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En ce qui concerne le mode altazimutal du logiciel, donc destiné à contrôler un télescope Dobson, les 2 premières fonctions que sont le pilotage et le pointage automatique fonctionnent de façon similaire à ce qui est détaillé pour le mode équatorial. Bien entendu, la différence se situe au niveau de la gestion de coordonnées altazimutales plutôt d'équatoriales pour le pointage automatique.

L'accès à la raquette de commande est également similaire.

La fonction primordiale qu'offre l'informatique est la réalisation d'un suivi sidéral en mode altazimutal. C'est ce point qui sera principalement évoqué dans cette page.


 

Introduction

Un nouveau projet est actuellement à l'étude : la réalisation d'un télescope de type DOBSON de grand diamètre (miroir de l'ordre de 500 mm).

A titre d'exemple, voici quelques liens présentant les réalisations d'amateurs français et américains :

Cette réalisation n'est probablement pas beaucoup plus complexe que celle du newton de 200 mm sur monture équatoriale à partir du moment où l'on maîtrise bien le caractère imposant de l'ensemble. (un escabeau est généralement nécessaire pour observer à l'oculaire !!!).

Une bonne vision d'ensemble du télescope de grand diamètre de type Dobson est présentée sur un site français traitant de la  construction de dobson. Il présente notamment les télescopes de Frédéric Géa et d'Olivier Ruau et évoque les évolutions modernes du Dobson tels que les structures ultralégères ou les tables équatoriales permettant l'accès à la photographie ou à la CCD à ce type de télescope.

A noter aussi un excellent livre (en anglais) écrit par David Kriege et Richard Berry, The Dobsonian Telescope. Il présente la réalisation complète d'un Dobson de grand diamètre de façon pratique sans pour autant oublier le coté conception théorique. (Étude des frottements, étude des flexions des tubes serruriers...)

 

Les premières études théoriques

Après avoir pris goût à la motorisation, au suivi sidéral ou encore au pointage automatique, il nous est difficile d'imaginer devoir se passer de ces atouts sur un télescope de grand diamètre.

Ainsi, les premières études ont consisté à envisager la motorisation d'un Dobson, c'est-à-dire la motorisation d'une monture altazimutale. Faire tourner les deux axes de rotation à l'aide d'un ordinateur ou d'une raquette de commande ne s'avère pas plus compliqué que pour une monture équatoriale. (Le principe d'entraînement choisi sera certainement la friction avec galet) En revanche ça se complique sérieusement si l'on souhaite réaliser un suivi sidéral.

En effet, contrairement à une monture équatoriale pour laquelle la rotation du seul axe d'ascension droite était nécessaire pour compenser le mouvement de rotation de la Terre, une monture altazimutale requiert une rotation simultanée des 2 axes (azimut et altitude). De plus, la vitesse de rotation n'est plus constante, elle évolue au cours du temps. (voir les graphiques ci dessous)

La description de la trajectoire du tube du télescope en fonction du temps dans le plan défini par les axes d'azimut et d'altitude peut être obtenue par un changement de repère. On passe du repère équatorial (axe d'ascension droite et de déclinaison) au repère altazimutal (axe d'azimut et d'altitude) à l'aide des équations suivantes:

A : astre observé

j : latitude du lieu d'observation

H et d : coordonnées équatoriales (avec H = S - aS : heure sidérale et a : ascension droite de l'astre)

a et h : coordonnées altazimutales

N, E, S, O : points cardinaux

P : pôle céleste nord

Z : zénith

Des relations de trigonométrie sphérique appliquées au schéma ci-dessus permettent de déduire les équations suivantes

 

Équation permettant le calcul de l'angle h (altitude) Équations permettant le calcul de l'angle a (azimut). La seconde équation permet de définir le signe de a.

Si l'on souhaite donc mettre en place un système de pilotage du télescope Dobson permettant le suivi sidéral, l'emploi d'un ordinateur devient indispensable. En effet, alors que la réalisation d'un suivi sidéral pour la monture équatoriale était possible de façon entièrement électronique, elle n'est plus envisageable pour une monture altazimutale étant donné le nombre de calculs à effectuer, et ce en fonction du temps. 

 

Quelques courbes

Étant données les équations de changement de repère utilisées pour l'obtention des coordonnées altazimutales, les données nécessaires aux calculs sont les suivantes : 

Tous ces paramètres doivent être pris en compte dans le logiciel de suivi sidéral en mode altazimutal.

Les courbes suivantes illustrent l'évolution du mouvement des axes (azimut et altitude) en fonction du temps. On perçoit alors l'évolution des vitesses de rotation en fonction du temps lors d'un suivi sidéral pour un Dobson.

Cette courbe présente pour un objet donné, à une heure donnée, le déplacement que doit effectué le tube du télescope plan le plan azimut/altitude. si l'on trace la courbe sur 24 heures, on obtient une courbe elliptique dont le centre est approximativement l'étoile polaire. 

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