Dans le monde
au cours des siècles passés, on a beaucoup écrit au sujet de la religion, de sa
signification, de sa pertinence et de sa contribution à l'humanité. En Europe
occidentale en particulier, de nombreux volumes ont été composés qui spéculent
sur la nature et l’historicité du personnage principal des religions
occidentales, Jésus-Christ. Beaucoup de gens ont essayé de creuser dans les
rares indices restants relatifs à l'identité de Jésus et de proposer un croquis
biographique qui soit soutient la foi, ou alors révèle le côté plus humain de
cet homme-dieu qui nous est si proche. Évidemment, vu le temps et l'énergie
dépensés à leur sujet, le christianisme et son fondateur légendaire sont très
importants pour l'esprit et la culture occidentaux.
En dépit de
toute cette littérature produite sans interruption et de l'importance du sujet,
il y a chez le public un sérieux manque d'éducation formelle et étendue
concernant la religion et la mythologie, et la plupart des individus sont
terriblement mal informés à ce sujet. En ce qui concerne le christianisme, par
exemple, on enseigne à la majorité des personnes, dans la plupart des écoles et
églises que Jésus-Christ était une figure historique et réelle, et que la seule
polémique le concernant est que certains le perçoivent en tant que fils de Dieu
et Messie, alors que d'autres non. Cependant, bien que ce soit le débat le plus
évident dans ce domaine aujourd'hui, il n'est pas le plus important. Aussi
choquant que cela puisse paraître à l’homme de la rue, la polémique la plus profonde et durable à ce sujet
est de savoir si un individu appelé Jésus-Christ a réellement existé.
Bien que cette
controverse puisse ne pas être évidente au vu des publications habituellement
disponibles dans les librairies populaires 1, quand on examine cette
question de manière plus approfondie, on trouve un énorme volume de littérature
qui démontre à maintes reprises, logiquement et intelligemment, que
Jésus-Christ est un personnage mythologique au même titre que les hommes-dieux
grecs, romains, égyptiens, sumériens, phéniciens ou indiens, qui sont tous
actuellement perçus comme des mythes plutôt que comme des personnages historiques
2. En fouillant plus avant dans cette grande quantité de documents,
on peut découvrir les preuves que le personnage de Jésus est basé sur des
mythes et des héros beaucoup plus anciens du monde antique. On s’aperçoit alors
que cette histoire n'est pas une représentation historique d'un charpentier
rebelle juif qui s'incarna physiquement dans le Levant il y a 2.000 ans.
Autrement dit, on a démontré continuellement pendant des siècles que le
personnage de Jésus-Christ, a été inventé et ne dépeint pas une vraie personne
qui soit aurait été le fils de Dieu, ou qui aurait ensuite été transformée en
un surhomme par ses disciples enthousiastes 3.
Cette polémique
a existé dès le début, et les écrits des “Pères de l’église” eux-mêmes
indiquent qu'ils ont constamment été forcés par l'intelligentsia “païenne” à
défendre ce que les non-chrétiens considéraient comme une fable absurde et
fabriquée sans aucune preuve d’existence historique. Comme le signale le révérend
Taylor : De façon ininterrompue depuis les temps apostoliques, mais jamais
de façon si forte et emphatique que lors des tous débuts, l’existence du Christ,
en temps que personne, a été vigoureusement niée.
L’empereur Julien, qui succéda au “bon chrétien” Constantin, un fanatique
meurtrier, ré-autorisa les cultes païens, et affirma : Si quelqu’un veut
savoir la vérité en ce qui vous concerne, Chrétiens, il saura que votre impiété
est partiellement constituée de l’audace juive, et aussi de l’indifférence et
du sens de la confusion des Gentils, et que vous avez mélangé non pas leurs
meilleures, mais leurs pires caractéristiques. Selon ces dissidents, le nouveau
testament aurait pu correctement s'appeler les “fictions d'Évangile” 4.
Il y a un
siècle, le mythologue Albert Churchward a dit : “On
peut montrer que les évangiles canoniques sont une collection d'énonciations du
Mythos et de l'Eschatologie égyptiens” 5.
Dans La contrefaçon dans le christianisme,
Joseph Wheless dit : “Les évangiles sont tous
des contrefaçons sacerdotales rédigées plus d’un siècle après leurs prétendues
dates” 6. Ceux qui ont inventé certains des évangiles et des épîtres
“alternatifs” qui furent écrits approximativement pendant les deux premiers
siècles de notre ère 7 ont même admis qu'ils avaient forgé les
documents. La contrefaçon pendant les premiers siècles de l'existence de
l'église était manifestement effrénée, si commune en fait qu'une nouvelle
expression a été inventée pour la décrire: “fraude pieuse” 8. Une
telle tromperie est fréquemment admise dans L'Encyclopédie
Catholique 9. Certains des “grands” pères de l’église,
tel Eusèbe, ont été reconnus par leurs propres pairs comme étant d’incroyables
menteurs qui ont régulièrement écrit leurs propres fictions sur ce que “le
seigneur” avait dit et fait pendant “son” séjour allégué sur
L'affirmation
que Jésus-Christ est un mythe peut être démontrée non seulement par les travaux
des dissidents et des “païens” qui ont su la vérité - et qui ont été perfidement
réfutés ou assassinés dans leur combat contre les prêtres chrétiens et les “pères
de l’église”, qui dupaient les masses avec leurs fictions - mais également par
les énoncés des chrétiens eux-mêmes, qui révèlent sans interruption qu'ils ont
su que le Christ était un mythe fondé sur des dieux plus anciens situés dans
tout le monde antique connu. De fait, le pape Léon X, qui connaissait la vérité
en raison de son rang élevé, fit cette déclaration assez curieuse, “Quel
bénéfice cette fable
du Christ ne nous a-t-elle pas apporté !” 11 (emphase ajoutée.)
Comme le dit Wheless : “les preuves à l’appui de
ma thèse sont incroyablement faciles à trouver”.
De leur propre
aveu, les premiers chrétiens étaient incessamment critiqués par d'autres
érudits de grande réputation qui furent diffamés en tant que “païens” par leurs
adversaires chrétiens. Ce groupe a inclus beaucoup de gnostiques, qui se sont
énergiquement opposés à l’affirmation d’une manifestation physique de leur
dieu. On peut montrer que les chrétiens ont emprunté plusieurs des
caractéristiques de leur homme-dieu aux gnostiques, ce qui signifie “ceux qui
savent”, une désignation vague s’appliquant à diverses confréries et écoles
ésotériques. Les réfutations des chrétiens contre les gnostiques indiquent que
l’homme-dieu chrétien était une insulte aux gnostiques, qui soutenaient que
leur dieu ne pouvait prendre forme humaine.
Il est frappant
de constater que les documents chrétiens les plus anciens, les Epîtres
attribués à “Paul”, ne discutent jamais de l’historique de Jésus mais traitent
exclusivement d’un être spirituel qui était connu à toutes les sectes
gnostiques depuis des centaines et des milliers d'années. On peut montrer que
les quelques références “historiques” à une vie réelle de Jésus citées dans
l'Epître sont des interpolations et des contrefaçons, comme le sont, si l’on en
croit Wheless, les épîtres eux-mêmes, qui n’auraient
donc pas été écrits par Paul. Comme Edouard Dujardin le précise habilement, la
littérature de Paul “ne se rapporte pas à Pilate, ou aux Romains, ou à Caïphe,
ou au Sanhédrin, ou à Hérode, ou à Judas, ou aux femmes saintes, ou à aucune
personne dans le récit évangélique de
Si l’on
s’intéresse maintenant aux Evangiles, qui furent écrits vers le milieu du 2ème
siècle de notre ère, leurs prétendus auteurs, les apôtres, donnent des récits
de Jésus et de sa généalogie qui se contredisent entre elles à plusieurs
endroits. Sa naissance et son enfance sont mentionnées chez Marc, et bien que “Matthieu”
et “Luc” affirment qu’il est “né d’une vierge”, on fait remonter sa lignée de
Joseph à la maison de David, de façon à ce qu’il “réponde à la prophétie”. Dans
les trois Evangiles synoptiques, on indique qu’il a enseigné durant un an avant
de mourir, alors que chez “Jean” on parle de trois années. “Matthieu” indique
que Jésus a donné le “Sermon de
En fait, il n’y
a pas de référence non-biblique au personnage historique de Jésus par aucun des
historiens connus de l’époque contemporaine et suivant la prétendue venue du
messie. Walker indique qu’aucun écrivain de son temps ne l’a mentionné dans un
écrit connu. L’éminent historien juif helléniste et philosophe Philon (-20, 50), vivant à l’époque supposée de Jésus, ne le
mentionne pas. Les quelques quarante historiens qui se sont succédés dans les
deux premiers siècles ne l’ont pas mentionné davantage. “Il reste suffisamment
d’écrit de [ces] auteurs … pour former une bibliothèque. Et pourtant dans cette
masse de littérature juive et païenne, excepté deux passages contrefaits dans
les écrits d’un auteur Juif, plus deux passages controversés dans les œuvres
d’écrivains romains, on ne trouve aucune mention de Jésus-Christ”. Leur silence
constitue un témoignage assourdissant envers les historiens.
Dans toute l’œuvre
de l’historien Juif Josèphe, formée de nombreux volumes, il y a seulement deux
paragraphes qui prétendent se référer à Jésus. Quoique l’on ait beaucoup dit
sur ces “références”, elles ont été dénoncées par tous les érudits et même par
les apologistes chrétiens comme étant des faux, comme l’ont été celles se
référant à Jean le Baptiste et Jacques, “frère” de Jésus. L’évêque Warburton qualifia l’interpolation de Josèphe concernant
Jésus de “faux avéré, de plus très stupide”. Wheless
indique que “la première mention de ce passage, avec son texte, se trouve dans
l’Histoire de l’Eglise de cet écrivain très malhonnête qu’était Eusèbe, au
quatrième siècle”… CE [Catholic Encyclopedia] admet que le passage mentionné ci-dessus “n’était
pas connu d’Origène et des premiers écrivains patristiques”. Wheless, un juriste, et Taylor, un ministre, s’accordent à
dire qu’Eusèbe lui-même fabriqua le passage.
Si l’on
considère la lettre à Trajan supposément écrite par Pline le Jeune, qui est
l’une des si rares “références” à Jésus ou à
De ces
références, Dujardin dit que “même si elles sont authentiques, et dérivent de
sources plus anciennes, elles ne nous ramèneraient pas avant la période lors de
laquelle la légende évangélique prit forme, et ainsi ne pourraient attester que
la légende de Jésus et non son historicité”. Dans tous les cas de figure, ces “références”
rares et brèves à un homme qui a supposément bouleversé le monde peuvent
difficilement être tenus pour des preuves de son existence, et il est absurde
de faire reposer la religion Chrétienne dans son entier sur son authenticité
supposée. Comme l’on dit, “les affirmations extraordinaires nécessitent des
preuves extraordinaires” ; cependant, aucune preuve d’aucune sorte de
l’historicité de Jésus n’a jamais existé ou est sur le point de l’être.
Il est évident
qu’il n’y avait pas un personnage unique sur laquelle la religion chrétienne
s’est fondée, et que ce “Jésus-Christ” est une compilation de légendes, héros,
dieux et hommes-dieux. La place manque ici pour entrer dans le détail au sujet
de chaque dieu qui a contribué à la formation du personnage de Jésus; qu'il
suffise de dire qu'il y a d'abondance de documents pour prouver que ce sujet
n'est pas une question de “foi” ou de “croyance”. La vérité est que, à l’époque
où ce personnage a censément vécu, il y avait une vaste bibliothèque à Alexandrie
et un réseau incroyablement souple de confréries qui s’étendait de l'Europe à
L'histoire de
Jésus a incorporé des éléments de récits d'autres dieux enregistrés dans ce
vaste territoire, comme par exemple ceux des sauveurs du monde et “fils de Dieu”,
dont la plupart précèdent le mythe chrétien, et dont un bon nombre furent
crucifiés ou exécutés :
Bien que la
plupart des personnes pensent que Bouddha fut une personne qui vécut vers 500
avant notre ère, on peut également démontrer que le personnage généralement
dépeint comme Bouddha est une compilation des hommes-dieux, des légendes et
paroles de divers hommes saints avant et après la période attribuée au Bouddha
historique 17.
Le personnage
de Bouddha a les points suivants en commun avec le Christ:
Les histoires
de Jésus et d’Horus sont très semblables, Horus ayant de plus contribué à
l’attribution du nom de Jésus-Christ. Horus et son père Osiris sont fréquemment
interchangeables dans le mythe (“Moi et mon Père sommes un”). Les légendes
relatives à Horus datent de milliers d'années, et il a avec Jésus les points
communs suivants:
En fait, dans
les catacombes de Rome, on trouve des images d’Horus représenté comme un bébé
tenu par Isis, la vierge mère - la “Madone et l'enfant” initiaux 21
- et le Vatican lui-même est construit sur la papauté de Mithra, qui a de
nombreux points communs avec Jésus et qui a existé longtemps avant que le
personnage de Jésus ne soit formalisé. La hiérarchie chrétienne est presque
identique à la version de Mithra à laquelle elle s’est substitué 22.
Pratiquement tous les éléments du rite catholique, de l’obole à l’hostie et de
l’eau bénite à l’autel jusqu’à la doxologie sont directement empruntés à
d’anciennes religions à mystères païennes.
Les similitudes
entre le personnage Chrétien et le messie Indien sont nombreuses. En effet,
Massey trouve plus de 100 similarités entre les deux, et Graves, qui inclut les
divers évangiles non-canoniques dans son analyse, en liste plus de 300. Il est
intéressant de remarquer qu’une ancienne écriture usuelle de Krishna en anglais
était “Christna”, ce qui fait ressortir son rapport
avec “Christ”. On peut encore noter que, tout comme le messie Juif, beaucoup de
gens pensaient que Krishna avait physiquement existé.
L'histoire de
Mithra précède la fable chrétienne d’au moins six cent ans. D’après Wheless, le culte de Mithra était, peu avant l’ère
chrétienne, le plus populaire et répandu des religions ‘païennes’ de l’époque.
Mithra a les caractéristiques suivantes en commun avec le Christ:
On a affirmé
que le Dieu Grec Prométhée venait d’Egypte, mais son drame se situa en fait
dans les montagnes du Caucase. Prométhée partage avec le Christ de nombreux
points communs.
La tradition
affirme que Prométhée fut crucifié sur un rocher, mais cependant certaines
sources indiquent qu’il fut crucifié sur un arbre et que les Chrétiens
modelèrent l’histoire et/ou mutilèrent le texte, comme ils le firent avec les
œuvres de tant d’auteurs anciens. Quoiqu’il en soit, le Soleil caché par
l’obscurité constitue un parallèle avec le récit chrétien de l’obscurité qui
tomba quand Jésus fut crucifié. Cet événement remarquable, qui n’est pas
enregistré dans l’histoire, n'est explicable qu’à l’intérieur d’un mythe et
comme partie d’une pièce récurrente.
Les chrétiens
ont effectué une censure telle que sa conséquence en a été l'analphabétisme quasi
total du monde antique. De plus, ils ont fait en sorte que leur secret soit
caché des masses, mais les érudits des autres écoles et sectes n'ont jamais
renoncé à leurs arguments contre l’historicisation d’un être mythologique très
antique. Nous avons perdu les arguments de ces dissidents érudits parce que les
chrétiens ont détruit toutes les traces de leurs travaux. Néanmoins, les
chrétiens ont préservé les conflits avec leurs détracteurs par les propres
réfutations.
Par exemple, un
des premiers pères de l'église, Tertullien (160, 220) “ex-païen” et évêque de
Carthage, admet ironiquement les véritables origines du récit du Christ et de
tous les autres hommes-dieux en énonçant une réfutation de ses critiques, “Vous
dites que nous adorons le Soleil; mais vous aussi” 23.
Point notable, initialement croyant et défenseur acharné de la foi, Tertullien
renonça ensuite au christianisme 24.
La raison pour
laquelle tous ces récits sont si semblables, avec un homme-dieu qui est
crucifié et ressuscité, qui fait des miracles et a 12 disciples, est que ces
contes sont basés sur les mouvements du Soleil dans les cieux, un développement
astro-théologique qui peut être retrouvé sur
toute la planète parce qu'on peut observer le Soleil et les 12 signes de
zodiaque tout autour du globe. Autrement dit, Jésus-Christ et tous les autres
sur qui son personnage est fondé sont des personnifications du Soleil, et
l'Évangile est simplement une répétition d'un texte mythologique (le “Mythos”, voir plus haut) concernant les mouvements du Soleil
dans les cieux 25.
Par exemple, la
plupart des hommes-dieux crucifiés ont leur anniversaire traditionnel le 25
décembre. C'est parce que les anciens se sont rendu compte que (d'une
perspective géocentrique) le Soleil effectue une descente annuelle vers le sud
jusqu'au 21ème ou 22ème jour de décembre, le solstice
d'hiver, qu’il cesse ensuite de se déplacer vers le sud pendant trois jours et
puis recommence à se déplacer vers le nord. A ce moment, les anciens disaient
que le “Soleil de Dieu” “était mort” pour trois jours avant de “ressusciter” le
25 décembre. Les anciens se rendaient compte de façon très claire qu’ils
avaient besoin du Soleil chaque jour et qu'ils auraient de gros ennuis si le Soleil
continuait à se déplacer vers le sud et ne s'arrêtait pas pour inverser sa
direction. Ainsi, ces nombreuses cultures célébraient l'anniversaire du “Soleil
de Dieu” le 25 décembre 26. Suivent les caractéristiques du “Soleil
de Dieu”:
Contrairement à
la croyance populaire, les anciens n'étaient pas ignorants et superstitieux au
point de considérer leurs dieux comme de véritables personnes. En fait, cette propagande
calomnieuse représente une partie de la conspiration pour faire croire que les
anciens étaient effectivement la populace hébétée qui avait grand besoin de la “lumière
de Jésus”. La vérité est que les anciens n’étaient pas moins avancés dans leurs
pratiques spirituelles et morales, et même plus avancés dans de nombreux cas,
que les chrétiens avec leur prétendue spiritualité et idéologie qui, avec cette
atteinte à l’historicité, ont en fait dégradé l’ancien Mythos.
En effet, à la différence des chrétiens “supérieurs”, l’élite intellectuelle
des anciens se rendait bien compte que leurs dieux étaient de nature
astronomique et atmosphérique. Platon, Socrate et Aristote savaient sûrement
que Zeus, le père et dieu du ciel qui est arrivé en Grèce originaire d'Inde
et/ou d'Egypte, n'était pas une véritable personne, malgré le fait que les grecs
avaient indiqué en Crète à la fois une caverne de naissance et une caverne de
la mort de Zeus. De plus, on peut trouver à plusieurs endroits du monde des
sites où ce prétendu Dieu est né, mort, a marché, souffert, etc., un procédé
commun qui n’est pas monopolisé et n’a pas commencé avec
Zeus, connu
aussi comme “Zeus Pateras”, que nous prenons
maintenant automatiquement pour un mythe et non pas une figure historique,
prend son nom de sa version indienne, “Dyaus Pitar”. A son tour “Dyaus Pitar” est relié au “Ptah” égyptien, et de Pitar et de Ptah vient le mot “pater”, ou “père”. “Zeus”
provient de “Dyaus”, qui est devenu “Deos”, “Deus”, “Dios” et “Dieu”. “Zeus
Pateras”, comme “Dyaus Pitar”, signifie, “Dieu le père”, un concept très ancien
qui en aucun cas n’a commencé avec “Jésus” et la chrétienté. Il n’est pas
question de considérer Zeus comme un personnage historique. Dyaus
Pitar est devenu “Jupiter” dans la mythologie
romaine, et de la même façon n'est pas représentatif d'un personnage réel et
historique. Dans la mythologie égyptienne, Ptah, le père, est le “dieu-force”
invisible, et le Soleil était considéré comme le mandataire visible de Ptah qui
apporte la vie éternelle sur terre; par conséquent, le “fils de Dieu” est
vraiment le “Soleil de Dieu”. En effet, selon Hotema,
le nom même du “Christ” vient du mot “Kris” (comme dans Krishna), qui est un
nom pour le Soleil 27.
En outre,
puisque Horus s'est appelé “Iusa/Iao/Iesu” le “KRST” et que Krishna/Christna
était appelé “Jezeus” plusieurs siècles avant un
quelconque personnage juif portant le même nom, il serait plus sûr de
considérer que Jésus-Christ n’est qu’une répétition d’Horus et de Krishna,
entre autres. Selon le révérend Taylor, le titre “Christ” dans son forme
hébraïque, signifiant “Oint” (“Masiah”) a été porté
par tous les rois d'Israël, et il était “tellement emprunté par tous les
imposteurs, prestidigitateurs, et personnes prétendant à des communications
surnaturelles, que la seule référence à ce mot est considérée comme une
indication d’imposture dans l’évangile elle-même” 28.
Hotema établit que le nom de “Jésus-Christ” n'a été
officiellement adopté sous cette forme que lors du premier Concile de Nicée, en
325 de notre ère 29.
En réalité,
même les noms de lieu et les appellations de beaucoup d'autres personnages du
nouveau testament peuvent être considérés comme des traductions hébraïques des
textes égyptiens.
Par exemple,
dans la fable de “Lazare”, la momie élevée des morts par Jésus, les copistes
chrétiens n'ont pas beaucoup changé son nom, puisque “El-Azar-us”
étant la momie égyptienne élevée des morts par Horus probablement au moins
1.000 ans avant la version juive 30. Ce récit est une allégorie pour
le passage du Soleil par la “constellation de la momie”, lui apportant la
lumière et la vie 31. Ce n'est pas une histoire vraie.
L'ennemi
principal d’Horus - initialement l'autre visage d’Horus ou son aspect “sombre”
- était “Set” ou “Sata”, d'où vient “Satan” 32.
Horus lutte avec Set de la façon exacte dont Jésus lutta avec Satan, 40 jours
dans le désert, entre autres similitudes
“Jérusalem”
signifie simplement la “ville de la paix”, et il y a des raisons de suspecter
que la ville réelle en Israël ait été nommée d’après la ville sainte de la paix des textes sacrés égyptiens
qui existaient déjà avant que la ville ait été fondée. De même, “Béthany”, célèbre site de la multiplication des pains, et
qui signifie la “Maison de Dieu”, est une allégorie
pour la “multiplication du nombre à partir de l’Unité” 34.
N'importe quelle ville portant ce nom était probablement nommée à partir de
l’endroit allégorique des textes qui existait avant la formation de la ville.
Le prédécesseur et sa contrepartie égyptienne est “Bethanu” 35.
On peut trouver
certains noms de lieu allégoriques tels “Jérusalem” et “Israël” dans le Livre
de
Le mot Israël
lui-même, loin d'être une appellation juive, vient probablement de la
combinaison de trois dieux régnants différents: Isis,
En effet, le
fait que les chrétiens adorent le dimanche (“Sunday”)
trahit les origines véritables de leur dieu et homme-dieu. Leur “sauveur” est
en fait le Soleil, qui est la “Lumière du monde que chaque œil peut voir”. Le Soleil
a été constamment considéré à travers l'histoire comme le sauveur de l'humanité
pour d’évidentes raisons. Sans Soleil, la planète ne durerait qu’un jour tout
au plus. Le Soleil était tellement important pour les anciens qu’ils ont
composé un “Livre du Soleil”, ou “Helio Biblia”, qui est devenu la “Sainte Bible” (“Holy Bible”).
Quand on étudie
la fabrication des mythes, on peut aisément discerner et tracer un schéma qui
s’est répété à travers l'histoire. Toutes les fois qu'une culture d’invasion
prend le pas sur ses prédécesseurs, elle diffame les dieux précédents ou les
transforme en dieux secondaires, “patriarches”, ou, dans le cas de la chrétienté,
“saints”. Ceci s’est produit à plusieurs reprises dans l'histoire. Un exemple
de ce procédé est l’adoption du nom du dieu Hindou Brahma comme celui du
patriarche Hébreu Abraham 41. Une autre école de pensée propose que
le nom du patriarche Josué ait été basé sur Horus en tant que “Iusa”, puisque le culte d’Horus avait migré à cette période
vers le Levant. Dans cette théorie, le culte de Josué, situé exactement dans la
zone où le drame du Christ a prétendument eu lieu, fut passé dans l'histoire
chrétienne 42. Comme le dit Robertson, “le livre
de Josué nous conduit à penser qu’il avait plusieurs attributs du dieu-Soleil
et que, comme Samson et Moise, il était une ancienne déité réduite à un statut
de simple mortel”.
En effet, la
légende de Moïse, loin d'être celle d’un personnage hébreu historique, peut
être retrouvée dans l’Extrême et le Moyen-Orient antique, le personnage ayant
différents noms et appartenances ethniques, selon l’endroit: “Manou” est le législateur Indien ; “Nemo le législateur”, qui a descendu les tablettes de
Comme la
majorité des personnages bibliques principaux, Noé est également un mythe 46,
emprunté il y a bien longtemps aux Egyptiens, aux Sumériens et à d'autres,
comme n'importe quel érudit expérimenté pourrait le démontrer, et cependant
nous trouvons toutes sortes de livres – dont certains transmettant même la “vérité
finale” fournie par un être mystique, omniprésent, omniscient et éternel, comme
Jésus lui-même – jasant sur un véritable Noé historique, ses aventures extraordinaires,
et la “Grande Inondation !” 47.
De plus, l’ “Esther”
du Livre d'Esther dans le Vieux Testament est une réminiscence de la déesse
Ishtar, Astarte, Astoreth
ou Isis, dont vient “Pâques” (“Easter”) 48
et au sujet de laquelle peu est dit dans le “Mot infaillible de Dieu” 49. Le motif de
Même le nom
hébraïque de Dieu, “Yahweh”, a été pris du mot
égyptien “IAO” 50.
Dans l’une des
tromperies chrétiennes les plus connues, et afin de convertir les fidèles du “Seigneur
Bouddha”, l’Eglise le canonisa comme “Saint Josaphat”, ce qui représentait
l’interprétation chrétienne du titre bouddhique “Bodhisat”.
De plus, ce
n'est pas une coïncidence s'il y a 12 patriarches et 12 disciples, 12 étant le
nombre de maisons astrologiques, ou mois. En effet, comme les 12 tâches
herculéennes et les 12 “aides” d’Horus, les 12 disciples de Jésus sont
symboliques des maisons du zodiaque et ne correspondent à aucune personne qui a
joué un rôle vers 30 de notre ère. On peut montrer que les disciples sont
d’anciennes déités/héros folklorique/constellations. Pierre est facilement
identifié à un personnage mythologique 51, et on a dit que Judas
représente le Scorpion, “le médisant”, la période de l'année où les rayons du Soleil
s'affaiblissent et où le Soleil semble mourant 52.
Jacques, le “frère de Jésus” et “frère du Seigneur”, est équivalent à Amset, le frère d’Osiris et frère du Seigneur. Massey dit
que “Taht-Matiu était le
scribe des dieux, et dans l’art Chrétien Matthieu est dépeint comme le scribe
des dieux, avec un ange assis à côté de lui, pour lui dicter l’Evangile”.
Certains conjecturent que l'apôtre Paul est lui-aussi inventé
53.
Pour ce qui est
de Jésus assimilé à un essénien selon les Rouleaux “secrets” de
À cet égard, il
convient de noter qu'il y a une autre discussion pour savoir si Qumran, le site
traditionnellement associé aux Rouleaux de
En 1829, le Révérend
Taylor a habilement plaidé que l'histoire entière de l’Evangile existait déjà
longtemps avant le début de l'ère chrétienne et fut probablement composé par
les moines égyptiens d’Alexandrie appelés les “thérapeutes” 55.
Cette théorie découle en partie de l’affirmation de l’un des premiers pères de
l’église, Eusèbe qui, dans ce qui semble un de ses rares moments d’honnêteté, “admit
… que les épîtres et évangiles chrétiennes canoniques étaient les anciens
écrits des esséniens et des thérapeutes reproduits au nom de Jésus”. Taylor
affirme lui-aussi que “les thérapeutes égyptiens, voyageurs, ramenèrent toute
l’histoire d’Inde jusqu’à leurs monastères en Egypte où, quelques temps après
les débuts de l’Empire Romain, il fut transformé en christianisme”. En outre, Wheless démontre qu'on peut trouver une grande partie du
récit de “Jésus-Christ” dans le livre d'Enoch, qui pré-date l'arrivée supposée
du maître juif de centaines d'années 56. D’après
Massey, ce sont les gnostiques ‘païens’ – ce qui incluait des membres des
esséniens/thérapeutes et des confréries nazaréennes, entre autres – qui
amenèrent en fait à Rome les textes ésotériques (gnostiques) contenant le Mythos, sur lesquels les nombreux évangiles, incluant les
quatre canoniques, se basèrent. Wheless dit que “les
évangiles et autres brochures du Nouveau Testament, écrites en grec et citant
300 fois la septante grecque et plusieurs auteurs païens grecs, comme Aratus et Cléanthe, furent écrits non pas par des paysans
Juifs illettrés mais par des Pères et des prêtres ex-païens de langue grecque
loin de
Comme le dit
Walker, “Les efforts des érudits pour éliminer le paganisme des Evangiles, afin
de retrouver le personnage historique de Jésus, se sont avérés aussi désespérés
que de rechercher le noyau d’un oignon”. L'histoire “évangélique” de Jésus
n'est pas une représentation effective d'un “maître” historique qui a marché
sur la terre il y a 2.000 ans. C'est un mythe établi à partir d'autres mythes
et hommes-dieux, qui étaient à leur tour des personnifications du mythe
omniprésent du dieu-Soleil.
Le Christ des
Evangiles n’est en aucun cas un personnage historique ou un modèle suprême de
l’humanité, qui souffrit, essaya et échoua à sauver le monde par sa mort. Il
est impossible d’établir l’existence d’un personnage historique même
en tant qu’imposteur. Car dans ce cas les deux témoins que sont la
mythologie astronomique et le gnosticisme s’avèrent être un alibi. Le
Christ est une figure populaire qui n’a jamais existé, une figure
d’origine païenne ; une figure qui fut le Bélier et ensuite le
Poisson ; une figure qui était sous forme humaine le portrait et l’image
d’une douzaine de dieux différents.
Gerald Massey
1.
Dans les années 80, cette polémique a éclaté de nouveau quand G.A. Wells a
publié Jésus a-t-il existé? et plus tard La preuve
historique de Jésus, où les deux cherchaient à montrer que Jésus
est un personnage non historique. Une tentative pour contrer Wells a été faite
par Ian Wilson avec Jésus: La preuve,
un livre entier écrit pour établir que Jésus a existé. (Il y a un chapitre
intitulé, “Jésus a-t-il même existé ?”, ce qui en soi place immédiatement un
doute possible jusqu'ici inconnu dans l'esprit du lecteur.) Il convient de
noter qu'aucun livre de la sorte ne serait nécessaire si l'existence de
Jésus-Christ comme personnage historique était un fait prouvé et accepté par
tous.
2.
En ce qui concerne le travail d'Erich von Daniken, Zecharia Sitchin et d'autres, il faut bien comprendre que peu
d’histoires d’hommes-dieux peuvent être prises littéralement comme indications
de “maîtres” surhumains réels ou de présences et influences extraterrestres. La
plupart de ces personnages sont, pour les mythologues instruits, clairement
mythiques.
3. “Evémérisme”,
d’après Evémère, un philosophe grec qui, au 4ème
siècle avant notre ère, a développé l'idée que, au lieu d'être des créatures
mythologiques, comme le pensaient les intellectuels dominants, les dieux
anciens étaient en fait les personnages historiques, rois, empereurs et héros
dont les exploits furent alors déifiés (Voir Dujardin, ci-dessous).
4.
Avec toute ma reconnaissance pour Randel Helms, auteur de fictions
d’Évangile.
5.
L'origine et l'évolution de la religion
par Albert Churchward, p. 394, fourni par
6.
Contrefaçon dans le christianisme
par Joseph Wheless, p. xviii. (Health
Research.)
7.
“C.E.” signifie “de notre ère” et est équivalent à “A.D.”, tandis que “B.C.E.”
signifie “avant notre ère” et est équivalent à “B.C”.
11.
L’encyclopédie des femmes, des mythes et
des secrets, par Barbara Walker, p. 471. Le Révérend Taylor, dans le Diegesis,
donne une version légèrement différente de l’aveu de Léon X: “Il est bien connu
combien profitable nous a été cette fable du Christ” (renvoi de bas de page, p.
35) (Health Research).
12.
Histoire antique du Dieu Jésus
par Edouard Dujardin, p. 33. (Health Research.)
14.
Christianisme gnostique et historique
par Massey (voir ci-dessous). Voyez aussi le
Diegesis par le Révérend Robert Taylor (Health Research), les 16 sauveurs crucifiés du monde par Kersey Graves, Pagan
Christs par J.M. Robertson, tous les travaux de Hilton Hotema (Health Research), fois
païennes et chrétiennes par Edward Carpenter (Health
Research), et tromperies
et mythes de la bible par Lloyd Graham.
17. Pagan
Christs par J.M. Robertson.
18.
Isis dévoilée par Helène Blavatsky, vol. II, pp.
209, 537-538.
19.
Churchward, op. cit., p. 365. Voyez aussi Le
livre que votre église ne veut pas que vous lisiez, pp 15-16.
20.
Churchward, ibid., p. 397. Voyez également Le livre égyptien des morts par Massey,
pp. 13 et 64.
21.
Churchward, Ibid., p. 366.
23. Wheless, op. cit., p. 147.
25.
Jordan Maxwell, Le livre que votre église
ne veut pas que vous lisiez, les
fois païennes et chrétiennes, par Carpenter, le Diegesis par
Taylor. Voir également Massey, Churchward, Hotema, Graves, et autres.
27.
Le livre égyptien des morts par
Massey, pp 1-2.
28. Le Diegesis, p.
7.
29.
Introduction au livre égyptien des morts
par Massey, p. 9.
30.
Tromperies et mythes de la bible,
par Lloyd Graham, p. 338.
31.
Massey, Christianisme gnostique et
historique, Sure Fire Press.
32.
Voir Walker, Massey, Churchward.
34. Voir
Massey, Churchward et Graham.
35. Ibid.
36.
Jésus historique et le Christ mythique,
pp 3-6. (Health Research)
37. Churchward, op. cit., p. 399.
38.
Ibid., p. 397.
39.
Walker, op. cit.
40. Voyez
la série télévisée appelé “la vérité nue” de L'IRES, disponible à l’adresse
7536, Newport Beach, CA 92658-7536 ou par Lightworks.
42. Dujardin, op. cit.
44. Le Mahabharata.
45.
L'article dans BAR cherche à montrer que l'exode est historique.
46.
Voir Walker, op. cit., et Jordan Maxwell.
47.
Il y a eu des inondations et histoires d’inondations dans beaucoup de régions
différentes du monde, incluant le (mais non limitées au) Moyen-Orient. La prétendue
inondation de Noé peut se rapporter aux inondations annuelles du Nil - un
événement qui a été incorporé dans la mythologie égyptienne. En outre, le récit
de Noé constitue un parallèle à bien des égards avec le mythe grec de
Deucalion, qui a construit une arche et après l'inondation a débarqué sur la
montagne Parnassos.
48.
Walker et autres, et l'encyclopédie des
religions.
49. En
effet, bien qu’affirmant contenir l'histoire de l'univers, le “mot omniscient
de Dieu” mentionne à peine les nombreux milliers d'années durant lesquels, sur
cette planète, la déesse a été identifiée et adorée et ceci seulement afin de
la déprécier et de convertir ses disciples. Dans Lois 19:27, l'auteur admet
l'existence et la popularité de la grande déesse Artémis, “elle que toute
l'Asie et le monde adorent”. En outre, en dépit de tous les efforts pour
effacer de l'histoire la mémoire de la déesse dans le vieux testament, la
vérité de son existence s’est glissée sous le crayon du rédacteur des 1 Rois
11:5, où Salomon “est allé en suivant Ashtoreth la
déesse des Simoniens”. Indépendamment de la présence de ces quelques passages
et d'aucun autre au sujet de la déesse, les compilateurs de la bible n’ont
certainement pas souhaité reconnaître combien puissante et répandue était la
croyance et la révérence envers le principe féminin divin.
50.
Taylor, pp. 21-22.
52. “la
vérité nue” par IRES.
53. Tromperies et mythes de la bible par
Graham; Apollonius le Nazaréen
par Raymond Bernard, PhD (Health
Research).
54.
Massey, Christianisme gnostique et
historique.
55.
56. Wheless, op. cit., pp. 85-87.
Sources: