I Les Mythes de la création  :

Les mythes de la création sont extrêmement nombreux et variés. Chaque continent, chaque civilisation comporte au moins un mythe de formation du monde c’est pourquoi cette étude des différentes cosmogonies, c'est-à-dire des différentes théories de la formation de l’Univers, se portera essentiellement sur les principaux mythes qui sont dispersés sur la Terre.

A/ La naissance des mythes en Mésopotamie :

Pour présenter le mythe de la création du monde en Mésopotamie, il faut préciser le cadre géographique dans lequel la civilisation de Sumer s’est développée. Il s’agit de la bande de terre comprise entre les vallées du Tigre et de l’Euphrate, bordée à l’est par l’Elam, puis l’Iran, à l’ouest par le désert de Syrie. Au nord l’Assyrie, au sud la mer Erythrée, puis le golfe Persique délimitent le pays.

(document 1) La mésopotamie, puis la Babylonie qui lui a succédée, est entourée par deux fleuves imposants - -le Tigre et l'Euphrate - qui ont beaucoup inspiré les mythes de la civilisation sumérienne.


Ainsi il est simple de comprendre que les Sumériens aient conçu le monde comme venant de la mer et de l’eau des fleuves (document 2).

(document 2) Représentation du monde imaginé par les sumériens : en bas l'pcéan que surplombe la Terre ; au dessus, le Ciel illuminé par le Soleil, et qui est surmonté par les eaux célestes qui rejoignent l'océan.


A l’origine, le chaos primordial se compose d’Apsou, principe masculin, vaste océan d’eaux douces, et de Tiamat, l’immensité des eaux salées, principe féminin. Apsou représente le bien et Tiamat représente le mal.

Apsou et Tiamat s’unissent, pour enfanter Lakhmou et Lakhamou, à têtes de serpent de mer, ainsi que le ciel, Anshar, et la terre, Kishar. A leur tour, Anshar et Kishar donnent naissance à trois divinités masculines, Anou, roi du ciel, Enlil, roi de la terre, Ea, roi de l’océan.

Ces derniers créent tous les autres dieux, les hommes, ils mettent en place les grands luminaires, Shamash le soleil et le dieu-lune Sin, et les planètes comme Vénus-Ishtar.

(document 3) L’arbre généalogique des dieux fondateurs dans la mythologie sumérienne.

Comme les autres mythes de la création, ces évènements n’ont pas été datés. En revanche, la matière, l’océan d’eaux douces (Apsou) et les eaux salées, (Tiamat) existent avant les dieux, qui ne les créent pas.

Sur les eaux douces d’Apsou flotte la terre ; les dieux naissent de Tiamat. Un troisième personnage, très énigmatique, intervient dans la cosmogonie sumérienne, Moumou. Apparemment, il serait de la même époque qu’Apsou et Tiamat. Son nom pourrait signifier « la mère » ou « le créateur ».

Hormis leur apparence, Lakhmou et Lakhamou restent des divinités énigmatique.

Andar et Kishar représentent plus exactement le prototype, respectivement, du ciel –la totalité des éléments supérieurs- et la terre – la totalité des éléments inférieurs-.

La naissance du monde selon les Sumériens reste l’unique version en Mésopotamie jusqu’après la moitié du II e millénaire, époque à laquelle elle est modifiée, reprise et augmentée par les Babyloniens.

 

 

 

 
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