Cette page présente les effets de quelques sources de pollution lumineuse fréquemment rencontrées dans ou aux abords des villes, en l'ocurrence la ville de Nice. Je m'appuie pour ce faire sur une vue panoramique prise de mon balcon à Saint Laurent du Var, juste en face de Nice. Les prises de vue sont réalisées avec un appareil numérique Kodak DC 260 puis réassemblées logiciellement.
La première vue présente le résultat d'une exposition de 2 secondes et offre des détails assez sensiblement proches de ce que peut distinguer l'oeil humain (quoique légèrement en dessous de la réalité au niveau de la luminosité). On distingue nettement plusieurs sources de pollution lumineuse. Le seul éclairage de la rue permet de lire sur mon balcon, mais je dois reconnaître sans rire que l'allumage des stades améliore considérablement le confort de lecture ... On constate aussi de nombreuses lumières provenant de logements sur les collines niçoises, ou laurentines mais bien plus diffuses que d'autres sources.La photo suivante est exposée pendant une durée de 16 secondes. Cette image révèle de manière beaucoup plus aigüe les effets de la pollution lumineuse. Notez en particulier les ombres portées sur le mur, à gauche de la photo. Cette image permet par ailleurs de mieux visualiser l'effet du halo du centre ville de Nice (au centre).
Ces différentes sources lumineuses sont identifiées dans la photo suivante et analysées ci-dessous:
- éclairage urbain de mauvaise conception : il s'agit d'un lampadaire dont l'ampoule est protégée par un plastique malheureusement bombé. Cette protection collecte la poussière et diffuse au fil du temps de plus en plus de lumière latéralement voire verticalement, c'est-à-dire qu'elle éclaire de moins en moins la route. Ceci mis à part, ce lampadaire dispose d'un réflecteur orienté vers le bas et est équipé de lampes à vapeur de sodium à basse pression (les plus économiques et les seules éliminables pour les astronomes). Des éclairages similaires et d'aussi mauvaise conception sont visibles sur les collines niçoises, dans le fond : le principe est simple, aucune de ces lumières ne devrait être visible, toute la lumière doit se retrouver sur la chaussé et uniquement sur la chaussée. Au contraire de ces équipements mal conçus, l'éclairage qui se trouve immédiatement en bas et à droite du cadre 1 (et qui paraît vert car il éclaire un arbre à côté de la rue) ne disperse aucune lumière ailleurs que sur la route. En particulier, on voit parfaitement la forme du cône de lumière émise. C'est pourtant un lampadaire de conception ancienne (probablement plus de vingt ou trente ans de différence avec celui du cadre 1) !
- parking de supermarché (Nice) : ce parking d'un grand supermarché de la banlieue niçoise reste allumé toute la nuit. Là encore, les lampadaires sont heureusement équipés des lampes à vapeurs de sodium à basse pression. On constate que la puissance de ces lampes est bien moindre que celle d'autres sources aussi éloignées.
- stade de rugby : c'est de loin la source de lumière la plus intense quoique l'une des plus éloignées. La faute en incombe essentiellement à la conception des mats d'éclairage. D'une puissance réellement surdimensionée, ils sont en plus orientés presque à l'horizontale ...
- usine de concassage - gravier (Nice) : éclairage halogène
- stade de football (Nice) : nous sommes tous fous de foot, c'est bien connu, mais pourquoi les stades restent-ils allumés certains soirs alors que personne ne s'y entraine ?
- stade de football (Nice)
- éclairage du parking de la salle de spectacle Nikaia (Nice) : ce parking reste allumé toute la nuit et est constitué de projecteurs halogènes d'une puissance d'au moins 500 W chacun, disposés comme un fait exprès complètement à l'horizontale. Peut-être pour gêner les automobilistes qui s'y garent ?
- halo du centre ville de Nice - le halo provient de la zone de l'agglomération dont la densité est la plus importante. Une part non négligeable de ce halo provient probablement de l'éclairage de la Promenade des Anglais constitué de lampadaires à trois boules, avec ampoules au mercure, sans compter tous les éclairages de monuments avec des halogènes, dont la colline du Chateau. On remarque cette composante dans la partie droite, plus blanche du halo, alors que l'éclairage urbain, plutôt au sodium, forme un halo moins lumineux et plus orangé situé à gauche (au nord) du précédent.
- stade de football (St Laurent du Var)
- stade de football (Nice)
- éclairages du Marché d'Intérêt National (Nice)
- travaux de la zone aéroportuaire (Nice) : ces travaux sont temporaires et l'on aperçoit surtout la lumière d'un pylone &eaclairant le chantier. Cependant, un nouveau terminal d'aéroport en cours de construction pourrait à terme constituer une nouvelle source de pollution lumineuse.
Que reste-t-il du ciel nocturne autour de Nice ? Et l'on frémit en songeant que la ville va se développer dans la plaine du Var, justement à cet endroit précis. En somme, la plupart des éclairages visibles sur les photographies se trouvent dans un lieu pas encore vraiment urbanisé ! On constate aussi aisément que si l'éclairage urbain et des équipements publics intéresse une commune, la pollution lumineuse, quant à elle, déborde très largement sur les agglomérations voisines ...