Galaxies
299 dessins
Catalogue Messier
M 31,
M 31,
M 33,
M 33,
M 33,
M 33,
M 33,
M 49,
M 51,
M 51,
M 51,
M 51,
M 51,
M 51,
M 51,
M 51,
M 51,
M 58,
M 59,
M 60,
M 61,
M 61,
M 63,
M 63,
M 64,
M 64,
M 64,
M 65 & 66,
M 65,
M 66,
M 66,
M 74,
M 77,
M 77,
M 81-82,
M 81,
M 82,
M 82,
M 82,
M 83,
M 84-86,
M 84-86,
M 85,
M 87,
M 88,
M 89,
M 90,
M 91,
M 94,
M 94,
M 95,
M 95,
M 96,
M 98,
M 99,
M 100,
M 100,
M 101,
M 101,
M 101,
M 102,
M 104,
M 104,
M 105,
M 106,
M 108,
M 109,
Catalogue NGC
NGC 55,
NGC 55,
NGC 70,
NGC 70,
NGC 87-88-89-92,
NGC 128-125-126-127-130,
NGC 134,
NGC 157,
NGC 169,
NGC 210,
NGC 247,
NGC 253,
NGC 253,
NGC 274-275,
NGC 300,
NGC 520,
NGC 536-29-31,
NGC 613,
NGC772,
NGC 835,
NGC 891,
NGC 908,
NGC 945-948,
NGC 986,
NGC 1023,
NGC 1055,
NGC 1097,
NGC 1232,
NGC 1300,
NGC 1313,
NGC 1360,
NGC 1365,
NGC 1365,
NGC 1398,
NGC 1433,
NGC 1512,
NGC 1532,
NGC 1566,
NGC 1566,
NGC 1617,
NGC 1672,
NGC 1808,
NGC 2146
NGC 2403,
NGC 2442,
NGC 2537,
NGC 2608,
NGC 2655,
NGC 2683,
NGC 2715,
NGC 2768,
NGC 2841,
NGC 2903,
NGC 2903,
NGC 2935,
NGC 2976,
NGC 2997,
NGC 3079,
NGC 3109,
NGC 3115,
NGC 3184,
NGC 3185-3187-3189-3193,
NGC 3198,
NGC 3226-27,
NGC 3226-27,
NGC 3256,
NGC 3308-3309-3311-3312-3314-3316,
NGC 3344,
NGC 3359,
NGC 3395,
NGC 3432,
NGC 3509,
NGC 3521,
NGC 3621,
NGC 3628,
NGC 3718,
NGC 3718,
NGC 3786,
NGC 3808,
NGC 3953,
NGC 4030,
NGC 4038,
NGC 4051,
NGC 4088,
NGC 4096,
NGC 4169-4173-4174-4175,
NGC 4214,
NGC 4216,
NGC 4216-4206-4222,
NGC 4217,
NGC 4236,
NGC 4244,
NGC 4298,
NGC 4302,
NGC 4314,
NGC 4319,
NGC 4335-4338-4387-4388-4402-4413-4425,
NGC 4435-4438,
NGC 4437,
NGC 4449,
NGC 4490,
NGC 4526,
NGC 4526,
NGC 4535,
NGC 4536,
NGC 4559,
NGC 4559,
NGC 4565,
NGC 4565,
NGC 4567-4568,
NGC 4596,
NGC 4618,
NGC 4631,
NGC 4647,
NGC 4651,
NGC4654,
NGC 4656,
NGC 4666,
NGC 4676,
NGC 4725,
NGC 4731,
NGC 4762,
NGC 4762,
NGC 4945,
NGC 5054,
NGC 5068,
NGC 5078,
NGC 5084,
NGC 5128,
NGC 5128,
NGC 5170,
NGC 5216-5218,
NGC 5257-5258,
NGC5353-5350-5354-5355-5358,
NGC 5364,
NGC 5394-5395,
NGC 5426-5427,
NGC 5474,
NGC 5529,
NGC5566-5560-5569,
NGC 5643,
NGC 5746,
NGC 5750,
NGC 5845-46-50,
NGC 5899,
NGC 5907,
NGC 5907,
NGC 5921,
NGC5953-5954,
NGC 5963-5965,
NGC 5981-5882-5885,
NGC5985-5981-5982,
NGC 5996,
NGC 6015,
NGC 6217,
NGC 6221,
NGC 6300,
NGC 6438,
NGC 6503,
NGC 6744,
NGC 6745,
NGC 6769-70-71,
NGC 6845,
NGC 6872,
NGC 6907,
NGC 6946,
NGC 6946,
NGC 6946,
NGC 6946,
NGC 6962,
NGC 7083,
NGC 7090,
NGC 7098,
NGC 7184,
NGC 7205,
NGC 7232,
NGC 7252,
NGC 7314,
NGC 7329,
NGC 7331,
NGC 7331,
NGC 7410,
NGC 7424,
NGC 7463-64-65,
NGC 7469,
NGC 7479,
NGC 7479,
NGC 7496,
NGC 7541-37,
NGC 7552,
NGC 7582-7590-7599,
NGC 7606,
NGC 7640,
NGC 7678,
NGC 7714,
NGC 7727,
NGC 7734,
NGC 7741,
NGC 7752-53,
NGC 7805,
NGC 7814,
NGC 7814,
Catalogue ARP
ARP 6,
ARP 12,
ARP 14,
ARP 16,
ARP 18,
ARP 23,
ARP 26,
ARP 28,
ARP 29,
ARP 37,
ARP 41,
ARP 72,
ARP 76,
ARP 77,
ARP 78,
ARP 84,
ARP 85,
ARP 86,
ARP 86,
ARP 87,
ARP 91,
ARP 94,
ARP 104,
ARP 112,
ARP 113,
ARP 116,
ARP 120,
ARP 134,
ARP 135,
ARP 140,
ARP 152,
ARP 153,
ARP 157,
ARP 168,
ARP 189,
ARP 206,
ARP 214,
ARP 222,
ARP 225,
ARP 223,
ARP 240,
ARP 242,
ARP 244,
ARP 269,
ARP 268,
ARP 270,
ARP 271,
ARP 273
ARP 281,
ARP 282,
ARP 284,
ARP 286,
ARP 290,
ARP 294,
ARP 298,
ARP 298,
ARP 302,
ARP 316,
ARP 317,
ARP 318,
ARP 319,
ARP 321,
ARP 322,
ARP 335,
ARP 337,
Divers
Abell 1060,
Abell 2065,
HCG 10,
HCG 40,
HCG 44,
HCG 61,
HCG 68,
IC 1459,
IC 4444,
IC 4585-4584,
IC 5152,
IC 5250,
IC 5328,
Leo 1,
Quasar PGC 70409,
UGC 1810
UGC 1841-37-32,
UGC 3697,
UGC 4305,
UGC 9618,
UGC 12914_22,
ESO138-29 et 30,
Quintet de Stéphan,
Quintet de Stéphan,
Quartet de Robert,
Sextet de Seyfert,
Croix d'Einstein,
Parachute d'Andromede,
Grand Nuage de Magellan,
Voie Lactée,
Voie Lactée,
Voie Lactee,
Année 2024
Rencontres cévenoles aux Pradines (voir Soleil, Galaxies, Nébuleuses, Autres phénomènes), lieu emblématique des Nuits du Causse Noir avec pour ce millésime 2024 la particularité d'accueillir les rencontres Astrociel.
Peu de galaxies lors de ce séjour. ARP72 ou NGC5996 (mag 13, Ser), étrange tarabiscot d'une spirale barrée en interaction avec un petit compagnon NGC5994. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas simple, c'est du sport. Quelques observations au T400 les jours précédent montrent qu'il y a quelque chose à voir, à décortiquer, mais que ça va être ardu. Ensuite, on passe au T600 du club, diamètre bienvenu pour cet exercice rendu délicat par un manque de transparence. Ce qu'on note : tout d'abord 3 petites nodosités alignées, la centrale plus lumineuse attestant du bulbe galactique. On sent que " ça baigne dans le gaz ", surtout dans la partie à gauche bien que de façon fort discrète. Puis c'est la traque du petit compagnon de magnitude 15. On le perçoit par glimpses plus ou moins évidents, mais il reste délicat de le poser avec précision sur le papier et à orienter ce petit fuseau de façon correcte. J'y reviderais à de nombreuses reprises pour apporter des corrections. Enfin, rarement, comme un timide fantôme, on perçoit la lueur de cette portion de bras en direction dudit compagnon. Là aussi, il faut y revenir et user de la gomme pour le positionner au mieux de ce qui est perçu. Pour ce genre de ciblounettes, un document est bienvenu - voire indispensable.
Un ensemble dans le Verseau dominé par NGC6962 (mag 11) formant autour d'un bulbe marqué une belle ellipse diaphane dont les extrémités sont plus marquées. Quasi au contact et plus petite, NGC6964 (mag 12) d'aspect assez semblable. Sur la gauche la petite lueur de PGC65372 (mag 15). Tout ce beau monde est à environ 180AL de nous.
Dans le Capricorne, NGC6907 (mag 11) présente un « S » quasi parfait, la branche du bas ayant la coquetterie de s'orner d'un petit compagnon, petit rehaut lumineux qui n'est rien d'autre que NGC6908. Bien évidemment, vous aurez reconnu une spirale barrée de type Sbc et vous serez ravi d'apprendre qu'elle est à 141 million d'AL.
Semaine astro à Majastres (voir Soleil, Phénomènes, Comètes, Lune) au T400-c. La dernière du catalogue Messier qui me restait à dessiner, la n°59 (mag : 9,6), une elliptique quelque peu allongée bien visible, sans grand-chose à montrer d'autre, si ce n'est la présence de IC809 en bas à droite (mag : 14).
A quelques encablures de là, NGC4596 (mag : 11,4), petit bidule avec un noyau quasi stellaire où en grossissant, on perçoit dans l'ovale lumineux deux rehauts de part et d'autre de cette lenticulaire, la faisant sembler à une spirale barrée, celui de droite étant légèrement plus marqué que son vis-à-vis.
Une autre d'aspect similaire avec NGC5750 (mag : 12,5) quoique plus timide du fait de son éloignement plus important (90M AL), c'est aussi une lenticulaire avec quelques soupçons de structures apparentes.
Il faut reconnaitre que ces deux donzelles ne sont pas très folichonnes. Plus intéressant, voici NGC4654 (mag : 11,1). On arrive à extirper quelques détails intéressants de cette spirale intermédiaire autour d'un bulbe allongé avec quelques lueurs formant des bras, dont l'un présente quelques nodosités témoins de zone HII.
Un alignement bien plaisant dont on aurait pu continuer la ribambelle plus loin sur la gauche avec d'autres comparses. Je retiens ce cadrage avec NGC5846 (mag : 11,1) au centre, une elliptique formant un couple visuel avec une autre bien plus lointaine qui lui est superposée PGC53930. A droite, NGC5850, une spirale barrée (mag : 11,5) dont on distingue faiblement le départ des bras comme deux petites tachouilles diamétralement opposées et plus loin quelques traces de pâles lueurs. A gauche NGC5845 (mag : 13,5) elliptique plus discrète mais qui apporte du charme à ce tableau.
Changeons de registre avec les fuseaux allongés. NGC4666 (mag : 11,5) est une spirale intermédiaire à sursaut d'étoiles, ce qui lui donne un aspect hétérogène de petits grumeaux épars sur ce fuseau assez régulier. Plus loin à droite, NGC4668 (mag : 13,6).
Ma préférée du séjour en terme d'observation et qui le conclura, NGC4437 (mag : 10). Cette spirale vue quasi par la tranche se présente de prime abord comme un simple fuseau qu'on aurait tort de délaisser trop rapidement car il apparait comme une structure en « mille-feuilles » dont la strate sombre la plus visible témoigne d'une bande d'absorption. Elle présente de nombreuses irrégularités et nodosités. Sa complexité m'invite à aller la décortiquer davantage sur le T600 du Gillounet, précisant ainsi l'esquisse et ajoutant les 2 étoiles les plus faibles à chaque extrémité. Agréable fut la détection relativement aisée de cette galaxie en haut à gauche, quasi à mi-chemin d'un segment d'un triangle d'étoiles. Il s'agit de PGC41566 (mag : 16 !). Mais plus surprenant fut cette autre vision faite de quelques glimpses, mais sans aucun doute possible, d'une minuscule tachouillette pile entre une pointe du triangle susmentionné et l'extrémité gauche du fuseau galactique. Voici donc PGC1156277 de magnitude 17. Mazette !
Sortie provençale pour la Nouvelle Lune de mars (voir Comètes, Nébuleuses) au T400-c.
M85 est un gros bazar lumineux de magnitude 9.2 (Com), elle forme un joli couple avec la spirale barrée NGC4394 (mag : 11.7). En prêtant attention, on peut remarquer qu'elle n'est pas si uniforme que cela. Je note comme deux portions de coques semblant délimiter la zone bien visible à celle plus ténue s'étendant au loin, comme un sorte de frontière marquée et rehaussée localement. Je remarque à peu près la même chose à proximité du bulbe dans une périphérie passant par l'étoile proche du centre. C'est assez stupéfiant car les images de l'objet montrent plutôt quelque-chose de bien lisse. De retour à la maison j'en découvre certaines qui mettent cette caractéristique en évidence....
Messier 49 (Vir, mag 8.4) dont j'apprends qu'elle figure au catalogue ARP134 qualifiée de "E like" avec fragments. Par contre à l'oculaire, la vision est très plaisante car la belle est accompagnée de plusieurs acolytes plus ou moins visibles. Ainsi au T400 je note dans l'ordre en haut NGC 4470 (mag 12.1), puis en bas NGC4464 (mag 12.5) avec un petit cœur stellaire, plus ténue juste au-dessus à droite UGC7636 (mag 14) et limite de perception juste à droite PGC41264 (mag 15).
ARP18, alias NGC4088 (UMa mag10.5 ) distante de 45 millions d'AL. C'est une spirale intermédiaire et se présente comme un bidule biscornu autour d'une sorte de barre tourmentée avec une forme générale légèrement incurvée en "S". Elle est bordée de deux bras tout autant tourmentés se prolongeant en partie haute par un joli grumeau d'une zone HII pointant vers une étoile. Le champ est magnifié par la présence d'un petit compagnon NGC4085 (mag 12.4), joli fuseau d'une spirale vue de 3/4 face. Et Skysafari m'indique PGC38369 (mag 15), juste détecté par quelques glimpses timides à gauche de la ARP.
Enhardi par cette belle observation, je continue ce catalogue toujours dans la Grande Ourse pour visiter ARP104 . C'est une paire de galaxies constituée à droite de NGC5216 (mag 12.6) et à gauche de la spirale barrée NGC5218 (mag 12.3), toutes deux reliées gravitationnellement par un "extraordinaire filament de matière" en partie basse, invisible ici. Ces sœurettes étant à 142 millions d'AL, elles ne m'en montreront pas davantage.
(Suite et fin) Partie consacrée aux jolies galaxies montrant des choses intéressantes à l'oculaire.
On commence dans la Chevelure de Bérénice avec NGC 4314 (mag 10.5) petite spirale barrée. Ladite barre est bien visible avec une partie centrale en forme d'amande et un cœur bien lumineux. On devine à chaque extrémité une inflexion marquée d'où partent 2 bras opposés. Celui de droite bifurquant avant une petite étoile est assez évident, son vis-à-vis est plus discret sur sa longueur, quoiqu'avec un départ en virgule plus marqué. A 60 millions d'AL, elle n'est pas seule dans les parages et elle fait partie d'un groupement dont NGC4274 serait le membre principal - objet visité mais non dessiné. Elle a la particularité d'avoir un "anneau de formation d'étoiles" autour du bulbe, invisible ici.
A proximité de M106, voici une spirale vue par la tranche NGC4217 (mag 11.6), très belle découverte car si elle se présente comme un fuseau quasi parfait, une très discrète bande d'absorption légèrement excentrée se remarque dans a zone centrale - non sans difficultés . Plus loin à gauche, on distingue le pâle fuseau de NGC4226 (mag 13.5).
NGC4051 (UMa mag 10.8) une spirale intermédiaire avec une barre centrale d'où partent plusieurs bras complexes ponctués de nombreux grumeaux lumineux. La difficulté est d'en déterminer la trajectoire exacte, ce qui n'a rien d'évident : on croit que ce départ-ci se raccorde à cette extension-là, et il s'avère que ce n'est pas tout à fait exact et quelques erreurs subsistent sur le dessin.... Excellent exercice d'observation !
NGC4096 (UMa mag 11.1), spirale intermédiaire vue de 3/4 face. Elle se présente comme un fuseau dissymétrique avec un bulbe plutôt excentré. L'on remarque que sa surface est très irrégulière, délicate à analyser plus finement mais dont la perception d'une texture est incontestable.
NGC4319 (Dra mag 12.8) a la particularité de s'acoquiner visuellement avec un quasar. Elle est visible comme une barre avec un bulbe central. En appuyant l'observation, ce qui semblait être la barre est l'ellipse dessinée par le départ des bras principaux et c'est la zone centrale orienté avec un angle différent qui est ladite barre. On remarque quelques très faibles étoiles à proximité dont l'une est le fameux quasar Makarian 205, vision de vertige avec cette galaxie à 80 million d'AL de nous alors que ce bidule est quatorze fois plus éloigné, soit 1 milliard d'AL. J'appuie l'observation davantage et détecte une lueur entre le bulbe et une étoile en haut, une barre, ou plutôt une banane, sans départ ni fin évidents, comme attrapé au vol d'un papillon capricieux par quelques glimpses timides, témoignage d'un bras lointain. En consultant une image, il y en aurait un autre à l'opposé encore plus discret. En effet, je note juste un rehaut en dessous du Quasar et rien de plus.
Sortie de début février avec les copains dans le maquis près de Rians (voir Nébuleuses) au T400-c. Je me penche sur le catalogue ARP et repère le numéro 268 (UMa, mag 11.3), car elle s'identifie aussi sous le nom de Holmberg II (c'est au aussi UGC4305), encore un catalogue inexploré pour ma part. J'apprends que ce monsieur suédois a répertorié 9 galaxies particulières. Holmberg II est une galaxie naine faisant partie du groupe de M81, elle est une importante source de rayonnement X. Cette pâle lueur se révèle au T400-c x230 comme une nuée légèrement moutonneuse aux contours évanescents, parsemé de quelques rehauts notables à proximité d'un doublet d'étoiles qui sont le témoignage de zones HII, le plus externe en partie supérieure m'apparaissant comme un tout petit liseré.
Année 2023
Séjour à La Palma avec les copains pour la nouvelle Lune d'octobre (voir Eclipses de Soleil) au T400-c. Pour la première fois depuis nos virées régulières en ces îles, le ciel souffre de la Calima, ciel laiteux du aux fortes chaleurs et peut être un peu du sable du Sahara. Et donc, le programme d'observation fut revu à la baisse, ne pouvant détailler outre mesure les objets du ciel profond du ciel d'automne. Au final, que 11 dessins de galaxies.
Commençons par celles un peu lumineuses montrant quelques détails.
Dans le Poisson Austral, NGC7314 (mag 11.6) est une galaxie de Seyfert, spirale intermédiaire épinglée comme ARP 14, elle est distante de 54 millions d'AL. On note un petit centre lumineux et dans le halo plus large, quelques soupçons difficilement discernables de bras, dont une nodosité assez notable à une extrémité.
A 60 millions d'AL, NGC210 (mag 11.1, Cet) apparait facilement dans l'instrument. Autour d'un bulbe bien présent avec un centre marqué, on devine deux départs de bras et le contour bien plus ténu des zones externes par rapport à deux étoiles qui s'y superposent, ou du moins s'en approchent sensiblement.
NGC7741 est une discrète petite spirale barrée dans Pégase (mag 11,8) à prés de 41 millions d'AL. Elle m'est apparue comme joliment dissymétrique, avec un bras plus fort légèrement anguleux parsemé de quelques nodosités en direction d'une étoile brillante. Quelques soupçons de lueurs laissent deviner des choses plus timides.
Et enfin une petite ARP 226, ou NGC7252 (mag 12.1, Ver). Cette galaxie porte le nom "des atomes pour la paix" pour son aspect évocateur. On note quelque chose de complexe bien que difficilement discernable, étonnant résultat d'une fusion de deux galaxies situées à près de 200 millions d'AL. Un glimpse me fait attraper une sorte de jet en direction d'un doublet d'étoile. Comme parfois en ce cas de figure, il est probable que se soit davantage la signature de deux étoiles très faibles perçues comme une pâle lueur rectiligne.
(suite) Passons maintenant à quelques groupements de galaxies formant de jolis arrangements.
Tout d'abord ce duo dans la Baleine avec NGC 945 et 946 (mag 12,1 et 13,7) à plus de 200 millions d'AL. Ce sont toutes deux des spirales barrées dont seule la plus brillante daigne montrer timidement sa structure.
Un joli triplet dans Pégase avec NGC7463 (mag 13,8), spirale barrée dont on nous dit qu'elle est à environ 100 millions d'AL, accompagnée à proximité de NGC7464 (mag 14,3) et un peu plus loin de NGC7465 (mag 14). Toutes trois semblent en interaction gravitationnelle. J'ai perçu sur la principale comme un soupçon de forme incurvée.
Un autre triplet dans les Poissons avec NGC7541 (mag 12,4), spirale barrée en interaction avec sa petite voisine, NGC7537 (mag 13.2), à plus de 100 millions d'AL. Si l'on note quelques rehauts dans la principale, seule la forme générale apparait sur la seconde. Plus loin à droite, on détecte la fantomatique PGC1271857 (mag 16) dont le seul matricule nous met le vertige.
NGC7541 et 7537 (mag 12,4 et 13,2) à un million d'AL forment un duo de fuseaux oblongs dans les Poissons dont il semble qu'ils soient en interaction gravitationnelle. Je note quelques rehaut dans la principale mais aucun ne faisant apparaitre une structure spirale. Plus loin dans le champ, je détecte par quelques glimpses la timide PGC1271857 (mag 16).
Hickson 10 est un quatuor dans Andromède avec en vedette NGC536 (mag12.4), spirale barrée estimée à 197 millions d'AL. Bien que lointaine, elle laisse deviner un soupçon de structure avec un bulbe allongé faisant office de barre, deux départ de bras, le tout immergé dans une pâle et large lueur elliptique. Juste au-dessus et plus petite, une lenticulaire bien plus lointaine NGC531 (mag 13.8) à 237 millions d'AL. En dessous on devine le pâle fuseau de NGC542 (mag 14,7) à 248 millions d'AL. Plus évidente à droite, la grosse tâche de l'elliptique NGC529 (mag 12,1) aux alentours de 200 millions d'AL.
(Suite) Et maintenant des quintets, avec ce joli ensemble dans les Poissons, groupement de galaxies autour de NGC128 (mag 12,8), fuseau étiré évoquant une spirale vue par la tranche alors qu'il s'agit, comme toutes les consœurs du groupe, d'une elliptique, située à 150 millions d'AL. Elle est liée gravitationnellement à sa très discrète voisine NGC127 (mag 15.3) par un pont de matière, invisible ci. Un peu plus présente de l'autre côté quoique plus distante, NGC130 (mag 14,3). Au dessus se trouve NGC126 (mag 15,4) et plus loin à gauche à proximité immédiate d'un doublet d'étoiles, NGC125 (mag 13,3) plus étendue et plus lointaine à 210 millions d'AL.
Ce bidule improbable que je n'aurais jamais eu l'idée de pointer si je ne l'avais pas remarqué sur la carte à proximité de la célèbre NGC891, merci Skysafari. Ce ne sont que tâchouilles floues aux matricules invraisemblables, dominées par UGC1841 (mag 13). Juste à sa droite UGC1837 (mag 15) et encore plus loin UGC1832 collé à un minuscule astérisme (mag 15). Bien plus hypothétiques en dessous PGC2210361, rien que ça (mag 16) et au dessus la trèèèèèèèèès fantomatique PGC2212041 (mag 16) perçue que par quelques rares glimpses.
Pour finir, mon premier dessin de Quasar, PGC70409 (Ver, mag 13,8), d'abord perçu comme une nébulosité légèrement oblongue, puis la présence affirmée d'un centre stellaire. Rien de folichon si ce n'est le vertige des 636 millions d'AL qui nous séparent et de prendre conscience de cet univers
Série Galactique lors du séjour Valdrôme/Nuits du Causse Noir (voir nébuleuse et Soleil). On commence avec NGC6217 ou ARP 185 (UMi, mag 11.2). Joli petit bidule montrant une discrète barre ponctuée d'une étoile, et se terminant de part et d'autres par une faucille, l'une plus timide que l'autre.
Puis petite série de fuseaux, d'abord avec NGC6015 (Dra, mag 11.1) où l'on perçoit des petites portions de spires témoins d'une structure complexe.
Puis NGC 6503 (Dra, mag 10.9) donc la surface en ellipse allongée semble comme légèrement grumeleuse, ce qui est intéressant. Disons que c'est moins lisse.
Enfin une belle cagatte, me suis visiblement trompé dans l'identification de celle-ci en notant NGC5893 ce qui incontestablement n'est pas le cas, vraiment couillon ma je va chercher à la débusquer.
(Suite) On passe maintenant dans les petits regroupements.
Le couple le plus charmant de cette série est NGC5963 et 5965 (Dra, mag 11.7 et 13.3). La plus présente est une mini 4565, long fuseau au bulbe marqué, mais pas vue la petite bande d'absorption qui la tranche quasi au milieu. Celle en partie supérieure se remarque par son bulbe et en insistant, une spire enroule le tout. Mais en fin de compte, il ne s'agit pas là d'un couple mais d'un quatuor - l'apport incontestable des cartes numériques. Et oui, la petite étoile à gauche un peu plus haut du bulbe de l'aiguille est une coquinette PGC2544663, quant à l'autre PGC214388, c'est vraiment une arsouille incroyablement discrète, visible par rares glimpses, et donc difficile à localiser avec précision. Je l'ai matérialisé par cette étoile floue en bas à gauche du petit tourbillon.
On continue avec celles qui se sont faites épinglées par Monsieur Arp.
le numéro 298. Ne sont-elles point mignonnes ? Ça demande tout de même un joli combat à l'oculaire pour détailler cet ensemble charmant.
Plus discret, le matricule 284 (Psc), consitué de NGC7714 (mag 12) dont on perçoit comme un escargot de spires et à côté la pâle lueur étirée de NGC7715 (mag 14).
Et pour finir le combat sur ARP112 (Peg). Il y a là cette elliptique NGC7805 (mag 13.3) qui tourmente sa voisine spirale NGC7806 (mag 13.5) dont on perçoit avec difficulté deux bras allongés, celui du bas étant d'une rare discrétion. Il y a même un bidule en partie supérieur, une sorte d'arc dont je n'ai choppé qu'un vague glimpse représenté par l'étoile floue et faible.
Semaine de mars au Chiran (voir Soleil, Comètes, Nébuleuses). Il y aura bien peu de nuits exploitables, soit que le ciel fut couvert, soit incapable de fait quoique ce soit faute à un coquin COVID.
Premier objet apprécié, Leo 1 ou UGC 5470 (Leo; mag 10.2), objet qui m'échappait jusqu'ici, car bienque brillant, il est noyé dans le formidable halo de Régulus. Mais avec attention, on note une irrégularité dans ce halo, comme une boursoufflure. En y prenant le temps nécessaire, une belle zone que je perçois comme légèrement elliptique s'affirme dans l'oculaire.
Ensuite deux objets ARP, la première étant la 12° du catalogue, la galaxie NGC2608 (Cnc, mag 12.0).
Quant à ARP 294, il est un duo de deux galaxies spirales en interaction avec NGC3786 et 3788 (UMa, mag 13.3 et 13.4). Ces bougresses sont à 145 AL de nous ce qui oblige à un certain respect.
Weekend de Nouvelle Lune de février du côté de Majastres au T400-c (voir Nébuleuses, Comètes). Seule cible galactique de cette sortie, la Patte de l'Ours, ou NGC2534, ou encore ARP6 (Lyn mag 11.7). Si l'animal est évident, la qualité du ciel ne permet qu'une auscultation "molle". On note un bulbe dominant avec une portion de barre légèrement incurvée vers le bas, et une périphérie complexe faite de nodosités irrégulières sur les portions des bras galactiques. Monsieur Halton Arp la considère comme une galaxie "à faible brillance de surface".
Année 2022
Sortie fin novembre avec les copains du RAGBR à Rians, là où ça fleure bon le thym et la farigoulette. Une nuit peu propice à l'observation des planètes mais cependant avec une bonne transparence permettant de se pencher sur le catalogue ARP dans les constellations d'automne avec le T400-c. Le corolaire fut une température qui chuta à -4°C.
ARP 298 (And) avec NGC 7469 (mag 11) et IC5283 (mag 14.3), un joli couple dominé par une galaxie spirale de Seyfert dont on note un bulbe brillant souligné d'un cœur encore plus lumineux. Avec attention, on remarque des fragments de bras dans la zone externe où vient se superposer une étoile. Le petit compagnon semble assez tourmenté par les effets de marée et ne présente pas l'aspect d'un fuseau homogène.
ARP 282 (And) est aussi un joli couple avec NGC169 (mag 12.4), elle aussi galaxie de Seyfert, mais ce coup-ci vue de profil. Par intermittence, une bande d'absorption se distingue, soulignant un fuseau relativement hétérogène, avec un rehaut assez marqué à droite du bulbe. Le petit compagnon semble faire un bisou à sa maman, avec comme une flammèche incurvée en partie supérieure, déformation engendrée par les forces de marée entre les deux astres. Cette embrassade galactique active les régions centrales à l'origine d'un formidable sursaut de luminosité.
ARP 318, ou quand ces ARP sont aussi des Hickson HGC16, jolie petite cascade de galaxies dans la Baleine. Le membre principal NGC 835 (mag 12.1) est une spirale de Seyfert vue de face, montant bien la caractéristique de ce type d'objet à savoir un cœur quasi stellaire bien lumineux au sein du bulbe. La zone externe est comme cernée d'un faible anneau irrégulier témoignant de la présence de bras spiraux. A proximité, une autre galaxie de Seyfert mais vue de profil NGC833 (mag 12.7) et plus loin NGC 838 (mag 13) avec un bulbe particulièrement lumineux. Le dernier membre visible ici est NGC 835 (mag 13.1), pâle fuseau dont je note l'orientation pointant vers une petite étoile.
Enfin ARP 157 (Psc, mag 11.2), NGC 520 ou la galaxie du Hamburger, joli surnom évocateur de sa forme. En voilà une ciblounette qui demande de la persévérance pour bien la décortiquer. Ce n'est pas le première fois que je la visite, jusqu'à présent avec difficulté. Cette nuit, je profite du T500 de l'ami Laurent pour mieux l'analyser, ce qui va faciliter ensuite l'observation au T400 et le dessin. Cette forme étrange est due à la collision de deux galaxies. Je note une forme anguleuse et irrégulière, sorte d'osselet céleste comme une tête d'humérus en bas à gauche et une zone plus dodue en partie supérieure. Avec attention la bande d'absorption la tranche en deux parties inégales, dessinant le fameux casse-croute d'outre atlantique. A noter deux timides extensions à droite comme des toupets folâtres.
Sortie pour la Nouvelle Lune fin octobre au T400-c. 4 nuits avec les copains du RAGBR dans les vallées perdues du côté de Majastres, retrouvailles des plus sympathiques et ripailles généreuses, mais avec un ciel très mollasson n'offrant qu'un seeing maussade n'invitant pas à dessiner les planètes et des voiles d'altitude effondrant la visibilité des objets du ciel profond. Seuls 4 dessins sur des cibles de saison du catalogue ARP auront été couchés sur le papier, ce qui était loin des espérances de ces nuits d'automne.
ARP 78, NGC 772 (Ari, mag 10.3) dont la délicate structure spirale étirée évoque la forme d'une goute d'eau avec un petit compagnon à proximité. Sur le bras principal, je perçois un faible dédoublement à l'extérieur ainsi qu'un discret bras à l'opposé.
ARP140, deux galaxies NGC 274 et 275 (Cet, mag 13). L'image est petite évoquant un point d'exclamation dodu avec une composante bien ronde et un compagnon allongé et irrégulier où l'on distingue quelques nodosités notables.
ARP 86 (Peg, mag 13.3), NGC7753 évoquant une mini M51. Observation rendue difficile par des voiles d'altitude allant jusqu'à la disparition de l'objet. Une seconde nuit sera nécessaire pour la finaliser au mieux, bien loin de ce qu'on pourrait espérer. Objet déjà dessiné au T600, faute de bien gérer mes programmes nocturnes.
ARP 290, ou IC 196 (Ari, mag 14.5), un bel exemple de deux galaxies en interaction avec effet de marée. Si les bulbes ont été perçus facilement, les extensions furent l'objet de rudes combats et je n'ai pas réussi à détailler leurs formes particulières, juste de noter leur présence fantomatique.
Rencontres Astrociel à Valdrôme, une édition exceptionnelle avec 15 jours de beau temps et 14 nuits pleines d'observation, avec une besogne jamais égalée de 50 dessins au total (voir nébuleuses, comètes, soleil). Un vrai régal, même s'il a fallu faire avec une transparence et un seeing perfectibles.
Première galaxie observée au T400-c, NGC 5921 (SerCp, mag 11.1) dont il faudra bien grossir pour détailler sa fine structure : une spirale joliment barrée avec un bras partant en haut marqué par 3 nodosités notables et se prolongeant par une très discrète extension échevelée, alors que la partie basse veut se la jouer en symétrie mais de façon plus discrète. On note quelques bras fantomatiques intermédiaires.
(suite) Le lendemain les copains arrivent avec le T600-M78 et l'on se régale. Un très joli ARP86 (Peg, mag 12.0) évoquant une M51 rikiki allongée constitué de deux galaxies en interaction NGC7752-7753. De prime abord, je me ferais avoir en esquissant le bras reliant les 2 compères en partie supérieure alors qu'après auscultation appuyée, je remarque qu'il n'en est rien et que c'est en partie basse qu'un très timide arc de lumière apparait par de rares glimpses.
NGC 7540 (And, mag 10.9) se présente comme un truc assez évident, allongé et joliment structuré en partie centrale mais dont les pâles extensions de part et d'autre lui donne un aspect agréablement tordu.
Que voilà de la galaxie rigolote. Voici celle du "Point d'exclamation", ou UGC 9618 ou ARP 302 (Boo, mag 15.3-15.7)), où l'on voit 2 galaxies spirales sur le point de se faire un bisou. Sympa d'avoir pu détecter quelques bouts de spires sur celle vue de face.
NGC5474 (UMa, mag 10.8) se montre comme un truc fortement excentré, mais dont j'ai le plaisir de chopper quelques rehauts lumineux marquant ici des portions de bras, ou là une nodosité marquée.
NGC5899 (Boo, mag 13.4) évoque une petite Messier 106 avec ses deux bras effilés, l'un ressemblant à une lame de faux, l'autre se terminant avec une crosse.
Une petite merveille avec NGC5529 (Boo, mag 11.9), aiguille effilée accompagnée de deux pompons très discrets, l'un étant à la limite de la perception. Mais avec attention, l'on remarque une fine bande d'absorption et quelques nodosités aux contours légèrement irréguliers.
((suite) Le T1000 de tonton David permet des observations tant rares qu'inouïes. NGC7331 (Peg, mag 10.6) se présente alors avec une richesse de détails que je n'avais jamais soupçonnés et je passerais plusieurs nuits à la décortiquer. La zone centrale lumineuse se décompose en plusieurs parties concentriques dont on remarque aux extrémités des arcs de bras, ceux de gauche m'évoquant comme une pate de poulet avec 3 doigts arqués bien marqués. Vient une zone plus pâle dont les bords sont légèrement irréguliers en partie supérieure. Plus loin se dessine un long bras marqué de nodosités notables et dont les lointaines extensions latérales se remarquent par des arcs diaphanes. Enfin encore plus loin, l'on peut distinguer les traces d'un grand bras encadrant le tout. Très joli tableau qui ne demande qu'à être compléter des petits compagnons galactiques qui l'agrémentent en partie basse, hors du champ du dessin.
Même avec le T1000, il est très difficile de détailler ARP 273 (And, mag 13.4)) couple de 2 galaxies en interaction UGC1810-1813 . Si le bulbe central ne fait aucun doute, le reste se dévoile successivement ainsi : le compagnon allongé au-dessus d'une étoile dont je corrigerais l'orientation tout au long de l'observation et dont on ressent des extrémités incurvées. Vient ensuite le départ du bras supérieur partant du bulbe, celui inférieur demandant un peu plus d'attention. Quelques rehauts plus ou moins marqués témoignent de la présence d'un bras plus large dont il est impossible d'en percevoir la continuité, le ciel n'étant pas au top de la transparence. S'il fallait reproduire fidèlement la sensation lumineuse des ces détails sur le papier, on ne dessinerait quasiment rien tant ces perceptions sont faibles.
Il est plaisant de détailler le champ galactique autour de NGC70 (And, mag 13.7), vision vertigineuse quand on prend conscience qu'elles sont éloignées de près de 300 millions d'AL.
Deux galaxies en vis-à-vis UGC12914-12915 (Peg, mag 13.0), joliment tordues avec une bande d'absorption visible sur la plus dodue.
Enfin NGC (Lyr, mag 13.3) montre un aspect inhabituel pour une galaxie, m'évoquant de prime abord la Variable Hubble en plus étirée, mais avec bulbe central et quelques grumeaux lumineux.
Sortie en mai pour la Nouvelle Lune de l'Ascension à Majastres au T400-c, sous un ciel un peu mou avec de légers voiles d'altitude.
Commençons par cet alignement de trois galaxies aux caractéristiques visuelles variées dans le Dragon. Au centre NGC5982 la plus brillante (mag 11.1), une elliptique au noyau marqué, à sa gauche NGC5985 une spirale barrée plus diffuse bien que de même magnitude que sa voisine (mag 11.1) mais de magnitude surfacique plus faible, elle est vue de ¾ face et l'on discerne la signature de quelques bras, et à droite la bien plus discrète NGC 5981 (mag 13), elle aussi spirale barrée mais vue par la tranche.
Dans la Vierge, voici ARP286 avec 3 galaxies en interaction gravitationnelle. Dominant l'ensemble, NGC5566 (mag 10.6), une spirale barrée montrant un centre évident baignant dans deux zones très pâles de part et d'autre. En poussant l'observation, on note une bordure un peu plus franche matérialisant le départ des bras, celui du bas étant le plus marqué. Sa voisine NGC 5560 (mag 12.4) se montre comme un fuseau bien plus discret. Après un rude combat à l'oculaire, quelques timides glimpses ont suggéré une extension incurvée sur la gauche, sorte d'improbable filament diaphane. L'extrémité opposée semble rebiquer en sens inverse vers le haut. Enfin, sachant sa présence sur les cartes, l'on devine non sans difficultés NGC 5569 (mag 13.2), petit grumeau en bas attestant la présence d'une spirale vue de face.
ARP91 dans la Vierge, couple minuscule de deux spirales se tripotant mutuellement, NGC5953 (mag 12.3) avec un bulbe bien marqué et NGC5954 (mag 12.2) d'aspect légèrement tordu.
Enfin un magnifique groupement serré dans les Chiens de Chasse à proximité de deux étoiles aux teintes affirmées, Hickson 68. Le couple de lenticulaires NGC5353 (mag 11.0) et NGC5354 (mag 11.4) domine l'ensemble. Proche de l'étoile brillante orangée, la spirale barrée NGC5350vue de face (mag 11.3) s'affirme principalement par son bulbe brillant baignant dans une pâle lueur dont on ressent plus qu'on ne le devine l'existence de quelques bras dont le placement est bien incertain. Formant l'un des sommets du triangle équilatéral des deux précédentes formations, La petite lenticulaire NGC5355 (mag 13.1) se montre comme un discret globule. Quant à NGC5358 (mag 13.6), ce très pâle fuseau pourrait presque passer inaperçu au regard de ses compagnons.
Sortie début avril à Rians au T400-c, début de Lune, ciel dégagé mais un peu pâteux qui se couvrit vers 3h30 par -5°C. Une fois la Lune couchée, j'ai cherché quelques galaxies présentant des caractéristiques amusantes, seront -elles visibles ?
NGC3344 (LMi, mag 9.9), une jolie mais bien timide galaxie vue de face. Le départ des bras au cœur semble assez évident mais il devient délicat de les poursuivre. Ce sont des taches plus ou moins bananesques (du latin bananum qui donna le nom de banane) qui apparaissent de temps à autre dont il est bien hasardeux de dire d'où ils viennent et à quoi ils se raccordent.
NGC4651 (Com, mag 10.8) est une spirale dont je ne distingue aucun bras, mais c'est aussi l'objet ARP189 car elle est déformée par un effet de marée avec une galaxie satellite générant un jet de gaz et d'étoiles connu sous le nom de " parapluie cosmique ". J'ai perçu à plusieurs reprises une barre extrêmement faible pointant vers les 3 étoiles à droite du dessin, la direction exacte restant toutefois difficile à préciser.
NGC4618 (CVn, mag 10.8) forme un joli duo avec NGC4625. Elle présente une caractéristique amusante de n'avoir d'un seul bras, probablement du à l'interaction avec sa voisine, ce qui lui vaut d'être épinglé comme ARP 23. Ce bras est joliment tourmenté de grumeaux épars. Quant à la voisine, je remarque aussi un départ de bras, détail que j'ignorais.
J'avais déjà dessiné NGC4512 (Vir, mag 9.3) mais aujourd'hui, je tente de percevoir la minuscule barre sombre à proximité du noyau galactique. On est là dans la détection du sexe des anges, de la chose improbable, du truc qu'on " sent " à la limite. Il me faudra beaucoup de temps à fort grossissement (600x) pour en éprouver la timide certitude, mais avec une position douteuse par rapport au centre.
Ces quatres observations furent un vrai sport ! Nonobstant que d'autres trop discrètes m'ont férocement resistées.
Semaine à Blieux pour la nouvelle Lune de fin mars. Hélas, un ciel qui invitait davantage à la sieste ou aux arts culinaires qu'à l'observation. Seule une nuit daigna montrer des étoiles bien pâlichonnes mais fichtre, même avec une faible transparence, le un mètre de tonton David en montre. Si l'on ne va pas piocher dans le rare photon, on bénéficie d'un niveau de détail époustouflant quoique noyé par un faible contraste. Et donc peu de dessins, pas de cibles trop basses sur l'horizon car quasi invisibles, et que de la cible bien couillue.
Pour débuter, l'œil noir de M64. Ce qu'il y a de remarquable, c'est le niveau de détail qui s'offre à la rétine, détails bien présents mais demandant toutefois une belle bataille. C'est là mais c'est timide, d'où la difficulté de bien analyser chaque détail perçu.
L'occasion de, tenter la détection du jet de plasma de M87. Après bien du temps passé à l'oculaire, je détecte des glimpses d'un truc stellaire témoin de a zone la plus lumineuse dudit jet proche du noyau central de la galaxie, un truc très timide mais bien présent qu'il faut aller traquer en connaissant à peu près la position au regard de celle des deux petites galaxies à proximité, ici à environ 9h sur le dessin.
Le 7 mars à Rians au T400-c sous un ciel totalement dégagé mais toutefois d'une transparence perfectible. Un SQM de 21.9 atteste de cela, c'est bien trop fort au regard de l'aspect du ciel. Ça montre juste que la pollution lumineuse vers le zénith est quasi nulle.
Première observation avec un joli et célèbre trio bien serré dans le Lion : M105 (mag 9.3) truc bien dodu et lisse, accompagné d'une sage elliptique sans coquineries apparentes NGC 3384 (mag 9.9), et un peu plus faible et petit NGC 3389 (mag 11.9) pour former un triangle presque rectangle. Cette dernière présente des nodosités et des irrégularités délicates à bien saisir au regard de sa taille apparente, traces de bras et de zones HII.
la petite surprise de la nuit avec NGC3432 (LMi, mag 11.7) truc allongé et biscornu qui lui vaut d'être épinglé au catalogue ARP sous le matricule 206. Je note sur ce pâle ruban qu'il n'est pas rigoureusement rectiligne et qu'il présente une infime ondulation comme un "S" très étiré, qu'il est ponctué de grumeaux plus lumineux et qu'un discret pompon s'invite plus loin dans son prolongement, témoignage d'une zone de formation d'étoiles me semble-t-il.
Enfin un petit duo bien discret de galaxies en interaction NGC3395 (LMi, mag 12.4) et NGC 3396 (mag 12.6) qui forment ARP 270. C'est faible et demande d'utiliser l'ethos 6mm pour sortir quelques caractéristiques comme des traces de bras sur la première et plutôt des zones grumeaux pour la seconde.
Le 28 février à Rians au T400-c, seule nuit qui s'annonçait potable à l'approche de la nouvelle Lune début mars. Joli petit site tranquille au nord de la montagne Sainte Victoire parmi les chênes verts et les genévriers. Le ciel est totalement dégagé et même si un halo de lumière est sensible à l'ouest, le zénith offre un SQM de 21.6 - 21.7 ce qui est remarquable.
NGC2976 (UMa, mag 10.6) se présente comme une belle ellipse assez uniforme, sans apparence de bulbe marqué. Je note juste quelques rehauts à peine plus lumineux aux deux extrémités ainsi que la perception fugitive, mais néanmoins validée non sans joie, d'un bras très faible bordant le dessous de l'ellipse entre les deux étoiles la jouxtant.
NGC2768 (UMa, mag 10.1) est aussi une belle ellipse régulière, mais avec un cœur plus lumineux.
D'aspect plus complexe, NGC 2715 (Cam, mag 11.3) est une petite ellipse allongée avec une zone centrale bien visible où l'on détaille un bulbe marqué et quelques timides irrégularités. Elle est prolongée de part et d'autre de son grand axe par une large zone périphérique plus discrète altérée de rehauts lumineux qui, après une rude et profitable bataille à l'oculaire, s'égrainent et matérialisent un long bras ourlant une partie de la périphérie inférieure du dessin, la partie supérieure étant moins marquée.
A proximité se trouve NGC2655 (Cam, mag 10.1), un truc relativement brillant et uniforme, comme une boule très légèrement ovalisée trônant entre deux étoiles brillantes (hors du champ du dessin).
La surprise de la soirée fut NGC2146 (Cam, mag 10.3), un objet assez banal de prime abord mais dont je m'aperçois qu'il ne l'est pas tant que ça. En y passant le temps nécessaire, une galaxie complexe apparait. Elle m'évoque la même approche que NGC4438 dans la chaine Makarian. De prime abord, ça ne semble qu'un bulbe elliptique. Mais à bien y regarder, on peut noter une extension légèrement arquée de part et d'autre. En partie basse, elle semble même contourner une étoile. La partie supérieure est plus complexe, elle est comme doublée par quelques arcs qui, mis bout-à-bout, dessinent une large boucle. A la fin de l'observation, une bande sombre m'apparait et tranche le bulbe pas tout à fait par le milieu, la partie basse semblant plus dodue.
Presque nouvelle Lune de Février au T400-c (voir nébuleuses), je termine la cession avec le tout petit et discret Hickson 40 ou Arp 321 (Hya). C'est du ririki et je ne distingue de prime abord qu'un pâle petit grumeau dont j'ai bien du mal à saisir la géographie - je n'ai pas de documents sous les yeux. Puis l'attention et le temps passé à l'oculaire me font comprendre un membre central dominant (PGC27509 mag 13.4), encadré d'un bidule plus petit mais avec un bulbe bien marqué en haut (PGC27516 mag 14.5) et d'un truc allongé au-dessous (PGC27508-27513 mag 15.1) et par quelques glimpses, ça fait un amalgame avec PGC27513 mag 14.6 dont le bulbe apparait par moment. Pas vu le cinquième membre dont j'ignorais l'existence. Une animation évoque l'évolution de l'observation.
Fin janvier à Calern sur T1000 Omicron C2PU (voir Nébuleuses). Première galaxie observée NGC2903 (mag 9.0 Leo) avec un cœur superbement détaillé, riche en nodosités marquant les bras. Mais avec un ciel au SQM de 21.0, pas d'extensions lointaines pourtant accessibles avec bien moins de diamètre sur un excellent ciel.
La suivante sera NGC3718 (mag 10.6 UMa), l'envie tout de même d'aller chatouiller du plus petit, de voir si...... Ici, c'est une bataille de tous les diables pour débusquer et orienter au mieux cette bande d'absorption et d'appréhender cette forme délicate comme deux gouttes d'eau superposées. Chouette, perçu un p'tit rehaut discret proche du bulbe lumineux.
Pour profiter pleinement de ce qu'offre cet instrument, il faut traquer les stars, les trucs qui dépotent, qui ont des choses à montrer, exit tâches floues et pétouillettes hypothétiques, ce ne sera pas pour cette soirée ! M66 (mag 8.9 Leo) s'impose par sa structure facilement détaillée.
Année 2021
Astrociel à Valdrôme au T1000 (voir Nébuleuses).
Peu de galaxies auront été pointées à cette occasion. Mais on notera quelques observations remarquables comme l'atténuation de la supernova de NGC7814 dessinée à son maximum un mois plus tôt (voir ci-dessous) et l'incroyable " Roue de Charrette ", galaxie à anneau de Hoag (PGC54559 Ser mag 16.0) résultant d'une collision frontale de deux galaxies où seul le noyau était visible.
Mais je pense que nous avons touché le Graal de tout observateur, deux lentilles gravitationnelles, dont la fameuse Croix d' Einstein (Q2237+0305 Peg), image quadruple d'un quasar lointain positionné dans l'alignement d'un noyau massif de galaxie. L'image est minuscule, quelques secondes d'arc tout au plus, nécessitant un seeing permettant un grossissement de 1000x pour appréhender l'objet. Il se présente comme une petite tâche floue dont les glimpses successifs font apparaitre deux tâchouilles opposées assez évidentes, celle du bas paraissant un peu excentrée et un chouya plus faible, puis de façon plus timide, une troisième sur la gauche. Il faut attendre plusieurs minutes pour saisir par intermittence la quatrième composante à droite dont la magnitude dépasse les 18. Quel bonheur que d'atteindre une telle performance !
Fort de cette observation, nous pointons le lendemain le Parachute d'Andromède (J014709+463037) dont la magnitude de 15.4 le rend bien plus visible. Il se présente comme une étoile floue qui, en grossissant, ressemble à un haricot un peu grumeleux. Cependant, le seeing n'a pas permis de résoudre les trois composantes principales.
Nouvelle Lune de juillet au Restefond, avec le T1000 de David (voir " Nébuleuses ").
Les curiosités du séjour : deux supernova !
La première dans Pégase, un truc bien pétant se superposant au bulbe de NGC7814, la SN2021rhu. Depuis sa découverte le 1°juillet, la coquine n'a fait que croitre en luminosité de jour en jour, avec le maximum probablement le 12 juillet.
La seconde, toujours dans Pégase, est bien plus discrète, nichée dans une jolie galaxie déjà bien discrète à 150 millions d'année lumière de là, NGC7678. SN2021qvr est une supernova de type II, explosion d'une étoile supergéante rouge.
NGC5907 dite " l'aiguille du Dragon ", ce truc traversant le champ de l'oculaire d'une finesse incomparable tout en montrant de jolis détails, des p'tits grumeaux par ci, une bande en dessous, quelques rehaut plus loin, trèèèèèèèès joli.
Bien plus stupéfiant, mettant en avant les performances du bouzin vernésque, ce très lointain amas de galaxies Abell, 2065 de son immatriculation. Vision d'une profondeur vertigineuse dont j'ai déjà oublié la distance phénoménale qui nous sépare (1 ou 2 milliard d'AL ?). Truc bien faiblard faisant penser à quelques grumeaux épars d'un riz au lait trop dilué. Ici, le jeu consistait de le coucher sur le papier en un temps très court, partagé avec l'ami Fred qui montrera sa besogne en temps voulu. Cela en "jaune", sans cartes ni documents, juste de picorer les tâches improbables.
Année 2020
Le 19 septembre, mes derniers jours en Nouvelle Calédonie avec la furieuse envie de faire du ciel profond austral en profitant du T600, ces derniers mois ayant été décevants quant à la météo. Enfin une belle nuit !
On commence dans l'Octant, constellation faiblarde du pôle céleste, avec cet amusant méli-mélo de galaxies en interaction, NGC6438, somme toute petite mais assez bien définie, avec ce noyau excentré et ce bras qui gicle telle une mèche rebelle. Jolie spirale barrée avec NGC7098 dont il est plaisant d'aller chatouiller les lointaines extensions, exercice rendant le bulbe joliment détaillé.
Passons dans l'Indien avec NGC7090, fin fuseau présentant quelques structures notables, dont un bulbe marqué évoquant un dos de baleine. IC5152 se présente comme une grosse tache molle et ovale, agrémentée de quelques rehauts lumineux. NGC7083, voilà un bel objet que se mérite si l'on veut traquer les faibles extensions dans cette pâle lueur où l'on devine qu'il se trame des choses. C'est un jeu que j'adore, il consiste à placer patiemment des taches bien faiblardes pour faire apparaitre au fur et à mesure de la besogne une structure spirale assez complexe.
Dans a Grue, NGC7552 est la cible préférée de la soirée, jolie spirale barrée dévoilant de nombreux détails de structure, bien que de façon ténue. Un joli duo galactique avec l'elliptique IC1459 accompagnée discrètement du fuseau d'IC5264 dont j'ai perçu la sensation d'une légère inflexion. NGC7424, encore une faible spirale dont la structure se dessine au fur et à mesure des tâches détectées et retranscrites. Un trio dont les deux principales, NGC 7232 (le fuseau) et NGC7233 sont en interaction et l'on devine une faible continuité entre elles, tandis que l'autre membre NGC 7232B est vraiment discret.
On fini dasn le Toucan, cette minuscule drôlerie avec le duo en interaction bien faiblard NGC7734 et 7733 (la petite, appelée galaxie du bretzel). Bien mieux visible, encore un duo serré en interaction, IC5250 A et B dont on devine un départ d'extension. NGC7329, est une spirale barrée qui dévoile ses extensions lointaines par touches successives. La soirée fut productive, je vais me coucher !
(suite) Le lendemain, les conditions sont toutes aussi prometteuses, ce qui permettant encore de belles observations de galaxies avant d'attaquer quelques nébuleuses diffuses (voir Nébuleuses).
NGC6221 dans l'Autel, facilement détectable mais demandant d'aller à la pèche aux détails par taches successives pour affirmer une structure spirale complexe.
Un peu plus discret dans sa structure, NGC7205 dans le Toucan, où j'ai aimé détecter cette petite mèche échevelée témoignant le départ d'un bras.
Voilà une drôlerie, IC5328 (Phe). Une pâle et petite elliptique assez banale, mais en y prêtant attention, quelques glimpses permettent de poser le très léger rehaut lumineux d'une petite galaxie posée juste à la périphérie (IC5228A).
Le 15 juin à la Foa par une belle nuit productive (voir Comètes et Nébuleuses). Un magnifique quadruplet de galaxies dans le Télescope (nommé Klemola 30) dont les membres sont en interaction. L'image est faible et petite et il faut grossir au T600x380 pour tenter une analyse. De prime abord, on distingue la spirale NGC6845 et sa voisine en fuseau allongé NGC6845C. Le sens de rotation s'affirme et l'on perçoit difficilement un délicat pont de matière vers la faiblarde NGC6845B. Cet ensemble s'inscrit dans un triangle rectangle dont l'un des sommets est matérialisé par une étoile brillante. Enfin avec attention, on distingue la pâle lueur du dernier membre NGC6845C.
(Suite) Le 16 juin, le ciel est tout aussi excellent que la veille. Je note pour me faire plaisir un SQM de 22 que je tempère par une vision de la Voie Lactée qui n'est pas ultime, faute d'une transparence parfaite.
Dans l'Autel NGC6300, cette galaxie assez généreuse en superficie l'est beaucoup moins en luminosité. Il faut batailler un long moment pour discerner et analyser tant bien que mal les bras spiraux. Exercice délicat...
Plus amusant dans le Loup, IC4444, petit bidule spiralant avec quelques détails dans l'un des bras.
Exercice trèèèès délicat que l'analyse de cette galaxie spirale géante. Si la barre et le petit compagnon en interaction sont évident dans le T600, déceler la présence hypothétique des bras ne se fait que par de très rares glimpses. La seule certitude est ce coude assez franc au départ d'un des bras.
La surprise de la nuit avec le " Masque du démon ", bien que nécessitant de grossir pour en profiter. C'est un ensemble assez compact de trois galaxies en interaction NGC6769-70-71. Les membres formant les yeux présentent quelques détails de structure notables.
Retour à la Foa le 12 mai après le déconfinement COVID 19 (voir nébuleuses), c'est une bataille à travers les cumulus pour observer de façon discontinue dans les trouées qui se présentent. Dans une vue d'ensemble de la chaine Makarian, je n'avais pas remarqué la particularité du couple de galaxies appelé les Yeux, avec NGC4438 et 4435. En grossissant et en y prêtant attention, la première présente des extensions lointaines assez surprenantes ainsi que deux spires dont la plus lointaine passe à mi-chemin entre les deux bulbes. Le T600x285 les met en évidence, bien que de façon fort discrète. J'intègre ce dessin dans celui en champ large de la chaine Makarian déjà dessinée en 2015.
Le 18, la nuit est (enfin) largement dégagée (quoique fort humide), mais un voile de cirrus ne permet une transparence suffisamment correcte pour disséquer les galaxies exotiques. En début de soirée, je tente l'exercice sur NGC3256 dans les Voiles. Si les 2 bulbes galactiques en interaction se détachent aisément, les 2 bras entrecroisés sont plus délicats à saisir, quand aux " antennes " qui s'en échappent, elles sont quasi hypothétiques dans ces conditions d'observation. A revoir ultérieurement. Je continue les observations sur les NP (voir nébuleuses).
(Suite) L'amas galactique de la Vierge passe au méridien nord et l'envie me prend de revisiter un grand classique avec T600, M100. Superbe spirale vue de face, festival de bras galactiques échevelés ponctués de nodosités stellaires. Le bulbe central donne l'impression d'un tourbillon et plus loin par endroits, les bras fourchent et se dédoublent.
Petit bonheur de la soirée, l'observation plaisante du " Champignon sacré " dans l'Autel, couple galactique en interaction avec ESO 138-29 (le pied) et ESO 138-30 (le chapeau). Cette forme étrange est le fruit d'un télescopage où la petite est passée à travers la plus grande, générant sur cette dernière une forme de roue. Le repérage et la forme générale est assez aisée à observer, mais la définition de l'anneau et du pont de matière entre les 2 composantes demande de l'attention.
Autre plaisir dans le Triangle Austral, 2 galaxies en interaction avant un télescopage inéluctable. IC4585 est une superbe spirale barré avec 2 bras étirés, notamment celui partant en direction de IC 4584, l'autre bien plus discret pointant vers une étoile. L'ensemble est petit et demande à grossir mais le spectacle -certes délicat - est vraiment charmant à travers le T600.
Trois jours superbes à la Foa , au dernier quartier de janvier (voir aussi "nébuleuses"),permettant des observations assez profondes au T600 jusqu'au lever de Lune, émergeant des flancs de la colline voisine comme une corne de diable. Dans la tête de la Dorade, NGC1617 fuseau facile relativement lisse mais tout de même avec quelques rehauts témoignant des bras proches du bulbe bien marqué. A proximité il y en a bien d'autres et la vision de NGC1566 dans avec 60 cm d'ouverture invite à en refaire un dessin. C'est une structure spirale complexe avec de nombreux rehauts et deux spires qui s'évanouissent très loin. Toujours dans le Dorade, NGC1672 présente une zone centrale complexe et grumeleuse, avec deux départ de spires dont une assez évidente ponctuée d'une jolie nodosité vers son extrémité.
Dans le domaine du ténu et remarquable exigeant un ciel parfait, le Quartette de Robert constitué de NGC 87, 88, 89 et 92. Cette dernière est la plus étendue et brillante, cependant je n'ai pas décelé l'extension du bras spiral distordu par les effets de marée. NGC89 l'est un peu moins mais on distingue une structure aux extrémités de l'ellipse. Quant à NGC87, elle est particulièrement faible et discrète. Jolie observation, même si le Phénix était un peu trop bas sur l'horizon pour en profiter pleinement, à refaire avec une meilleure élévation dans le ciel. En tout cas, bravo à Laurent qui mentionne dans son livre l'avoir bien résolu au T355 !
Année 2019
Formidable voyage en Argentine en juin-juillet à l'occasion de l'éclipse totale (voir Soleil et Nébuleuses). Quelques campements solitaires ont permis de belles observations, parfois sous un ciel exceptionnel à plus de 3700m d'altitude. Bravant des conditions assez spartiates, je n'ai fait que peu de dessin à la L80. L'un d'eux était mon devoir de vacances, un dessin grand champ du Grand Nuage de Magellan, sur un champ pré-étoilé au format A3. Celui-ci est réalisé en 2 étapes : l'une où ne figurent que les nodosités marquées des complexes gazeux, l'autre plus diffus où est représenté le vaste nuage galactique. Ces 2 dessins sont ensuite superposés et fusionnés en post production, la vision texturée étant légèrement colorisée en vert. J'y ai ensuite collé en lieu et place les 3 nébuleuses déjà dessinées (la Tarentule, Henize 119 et la série NGC2074-2080-2079).
La Palma 2019 (voir « nébuleuses »), quelques groupes de galaxies observés au T400-c. Tout d'abord le Héron, NGC 5394 (la plus petite) en interaction avec 5395 (la plus grosse). Si la structure d'ensemble est assez évidente, je me suis cassé les dents à tenter la détection du petit bras spiral qui relie les 2 galaxies entre elles alors qu'on sent de la nébulosité dans cette zone.
Encore deux galaxies en interaction, ARP 240 avec NGC 5257 (à l'aspect plus structuré) et NGC 5258, chacune dévoilant quelques caractéristiques notables.
Une jolie enfilade de 3 galaxies (NGC 5981, 5982 et 5985) bien différenciées avec une spirale, une elliptique et un joli fuseau dans le Dragon.
Et pour finir ce programme hélas restreint faute de temps, la Boite ou Hickson 61. Ici, 4 galaxies d'aspect différent, formant un quadrilatère presque parfait dans un champ restreint. La plus faible (NGC 4173) mais aussi la plus grande est presque dans le prolongement de la plus fine et contrastée (NGC 4175). Les 2 autres (NGC 4169 et 4174) ont une apparence elliptique.
Année 2018
Dernière étape de ce projet commencé il y a déjà quelques années. La partie boréale de la Voie Lactée est complétée à partir de la région du Cygne. Ce travail fut exécuté lors de notre séjour dans l'Oregon à l'occasion de l'éclipse totale de Soleil de 2017. Désormais, le dessin représente la Voie Lactée sur 360° observée à l'oeil nu, décomposée en 4 feuilles de papier format A3, soit une longueur développée totale de 168cm. Il n'est pas dit qu'un jour, je le complète pour apporter quelques menus détails dans la région du Cocher, la seule restant un peu dans le lointain.
Superbe semaine à La Palma en mai avec le club, séjour principalement dédié aux galaxies observées au T400-c. Les voici triées par genre. Tout d'abord, les Messier, avec mon principal devoir de vacances : M81 ausculté durant 2 nuits. M108 montre une structure complexe dont il est assez délicat de poser les rehauts et zones sombres aux bons endroits. M102 me dévoile par instant une fine bande sombre centrale et M58 montre 2 départs de bras spiraux.
(La Palma suite) Puis un festival de galaxies vues par la tranche. A noter les coeurs quasi stellaires de NGC 4264 et 4762.
(La Palma suite) Les galaxies vues de 3/4. remarquez l'extension particulièrement ténue à droite de NGC4559.
(La Palma suite) Celles quasi vue de face. Ici, certains départs de bras spiraux sont quasi hypothétiques, notamment celui vers le bas de NGC 4731.
(La Palma suite) Voici 2 irrégulières.
(La Palma suite) Et enfin, le couple "les Siamoises" accompagnées d'un p'tit compagnon.
Année 2017
Un joli champ où flotte ce trio de fines galaxies de diverses magnitudes NGC4216, 4206 et 4222, au T460x100. Observation aux NAT mai 2017.
Weekend du 22 avril à l'Aubette, petite infrastructure solognote bien sympathique de l'AAV où désormais le club prend plaisir à se rendre de temps à autres. Joli ciel qui invite à explorer au T460 le fabuleux amas galactique de la Vierge. Je commence par cette grosse elliptique M89, plus pour compléter le célèbre catalogue que par réel intérêt pour ce genre de dessin. Vient ce superbe amas qui se mérite, Hickson 44, dont chaque membre revêt un caractère particulier avec le plus discret peinant à dévoiler quelques structures présentes. NGC 5746, tel un subtil Sombrero, montre une légère bande d'absorption dans la zone centrale. J'ai adoré saisir le caractère spécifique de cet ensemble Arp 271 comprenant deux minuscules spirales NGC 5426 et 5427 liées gravitationnellement pas un pont de matière. Je reviens plusieurs fois sur NGC 4526 tant la retranscription de ces fuseaux éthérés, à priori simplistes, est bien délicate à réussir. Je termine cette moisson printanière par la "lampe d'Aladin" ou NGC4490 qui présente sans difficulté un aspect texturé riche en nodosités.
Année 2016
La Foa le 9 mars 2016 au T600. Un joli ciel sans Lune invitant à explorer le "cul du Lion" et un peu au-delà, là où grouillent les galaxies. L'aspect de ces objets est vraiment magnifié par le potentiel de l'instrument. Ainsi, NGC 4762 se présente comme une miniature de NGC4565, avec un coeur bien stellaire et un joli bulbe ovale traversé par une fine bande présentant quelques irrégularités. Le champ offert par l'Ethos 21 est magnifique avec sa voisine NGC4754 (non représentée ici).
NGC 4559 (Com) présente une belle complexité d'aspect où l'on sent les nodosités dans des bras spiraux, mais dont le sens de rotation est bien délicat à affirmer.
Joli duo entre l'elliptique M60 et NGC4647 qui, bien que plus petite, semble un soupçon plus structurée
Voici la suite de ce projet consistant à couvrir l'intégralité de la Voie Lactée observée à l'œil nu. Par touches successives au gré de quelques nuits sans Lune en Nouvelle Calédonie ou lors de vacances en Polynésie, le dessin prend corps et se précise. Il couvre désormais 3 feuilles de format A3 (126x29cm) et représente la portion visible depuis le tropique du Capricorne. La dernière feuille couvrant la zone boréale sera réalisée ultérieurement de retour en France.
Année 2015
Le 10 octobre à la Foa. Je rends visite à cette galaxie remarquable de l'amas du Fourneau, NGC1365, observée au T400-cx250 sous un ciel offrant un SQM supérieur à 21.8.
La Voie Lactée à l'oeil nu. Ce dessin de la Voie lactée me trottait dans la tête de longue date, à vrai dire depuis mes premiers voyages dans l'hémisphère sud, contrées d'où l'on ne revient jamais tout à fait indemne, chamboulé de visions nouvelles. C'est l'envie de délaisser le télescope et tout le fourbi, d'être juste sous la voûte et de s'en repaître, encore et encore, au fil du temps. Il y a sous le tropique du Capricorne cet instant absolument magique, celui où, telle l'anse d'un gigantesque panier, la grande arche de la Voie Lactée traverse verticale le ciel de part et d'autre avec le bulbe galactique pile au zénith, d'une densité et d'une texture vraiment palpables, ne laissant aucun doute quant à sa nature d'être le centre de notre univers. Déclinant vers le sud, ce ruban argenté devient remarquablement grumeleux et tourmenté. Alors, il devient évident que nous habitons dans une vaste galaxie, évoquant de façon troublante NGC4565.
Pour le dessin, j'ai demandé à l'ami Nicolas, ce coquinou, de me concocter 4 cartes stellaires couvrant 360° sur le plan galactique. Ces cartes ont été tirées en format A3, ce qui représente une dimension finale d'164x29cm. Seules ici sont représentées les 2 cartes encadrant le centre galactique, soit 84x29cm. Le reste n'est que besogne nocturne, crayon à la main, l'esquisse se détaillant au fur et à mesure des heures et des nuits passées sous le ciel austral. J'imaginais travailler aux jumelles, idée vite abandonnée au regard de l'étonnant potentiel de la vision à l'oeil nu.
Ce dessin n'est qu'un "brouillon", l'idée étant - un jour - de couvrir les 360°, chose qui sera possible de retour en France pour les régions boréales et en attendant, de revenir et compléter les zones les plus australes. Mais en l'état, il me semble présentable.
Le 19 juin à la Foa au T400-c. Belle soirée avec l'exploration de quelques galaxies. Ici NGC5643 dans le loup qui montre des irrégularités sur une structure ovalisée. Petit à petit, des portions de spires se dévoilent. Depuis quelques temps, je mets à porfit la méthode consistant à observer d'un oeil et à dessiner de l'autre, le travail sous un éclairage modéré n'affectant pas la vision nocturne de l'oeil préservé.
Le 17 et 18 avril à la Foa au T400-c. Très beau week-end de nouvelle lune avec un SQM de 21,7. Un festival galactique avec par inadvertance un doublon du mois dernier NGC3227, voir dessin au § au-dessous pour comparaison, de rendu quasi identique, ce qui est rassurant ! NGC 4030 bien diaphane, avec perception discrète des bras, puis NGC3521, plus grande, avec des variations suggérant des bras, mais délicat à cerner avec précision.
Le 17 et 18 avril (suite). Par hasard, je cherche NGC3312 et tombe sur cet amas galactique dont j'ignorais l'existence, Abell 1060. C'est une totale découverte, et un grand plaisir que de coucher sur le papier dix galaxies (et 1 visualisée comme une étoile) sans aucun a priori.
Enfin un grand classique avec la chaîne Makarian avec 9 membres saisis et là aussi, 1 visualisé comme une étoile. Ce dessin a été mis à jour en mai 2020, avec l'insertion des 2 galaxies des yeux réalisés à cette date.
Le 21 mars à la Foa au T400-c. Jolie nuit sans Lune avec un SQM de 21,55 en moyenne, invitant à visiter quelques galaxies. Dans le Lion, NGC3226 et 3227 forment un ensemble en interaction, Arp 94. Les 2 composantes sont évidentes et les zones les plus lumineuses, noyaux et rehauts, s'alignent selon l'axe principal, mais il faut user de patience pour détecter les 2 bras externes et cette extension qui part de la petite galaxie comme une sorte de bec d'oiseau. NGC 3109 et une bande lumineuse assez irrégulière sur un riche fond étoilé. Les limites de l'objet se perdent avec le fond de ciel et la perception de grumeaux peu contrastés est décelable.
Année 2014
Weekend du 13 décembre à la Foa au T400-c. La qualité du ciel s'améliore au fil des heures pour atteindre une valeur SQM de 21.88 peu avant le lever de Lune. NGC1398 dans l'Eridan montre un bulbe très présent avec un coeur quasi stellaire. Des extensions lointaines sont tout juste perceptibles.
Weekend du 15 et 22 novembre à la Foa. NGC1313 est une belle surprise, peut être la plus australe des "belles galaxies" par -66° de latitude sud et une magnitude de 9,2. Par ordre d'apparition dans l'oculaire du T400-c, c'est d'abord une barre très nette sur un bulbe dodu, puis un aspect grumeleux qui pousse à prendre les crayons. Au fur et à mesure de l'observation, l'objet prend de l'ampleur et une richesse étonnante.
Puis c'est un petit festival galactique tout au long de l'Eridan et des constellations circonvoisines. Quelques spirales barrées retiennent mon attention comme NGC 1300, la plus marquée, puis NGC1433 dans l'horloge, plus discrète, et enfin NGC1512 quelques degrés plus au nord, encore plus délicate, mais avec un petit compagnon qui en fait un joli ensemble.
Nouvelle Lune de Juin, et encore une superbe nuit à la Foa avec un SQM dépassant les 6,55, idéal pour traquer au T400-c les galaxies qui fourmillent vers l'arrière train du Lion et dans le bas dos de la Vierge. C'est d'abord ce groupe NGC4298-4302 à proximité de M99 qui attire mon attention. En observant la plus faible pour tenter de la détailler, l'autre devient plus évidente et gagne en étendue, vision décalée oblige. Superbe spirale que NGC5068, assez lumineuse avec quelques nodosités notables. Quant à NGC5054, elle révèle faiblement quelques bras d'aspect anguleux et NGC5170 est un beau fuseau bien allongé dont on perçoit parfois une marque d'absorption.
Nuit de l'Ascension 2014 à la Foa au T400-c. Comment ne pas avoir une pensée pour les copains présents aux RAP au même moment mais aux antipodes ? Il n'y a personne sur le site et des nuages taquins persistent au crépuscule, invitant au rhum-casse-croute. Après cet interlude rituel, je découvre un ciel vraiment bon, exempt de nuées, avec une transparence très honnête jusqu'à bien bas sur l'horizon. Le SQM affiche des valeurs dépassant les 21,5. Je délaisse les planètes suffisamment visitées ces derniers temps pour profiter de cette rare opportunité et me lancer dans l'exercice délectable consistant à exploser le cul du Lion. C'est un festival galactique comme je les aime, de ceux où l'on observe bien plus que des taches floues, où les discrètes structures se dévoilent et s'affirment bien au loin des bulbes évidents, où le PSA montre ses limites, le ciel par endroit fourmillant d'objets très discrets, où l'on est dans l'obligation de prendre les crayons pour immortaliser ces belles visions. Ainsi, NGC4216 montre des structures délicates et par moment, une bande d'absorption nette souligne les parties brillantes. D'autres compagnons meublent les alentours et invitent à ce cadrage un peu plus large. Puis je rends visite à quelques Messiers couillus au caractère affirmé. Assurément, c'est M99 qui décroche le pompon de la nuit, avec ses nombreuses nodosités ponctuant les bras spiraux. M98 semble quasi une copie du premier dessin tandis que M99 ouvre davanatge son profil. Plus délicats sont les bras spiraux dissymétriques de M91 qui apparaissent par intermittence. Mais assurément la surprise sera NGC4535, dont je n'imaginais pas cette belle complexité, sorte de nouille boursouflée et lovée en "S".
NGC 3621 au T400-cx250 à la Foa.
Année 2012
Superbe séjour lors des rencontres Astrociel à Valdrôme, du 11 au 14 août 2012. Comme toujours, l'occasion de retrouver des copains, mais aussi d'observer dans d'excellentes conditions. Je m'étais fixé comme objectif de dresser un portrait assez précis de M31 au T460, sur une pleine page A4, sur la partie comprenant l'amas ouvert NGC206. Il est étonnant de constater combien cet objet de réputation assez « lisse » laisse entrevoir une rare et belle complexité. Le travail de retranscription m'a demandé plusieurs heures d'observation réparties sur 4 nuits. Il a été suffisamment conséquent pour ne pas aborder la détection des amas globulaires, chose que je me promets de traiter ultérieurement.
Je revisite encore une fois avec plaisir cette belle spirale NGC6946, avec de nombreux détails. Là aussi, c'est le temps dévolu à l'observation qui permet d'aller à la pèche aux détails.
En cours de semaine, nous changeons de site pour le célèbre col de Restefond. Bien que ce millésime eut été perfectible, les galaxies se dévoilent sans pudeur. Deux jolis spécimens, NGC7184 et surtout, cette étonnante NGC7814 de forme elliptique avec une extension en fuseau, avec ce noyau coupé en 2 par une bande d'absorption, attestant une vue exactement de profil. Cette caractéristique n'a été perçue qu'en prenant le temps nécessaire d'analyser cette bizarrerie sur le bulbe galactique.
Lors du séjour à Hawaii pour le transit de Vénus (voir « Soleil »), je m'en donne à cœur joie sur le ciel profond, avec le T400-c installé à 3000m d'altitude, sur la route qui mène aux coupoles installées au sommet du Mona Kea. C'est un joli festival galactique qui s'offre à nous avec NGC5078 assez discrète bande d'absorption, NGC5084 long fuseau gumeleux, M65 fuseau un peu moins texturé et en point d'orgue, la galaxie du Sombrero M104.
Hawaii (suite). Mais assurément, l'un des moments les plus formidables de ce périple fut sans conteste cette observation à 4200m, au pied du télescope Franco Hawaïen CFHT. Une aventure rare, unique ! Tout d'abord, écarter les principes trop prudents, ignorer les conseils avisés et sages qui préconisent de ne pas dépasser les 3000m en observation, au risque d'un effondrement de nos capacités visuelles, mâtiné de troubles physiologiques importants. C'est un peu dans le doute que prudemment, j'installe mon T400-c. Bien que l'essoufflement soit réel, le montage se fait sans soucis. Passé cette première étape décisive, je constate avec joie que la collimation se déroule allégrement. Puis c'est avec un bonheur indescriptible que je contemple mes premières cibles, ayant pour référence les observations des jours précédents à 3000m. Une fois bien repris mon souffle, assurément, le gain est certain ! Le seeing est ce soir-là exceptionnel mesuré à 0,4'', la transparence totale, le vent absent, et la température de 0°C. Le SQM affiche 21,5 du fait d'un fond de ciel brillant ! Le décor est sublimissime, intégral sur 360°, au sommet du volcan, entouré des plus grosses coupoles du monde dont certaines tirent de leur laser orange pour matérialiser des étoiles artificielles. Il me faut à tout prix une trace de ces instants magiques en m'attelant à ce rapide dessin de M51, montrant un contraste et une finesse inconnus dans mon télescope. La texture spiralante est évidente, tout comme les rehauts et les nombreuses nodosités qui parsèment les bras galactiques.
Ce pur instant de bonheur, partagé avec les copains hilaires, témoigne d'une réalité : oui, il est possible d'observer dans d'excellentes conditions au-delà de 4000m - en faisant gaffe bien sûr !
Année 2011
Les rencontres Astrociel permettent d'accéder à des télescopes prestigieux d'un diamètre respectable à monumental. L'édition 2011 ne déroge pas à la règle avec le T600 et le tout nouveau T1000 de David Vernet. Malgré un seeing perfectible, on prend un immense plaisir à revisiter quelques galaxies pour des visions totalement nouvelles. C'est le cas sur NGC6946 qui montre avec évidence de nombreux bras joliment tourmentés de belles nodosités. Le dessin est principalement réalisé au T600, puis complété le temps d'un regard au T1000 où alors, apparaissent de très nombreuses étoiles et s'affirment des détails supplémentaires.
NGC5907 est un fuseau bien connu du Dragon qui apparait généralement bien lisse. Il se dévoile merveilleusement bien au T1000 avec quelques rehauts et nodosités remarquables, invitant à prendre les crayons pour une poignée de minutes.
Plus sagement dans le T600, M77 montre une structure spirale amusante. J'aime ces croquis très rapides, exécutés dans un minimum de temps, juste l'instant d'une évocation d'un coup d'œil remarquable. On y notera des imprécisions, mais le témoignage n'en demeure pas moins plaisant.
Millésime 2011 des RAP, dont les observations furent perturbées par une météo capricieuse. Une accalmie passagère m'a permis de saisir avec le T460 dans des conditions de transparence médiocres l'évènement du moment : la supernova dans la galaxie des Chiens de Chasse.
Semaine à La Palma avec le club (voir « nébuleuses »), coin épatant pour l'observation astronomique, pour peu qu'on s'installe au sommet du volcan, au-dessus de la mer de nuages. J'ai pour but de croquer quelques galaxies printanières parmi les plus intéressantes, celles à même de dévoiler des structures assez complexes décelables au T400-c. L'exercice est ardu, il demande beaucoup de temps et d'attention. Seuls 2 ou 3 objets sont analysés par nuit. Pointer une galaxie est chose aisée. En découdre avec les extensions les plus ténues est une toute autre histoire, c'est vraiment une aventure palpitante qui demande un ciel de qualité et un peu de diamètre instrumental.
M106 est vraiment un objet spectaculaire et la spirale barrée se dévoile sans problème, vision magnifiée par la présence d'un proche compagnon. M63 montre quelque structures internes très discrètes, comme cet espèce de panache échevelé en partie haute/droite. De même, il est plaisant de détecter un fin bras à la périphérie de NGC4725.
NGC 2903 me parait comme une suite grumeleuse de condensations qui s'égrainent sur le diamètre de l'objet, avec des contours assez francs et marqués sur l'un des bras principaux. Bien qu'évident, le positionnement exact des différents bras de NGC 3184 est bien délicat à réaliser avec précision.
La Palma (suite). Je suis vraiment content d'attraper les bras externes de M 95 , objet que j'avais récemment observé rapidement au T600 et qui ne m'avait pas donné cet information. C'est le temps passé à observer attentivement qui creuse cet écart significatif. M61 et M66 sont de bien jolies cibles classiques, chacune avec une bouille qui leur est propre.
NGC 4536 sera le chalenge de ce séjour et il me faudra me torpiller longuement l'oeil pour déceler ces 2 gigantesques bras qui s'étalent bien au-delà de la partie brillante de la galaxie, elle-même assez délicate à bien saisir. Ce genre d'exercice trouve ses limites avec la dernière cible NGC 5364, trop faible pour cela, ou déjà trop fatigué de ces belles et longues nuits d'observation. A l'aube, un fin croissant de Lune émerge de la crête toute proche, surmontant telle la boucle d'un point d'interrogation étonnant l'éclat puissant de Vénus.
Extraordinaire aventure au pied du Mont Chiran dans l'arrière pays Niçois début mars, une rencontre astro mémorable avec la première lumière du tout nouveau T1000 de David, un instrument à l'optique hors norme et à la mécanique parfaite. Chaque objet pointé dans un ciel de grande qualité fait hurler de joie. Les grandes vedettes se révèlent comme jamais, avec une richesse de détails digne des photos de qualité. Il est illusoire de vouloir en faire un dessin précis dans ces moments d'intense émotion. Ça ne peut être que des évocations.
La galaxie des Chiens de Chasse ne laisse personne indifférent et l'on pourrait rester à l'oculaire jusqu'au bout de la nuit à la contempler. Les galaxies plus raisonnables dévoilent une richesse insoupçonnée, comme ici avec l'extrémité tourmentée de la Crosse de Hockey, forme qui évoque une sorte de crevette géante.
Mont Chiran (suite). En attendant mon tour à l'oculaire, je profite du T600 de David pour je saisir rapidement d'autres objets vraiment intéressants comme M95 et NGC3628.
Année 2010
Autre grand projet majeur des rencontres Astrociel 2010 (voir nébuleuses), une reprise de la galaxie du Triangle avec le T460, en y passant le temps nécessaire sur la base d'un champ pré étoilé. J'ai mis en évidence les zones HII par cette colorisation L,V(OIII). Ce dessin sera travaillé et peaufiné tout au long du séjour, en jetant parfois quelques coups d'œil au T600 de David pour une profusion de détails supplémentaires.
Le Quintet de Stephan dans le T600 de David montre de bien jolis détails dans les diverses composantes de ce charmant ensemble.
Voyage au chili 2010 (voir « nébuleuses ») avec le T400-c qui a été spécialement conçu pour ce genre d'aventures. Bien que les galaxies qui nous sont familières défilent au zénith, je me consacre essentiellement à celles inconnues. Pourtant, je me souviendrais longtemps de ce Sombrero somptueux et sa bande d'absorption très finement festonnée. Je passe plusieurs nuits à tenter d'analyser NGC 6744, cette grosse galaxie dans le Paon. On sent bien le truc énorme, avec des bras complexes, mais extrêmement ténus et dilués. Le croquis est délicat à réaliser. J'ajoute mes impression une à une sur la feuille, sans jamais être parfaitement sûr des contours, des proportions exactes. Mais au final, le résultat n'est pas totalement dénué de sens. NGC 3115 est un fuseau bien lumineux, avec un bulbe marqué des départs des 2 bras. La structure exacte de NGC 2935 m'échappe et suis incapable d'analyser le sens de rotation de cette petite galaxie.
Weekend printanier avec le club au Mont Beuvray dans le Morvan et une superbe météo, malgré un vent violent, frigorifiant et agaçant. Je me promets un festival de belles galaxies Messier avec le T400-c. Voici un M88 où la structure spirale vue de trois quart apparait légèrement. M100 est plus vue de face. On distingue bien les deux arcs où s'accroche la barre de la galaxie. Je note dans un premier temps un unique bras qui contourne par le haut la galaxie. Après une étude comparative d'après document, je m'aperçois que je n'avais pas prêté attention à un pont de matière qui s'avère être le départ du second bras. Il est étonnant de voir combien il devient évident une fois cette particularité connue. M101 était mon principal objectif de ces nuits. J'y passe de longues heures et refais un deuxième dessin sur un champ pré-étoilé pour une plus grande rigueur de proportion. Le final est un compositage de ces 2 dessins. M109 montre sa structure barrée qui m'évoque furieusement une hache de viking à double tranchant. Cette particularité est bien mieux perçue au T460. Enfin, la célèbre galaxie de « la Baleine » avec son petit baleineau sur le dos, NGC 4631. Elle présente des nodosités marquées et un profil très particulier.
Année 2009
Séjour la Palma 2009 avec le T400-c (voir nébuleuses). En début de nuit, il est intéressant de pointer des galaxies du grand Sud dans la Grue,
constellation qui regorge de ces beaux objets. Je note cette petite galaxie joliment spiralée, NGC 7496. Puis à coté ce trio
remarquable avec NGC 7582, 7590 et 7599. Non loin de là, toujours dans les grands fuseaux vu de ¾, voici NGC 7410. En montant
dans le Verseau, une autre spirale dont on distingue quelques tronçons bien enroulés, NGC 7727 et tout près du triplet psi 1,2 et 3 ,
encore un remarquable fuseau, NGC 7606.
La Palma 2009 (suite). Observer NGC 55 dans le Sculpteur est toujours un grand plaisir tant cet objet est vaste,
lumineux et montre de nombreuses nodosités. Autre vaste fuseau mais plus ténu, NGC 247 aux contours bien évanescents et non loin de
la queue de la Baleine, un objet étrange et un peu tordu, NGC 157. Enfin dans Persée, NGC 1023 dont une extrémité semble s'incurver
vers une étoile.
Rencontres Astrociel du 17 au 22 août 2009 (voir page "nébuleuses"). La qualité du ciel et la puissance des instruments donnent envie de mieux voir quelques spirales classiques.
Au T600, M74 dans les Poissons est un magnifique tourbillon dont les bras sont ponctués de belles nodosités. De même, je découvre NGC 6946 dont on me dit qu'elle s'appelle le « feu d'artifice ». Bien beau tourbillon. Plus tard, je redécouvre cette belle spirale barrée dans pégase qu'est NGC 7479. J'y note un double bras dans la zone de droite et 2 nodosités sur le bras de gauche, remarque et apprécie la forme si particulière de chacune de ses courbes.
Enfin, comment rester insensible, comment se lasser d'observer ce vaste tourbillon du triangle, M 33. Dans le T460, elle se révelle sublime.
RAP 2009, M94 observée dans le T600 de Raphaël Guinamard. J'aime ces moments d'échanges sympathiques avec Raphaèl où la nuit durant, nous nous délectons de jolies visions. Ici, des bras spiraux apparaissent.
Vacances en Namibie, mars 2009 (voir aussi page "nébuleuses"). Le
T400-c dont c'est le deuxième voyage a montré tout son potentiel sur les galaxies les plus brillantes du ciel austral. Ainsi, je découvre la célèbre galaxie Centaurus-A sous un aspect que je n'avais jamais encore remarqué. La bande d'absorption est joliment ondulante et regorge de très fins détails. Elle permet aussi de mettre en évidence les zones les plus ténues bien au-delà du centre galactique. J'ai le plaisir d'apprécier, enfin, le Messier le plus austral, M83, vaste spirale vue de face, avec des nodosités et des bras bien tourmentées comme je les aime.
NGC 4945 est un objet vraiment magnifique, grand et très lumineux, avec de nombreuses nodosités dont certaines affirment la structure spirale de cette galaxie vue pratiquement par la tranche. Une bande d'absorption fait une échancrure tourmentée à une extrémité et après un brusque coude, souligne la longueur de l'objet.
Namibie (suite). Les trois autres galaxies NGC1566, NGC2442 et NGC2997, bien que moins vastes et moins lumineuses n'en sont pas moins digne d'intérêt. Toutes vues quasiment de face, elles montrent des structures spiralées variées, plus ou moins barrées, avec plus ou moins de nodosités. Ces visions se dégustent de longues nuits durant, apportant à chaque fois des précisions et des détails supplémentaires sur les dessins.
Extraordinaire mission à l'OHP en février 2009 sur le
T120 (cm). Bertrand Laville a imaginé et organisé cette incroyable mission avec le soutient de la revue Astronomie Magazine. Il a eu la gentillesse de me faire partager le temps d'observation, ce dont je l'en remercie chaleureusement. Je vous laisse deviner l'état de fébrilité quand pour la première fois, vous gravissez l'escalier métallique vertigineux qui conduit à l'oculaire de cet énorme Newton.
M51 restera le fleuron de cette mission. Une vision hors du commun, photographique, regorgeant d'infinis détails. L'évidence est outrancière, chaque portion de bras se révèle dans toute sa complexité et plus que tout, on note la texture de la matière qui s'organise en structure spirale. Comme à l'accoutumée et comme ce sera le cas pour toute cette mission, le dessin est réalisé rapidement, en une quinzaine de minutes, avec le souci de partager le temps à l'oculaire, démarche que j'apprécie énormément.
Mission à l'OHP (suite). La première cible galactique est NGC 2403, choisie pour ces nombreuses zones HII. Il faut se familiariser avec la machine, appréhender le poste d'observation, s'organiser pour s'installer en sécurité et confortablement, comprendre le sens de l'image avec les divers renvois angulaires et... se délecter de ces visions nouvelles. Ce premier dessin ne me satisfait pas, il m'échappe, je n'ai pas encore pris mes marques. Pourtant, l'utilisation du filtre OIII permet de mettre particulièrement en évidence ces zones et m'offre ce rendu colorisé.
Ah, les deux reines de la Grande Ourse avec M81 et M82 ! Faute de temps nécessaire à réaliser un tel dessin, M81 aura été le regret de cette mission. C'est une vision énorme, qui dépasse le champ du Nagler 31 mm, avec un dégradé d'une rare subtilité, tout juste bordé à la périphérie par un arrêt net, témoin d'une bande d'absorption. Les deux bras diffèrent l'un de l'autre et de belles nodosités les ponctuent sur leur longueur. Dans certaines zones lumineuses, ont sent qu'on est à la limite de voir le scintillement des étoiles des amas. Un rêve... M82 est bien plus petite et contrastée. Je lui découvre sans trop de difficulté divers jets, vers les pôles mais aussi à l'extrémité d'un bras. C'est superbe !
Mission à l'OHP (suite). Nous avons eu une météo tout à fait correcte ce qui nous à permis d'utiliser les ¾ du temps des nuits. Mais quelques voiles d'altitude assez opaques sont venus interrompre momentanément nos observations. Image insupportable que ce télescope inoccupé pointant dans la cacate... J'ose et tente de faire du ciel profond à travers les nuages ! Seules les Messier les plus brillants arrivent à être difficilement perçus. Voici donc un rare portrait de M64 et M66 alors que seules les étoiles de première magnitude sont tout juste décelables !!! Rigolo mais Ô combien frustrant quand on imagine ce que cela donnerait avec un ciel correct...
Faute d'un ciel parfait à ce moment du programme, une tentative de voir les fameuses antennes de NGC 4038-4039 n'a pas abouti. Seules les parties centrales sont parfaitement visibles avec cette chaine de nodosités si particulière.
Mission à l'OHP (suite). Enfin, nous attaquons les cibles délicates sélectionnées par Bertrand. Il raffole de ce genre d'objets. Certains me laissent indifférents, étant juste la perception d'une tâche plus ou moins floue et ne m'incite pas à prendre les crayons. L'amas Coma est assez impressionnant à voir mais ne m'attire pas outre mesure. Une aluminure en meilleur état et une parfaite collimation aurait permis des observations d'une autre ampleur. Par contre, je retiendrais des petits bidules amusants comme NGC 4676 dit les «Souris» ; ne dirait-on pas un hippocampe ? Ou alors UGC3697 évoquant le symbole du signe de l'intégrale avec quelques caractéristiques d'aspect notables et enfin, le têtard d'une forme vraiment évocatrice avec à proximité PGC 93108.
Les petits groupements de galaxies serrés offrent de charmants spectacles. En voici un petit échantillon avec au final, le célèbre sextet de Seyfert où les 6 composantes sont vues sans problème, chacune avec un aspect différent des autres.
Mission à l'OHP (suite). La mission est presque achevée et avant l'arrivée de l'aube, nous pointons un dernier objet spectaculaire. Nous choisissons NGC 4565, énorme fuseau longiligne coupé quasiment par la tranche. Avec un tel instrument, la vision est un régal. On distingue assez facilement les petites nodosités qui ourlent ici ou là la bande d'absorption et donnent une autre dimension à l'objet. De même, quelques étoiles faibles alentour sont perçues. La coupole se ferme dans le jour naissant sur cette fantastique vision.
Année 2008
Séjour astro du 22 au 29 novembre 2008 dans le Sahara en Libye et plus précisément dans la région de l'Akakus.
C'est un endroit merveilleux, à la frontière de l'Algérie, où se mélangent les mondes du sable et des roches. Haut lieu de la préhistoire, les gravures et peintures rupestres y regorgent.
J'ai consacré cette semaine astronomique à inaugurer mon tout nouveau T400-c
ultra léger sur un programme essentiellement galactique. L'instrument a comblé toutes mes espérances. Dommage que le ciel n'est jamais été tel qu'on peut l'imaginer dans ces régions. La traque des plus fines extensions de ces objets diffus exige une parfaite transparence du ciel, ce qui ne fut jamais le cas, avec toujours quelques nuages d'altitude.
La semaine commence par une prise en main du télescope sous un vent bien présent. Je me jette goulûment sur les objets du Fourneau, de la Grue et autres constellations invisibles sous nos latitudes.
Dans le Sculpteur, NGC 55 se montre énorme avec quelques belles nodosités, évoquant la belle NGC 253 située un peu plus au Nord. M77 dans la Baleine est bien ronde avec quelques traces de bras spiraux. Je suis agréablement surpris de distinguer en insistant bien, les extensions des NGC 1365 et 1097, telles de longues faucilles plus ou moins ouvertes.
Sahara en Libye (suite). Le jour suivant est de la même veine, avec une reprise de certaines visions de la veille afin de confirmer les délicates visions. S'ajoute à la collection la NGC 300 très large et NGC 613 d'un aspect relativement similaire mais en réduction, toutes deux dans le Sculpteur.
Sahara en Libye (suite). Le mercredi sera la nuit la plus prolifique avec pour commencer, un grand classique qu'il est toujours agréable d'observer : NGC 891 et sa célèbre bande d'absorption centrale. Bien plus riquiqui est NGC 986 en forme de hachoir, dans le Fourneau. Encore de beaux objets vus de ¾ par la tranche avec NGC 134 et de taille plus modeste, NGC 908 qui elle, montre de belles zones plus marquées.
Dans l'Eridan, NGC 1532 est bien allongée avec un petit compagnon. On remarque un trait lumineux dans la partie supérieure de l'objet et un arc très tenu au-delà de la zone lumineuse en bas. Plus sobre est NGC 1808. Puis NGC 1232, une très belle spirale vue de face dans l'Eridan, avec de grands bras irréguliers. Enfin, j'ai adoré cette NGC 1055, petite copie dodue du "Sombrero" toute proche de theta Baleine.
Sahara en Libye (suite). Notre dernière nuit d'observation sera de moins bonne qualité et les observations ne m'inspireront pas l'envie d'en faire des dessins. Seule en début de soirée, NGC 6946 m'offrira cette formidable vision d'une large spirale relativement bien détaillée.
M 82 sera la seule cible galactique dessinée lors de la mission St Véran 2008 (voir page "nébuleuses"). Au nagler 17 mm sur le T620, elle traverse largement le champ de l'oculaire et offre une vision saisissante d'une extrême complexité. Ce très rapide croquis n'en est qu'une évocation.
Restefond, le 2 septembre 2008, au T600 de David Vernet (voir page "nébuleuses"). La vision des galaxies dans cet instrument est passionnante. J'aurai aimé les dessiner toutes ! J'ai retenu cet belle NGC 253. La lisibilté des zones moutonneuses et des zones sombres qui les délimitent est évidente. Mais cet exercice est délicat et aurait demandé plus de soin et de patience.
Par contre, M33 n'est restée qu'à l'état d'esquisse car elle aurait nécessité un temps certain pour retranscrire fidèlement la multidude de détails visibles sans difficultés.
Les RAP permettent de lorgner à travers des instruments exceptionnels. Pour ce très bon millésime 2008, j'ai pu faire de très belles observations. L'image de M51 était tellement fantastique dans le
T600 de Raphaël Guinamard équipé d'un Ethos 13mm que je me suis permis un dessin à l'oculaire. Ce rapide croquis à été réalisé en 3 mn. Je note l'effet tourbillonnant autour du bulbe et entre les bras eux-mêmes. L'image est féerique et il faudrait passer plusieurs heures derrière l'oculaire pour rendre tous les détails perceptibles. Cette première esquisse est précisée par une vision de 2 mn dans l'énorme T800 de Vincent Leguern où là, l'objet se présente sous un aspect littéralement photographique. Je bave et jubile. Décidément, mon T400 n'est pas encore fini que déjà, je pense à un futur instrument de cet acabit.
Année 2007
C'est au début de septembre 2007 qu'avec quelques copains du club, nous avons passé une bien belle semaine «astro», dans une petite ferme perdue aux alentours d'Albacete en Espagne. Une superbe météo a permis de belles observations. Bien que le ciel n'était pas d'une noirceur parfaite, nous nous sommes régalés dans le ciel profond. Voici au
T460 la galaxie NGC 7331 dans Pégase, accompagnée de quelques petits compagnons. Tout près de là, le Quintet de Stephan, entièrement résolu, avec en prime, une 6ème galaxie visible dans le champ. Bien que très basse sur l'horizon, Nous fûmes tous surpris de découvrir cette belle galaxie NGC 253 dans le Fourneau, grande structure spirale avec un centre présentant de nombreuses nodosités. Enfin, une petite spirale barrée dans Pégase, NGC 7479 montre en vision décalée sa structure bien particulière.
Avec le club, nous avons organisé une fabuleuse aventure dans le Sahara Algérien, au tassili n'Ajjer
près de Djanet en janvier 2007. L'air y est très sec, pas de pollution lumineuse et nous sommes à 1100 m
d'altitude. Dans ces conditions optimales d'observation, le ciel profond est un vrai régal. Voici
une petite collection de célèbres galaxies. Tout d'abord, M33 au T250. Rien à voir avec la précédente
image. De nombreux bras spiraux sont ici évidents. Dans la même veine, M101 au T400, Nagler 12 mm.
J'ai notamment apprécié les fines extensions ténues au loin du bulbe. Plus classique, M51 au T400,
12 mm. Ici, ce sont les petites zones sombres de la galaxie satellite et la grande extension faible
à l'opposé qui ont attiré mon attention. Enfin, M82, toujours au T400, avec des nodosités incroyablement ciselées. Si
le rendu des contours des nodosités est assez fidèle, il est dommage que la mise au propre du dessin
n'ai pas bien rendu l'intensité lumineuse des diverses zones. Mais il fallait partager le télescope avec les
copains, le temps était limité !
Année 2006
M33, la grande galaxie du Triangle, avec le T250 à 60x et filtre UHC-S. Les conditions
d'observation durant mes congés en août 2006 dans le sud de l'Italie ne m'ont offert qu'une
nuit et demie de ciel profond. Le ciel n'est pas noir d'encre mais les bras spiraux sont
bien évidents, avec quelques nodosités.
Année 2004
M31 observée dans le T250
pendant mes vacances 2004 en Croatie. Ciel particulièrement
noir, température très clémente, bref le bonheur de l'amateur !
Année 2003
M51 et le groupe M65-66 lors d'une virée dans le fameux triangle noir du Quercy en mai 2003.
Le ciel est pas mal, mais toutefois, on a vu mieux en prenant légèrement de l'altitude.
Cela étant, la cuisine locale est remarquable !
Année 2001
Grand moment que la première vision de NGC4565 qui traverse presque tout
le champ du Nagler. Réalisé au T400
lors d'une sortie dans le Morvan, à 600 m
d'altitude, par un ciel particulièrement noir.
Année 2001
Pour mes premières vacances sous le tropique du Capricorne, à la Réunion en
juin 2001, j'ai apporté mon ETX 90
pour jouir des merveilles du ciel austral. Voici 1 monstre, la galaxie géante NGC 5128. Quel régal, mais aussi, quels regrets que ne disposer que de 90 mm d'ouverture...
C'est promis, pour mes prochaines virées, il me faudra un instrument plus conséquent.