Quelles sont les observations possibles ?


Préambule : la qualité du ciel

    Avant de vous dire ce que vous pouvez observer grâce au Nexstar 5, il faut d'abord préciser que vos observations varieront beaucoup en fonction des conditions d'observations. L'avantage du Nexstar 5 est justement d'être aisément transportable, ce qui permet de s'affranchir (au moins en partie) de la pollution lumineuse et d'une partie de la turbulence atmosphérique. Si la pollution lumineuse est peu gênante pour l'observation planétaire, elle affecte de manière dramatique l'observation du ciel profond. Ce qui suit correspond à ce qui est observable dans de bonnes conditions, c'est à dire ni mauvaises, ni excellentes.

Le domaine planétaire

    Avec une gamme de grossissements allant de 50 à 300 fois, le Nexstar 5 est particulièrement efficace sur la Lune ainsi que Jupiter. Le tube optique se met rapidement à température ambiante et, malgré son sytème optique, n'est pas trop sensible à la turbulence pourvu que l'on ne pousse pas trop le grossissement.
Concernant la Lune, je n'ai pas encore calculé la taille du plus fin détail observable.

Mes observations de Mars ont été décevantes (aucun détail) mais elles ont été réalisées dans de mauvaises conditions (beaucoup de turbulence), je ne peux donc donner un avis définitif.
Pour Jupiter, outre le ballet des 4 satellites galiléens, on peut observer (selon les conditions) 2 ou 3 bandes colorées ainsi que la grande tâche rouge.

Saturne est très jolie à observer mais est peu lumineuse à cause du faible diamètre de l'instrument. Les forts grossissements (200 fois ou plus) n'apporteront aucun détail supplémentaire (bien au contraire), sauf peut-être avec un ciel transparent et une turbulence proche de zéro. Dans tous les cas, la division de Cassini se distingue facilement ainsi que l'ombre des anneaux sur la planète. Les principaux satellites de Saturne nécessitent un ciel bien sombre pour être vus, et uniquement lorsqu'ils sont assez éloignés de la planète.

Uranus : bien que l'observation d'Uranus soit peu spectaculaire, le Nexstar vous l'offre sur un plateau grâce à sa fonction de pointage automatique, ce qui est très appréciable pour un astre souvent difficile à trouver manuellement.

Neptune : observation sans intérêt dans le Nexstar 5 (diamètre insuffisant).

Pluton : inobservable dans le Nexstar 5 (magnitude trop faible).

Les étoiles doubles

    La quasi-totalité des étoiles doubles citées dans les ouvrages d'astronomie sont accessibles. En grossissant 150 fois et en utilisant un filtre polarisant, je suis parvenu à dissocier l'étoile double Epsilon du Bouvier, dont les composantes sont écartées de seulement 2,8 secondes d'arc. Avec le temps (et les nombreux transports), la collimation du Nexstar n'est plus parfaite, ce qui nuit beaucoup à la résolution d'étoiles doubles serrées. Il faut alors procéder à une recollimation (procédure expliquée dans le manuel du Nexstar).

Le ciel profond

    Avec un diamètre de seulement 127 mm, le Nexstar 5 est moins époustouflant en ciel profond qu'en planétaire. Cependant, l'observation du ciel profond est tellement dépendante des conditions d'observation (pollution lumineuse, présence ou non de la Lune) qu'il est difficile d'établir un bilan objectif avec le peu de recul que j'ai pour l'instant. L'utilisation d'un oculaire grand champ et ou à longue focale améliore aussi énormément l'observation du ciel profond. Avec un grand champ, l'utilisation d'un filtre sélectif peut s'avérer profitable sur les nébuleuses.
Il tire très bien son épingle du jeu avec les amas ouverts. Il donne des résultats corrects avec les amas globulaires. Pour les nébuleuses, la Grande Nébuleuse d'Orion (M42) est très spectaculaire (surtout en vision décalée). Globalement, seules les nébuleuses les plus brillantes donneront un résultat intéressant. Enfin, concernant les galaxies, le résultat est plutôt moyen. La galaxie d'Andromède est très belle mais son observation est pénalisée par un champ insuffisant (avec l'oculaire de 25 mm). Les autres galaxies apparaissent floues et peu lumineuses.
L'ajout d'un filtre O III apporte du contraste dans l'observation des nébuleuses mais en assombrissant considérablement l'image : l'apport de ce filtre est donc très faible, sauf avec des oculaires donnant une image très lumineuse (champ supérieur à 1,3 °).

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