Viking, le nom d'un peuple conquèrant pour un projet de conquête. Viking descend d'un autre projet, initié en 1964, Voyager. Voyager était un projet titanesque de par sa taille (4 tonnes tout de même !), mais aussi, et c'est ce qui causa sa perte, de part son coût. Voyager prévoyait l'atterrissage d'une myriade de modules à partir d'une plateforme en orbite martienne. La NASA n'a pas renoncé pour autant à l'atterrissage d'une sonde sur Mars. Le projet Viking est donc lancé en janvier 1968, en même temps que l'orbiteur Mariner 9, époque où on ne l'appelait encore que projet Titan Mars 73. Le projet est officiellement lancé et définitivement baptisé en décembre de la même année. Les problèmes financiers de la NASA à l'époque provoquent le report de la mission en 1975.

Les objectifs de la mission Viking :

     La mission Viking avait comme objectif de donner de premières informations par rapport à une étude prolongé de la planète. Les propriétés de la surface de Mars et la présence de la vie sur Mars était les principaux objectifs de la mission Viking. Les différents instruments emportés vers Mars allaient être préparés dans ce but là.

Les instruments scientifiques de la mission Viking :

        Les orbiteurs :

Deux caméras haute-résolution, capable de prendre des photos avec une résolution pouvant aller jusqu'à 7,5 mètres par pixel.
Le MAWD (Mars Atmospheric Water Detector), un spectromètre infrarouge ayant pour but de quantifier la teneur en vapeur d'eau de l'atmosphère martienne.
L'IRTM (Infrared Thermal Mappers), un radiomètre qui a permi de mesurer la température (à 1°C près), l'albédo ainsi que l'inertie thermique de la planète.

        Les atterrisseurs :

Des expériences biologiques déterminant si la vie existe à la surface de Mars.
Le GC/MS (Gas Chromatograph/mass spectrometer), un instrument capable de déterminer la composition de l'atmosphère martienne et la présence de matière organique dans le sol.
Le XRFS (X-Ray Fluorescence Spectrometer), un spectromètre à fluorescence capable de déterminer la composition du sol.
Un sismomètre.
Un ensemble d'instruments météorologiques capable de mesurer la température, la vitesse et la direction du vent.
Deux caméras couleurs montées en stéréo, à hauteur d'un être humain, pouvant donner des images sur un arc horizontal de 340° et sur un arc vertical de 100°.
Des aimants permettait l'étude des particules magnétiques du sol.
Un capteur de pression.

Le trajet du départ :

     Les deux sondes Viking ont été lancé vers Mars grâce au lanceur Titan III E. La première sonde, Viking 1, était dans le programme initial nommé Viking B et était la deuxième sonde du projet. Pour divers retards dus à des raisons techniques, les sondes furent échangées.

     Viking 1 est lancée le 20 août 1975 et poursuit sa route jusqu'à Mars sans problème. La sonde se met en orbite autour de Mars le 19 juin 1976. L'orbiteur lâche finalement l'atterrisseur le 20 juillet 1976 (au lieu du 4 juillet à cause d'un changement de site d'atterrissage), 15 ans jour pour jour après le premier pas d'Amstrong sur la Lune, et Viking Lander 1 se pose en douceur dans Chryse Planitia le même jour...

     Viking 2 voit donc son lancement retardé et part à la fin de la fenêtre de lancement de 1975, le 9 septembre 1975, malgré une météo assez défavorable. La sonde ne pouvait pas attendre le beau temps, étant donné que celui-ci ne viendrait qu'après la fin de la fenêtre de lancement de cette année. La sonde s'insère en orbite martienne le 7 août 1976. Comme pour le premier atterrisseur, le site d'atterrissage est changé et la sonde atterrira dans Utopia planitia. Le 3 septembre 1976, l'orbiteur lâche Viking Lander 2 mais peu après, les contrôleurs s'apercoivent qe le bouclier biologique de l'atterrisseur est resté accroché à l'orbiteur. L'orbiteur perd ses repères dans les étoiles mais n'est pas perdu définitivement. Une manoeuvre suplémentaire est nécessaire pour réparer ce petit problème, et la crainte de perdre complètement le contact avec l'atterrisseur (alors en pleine descente) fait que cette manoeuvre se fera quelques heures après l'atterrissage, retardant la récéption des premières images. On le voit, Viking Lander 2 a connu un trajet assez mouvementé.

Schéma d'un atterrisseur de type Viking

crédit photo : NASA-JPL