux, Le livre des secrets trahis (Robert Laffont, 1965).

27. R. Charroux, Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans (Robert Laffont, 1963). Le premier livre de Robert Charroux, véritable fourre-tout des mystères et pseudo-mystères recensés.

28. R.E. Mooney, Les dieux de l'espace et des ténèbres (Plon, 1976). Titre original : Gods of air and darkness (1975).

29. Historia Spécial, Les origines de l'homme, HS 50, novembre-décembre 1997.

30. V. Barriel, Des molécules entre les singes et l'Homme, op. cit., pp. 21-22. Citation p. 21.

31. P. Picq, Classer les familles n'est pas un jeu d'enfant, op. cit., pp. 26-29

32. L. Zecchini, Le suicide collectif de 39 personnes en Californie a été méticuleusement planifié et exécuté, Le Monde, 29 mars 1997, p. 3.

Chapitre 18

1. G. Rachet, Dictionnaire de l'archéologie (Robert Laffont, coll. Bouquins, 1983).

2. Université d'Oxford (sous la direction de M.C. Howatson), Dictionnaire de l'Antiquité (Robert Laffont, coll. Bouquins, 1993). Titre original : The Oxford companion to classical Literature (1989).

3. M. Déribéré et P. Déribéré, Histoire mondiale du déluge (Robert Laffont, 1978).

4. A. Capart et D. Capart, L'homme et les déluges (Hayez, 1986). Un livre essentiel pour comprendre la déglaciation et ses conséquences humaines

5. J. Labeyrie, L'homme et le climat (Denoël, 1985).

6. J.-C. Duplessy et P. Morel, Gros temps sur la planète (Odile Jacob, 1990).

7. A. Capart et D. Capart, L'homme et les déluges, op. cit., citation p. 212.

8. idem, citation p. 250.

9. C. Lorius, Glaces de l'Antarctique (Odile Jacob, OJ37, 1993).

10. L'exemple du glacier alpin qui s'est effondré le 12 juillet 1892 est bien connu. Une poche d'eau, estimée à 200 000 m³ creva la surface du glacier et entraîna sa débâcle en quelques minutes. La masse totale des divers résidus (glaces + terre + roches arrachées par le mouvement) atteignit un volume de 800 000 m³ (quatre fois supérieur à la poche d'eau initiale). Tout ce qui existait comme arbres et comme végétation sur le passage du glacier fut arraché et le sol fut totalement "nettoyé".

11. A. Capart et D. Capart, L'homme et les déluges, op. cit., citation pp. 259-260.

12. idem, citation p. 262.

13. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, V, 47. Diodore de Sicile (90-20), dans sa Bibliothèque, raconte l'histoire universelle des origines à son époque.

14. Pour en savoir plus au sujet des déluges, le lecteur peut se référer à Histoire mondiale du déluge de Maurice et Paulette Délibéré (voir référence 3).

15. A. Cisternas, L. Dorbath, B. Delouis et H. Philip, La préparation d'un grand séisme, Pour la Science, 242, pp. 42-48, décembre 1997. Dans cet article, il y a une carte impressionnante (p. 43) qui indique la position des 22 séismes, avec des magnitudes entre 7,6 et 9,5, qui ont secoué la côte ouest du Pérou et du Chili entre 1868 et 1996, c'est-à-dire en 128 ans. La moyenne ressort à un grand séisme destructeur tous les 6 ans seulement. Le plus extraordinaire est le fameux séisme de 1960 dans le sud du Chili, le plus énergétique des séismes connus avec précision (magnitude 9,5), qui est associé à une rupture de la croûte terrestre sur une longueur de 1000 km.

16. Parmi les exemples assez récents de cataclysmes ayant entraîné la formation de raz-de-marée destructeurs, on peut citer les suivants : les séismes de Lisbonne en 1755 et d'Arica en 1868, et les éruptions volcaniques du Tambora en 1815, du Krakatoa en 1883 et du Katmai en 1902. Pour montrer la force de ces raz-de-marée, il suffit de se rappeler qu'à l'occasion du grand séisme dans la région d'Arica (dans le sud du Pérou) en 1868, qui a atteint la magnitude 9,0, un navire de guerre ancré dans le port d'Arica se retrouva à 4 km à l'intérieur des terres, littéralement soulevé et emporté par une vague de 13 mètres, tandis que le port et la ville étaient réduits en ruines.

17. A.-M. Gerard, Dictionnaire de la Bible (Robert Laffont, coll. Bouquins, avec la collaboration de A. Nordon-Gerard et P. Tollu, 1989).

18. W. Keller, La Bible arrachée aux sables (Presses de la Cité, 1962).

19. E.J. Opik, News and comments : asteroids-cratering, The Irish Astronomical Journal, 13, 1-2, pp. 59-67, 1977. Opik fut l'un des premiers astronomes catastrophistes de l'histoire moderne.

20. K.T. Frost, The "Critias" and minoan Crete, Journal of Hellenic studies, 33, pp. 189-206, 1908.

21. S. Marinatos, The volcanic destruction of minoan Crete, Antiquity, 13, 1939.

22. F. Fouqué, Santorin et ses éruptions, 1879.

23. Plusieurs dates assez différentes circulent concernant l'explosion du Santorin, notamment celle approximative de -1500 que nous avons conservée sciemment comme un repère, plutôt que comme une date très précise. Certains chercheurs modernes ont tenté de préciser cette date à l'intérieur d'une trop large fourchette (-1650/-1200), souvent pour la faire coïncider avec d'autres événements historiques (notamment la sortie des Hébreux d'Egypte) ou avec un souverain égyptien (plusieurs ont été retenus comme étant contemporains de l'explosion du Santorin). La date de l'automne 1628 avant J.-C. ( soit -1627) a été proposée par des volcanologues et est donc crédible, même si elle paraît bien haute à beaucoup.

24. A.G. Galanopoulos et E. Bacon, L'Atlantide, la vérité derrière la légende (Albin Michel, 1969). Titre original : Atlantis, the truth behind the legend (1969).

25. J.-Y. Cousteau et Y. Paccalet, A la recherche de l'Atlantide (Flammarion, 1981).

26. On a une bonne comparaison avec l'explosion du Tambora en 1815, cataclysme assez semblable d'ailleurs à celui du Santorin et d'une énergie équivalente (magnitude 9,0 et énergie 2 ´ 1018 joules). Pour fantastiques qu'elles aient été, ces deux catastrophes volcaniques restent loin d'avoir dégagé une énergie comme celle du séisme du Chili (voir note 15). Il ne faut surtout pas lier obligatoirement la magnitude d'un cataclysme avec les divers dégâts associés qui peuvent être très différents selon sa nature, la région et les populations concernées.

27. M. Krafft, Guide des volcans d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1974). Un guide complet et très intéressant. Sur Santorin et son histoire, voir pp. 352-367.

28. M. de Grèce, La Crète, épave de l'Atlantide (Julliard, 1971).

29. O. Boura, Les Atlantides. Généalogie d'un mythe (Arléa, 1993). De loin le meilleur livre sur les Atlantides. Ce remarquable ouvrage rassemble une quarantaine de textes grecs, latins, espagnols, français, suédois, italiens, anglais et allemands. Lecture indispensable pour le lecteur qui veut avoir une vue globale sur ce mystère controversé entre tous.

30. idem, citation pp. 11-12.

31. Th. Moreux, L'Atlantide a-t-elle existé ? (Doin, 1949).

32. J.V. Luce, Lost Atlantis : new light on an old legend (McGraw-Hill, 1969).

33. C. Berlitz, L'Atlantide retrouvée. Le huitième continent (Rocher/France-Amérique, 1984). Titre original : Atlantis, the eighth continent (1984).

34. J. Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes (France-Empire, 1990).

35. P. Duhem, Le système du monde. Histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic (Hermann, 10 volumes, 1913-1957). Citation pp. 293-294.

36. W. Chorlton et autres, Les périodes glaciaires (Time-Life, 1984). Titre original : Ice ages (1983). Le chapitre 4 : La théorie astronomique (pp. 119-141) explique la théorie de Milankovic et ses implications.

Chapitre 19

1. I. Velikovsky, Mondes en collision (Stock, 1951). Titre original : Worlds in collision (1950). Un livre maudit pour beaucoup, mais un livre riche dans sa partie historique. Nous y avons trouvé certains détails qui ne figurent nulle part ailleurs.

2. J. Hawkes, Atlas culturel de la préhistoire et de l'antiquité (Elsevier-Séquoia, 1978). Titre original : The atlas of early man (1976).

3. M. Oliphant, L'atlas du monde antique (Solar, 1993). Titre original : The atlas of the ancient world (1992).

4. V. Clube and B. Napier, The cosmic serpent (Faber & Faber, 1982). Un livre essentiel paru la même année que La Terre bombardée. Ces deux livres se complètent.

5. V. Clube and B. Napier, The cosmic winter (Blackwell, 1990). Le deuxième livre du duo d'astronomes britanniques qui sont les piliers de l’école catastrophiste britannique.

6. J.-L. Bernard, Les archives de l'insolite (Livre de Poche, 1978).

7. P.J. Cannon, Meteorite impact crater discovered in cental Alaska with Landsat imagery, Science, 196, pp. 1322-1323, 1977.

8. O.H. Muck, L'Atlantide. Légendes et réalité (Plon, 1982). Titre original : Alles uber Atlantis (1976). Otto Muck (1892-1956) a écrit ce livre au début des années 1950, peu après celui de Velikovsky. C'était un ingénieur de haut niveau à qui l'on doit plus de 2000 brevets. Après d'autres, il fut fasciné par le problème de l'Atlantide.

9. C. Berlitz, Le mystère de l'Atlantide (Belfond, 1977). Titre original : The mystery of Atlantis (1969).

10. W. von Engelhardt, Impact structures in Europe, dans International Geological Congress, 24th session, section 15 : Planetology, pp. 90-111, 1972.

11. G. Kolpaktchy, Livre des Morts des anciens Egyptiens (Stock, 1978).

12. A. Slosman, La grande hypothèse (Robert Laffont, 1992, avec la collaboration de E. Bellecour). Albert Slosman (1925-1981) était un remarquable érudit qui a travaillé de nombreuses années sur une " Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde ", œuvre restée inachevée.

13. J.-L. Bernard, Aux origines de l'Egypte (Robert Laffont, 1976).

14. Pour ce qui est des soi-disant cyclopes, rappelons qu'il s'agissait en fait de crânes de mammouths découverts dans certaines grottes de Sicile, et qui furent parfois considérés dans l'Antiquité, un peu abusivement, comme des crânes de géants humains avec un œil frontal unique.

15. M. Déribéré et P. Déribéré, Histoire mondiale du déluge (Robert Laffont, 1978).

16. F. Kowaks, Le dossier secret de l'île de Pâques (Belfond, 1979).

17. C. Desroches-Noblecourt et C. Jacq entre autres postulent résolument pour que Ramsès II soit le pharaon de l'Exode, qu'ils voient plus tôt dans l'histoire de l'Egypte. D'autres, comme N. Grimal, ne prennent pas position mais entrevoient les deux possibilités. Le premier égyptologue qui associa Merenptah à l'Exode fut l'Allemand K.R. Lepsius en 1849 dans son livre Die chronologie der Aegypter.

18. L'existence d'une double chronologie pour les pharaons s'explique de la façon suivante. Le lever héliaque de Sirius qui, seul, permet une datation absolue a été observé à l'époque de Amenhotep I au XVIe siècle avant J.-C. comme le raconte le Papyrus Ebers. Mais on ignore si cette observation a été faite à Memphis, capitale de l'Egypte sous l'Ancien Empire, qui se trouvait à 35 km au sud du Caire, ou à Thèbes, capitale sous le Moyen et Nouvel Empire, qui se trouvait beaucoup plus au sud, à 700 km du Caire. Ce n'est pas du tout la même chose et la distance entre les deux villes, supérieure à 650 km, correspond à une différence de 20 ans dans l'apparition du lever de Sirius. Comme le XVIe siècle correspond au Moyen Empire, les égyptologues modernes, contrairement aux anciens, pensent, avec raison semble-t-il, que l'observation décisive a été faite de Thèbes, qui était la capitale à cette époque. La chronologie basse, même si elle n'est pas certaine, est donc nettement la plus probable.

19. Rappelons la différence entre les années astronomiques et les années historiques avant l'ère chrétienne. Elle vient du fait qu'il n'y a pas eu d'année 0 dans la chronologie historique : on est passé directement de l'année 1 avant J.-C. à l'année 1 de l'ère chrétienne. Le premier siècle avant J.-C. s'est donc déroulé entre l'an 100 et l'an 1 avant J.-C. inclus. L'année 0 fut introduite au XVIIIe siècle, par Cassini, pour faciliter le décompte des années antérieures à notre ère et pour qu'il y ait une continuité dans la chronologie mathématique. L'an 1 avant J.-C. fut donc noté année 0, l'an 2 fut noté -1 et ainsi de suite. Le premier siècle avant J.-C. se termina donc le 31 décembre -99 à 24 heures, mais il comporta bien 100 ans comme tous les autres. L'année 1209 avant J.-C., date présumée du cataclysme cosmique, correspond donc bien à l'année astronomique -1208. Le lecteur doit bien se faire à l'idée que ces deux dates apparemment différentes sont en fait strictement identiques.

20. J. Spanuth, Le secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord (Copernic, 1977). Titre original : Die Atlanter (1976). Jürgen Spanuth était un érudit allemand, docteur en théologie et en archéologie. Son apport dans la compréhension de ce qui s'est passé dans la période 1205-1150 a été considérable. Il a montré que c'est un même cataclysme qui a provoqué les dégâts subis en Egypte et en Allemagne du Nord et que Sekhmet, Phaéton et Surt étaient en fait des personnalisations différentes d'une seule et même comète vue et enregistrée sous des cieux différents. Il a aussi montré que les Peuples du Nord, chassés par le cataclysme, sont devenus une composante des Peuples de la Mer, après leur exode massif vers le sud de l'Europe. La bibliographie de son livre est très importante et il utilise de nombreuses citations pour soutenir ses affirmations.

Spanuth a été un chercheur indépendant souvent méprisé malgré ses deux doctorats, surtout parce qu'il est resté pasteur toute sa vie (une "tare" insupportable pour beaucoup). Nous le considérons comme un pionnier important, l'un des premiers qui ait pris en compte le cataclysme dans l'histoire des hommes, notamment les migrations humaines forcées qui sont les plus dangereuses car elles débouchent inévitablement sur la violence, la guerre et la refonte des sociétés humaines.

21. Cité par Spanuth, p. 175. Ce passage essentiel fait partie des textes de Médinet Habou (tableau 17, 46), qui datent de l'époque de Ramsès III.

22. Textes cités par Spanuth, pp. 170-171. Ses sources modernes sont les suivantes : W. Hölscher, Libyer und Aegypter, in "Beiträge zur Ethnologie und Geschichte libyscher Völkerschaften nach a altägyptischen Quellen" (1937) ; J.H. Breasted, Ancient Records of Egypt (1906-1907) ; H. Bellamy, Moons, myths and man (1938).

23. Si la chronologie haute devait s'avérer la bonne dans l'avenir, ce qui n'est pas exclu, l'année du cataclysme cosmique deviendrait 1231 avant J.-C. (ou -1230).

24. Texte cité par Spanuth dans son livre Le secret de l’Atlantide.

25. La date dans l'année devra être ajustée si l'année du cataclysme s'avère différente de celle-là, à raison de un jour pour quatre années. Elle pourrait concerner l'un des premiers jours de novembre si la chronologie haute s'avérait la meilleure.

26. M. Bucaille, Moïse et Pharaon. Les Hébreux en Egypte (Seghers, 1995). Un livre très important qui met quasiment fin à une interrogation deux fois millénaire : quel était le pharaon de l'Exode ? Ce pharaon a huit chances sur dix d'avoir été Merenptah, la neuvième appartenant à Ramsès II et la dixième appartenant à son successeur direct Amenmès (ou Taoui Thom, connu aussi en Grèce semble-t-il sous le nom de Typhon, et qui reste parfois cité comme le pharaon de l'Exode).

27. Maurice Bucaille a eu en fait une chance unique. Il a obtenu l'autorisation, grâce à l'intervention et à l'appui indispensable de l'épouse du président égyptien Anouar el-Sadate (1918-1981), qui fut exceptionnellement sa patiente à l'occasion d'un passage à Paris en 1974, de faire l'autopsie des momies égyptiennes dès la fin de la même année. Assisté par plusieurs collaborateurs égyptiens et français, et surtout du médecin légiste français Michel Durigon, Bucaille a ainsi pu montrer deux choses primordiales. D'abord que Ramsès II n'a pas pu être en personne le pharaon de l'Exode, car il souffrait d'une affection hautement invalidante (mais il n'est pas tout à fait exclu que l'Exode ait eu lieu à l'époque de Ramsès II). Par contre, il a pu prouver que Merenptah mourut victime de traumatismes multiples ayant occasionné de très graves lésions quasi instantanément mortelles, notamment un traumatisme crânien. Meremptah est très probablement mort durant le Passage, mais son corps a été récupéré et embaumé.

28. Cette période de révolution a pu être substantiellement diminuée pour certains fragments, à la suite de perturbations planétaires ultérieures, et la périodicité des approches serrées peut être totalement différente. La commensurabilité des périodes de révolution des astéroïdes et des comètes qui frôlent la Terre avec celle de notre planète varie de 1 an à près d'un siècle dans certains cas.

29. Quarante ans paraît une durée bien longue pour aller d'Egypte en Israël. Il n'est pas impossible que les premiers compilateurs des textes bibliques originaux aient un peu "forcé la dose". Mais même si le voyage des Hébreux vers la Terre promise n'a duré que 20 ou 30 ans, la double catastrophe s'explique aujourd'hui fort bien. Avant la nouvelle hypothèse que nous privilégions dans ce livre, cela sentait vraiment le coup de pouce.

30. C. Berlitz, Les mystères des mondes oubliés (Marabout, 1973). Titre original : Mysteries from forgotten worlds (1972).

Chapitre 20

1. Il faut se rappeler que la première photographie de la face cachée de la Lune remonte à octobre 1959 seulement. C'est la sonde soviétique Luna 3 qui transmit les premiers clichés tant attendus par les astronomes et qui s'avérèrent extraordinaires dans la mesure où la face cachée est très différente de la face visible. Plus tard, quand les spécialistes furent en possession de clichés détaillés, le cratère Giordano Bruno attira l'attention par sa fraîcheur, signe d'une formation récente.

2. Il y a 800 ans : une fantastique explosion. Historia, 384, novembre 1978. Citation p. 2.

3. Rappelons que l'année julienne vaut 365,25 jours et l'année grégorienne 365,2425 jours (l'année tropique valant, elle, 365,2422 jours). L'écart vaut 0,0075 jour par an, soit 0,75 jour par siècle. Le calendrier julien avait été remis à jour en 325 au Concile de Nicée, date à laquelle les Pères de l'Église enlevèrent 4 jours au calendrier julien pour faire coïncider la date de Pâques avec l'équinoxe de printemps (le 21 mars). En 1178 l'écart entre les deux calendriers était de 7 jours (en réalité 6,65 jours). Il convient donc de rajouter 7 jours pleins au 18 premiers jours de juin 1178. La date du possible impact lunaire est donc bien le 25 juin dans notre calendrier actuel. Cette date laisse à penser que le corps céleste responsable pourrait faire partie de la grande famille d’HEPHAISTOS, au même titre que l’objet de la Tougouska en 1908.

Pour ces problèmes de correspondance de calendriers, on peut consulter le fameux Que sais-je ? de Paul Couderc régulièrement réédité : P. Couderc, Le calendrier (PUF QS 203, 7e édition 1993) ou encore l’excellent livre suivant : J.-P. Parisot et F. Suagher, Calendriers et chronologie (Masson, 1996) qui fait le tour de la question en grand détail.

4. Au fil des années, d’autres astronomes que les précurseurs de l’école catastrophiste britannique, comme Jack Hartung, admettent le bien-fondé de l’hypothèse du Complexe des Taurides et de l’origine de celui-ci.

5. J.-C. Duplessy et P. Morel, Gros temps sur la planète (Odile Jacob, 1990).

6. A. Capart et D. Capart, L'homme et les déluges (Hayez, 1986).

7. Ph. Henajeros, Quand le Soleil brille trop…, Science et Vie, 963, pp. 74-78, décembre 1997.

8. E. Thellier, Magnétisme interne (pp. 235-376 dans Géophysique (Gallimard, 1971), publié sous la direction de J. Goguel. Dans cet article d’un grand intérêt, Émile Thellier, l’un des pionniers du géomagnétisme, explique tout ce qu’il faut savoir sur le sujet.

9. G. Charpak et R.L. Garwin, Feux follets et champignons nucléaires (Odile Jacob, 1997). A noter surtout le chapitre 5 qui concerne " Les radiations et le vivant " (pp. 142-186). Citation p. 155.

10. M. Freeman, Krafft Ehricke : l’impératif extraterrestre, Fusion, 56, pp. 27-37, 1995. Un très bon article sur ce grand pionnier de l’exploration spatiale qui a compris l’un des premiers que la survie à long terme de l’espèce humaine passait par la conquête du cosmos. Ce fut le premier "philosophe" de l’espace, étonnamment très peu connu en France.

11. C. Sagan, Pale blue dot : a vision of the human future in space (Headline Book Publishing, 1995). Un grand livre de Carl Sagan (1934-1996) qui toute sa carrière a été un propagandiste de la vie dans le cosmos et qui a enseigné que l’avenir de l’homme est dans l’espace.

12. N. Prantzos, Voyages dans le futur (Seuil, 1998). Ce livre sous-titré L’aventure cosmique de l’humanité est très intéressant. Nicolas Prantzos est un astrophycien qui s’intéresse au futur de la vie et donc au futur cosmique de l’humanité. Très logiquement, il distingue les futurs proches des futurs ultimes.

13. C. Sagan, Cosmic connection ou l’appel des étoiles (Seuil, 1975). Titre original : The cosmic connection, an extraterrestrial perspective (1973). Citation p. 4 de couverture.

14. A. Louchet, La planète Mars (Masson, 1988). La planète Mars étudiée par un géographe.

15. Ph. Jamet, Faire renaître la vie sur Mars, Fusion, 63, pp. 4-23, 1996.

16. Christian Marchal est un ingénieur français de l’ONERA. L’un des premiers, il a saisi l’intérêt des NEA et de leur utilité pour viabiliser une planète comme Vénus, particulièrement inhospitalière.

17. Carl Sagan se réjouissait de vivre à l’époque de la conquête spatiale et tenait absolument à apporter sa pierre en apportant des idées originales. Dans la préface de Cosmic connection, il expliquait (p. 10) : " Après des siècles de conjectures boîteuses, de spéculation débridée, de conservatisme pesant et de désintérêt à courte vue, la notion de vie extraterrestre arrive enfin à maturité ". On doit beaucoup à ce savant prématurément disparu en 1996, à 62 ans seulement.

18. C. Sagan, Cosmic connection, op. cit., citation p. 186.

19. G. O’Neill, Les villes de l’espace (Robert Laffont, 1978). Titre original : The high frontier (1976). Ce livre classique est dû à Gerard O’Neill, un physicien américain qui fut professeur à l’université de Princeton. On lui doit le concept des "îles de l’espace". Pour lui, la colonisation de l’espace est à la portée de notre civilisation.

20. Texte de R.N. Bracewell, cité dans le livre précédent, p. 211.

21. Le système Terre-Lune compte cinq points de Lagrange, notés de L1 à L5. Les trois premiers points L1, L2 et L3 sont situés sur l’axe Terre-Lune et sont associés à des points d’équilibre instables. Les plus intéressants sont donc nettement les points L4 et L5 qui sont stables et qui forment chacun le fameux triangle équilatéral avec la Terre et la Lune (d’où évidemment une distance égale), imaginé en 1772 par le mathématicien et astronome Joseph Louis, comte de Lagrange (1736-1813). Ce n’est qu’en 1906 que les premiers astéroïdes troyens (baptisés Grecs et Troyens) furent découverts dans le ciel formant un triangle équilatorial avec Jupiter. Aujourd’hui on en connaît plusieurs centaines.

22. G. O’Neill, op. cit., citation p. 148.

23. Cité par N. Prantzos dans Voyages dans le futur, p. 21.

24. NASA, The threat of large Earth-orbit crossing astroids (U.S Government Printing Office, 1993).

25. T. Gehrels (ed.), Hazards due to comets and asteroids (University of Arizona Press, 1994).

26. A. Carusi, Astéroïdes et comètes : les menaces sur la Terre, Pour la Science, 212, pp. 90-97, 1995. Citation p. 97.

27. S. Raphaël, Feu sur les astéroïdes !, Sciences et Avenir, 606, pp. 54-57, août 1997.

28. C.H. Hapgood, Les cartes des anciens rois des mers (Ed. du Rocher, 1981). Titre original : Maps of the ancient sea kings (1966). Un livre étonnant qui a fait grincer bien des dents, mais qui pose plus de questions qu’il n’en résout. Ces cartes de Hapgood sont un véritable casse-tête, et tous ceux qui ont voulu les prendre trop à la légère ne savent pas toujours de quoi ils parlent.

29. Avant-propos de Paul-Émile Victor pour le livre précédent. Citation p. 14. La possibilité d’une civilisation de niveau minoen, beaucoup plus tôt dans l’histoire des hommes, ne paraissait pas invraisemblable à l’explorateur français, troublé par l’existence de ces fameuses cartes étudiées par Hapgood et son équipe, existence qui n’a jamais été explicitée d’une manière satisfaisante.

Conclusion

1. La Terre bombardée, pp. 251-252.

2. M.-A Combes et J. Meeus, Chronique des objets AAA (n° 6), Observations et Travaux, 35, pp. 20-26, 1993. Citation pp. 24-26.

3. Il n’y aura pas de deuxième version de ce livre. D’autres iront plus loin, connaîtront de nouvelles informations et seront encore plus explicites que nous. C’est la règle depuis toujours.

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